Par arrêté royal du 27 septembre, la démission of ferte par M. Gh. Andries de ses fonctions d'échevin de la ville de Gand, est acceptée. Un arrêté roya! du 20 septembre accorde 2,000 fr. au conseil de fabrique de Houtbem (arrondissement d'Ypres) pour la construction d'une église. Taxes provinciales. Un arrêté royal du 12 sep tembre approuve la deliberation du Conseil provin cial de la Flandre Occidentale, portant Art. La taxe provinciale de dix-huit francs sur les permis de port d'armes de chasse, votée par reso lution du 17 juillet 1867, est réduite a dix francs. Art. 2. Une taxe fixée également a dix francs sera percue sur chaque permis de port d'armes de chasse, pris dans d'autres provinces oü sembiable taxe n'exis- terait pas, par des personues domicilióes dans la Flandre Occidentale et qui en feraient usage dans cette dernière province. Art. 3. Ces taxes seront dues a partir du 1" jan vier 1868. En conséquence, toute personne dornici- liée dans la Flandre Occidentale, a qui il aura été dèli- vré un permis de chasse a partir de cette date, n'en pourra faire usage que pour autant qu'elle ait au préalable acquitté, suivant Ie cas, soit l'une, soit l'autre des taxes dont il s'agit. Art. 4. Ceux qui contreviendraient aux disposi tions de Partiele précédent seront punis d'une amende de cinquante francs. En cas de récidive Tarnende sera double. Art. 5. La députation permanente arrêtera toutes les mesures nécessaires pour assurer Pexécuiion de la présente résolution, qui sera soumise a la sanction royale. Pensions.Par arrêté roya! du 28 septembre 1867, les magistralsadmis a l'éméritat, dénommées ci-après, jouiront de la pension annuelle et viagère suivante Vande Broucke, ancien juge-de-paix du 2° canton d'Ypres, 3 800 fr, Godtschalck, ancien juge-de-paix du canton de Wervicq, 3,000 fr. FAIT» IHVE1SS. Dans la malinée du samedi29 septembre, Ie nommé Joseph Loowis, agé de 72 ans, a eté renversé par un véhicule, au coin de la rue de Dixmude. Tansporté a I'hópital, on aeonstaté, dit-on, chez la victime de eet accident, la fracture de deux cótes. Le 1" octobre, il était plus de 5 heures et demie du soir lorsque le dernier train est parti de notre gare pour Courtrai. Le support d'un des ressorts de la lo comotive setait brisé et il a fallu faire venir une autre machine de Poperinghe. Naturellement l'arrivée des trains suivants s'esl ressentie de ce premier retard. Le 27 septembre, vers dix heures du matin, un enfant êgé de 4 ans, appartenant aux époux Deneudt, marchands de lin, a Wervicq, en jouant avec des allumettes chimiques, a mis le feu a une meule de lin, propriété de ses parents. Grace a de prompts secours, l'habitation a été préservée. La perte est évaluée a fr. 2,440. Rien n'était as sure. Le 21 septembre, vers 7 heures du soir, le nommé Cêgé de 21 ans, cbarpentier, domicilié Ghelu- vult, retournait paisibtement chez ses parents; ar rivé a l'entrée du bois de Zandvoorde, il aurail été accosté par un individu qui lui aurait demandé la bourse ou la vie au moment même ou un autre in dividu sortait du bois pour aider son agresseur. C'est dans ces circonstances qu'ils lui auraient pris une somme de fr. 12-50 qui se trouvait dans son mou- choir de poche. Vendredi, on a retiré d'une mare d'eau, Ploeg- steert, Ie cadavre du nommé Emile Dhoine, êgé de 22 ans, fiis du charron de ca nom. Cet enfant y était tombé accidentellement. Jeudi soir, le nommé Séraphin Braeke, journalier, retournant de son ouvrage par la foie ferrée, a été frappé sur le territoire de la commune de Hollebeke, par le train de marebandises venant de Comines. La mort a été inslantanée. II laisse une veuve atteinte d'aliénation mentale et quatre enfanls majeurs. Si nos informations sont exactes, dit une feuille de Courtrai, Ie gouvernement vient de signifier la com pagnie d'exploitation du chemin de fer de la Flandre occidentale qu'è daler du 1°rmars prochain, elle aura a quitter la slation de l'Etat, a Courtrai. La société, par suite de cette décision minislérielle, sera dans la nécessité, ou bien de contribuer dans les frais de l'agrandissement de la station de l'Etat, ou bien en core de faire une station destinée exclusivement a son usage. Tous ceux qui savent apprécier les grands actes d'humanité et de noble dévouement auront appris avecplaisir que M. Ié lieutenant Dhanis, du 4" lan- ciers, a obtenu la décoration, pour sa belle conduite pendant la dernière épidémie. Ce n'est pas la seule distinction de ce genre que M. Dhanis a recue du gouvernement l'année der nière, on voyait encore figurer son nom dans la liste des personnes qui ont obtenu des médailles pour actes de courage. On lit dans la Meusede Liége On nous assure que des agents prussiens par- courent en ce moment notre province, achetant des chevaux, même a des prix assez élevés. Le Charivari parisien contient une caricature qui ne manque pas de finesse. Une grosse commère 1'Exposition universelle trinque avec une person- nificaiion de la Paix et lui dit Pardon de ne pas vous offrir une chaise, mais vous savez... Et la paix de repondre <i Ne faites pas attention, je suis habituée a ne pas êlre assise. On lit dans le Courrier francais Un detachement du 9e d'artillerie est attendu a Calais. Ce détachement doit faire l'essai denouveaux bou- lels qui éclatent a 400 mètres de distance. Ce nouvel engin de guerre contribuera a mainlenir la paix de I'Europe! 