noncer que décidément la récolte de 1867 sera bonne. II parle ici de l'Angleterre et de l'Irïande, la récolte de l'Ecosse étant encore, dans ce moineut, une question d'avenir. Quant a l'Angleterre, il ajoute que le foin surtout sera très-abondantet d'unequalitésupérieure. Les préjugés sont difficiles a détruire. Au temps oü florissait l'esclavage dans les Etals du Sud, les gens de couleur n'étaient ni recus dans les hótels, ni admis sur les paquebots comme passagers de cabines. Mais les lois de reconstruction votées par le Congrès ont établi la plus parfaite égalité entre les blancs et les noirs, et le capitaine d'un paquebot a vapeur a étè condamné a 250 dollars d'amende, par un tribunal militaire, siégeant a Charleston (Caroline du Sud), pour avoir refuse un passage de lre classe a une jeune fille de couleur. Le jugement a été approuvé par Ie général Sickles. On la croyait perdue la race des ermites. Un jour nal espagnol nous apprend que non-seulement l'er- mite n'est pas mort, mais encore qu'il travaille sur les grands chemins. Dans une maison de campagne, en Catalogne, les agents de la force publique ont pris en flagrant délit de vol avec effraction un particulier a longue robe a capuchon, portant au cou un grand crucifix. On l'a reconnu pour un des solitaires penitents de la mon- tagne, qui passent leur vie a prier et a exlraire le démon du corps des possédés. La nuit dont il s'agit, le saint homme se livrait a un autre genre d'extraction envers ceux qui pos- sèdent. Des lettres de Sardaigne parient d'une sécheresse inouïé et comme il ne s'en était pas encore montrée; elle menace d'y causer la famine. Le brigandage s'ac- climate dans cette iIe déja fort éprouvée. Depuis huit jours, on a signalé l'assassinat de deux percepteurs des contributions sur deux points éloignés du pays. A Lanusci, on a enlevé du bureau de recette tous les papiers et les dossiers. La Epocade Madrid, raconte ce qui suit La reine et le roi d'Espagne, revenant de la pro menade, descendirent de voiture a la porte de l'hum- ble chaumière d'un menuisier pour demander boire. Leurs Majestés, après s'être abreuvées d'une onde pure, s'apercurent, en traversant la pauvre habita tion, que le menuisier avait tapissé le plancher de ses copeaux, afin qu'ell^s pussent passer plus facilement. La reine en ayant fait la remarque, le menuisier s'é- cria C'est 15 le seul tapis que je puisse offrir a Votre Majesté. La reine et le roi accueillirent gracieusement eet hommage naïf galanleriaet se retirèrent satisfaits. Bon journal 1... honnête menuisier I Heureuse Es- pagneü! Excellents copeaux Voila un pays oü la royauté ne marche pas toujours sur des épines I Le Courrier francais raconte un curieux épisode de la vie de Marquez, le dernier défenseur de Mexico, et qui fut longtemps le favori de Maximilien Au printemps de l'année 1852, lord Clanricarde, revenant de son expedition scientifique dans l'Amó- rique méridionale, se vit assailli, sur la route de Puebla a Orizaba, par une bande de malfaiteurs. Le noble savant fut dépouillé ainsi que se? servileurs, et ils essuyèrent les plus mauvais traitements. Cette bande de brigands de grands chemins avait a sa tête celui qui fut depuis S. Exc. le général Mar quez. On avail annoncé dernièrement la délivrance des sujets anglais détenus en prison par le roi d'Abyssi- nie Théodoros. La nouvelle n'était pas fondee et l'An gleterre se voit forcée, a son grand regret, de conti- nuer les préparatifs d'une expedition qui ne peut guère plaire qu'a la partie la plus aventureuse de la nation. Un attentat sur la personne du roi de Portugal, ra conte par la Iberia Hier, en passant dans une rue de Lisbonne, le roi fut violemmeut saisi a la gorge, et risquait d'être étranglé, lorsque les gens de sa suite abatiirenl I'as- sassin d'un coup de fusil. Ce régioide était un singe de la plus grosse espèce, échappè d'une ménagerie. Peul ètre que si le fait se fut passé chez le voisin, le coupable, malgré l'énormité de l'attentat, eüt été traité avec plus de