I servir a rien, si ce n'est a exploiter l'atfection desa familie et de ses amis'? Voila ce que je ne puis com- prendre. Je ne me flatte pas. Monsieur, de vous avoir dit des choses bien neuves sur la question de la con- trainte par corps. Mais, en ma qualité de commer- cant, j'ai cru devoir protester contre ['allegation de ceux qui prétendent que le commerce beige ne peut pas se passer des recors et que tout serait perdu si les contmercants n'avaient plus a compter sur la prison pour assurer la fidelité de leurs engagements réciproques. Recevez, etc. Un commersant d'Ypres. VOpinion d'Anvers fait une observation fort juste, au sujet d'un avis exprimé au Gongrès de Malines. Divers orateurs avaient parlé des temples con- struits avec le produit de souscriptions publiques. La-dessus, un M. De Hody s'est empresse de con- stater la supèriorité des efforts de la charité ecclé- siaslique sur ('intervention gouvernementele, dont l'impuissance s'est accusée dans l'erection de l'Eglise de Laekcn, qui restera, a-t-il dit, une entreprise manquée. M. De Hody a raison, ajoute I 'Opinion. Supprimons done le budget des cultes et laissons les fldèles entre- teair leurs églises et leurs prêtres. On lit dans la Vérité de Tournai t Si les catholiques revenaient au pouvoirc'en serait fait de l'enseignement public. En voici la preuve Copiant une oeuvre du libéralisme, le Gongrès de Malines, qui est lui-même une maladroite contrefacon du Gongrès libéral, a décide qu'il serait fondé une ligue catholique de Venseignement. Gela n'a pas paru suffisant a M. J. Hemptinne de Gand, qui s'est exprimé comme suit M. De Hemptinne (Gand) demande a compléter ses conclusions par la proposition d'un voeu tendant a obtenir que les catholiques appelés par leurs fonctions a disposer des deniers publics, s'abstiennent désormais de voter des subsides a Venseignement offlciel. Cet en- seignement est mauvais ou a la veiile de le devenir. Les lois qui l'organisent, soit au degré primaire, soit au degré moyen, soit au degré supérieur, sont violées ou faussées. C'est un motif plus que suffisant pour re fuser a VEtat des ressources dirigées contre nous, des verges destinées a nous battre M. le Président a fait observer que l'émission de ce voeu pourrait être interprétée comme un mandat impératif imposé a des hommes publics singulier scrupule de ia part d'un homine qui a voté bien d'au- tres voeux, entr'autres celui de voir accorder la per- sonnification civile aux couventsl Mais M. Delia Faille a ajoutê qu'il se ralliait aux observations de M. De Hemptinne, que les membres du Gongrès y auraient égard, et que lui-même du reste, depuis nombre d'années, vote toujours contre le budget de l'ensei gnement ofïiciel. Ges paroles équivalent a l'émission d'un voeu. Attendons-nous cette année a voir la droite re- pousser en masse le budget de l'enseignement, jus- qu'au moment oü maltresse des Chambres, espé- rons que ce temps ne reviendra jamais plus, elle fermera tous les etablissements publics, écoles pri- maires, écoles moyennes, athénées, universités, pour favoriser les colleges des frères Mainbode et Medision et Messieurs les jesuites. Le Congrès de Malines, cette machine a crétiniser l'humanité, a êté l'occasion pour les membres qui Ie composaienl de faire plus d'une decouverte. M. Dechamps, évêque de Namur, pour sa part, a inventé une nouvelle délinition de la liberté de con science. La liberté de conscience, a-t-il dit. est la liberté de ne relever que de Dien. Mais la liberté ne saurait être la licence. Elle a sa limite. Cette limite est trés-facile a trouver, puisque nous la tenons de Dieu lui-même. Le saint Père, en effet, n'a t-il pas dit que la raison humaine avait besoin de foi? La foi catholique, telle est done la limite nécessaire la liberté de con science. Peut on dire en termes plus naïfs La liberté de conscience est la liberie d'ètre catholique? Jusqu'ici on attachait un sens different ces mots liberté de conscience. La liberté de conscience était considèrée jusqu'ici comme la facultè d'être catho lique, lutherien, israelite, au