aurail eu lieu, il ne pourrait être que le résultat d'une
interprètatioD inintelligente par l'agent de cette viile
des instructions qu'il a recues.
a Agréez, M. !e directeur, I'assurance de ma par-
faite considération.
Le gouverneur,
de Haussï.
Nous devons dire qu'il est a notre connaissance
personnelle qu'au bureau de la Banque Nationale
Ypres on a refusé d'échanger un billet de mille
francs contre de l'or. Reste a savoir maintenant
ce que M. Ie gouverneur de Haussy entend par
sommes peu importantes-.
Chambre de Commerce d'Vpres.
I.
La lecture du rapport de la Chambre de commerce
d'Ypres, pour l'année 1856, conduit a constater qu'en
cette année le commerce et I'industrie n'ont pas eu a
se louer de la marche des affaires la guerre d'Alle-
magne a répandu partout l'inquiétude et le désarroi et
occasionné des desastres financiers entrainant d'in-
uombrables ruines. L'éspoir de voir l'année 1867 a ci-
catriser les plaies faites par son ainée et rendre la
paix et la confiance, sera malheureusement décu; le
surenchérissement du prix des denrées indispensa-
bles a la classe ouvrière, compliquant déja la situation
de 1866, reudra désastreuse l'année que nous parcou-
rons.
Pendant la période de temps donl s'oocupe le rap
port, it n'y a pas eu de modifications importantes
parmi les établissements industriels et le prix de la
main-d'oeuvre est resté stationnaire.
Ce n'est qu'a Ypres, parait-il, que Pinstruction de
la classe ouvrière, a laquelle les administrations de-
vraient appprter toute leur sollicitude, est l'objet
constant des soins vigilaots des autorités.
Devant le silence sur le développement de Pinstruc
tion des ouvriers dans les autres parties du ressort
de la Chambre de commerce, il nous faut croire que,
partout ailleurs qu'a Ypres, l'ignorance domine chez
la classe des travailleurs. Si Pon avait pu présenter
un beau tableau du progrès intellectual chez nos ou
vriers, aurait-on, a moins de commettre une grave
omission, négligé de le faire 9
Le prochain rapport pourrait être moins laconique
a eet égard et fournir des renseignements plus arnples
et plus complets.
L'enseignement technique dans les ateliers d'ap-
prentissage rend d'importants services, nous voulons
bien le croire; a le travail combiné avee Pinstruction
exerce une influence bienfaisante sur la moralite des
ouvriers.
Les améliorations physique et morale des travail
leurs doivent avoir leur place dans les rapports de
nos Chambres de commerce. Pourquoi la Chambre
d'Ypres ne nous dit-elie rien ni des sociétés de se-
cours mutuels, ni des associations coopératives, ni
des operations de la caisse d'épargne? Tout cela entre
cependant dans son cadre el vaut, ma foi 1 bien la
peine qu'elle en dise un mot,
N'ose-t-elle pas avouer qu'a Ypres il n'y a ni so-
ciété de secours mutuels, ni société coopérative d'au-
cune espèce?
Mais son ressort ne comprend pas la seule ville
d'Ypres en 4866 il s'est fondé plusieurs nouvelles
associations ouvrières, dans diverses localités de ['ar
rondissement d'Ypres elies mèritent sans doute bien
qu'en les mentionnant, on encourage les travailleurs
a se sauver du paupérisme en s'aidant mutuelle-
ment.
Ce qui manque a nos classes laborieuses, c'est la
prèvoyance. L'ouvrier vit au jour le jour; il s'habitue
a ne pas regarder au-dela. li faut le prémunir contre
ses illusions et l'engager a se créer par ses modiques
économies des ressources futures.
Une autre question encore qui se rapporte a la
classe des travailleurs, est ceile des habitations ou
vrières.
Voila un sujet bien digne d'occuper l'atlention de
noire Chambre de commerce. Nous ne croyons pas
notre conlree tellement bien garnie d'habitations ou
vrières saines et hygiéniques, qu'il n'y ait rien a dire
a leur égard, lout nous dit Ie contraire Certains ou
vriers sunt moins bien logés que les animaux.
La question des habitations ouvrières méritait d'au-
tant plus d'attention de la part des rapporteurs de la
Chambre qu'ils fesaient un tableau de 1866, année
pendant laquelle la classe ouvrière fut tellement mal-
menée par le choléra.