ménagements, par la raison qu'il appartenait a une race a laquelle ('administration espagnole emprunte souvent la monnaie dont elle se sert pour payer ses créanciers. L'Evening Star justifie son litre en nous donnant une nouvelle recette d'éclairage On a trouvé moyen d'utiliser les mares de pom- mes, qu'on jetait ordinairement après la fabrication du cidre. Ces rnares, au sortir du pressoir, sont dis- tillés et métamorphosés en gaz d'éclairage. Ce gaz, des plus brillants et des plus écono- miquesne revient qu'a deux pences le mètre cube. II est positif qu'Adam et Eve, a l'époque de leur mésaventure au paradis terrestre, ne se doutaient pas qu'un jour la chimie éclairerait le monde avec le fruit défendu... On utilise tout aujourd'hui. O puissance de la chi mie!... Et pourtant dans le règne animal je connais bien des sujets que ses plus puissants réactifs pe parviendraient pas utiliser... Je passais, il y a trois jours, devant un magasin de comestibles que je ne nommerai pas. J'ai aper^u a l'étalage un superbe homard tout cuit, et marque en chiffres connus. II était cotè 3 fr. 50. Le lendemain, en repassaul devant le même ma gasin, je reconnus Ie même animal, qui n'était plus marqué qu'a 1 fr. 75 cent. Hier je suis revenu exprès voir mon crustacé il était a 90 centimes I.... Ce soir, on l'aura pour rien. Ce homard m'a semblé la contre-partie de la cocotte parisienne. Vous voyez 5 l'étalage d'une boutique draniatique une fillette loute fraiche qui figure dans le bataillon court vètu d'une revue. C'est la pre mière foiselle n'est pas encore colée sur la place un souper... tout au plus. Quelques années plus tard, quand elle a perdu sa fraicheur printanière, vous la retrouvez étalée en vic toria aux courses. Elle représente déja un mobilier en palissandre... et un commencement de valeurs Elle est lancéeIa hausse continue. Enfin, quand arrive la patte d'oie, voila qu'elle fait prime... D'oü je tire cette conclusion accablante La cote de ces demoiselles est en raison inverse de celle du homard. Plus elles sont avancées, plus elles valent. Une histoire bien britannique, que nous apporte une correspondence de I.ondres La chasse est maintenant ouverte en Angleterre. C'est le moment de raconter une anecdote cynégé- tique qui me semble avoir une ori'gine un peu fran- caise. Un lord anglais, fougueux et infantigable Nemrod, avait a son service un vieux piqueur pour lequel il montrait beaucoup de déférence. Voulant lui donner une preuve d'estime et de satisfaction, un matin il le fait mander et 1'invile a déjeuner avec lui. Un peu ému de eet insigne bonheur notre homme, qui ne connaissait sans doute aucun Manueldecivilité, commettait bouletles sur boulettes.... il alia mê.me jusqu'a marquer dans la salière l'empreinte indiscu- table du pouce et de I'index Tout en riant le lord lui dit John, es-tu capable de relever les empreintes de n'importe quelle béte? Oh I oui, Votre Honneur rèpond le piqueur en se rengorgeant. Eh bien! dis-moi done quel est l'animal qui a passé la? Et le lord mettait sous les yeux de son convive la susdite salière. Après un moment d'hésitation John répondit C'est un cochon Extraordinaire imposture dévoilée. Une importante question décidée. D'innombrables efforts ont été faits par les mathé- maticiens pour trouverla quadrature du cercle. II est acluellemenl reconnu par les hommes de sens que c'est impossible. Une question, a peu prés de même nature est souvent posée, et, pour un moment, elle peut embarrasser un homme d'un esprit inférieur mais, enfin de compte, elle n'en est pas moins impos sible a résoudre la voici Quelle serait la conse quence d'un corps irresistible venant en contact avec un corps inerte II ne faut que peu d'attention pour être a même de discerner qu'il y a contradiction dans les termes. Ce qui, a notre connaissance, se rappro- che le plus d'une réponse catégorique, nous vient d'un éminent pathologiste, le Professeur Holloway qui a prouvé d'une manière indiscutable que ses extraordi- res Médicaments avaient