les produire dès maintenant paree que nous remar- quons quelques lacunes concernant l'agriculture. Outre oelle déja mentionnée, ayant trait a l'élève des bêtes a comes, une autre omission peut être notée il n'est pas dit un mot de f'èiève des bêtes laine depuis un certain nombre d'années le nombre de troupeaux de moutons diminue sensiblement dans notre contrée cette diminution a une ou plusieurs causes qu'il serait bon de connaitre; la Chambre de commerce est a même d'obtenir et de fournir des renseignements a eet égard. De l'agriculture passant a I'industrie manufactu- rière, le rapport assure que la rubannerie a été fort active a Ypres et a Cominesmais la fabrication de la rouennerie et celle des articles de Roubaix diminuent progressivement et tendent a disparailre de chez nous. La dentelle est en souffrance. Les espérances que la défaveur qui s'attache a notre bel article n'aura qu'une durée éphémère, seront malbeureusement décues et l'année courante aura vu et la cherté croissante du pain et, avec la di minution graduelle de la demande en dentelles, celle du prix de travail de l'ouvrière dentellière. Les dentelles obéissenl a toutes les influences aux- quelles sont soumis les articles de mode au moindre nuage politique l'pffre de cette marchandise dépasse la demande; lors d'une crise financière, commerciale et politique, les affaires en dentelles cessent complé- tement. G'est ce qui arrive a l'heure présente. L'industrie linière n'a pas été florissante en 1866 un déficit marquant s'est présenté dans la récolte du lin; le rouissage et le teillage ont occupé peu de bras, la récolte du lin ayant été nulle l'année précédente; quant a la fabrication des toiles, elle est entrée dans une crise qui dure encore et dont encore rien ne per met de prévoir la fin. Cependanl la fabrication des fils retords, a Wer- vicq, longtemps languissante, a gagnë en importance et les blanchisseries d'Ypres ont maintenu et leur an- cienne réputation et leur somme de travail. L'industriehuilière,gravemenlatteinte par le traité avec la Prusse, ne se relèvera pas aussi longtemps que le gouvernement la maintiendra sous le régime douanier sous lequel on l'a placée. A Messines, la fabrication du tabac gagne du ter rain; elle en perd a Rousbrugghe. Le rapport ne nous dit mot des fabriques de tabac de Poperinghe. N'existeraient-elles plus, par ha- sard La tannerie ne se relève pas de l'état de torpeur oü elle se trouve depuis plusieurs années, s dit ie rapport de 1866. A Comines, la dernière tannerie vient de se fermer au travaildes deux tanneries existant a Messines et dont l'avant-dernier rapport constatail l'activité, on en a supprimé une. Les farineries de Poperinghe et de Warnelon (ci- tées) et celle, non-citée, de Wervicq, n'ont pas aug- menté leur travailmais ils l'ont maintenu. Les fa- rines francaises, bien que soumises a un droit d'en- tréed'un franc vingt centimes par cent kilogrammes, font une rude concurrence a celles de nos fabri- cants. Suivant l'ordre du rapport, après la farine nous venons a la pierre et a la brique. La marbrerie et, a propos de marbrerie, le rap porteur annonce avoir visité les ateliers de M. Thoris) oü il a admiré a un autel en bois sculpté d'une exécu- lion et d'un fini de travail parfait, la marbrerie, disons-nous, est dans unétat prospère. La plus grande partie de ses produits est exportée en France (a Ar- mentières, Bailleul, etc.), la oü le batiment marche. Wervicq, Warneton et Rousbrugghe sont les trois centres du commerce de chaux. Le drainage des terres a rendu beaucoup moins nécessaire l'emploi de la chaux en agriculture. Gependant les chaufourniers ne se plaignent point du manque de clientèle. Les briqueteries des environs d'Ypres ne servent que la consommation locale. Celles de Dixmude four- nissent au département du Nord leurs bonnes briques blanches. Les briques de Warneton et de Bas-Warneton se vendent pour les constructions de Lille, Armentières et Courtraila fabrication ne peut suffire a la de- mande. Le nombre de fabriques de tuyaux de drainage va en augmentantleurs produits sont très-recher- chés. 