Du choléra, le rapport n'en dit que quelques mots
dansles Considerations générales. II n'est pas si par-
cimonieux de paroles pour le typhus contagieux, 1'en-
nemi des bestiaux il constate avec plaisir que nos
culiivateurs et nos èleveurs sont restés a l'abri du
terrible fléau la peste bovine.
Ceci nous amène de la question ouvrière a l'agri-
culture.
L'agriculture n'a pas eu une malheureuse année en
1866- Nos cultivateurs ont obtenu des bénéfices,
grêce a la quantité et au prix de tous les produits.
Cependant, Ia betterave et le tabac ont été frappés
d'une forte dépréciationmais ils ne sont cuttivés
que dans les contrées riveraines de la Lys, c'est-a-
dire dans une faible partie de l'arrondissement
d'Ypres.
Le manque de bras pour les travaux agricoles a
favorisé l'admission de machines de toute espèce, par-
ticulièrement des batteuses a vapeur qui ont enfin
obtenu gain de cause contre les preventions des cam-
pagnards leur nombre s'est accru pendant l'année
dernière et, nos renseignements nous permettent de
le dire, il sera encore plus que doublé l'année cou
rante.
Sous tous les rapports, nos populations agricoles
sont en progrès et la routine, l'aveugle routine n'est
plus aujourd'hui maitresse des culturés. Petit a petit
la science s'introduil dans la ferme. Le fermier n'est
plus le lourd et illettré paysan il a généralement une
certaine d'ose d'instruction et il prend l'habitude de
lire des ouvrages traitant d'agriculture.
L'enseignement agricole a pris des développements
plusieurs instituteurs de village s'y adonnent avec un
zèle des plus louables. Cependant, nous croyons que
eet enseignement ne pourra se donner d'une manière
compléte que dans des écoles spéciales établies dans
chaque arrondissement oii tout au moins dans chaque
province. Alors, et alors seulement l'on sera a même
d'initier les jeunes gens a la pratique agricole el de
leur inculquer les principes qui doivent leur servir
de guide. (a continuer.)
La Ligue de VEnseignement vient de publier soa
8° Bulletin, en voici le sommaire
l.es livres donnés en prix aux élèves des écoles pri-
maires rapport de M. Van Meenen vote par le Con-
seil général des conclusions de ce rapport Instal
lation du Cercle local de Furnes. Csrcles locaux
discussions, rapports, etc.renouvellement de divers
comités; tableaux des sujels de conférence, etc., don-
nées, en 1866-1867, par la Liguetravaux de la
Ligue. Intérieurles ouvrèirs attachés aux écoles
graluites de filles, etc. Extérieur les sociétés
d'utilité pub'ique en Suisse, etc. Bibliothèqus du
Conseil général. Bibliographie.
ACTES OEF1CIECS.
Par arrêtés royauxdu 14 octobre, sont nommés
Substitut du procureur du roi prés le tribunal de
première instance séaut a Ypres, en remplacement
du sieur Lameere, appelé a un autre siége, le sieur
De Brouwer, actuellement substitut du procureur dtt
roi Furnes.
Juge de paix du canton d'Hooghlede, en remplace
ment du sieur Versavel, démissionnaire, le sieur lier
ten, docleur en droit, avoué prés le tribunal de pre
mière instance séant a Ypres.
FAITS DIYEKS.
Veudredi matin le premier train en parlance pour
Gourtrai a déraillé sur le terriloire de la commune
de Zillebeke. Une vache qui se trouvait sur la voie a
été cause de l'accident. Plusieurs wagons ont élé je-
tés hors des rails. Nous n'avons pas entendu dire
qu'il y ait eu des morts ou des blessés.
Un enfant de M. Hamelius, médecin militaire en
notre ville, s'est noyé en tombant dans un bassin si-
tuèdans le jardin de la maison occupée par ses pa
rents.
L'enfant de M Fl. Mees, cultivateur a Passchen-
daele, est tombé mardi dans un puits et s'y est noyé.
Jeudi, le nommé Lcultivateur a Poperinghe,
a été conduit a la maison d'arrêt d'Ypres, prévenu de
s'être livrè, étant ivre, a des sévices graves sur ses
père et mère.