des effets irrésistiblessur les maladies qui, avec tout autre traitement.restaient com plement dans Ie même état. Ce n'est point de la forfanterie c'est la vérité. Qu'on nous réfule 1 Ses médecines, disons-nous, sont les plus grands agents curatifs que le génie scientifique ait inventés jusqu'a ce jour. Bah s'écriera quelque pauvre praticien sans clientèle, ou quelqu'infortuné charlatan Qu'est-ce que tout cela, si ce n'est du charlatanisme, II peut se trouver des gens assez ignorants ou irréfléchis pour se rendre l'écho de cette fausseté. Mais, arrêtez, mes amis. Ne pensez-vous pas que ce cris de char latanisme, charlatanisme, qui s'élève aussi souvent contre Ie vrai que contre Ie faux, ne se ressente lui- même du plus grand charlatanisme. En outre, une imposture ne peut pas durer toujours. Si les médecines Holloway étaient une imposture, ce serait la plus gigantesque qui ait jusqu'è ce jour obscurci la civilisation. Si elles étaient une imposture, ce serait une imposture qui aurait effectué plus de bien pour l'humanité, que des milliers de vérités fas- tueusement charitables. Si elles étaient une impos ture, ce serait une imposture envers laquelle le monde entier devrait être reconnaissant. Les plus éminents médecins de l'époque ont rendu pleine justice a leurs effets sans pareils comme agents salutaires. Les prin ces et potentats ont donné des témoignages volon taires de la vertu de ces médecines. Les nobles de naissance comme les autres, ont également reconnu en termes les plus flatteurs leurs extraordinaires pouvoirs. A peine si dans le monde entier il se trouve un journal qui n'ait porté volontairement a la con naissance du public les étonnantes guérisons que cos médecines ont effectuées. Dans la plupart des pays, leur débit s'est élevé a un chiffre probablement sans exemple, si l'on lient compte, comparativement, du peu de temps qu'il y a qu'elles ont été inventées. Le Professeur Holloway peut produire des quantités in- calculables de certificats qui lui ont été volontaire- ment adressés de chaque contrée et en toutes langues, sur l'efficacité de ses Médecines. Oü done est l'impos- ture? Permettez-nous de relater quelques faits d'un plus grand intérêt. II est d'une importance majeure de conserver le sang dans un état sanitaire, paree qu'il est Ie fluide vital qui forme la partie principale de la vie, et quand il est affecté, l'organisation entière est également af- fectée. Les Pilules Holloway chassent du sang toutes les impuretés et amènent le corps a une bonne con dition sanitaire< Son Onguent agit en harmonie avec ses Pilules, quand il est appliqué sur les plaies ex- ternes. Leur combinaison amène invariablement a un bon résultat. Mens sana in corpore sano, un esprit sain dans un corps sain. YPRES. Etat-civil du 13 au 20 Septembre 1867. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 4. MARIAGES Deelercq.Séraphin, jardinier et Duforret. Marie,dentellière. Dumont. Florimond, boucher et Vandewynckel, Florence, jardinière. Marseloo, Gustave, cordonnier et Hoflack, Ma rie, dentellière. DÉCÈS. Petitpas, Benoile, 71 ans, dentellière, épouse de Franfois Simoens, rue de Menin.— Debruyne, Pierre, 61 ans, sans profession, célibataire, rue de Dixmude. Verschaeve, Ma rie, 71 ans, cabaretière, veuve de Benoit Muylaert, Petite- Place. Delahaye, Jeanne, 83 ans, dentellière, célibataire, St-Jacques lez-Ypres. Vermeulen, Charles, 45 ans, sans profession, célibataire, rue St-Jacques. Gouwy, Cordule, 46 ans, dentellière, célibataire, Place St-Pierre. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 4 Sexe féminin 2. E TA T indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 21 Septembre 1867, sur le manche de la ville d'Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOYEN POIDS RES ARCUANDISES VENDUES. far MOVEN DE VENDUES. Kilogrammes. 100 kilogram ITiectol. Froment. 50.800 41-75 80-00 Seigle 10,700 25-57 75-00 Avoine 1,900 25 00 44-00 5,100 25-00 80-00 COU 00-00 00-09

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3