gré de chacun, ou de n'être rien du tout. Nous avons cru que la liberté de conscience était une chose vide de sens pour les membres d'un culte déterminé. Pour eux, en effet, il ne saurait être question de liberté mais seulement d'autorité. II s'agit de croire ou de ne pas croire. La liberté de conscience ne se comprenait, a notre avis, que par rapport a plusieurs cultes. Elle créait pour tout individu Ia faculté la plus entière, la plus indé- pendanle de toute contrainte, de professer tel de ces cultes a l'exclusion de tout autre. M. Dechamps est d'un autre avis. La liberté de conscience a un sens nouveau. G'est la liberté de ne professer qu'une seule religion la religion catho lique. Est-ce bien la la liberté de conscience pour laquelle ont combaitu nos pères, alors que s'armant de toutes les rigueurs du fanatisme la catholique Espagne vou- lait leur imposer son unilé de croyance. Aujourd'hui, l'Eglise ne dispose p|us du bras sé culier pour imposer ses dogmes et détruire son plus grand ennemi qui est précisément la liberté de con science. Mais elle a recours a un autre moyen. La liberté de conscience est garantie par la Consti tution. II n'est pas possible de le contester. Mais il y a moyen de l'interprèter. C'est ce que font les catho liques au Congrès. Et ils s'efforcent de convaincre le monde que, sagement comprise, elle consiste a ne pas être Voila leur facon de discuter! Voila leur bonne foi Voila leur respect pour les idéés modernes les plus sacrées 1 ImpartialI). En écrivant dans notre dernier numéro que l'opi- nion publique désigne unanimement pour la justice de paix du 1" canton d'Ypres le titulaire actuel du se cond canton, nous avons commis une erreur que nos lecteurs auront déja rectifiee. C'est le contraire qui est exact. Chacun sait, en effet, que c'est le se cond canton qui est privé de son magistrat par suite de la démission de l'honorable M. Vandebroucke. LES BELGES a, WIMBLEDON, Impressions de voyage, par un arlilleur gautois. Sous ce titre vient de paraitre chez M. Van Dosse- laere, éditeur, rue S. Georges, 22, a Gand, une nar ration pittoresque et pleine d'humour de ['excursion de nos compatriotes en Angleterre. Ces récits, düs a la plume exereée d'un de nos bons écrivains, ont ['exactitude du compte-rendu sans en avoir la séche- resse; ils sont parsemésde boutades, d'anecdoies, de remarques intéressantes. Ce petit livre qui ne coüte qu'un franc, est un agréable souvenir pour ceux qui ont pris part au voyage; il est pour tout Ie monde une lecture amusante et instructive. Coucours general de l'Eiiseignement moyen. Bésultats du concours de mathématiques en réthorique latine. 1" Mention honorable Polydore Comein, de Zon- nebeke, élève du Collége communal d'Ypres. I/Exposition des chiens a Billanconrt. Une exhibition de chiens n'est pas très-agricole, mais enfin il a bien fallu exciter par tous les moyens possibles la curiosité des visiteurs, comme on l'a fait avec tant d'habileté au Champ-de Mars. Ce pauvre Billancourt est presque entièrement laissé de cólè l'agriculture n'intéresse guère les gens du monde, el c'est la un grand malheur pour la France qui possède un sol si riche, si fertile, un cli- mat si favorable a toutes les productions. 404 chiens sont présents a Billancourt, et ces chiens apparliennent a toutes les races. Voici d'abord ces bonnes, ces excellentes bêtes des Pyrènées, du mont Saint-Bernard et de Terre-Neuve. Ahl ces chiens défendent leur maitre avec courage, ils retrouvent les voyageurs égarés dans les neiges des montagnes, ils piongent jusqu'au fond des eaux pour porter secours aux noyés, et tout cela avec un dévouement sans bornes et saus espoir de récom- pense. Comme on caresse avec plaisir le magnifique chien des Pyrénées de M. de Courcy, les mout-saint- bernard de M. Schumnker, les terre-neuve de MM. Constant et Desgrand Viennent ensuite les chiens courants. Dans cette catégorie se trouvent des animaux splendides, et nous voyons avec plaisir que la France n'a rien a en- vier aux pays elrangers. Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner avec soin les chiens Saint-Hubert de M. Ciaverie, ceux de Gascogne de M. Boequet, les Vendéens de M. Dumas, de Quandolle, etc.; les bri quets de M. de Perrochel, etc. Malgré Ia beauté de ces animaux reconnue par les amateurs sérieux, les anglomanes n'ont pu résister au désir d'opérer des croisements, et ils ont formé des chiens batards un peu plus légers que ceux des races vendéennes; on espérait que la course serait de cette facon plus rapide; mais il n'en est rien les chiens francais mènent tout aussi vite que les batards et même les anglais purs. Les chiens d'arrêt occupent une large place. Nous voyons d'abord des braques magnifiques, et nous en complons 46. Vraiment on ne peut se lasser d'admi- rer les splendides animaux présentés par MM. Dora, de Perrochel, Green, Malo, Schneider, Broquette, Kleinfelder, etc. Les épagneuls offrent aussi beaucoup d'intérêt. lis craignent a la vérité un peu plus la chaleur que les braques, mais en échange, ils aiment l'eau et chassent avec plaisir dans les marais. On s'arrête avec satis faction devant les sujets apparlenant a MM. San- fourche, Green, Mouchon, Mme de Coulibceuf, etc. Voici une excellente race pour les chasses Ia pluie, au soleil, au marais. II est difficile de rencon- trer des animaux plus vigoureux et plus robustes que les griffons; ils sont moins séduisants que les braques, les épagneuls, mais les qualités devraient l'emporter sur la beauté. Nous airnerions a posséder dans notre chenil des griffons semblables a ceux de MM. de Ri- very, Riquier, Landois, Gantois, Hault, etc. Quelqueschiens étrangers attirenttoutparticulière- ment ('attention des visiteurs, Iels sont les foxhound, de M. de La Besgé; le bull-dog espagnol, de M. Capot. La tête de cet animal est énorme, et rién ne doit ré sister sa mèchoire infernale il ne faut pas s'éton- ner si ce bull-dog lutte avantageusemeni avec les ours. N'oublions pas le baugle de M. de Jeslè, et le sky, de M. Talamon. M. Howard, le grand constructeur anglais d'instru- ments agricoles, exibe une collection fort remarqua- ble de chiens d'outre-Manche. Ses retriever et ses fieldsparriel sont magnifiques. On nous a dit que les deux premiers étairnt estiines des sommes folies le chiffre de 25,000 fr. a même raisonné a notre oreille. Nous voyons enfin qnelques modestes chiens de ber ger au nombre de cinq ou six seulement on décou- vre dans leurs yeux vifs cette intelligence dont ils ont donné tant de preuves Un de ces chiens garde mieux un troupeau.que plusieurs bergers le fidéle animal n'a jamais de distractions, suit Ie mouvement des bêtes confioes a sa garde, et malheur a celles qui cher- chenta s'égarer. Voila le vrai chien agricole I Donnons des éloges a MM. Leclère, Reusse et Iffermet pour un chien russe qui ne vaut pas mieux que les chiens in- digènes. Les levrettessont rares. Cette race est jolie, légere, élancée, mais elle laisse a désirer sous le rapport de l'intelligence, ou plutót peut-être de l'instinct, car certains philosophes, certains moralistes refusent aux chiens toute intelligence. L'exposition des chiens obtient un grand succès les curieux sont nombreux, et la quinzainesera bonne pour la caisse de Billancourt, ce qui est rare. L'agri culture n'y perdra rien. En visitant les chiens, il faut bien jeter un coup-d'ced sur les machines, les appa- reils, les spéciraens de culture, et c'est autant de ga- gne 1 FAITS» DIVESÏ5. Nous sommes en pleine cueillette de houblons. II règne une activitè extraordinaire dans nos contrées. II le faut bien. car les chaleurs qui règnent font mürir rapidement les houblons. On avait même parle de dé- gêts que la vermine aurait causés a la plante. Fort heureusemeut ces facheux bruits ne se confirment pas. La récolte est superbe cette année et particulière- ment dans les communes environnantes de Pope- ringhe mieux partagées cette fois que le territoire de cette ville. II y a un point d'arrêt dans les affaires. Les prix qui ètaient, il y a peu de jours encore, a 150 fr. les

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 2