Un vol de pommes de terre a eu lieu a Vramer-
tinghe. Le voleur ètait arrivé d'Eecioo pour faire son
coupil a éléarrêté au moment oü il venait de vendre
a vil prix le produit de son larcin.
Un vol d'effets d'habillement a été perpétré cette
semaine a Elverdinghe. Les auteurs en sont restés in-
connus jusqu'a présent.
Le 7 courant, vers 10 h. et dernie du soir, Ie nommé
L. Hebri, êgé de 24 ans, filS de cultivateur, domi-
cilié a Brielen, regagnait paisiblement sa demeure.
Arrivé a cinq minutes de l'aggloméré de cette com
mune, il fut tout a coup attaqué par le nommé R....,
fils de fermier en ladite commune, qui lui porta un
coup de parapluie sur la tête, el lui fit une forte cica
trice au-dessus de l'oeil gauche.
Ou attribue cette attaque nocturne a des vieilles
inimitiés.
On écrit de Bergen-op-Zoom
Depuis quelques jours, les bécasses arrivent en
assez bonne quantité dans les contrées boisees vers
Wrouw, Oosendrecht, Essehen et Putte. C'est au
moins quinze jours avant l'époque ordinaire.
Encore un! Le bruit se répand qu'un des frères
qui dirigent les écoles chrétiennes dans la ville de
Niort, vient d'être incarcéré sous la prévention d'at-
tentats aux moeurs sur des enfants confiés a ses
soins.
La trichinose a reparue a Berlin. Soixante-dix per-
sonnes qui avaient mangé de la viande de porc ache-
tée chez le même boucher sont tombées malades.
Deux d'enlre elles sont mortes.
Le Comptoir d'escompte vient de perdre le doyen
de ses garcons de caisse, un nommé Nuziilard, qui
avait manie plus de millions qu'il n'en faudrait pour
acheter un empire.
II avait toujours passé pour le plus fin et le plus
prudent des garcons de caisse cependant, un jour,
c'était en 1849, il se laissa voler une somrne de cent
mille francs en billets de banque.
Le directeur duGomploir d'escompte, bien qU'ayant
toute confiance dans la probité cent fois éprouvée du
garcon de caisse, trouvait néanmoins un peu surpre-
nant qu'on lui eüt enlevé un paquet de billets de
banque de cent mille francs sans qu'il s'en fut
apercu.
II s'en fut a la préfeclure de police trouver M. Car-
lier, qui, après avoir été inslruil du fait, exprima une
opinion favorable a ce pauvre Nuziilard.
Mais songez done, M. Carlier, fit observer le di
recteur du Comptoir d'escompte, que cent billets de
banque forment déja un paquet volumineux, et com
ment admettre qu'ayant ce paquet sur la poitrine....
Tout cela n'est rien pour des voleurs exercés,
interrompit M. Carlier tenez, voici un grand journal
ployé, enfermez-le dans la poche de votre habit, sur
voire poitrine. Eh bien, je ne réponds pas qu'on ne
vous l'escamote avant même que vous ne soyez sorti
de la prefecture.
Ah! pour cela, par exemple, je réponds bien
du contraire, s'ecria le directeur du Comptoir d'es
compte en glissant le journal a cöté même de son
portefeuille.
Cela fait, le directeur resta encore quelque temps
dans le cabinet de M. Carlier qui, tout en causant
avec lui, écrivait des ordres et recevait du monde.
Enfin, le directeur se leva pour partir et, après
avoir échangé avec M. Carlier les politessès d'usage,
ce dernier dit tout a coup
A propos, et votre journal 1 Vous l'avez tou
jours, je pense?
Le directeur porta la main a sa poche, 6 surprise 1
slupéfaction le journal avail disparu, ét le porte-
féüille avec lui.
Vous voyezl fit M. Carlier en souriantet pour-
tant mes gens n'en font pas le métier du moins je
le suppose.
Ce disant, il sonna, et immédiatement un huissier
apporta au directeur le journal et le portefeuille qu'un
individu, averti par une note de M. Carlier4, et ti'ayanl
fait cependant que paraitre un instaht, avail eu le
teinps el l'adresse de soulever.
Nuziilard était complétement justifié.
RAPPORT ANNUEL.