1 Pourquoi pas? Le jour ou l'on adoptera définitive- meni les homhes asphyxiantes, dont l'emploi est de ré- pandre l'infection dans le pays ennemiquand on se servira carrément de la poudre de miasmesdont I'ef- fet méphitique se produira sur toutes les campagnes environnantes, alors.les combats cesseront faute de combattants... et la paix sera générale. Chacun sait qu'au milieu du onzième siècle les Sarrazjns envahirenl la France el furent battus, entre Tours et Poitiers, par Charles Martel. Un vieux campagnard, qui lisait dernièrement cette histoire, jeta son livre de dépitjurant qu'il ne lirait plus de livres, que tous étaient remplis de mensonges. Quoi 1 s'écria-t il en fureur, n'a-t il pas le toupet de pretendre que Charles Martel batlit les sarrasins au mois de mars! Tout le monde sait bien qu'on ne les bat qu'en septembre Les ouvrières anglaises ont beaucoup d'ingénuilé dans le caractère, d'après 1 'International, qui nous conte cette anecdote Au Grecian Théêtre, le fond du balcon des pre mières disparait dans l'ombre sous les galeries. Bien que les places soient dèsagréables, elles sont presque toujours occupées. L'autre soir, un jeune homme se trouva par hasard cóté de plusieurs ouvrières qu'il ne connaissail pas. Sa main s'égara, comme par négligence, autour de la taille d'une de ces demoiselles, qui se retourna brus- quement, se dégagea avec indignation, en s'écriant Laissez-moi done... m'insulter ainsi Je vis le jeune homme demander aussitót pardon; il assure la jeune fille ofiensée qu'il n'y avait pas impolitesse de sa part et qu'il n'avait pas voulu 1'in- sulter. En ce cas, répondit la demoiselle satisfaite, vous pouvez recommencer I Le Charivari n'a pas encore laché le zouave Ja cob, qui, par parenthese, vient de passer aux grena diers. Une dame surprend sa bonne enlre deux zouaves Comment, Catherine... deux zouaves! II y en a un pour ma maladie de coeur, l'autre pour mes cors. La musique adoucit les moeurs, ce qu'on pretend mais elle ne produit pas cet effet sur lout le monde, si nous en croyons I 'American artisan de New-York. Nous y trouvons cet entrefilet Un cuisinier et un gar§on boucher se sont pris de querelle en sortant du concert spirituel donné dans Broadway, sous la présidence du révérend docteur Schmith. Le garcon boucher a terrassé le cuisinier, et lui a coupé avec les dents un morceau du nez, qu'il a dévoré. Une bonne femme qui s'était trouvée témoin de cet acte hideux de férocité a dit au coroner, en parlant de cet ignoble mangeur de nez C'était plus un homme, c'était un ogre... De barbarie... aurait-elle pu ajouter... Amusante bouffonnerie que l'étiquettel A moins d'être de sang impérial, on se tient debout a la table du czar lorsqu'il vous a fait l'honneur de vous inviter le venir voir daigner manger. Louis XIY avait décidé également que le conseil des dépêches serait tenu debout. Les princesses du temps jadis, en revanche, rece- vaient les ambassadeurs couchées... seuleraent pour ne pas les reconduire. Sous les rois d'autrefois, quand une dame devait être présentée a la reine, elle avait le droit de baiser la jupe de Sa Majesté; aux duchesses était réservée la faveur de saisir la jupe un peu moins bas que les autres femmes. Le plus joli de tout, c'est qu'avant 89 cela est different assurément aujourd'hui a la cour de France tel plaisir était de saison, telle distraction était de circonstance. Ainsi la femme de Louis XV aimait les cartes la folie. Un roi, je ne sais lequel, meurt; granddeuil pour le cousin, plus dejeux. Mais M. de Maurepas assure que le piquet est de deuil, et Marie Leczinska est aux anges. Une des plus graves questions de ce temps a été vi- dée, dit la Presse, de Paris, au récent congrès des pharmaciens. II s'agissait de la fameuse armoire aux poisins. De- vait-on conserver cette armoire ou non? Et au cas de l'afïirmative, a quel mode de fermeture devait-on avoir recours A la targette? au péne? a la serrure? au loquetï au boulon au crochet? a la cheviilette? etc. Le congrès, après müre délibération, a opiné pour Ia serrure. Mais alors venait la question de la clé. Oü la cacher 1 Dans la poche du pharmacien, ou en quelque autre lieu discret et sür? Cette clé, plus terrible que celle du cabinet de Barbe-Bleue, pouvait-elle être confiée a l'épouse du pharmacien, ou même a l'élève? Grave problème qui a été résolu dans un sens libé- ral. La clé sera laissée tout bonnement a la serrure. Que l'on nie, après cela, l'utilité des congrès? Pensees diverses. II. Au bord de l'Ourlhe oü l'air enivre, Un beau matin, joyeux, content, Vers le travail qui me fait vivre, Je me dirigeais en chantant. Prés d'un ilot oü la rivière Se perd partni l'aüne et l'osier, Soudain une scène singuliere Figea mon chant dans mon gosier. Sordide, épuisée, une femme, Front découvert et sans manteau, Autour des reins un cèble infême, Trainait, trainait un lourd bateau. Et puis plus loin, se moquant d'elle, Deux, trois robustes polissons Tendaient dans l'Ourthe une ficelle Pour harceler quelques poissons. Le rouge au front, le froid dans l'ame, Je sonpirai, plein de regrets Voila l'homme et voici la femme Dans ce grand siècle du progrès K. G. t

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3