11 en est de même des poteries elles prennent de jour en jour beaucoup plus d'extension. ACT255 OFFICIELS. Administration des contributions directes, douanes et accises. Personnel Nominations. Par ar- rêté royal du 7 octobre 1867 sont nommés, savoir Receveur des contributions directes, douanes et accises de 6eclasse, a Comines (Flandre occidentale), le sieur Leclerc, actuellement receveur des douanes de 7° classe a Haeghedoorne (même province). Receveur des contributions directes, douanes et accises de 7C classe, a Locre (Flandre occidentale), le sieur Rockenpoo, actuellement commis auxécritures de 4° classe a Bruges (même province). Receveur des douanes de 7e classe, a Haeghedoorne (Flandre occidentale), le sieur Ruyssen, actuellement commis aux écritures de 4e classe a Bruxelles. Ecoles moyennes de l'Etat. Personnel. Par ar rêté ministèriei du 15 octobre 1867, la démission of ferte par le sieur Vandenbulcke (Servais), de ses fonc- tions de deuxième instituteur dedoublant a la section préparatoire de l'école moyenne de l'Etat, Ypres, est acceptée. Le même arrêté nomme aux dites fonctions le sieur Van Eenoo (Léopold), élève diplómé de l'école nor male de Bruges. Ponts et chaussées. Un arrêté royal du 14 oc tobre 1867 a acceptê 1'offre faile par les communes intéressées de céder gratuitement, pour être convertie en route de l'Etat, la partie de la chaussée commu nale d'Oostvleleren a Poperinghe, comprise entre cette ville et la roule d'Ypres a Furnes, laquelle voie de communication relie entre elles deux routes de l'Etat, forme le complément de la route de Furnes par Poperinghe a la frontière francaise vers Cassel, et constitue en outre un affluent important a la station de Poperinghe du railway de la Flandre occidentale. Chronique judicial re. La cour d'appel de Bruxelles, chambre des mises en accusation, vient de renvoyer devant les assises du Hainaut le nommé A.-F.-J. Lesenne, êgé de 54 ans, né a Anvaing, curé demeurant a Hellebecq, pré- venu d'avoir en cette dernière commune, en 1866 et 1867, étant ministre d'un culte, commis des attentats a la pudeur sans violence sur Joséphine, dile Marie Warocquier, enfant êgée actuellement de 9 ans et demi, et Julie Berbaux, enfant êgée actuellement de 12 ans et demi. E.MT» aSïTEBS®. Deux accidents de chariot ont eu lieu suecessive- ment dans les journées de lundi et mardi, I'un a proximité de la station du chemin de fer, l'aulre dans la rue de Menin. Les victimes de ces accidents ont été relevées dans un état pitoyable. Elles u'ont pas tardé a expirer. Le 21 courant, entre 5 et 6 heures de relevée, le nommé l.emoine, Ilenri, agé de 17 ans, fils de fer- mier, a Ypres, extra-muros, se trouvant assis sur le devant du chariot qu'il conduisait, est tombé acciden- tellement sous l'une des roues de ce véhicule et a eu la tête écrasée. Pendant la nuit du 14 au 15 courant, des voleurs se sont introduits, avec escalade, dans une chambre de la ferme du sieur Huyghe, a Elverdinghe, et y ont enlevé d'une armoire non fermée, des effets d'habil- lements d'homme et de femme, boucles d'oreilles, chaine et bagues en or, plus un porte-monnaie renfer- mant 35 francs. Les dommages sont évalués sept-cent-trente-cinq francs. Des soup£ons plauent sur un ouvrier qui a quitté la ferme. La semaine dernière, le fils du sieur Jacques Devos, cultivateur a Boesinghe, a été atteint d'une ruade de son cheval subitement effrayé. Ls malheureux jeune homme a succombé après trois jours d'atroces souf- frances. Des lapins ont été volés dans la nuit du 18 au 19 octobre, a Stavele, au préjudice du sieur Ch. Defever, journalier. Mercredi, un incendie s'est déclaré, vers 8 heures du soir, dans la filature d'étoupes de M. Léon Otle- vaer, a Hooglede. Un ouvrier travaillant au grenier laissa tomber sa lanterne qui se brisa. La flamme prit immédiatement aux étoupes, l'ouvrier crut pou- voir l'éteindre en se laissant tomber dessusmais le feu,avivé par le déplacement d'air causé par sa chute, se répandit aussitöt de tous cótésen une minute tout Ie grenier était en feu. Les pompiers ont fait brave- ment leur devoir. L'atelier, qui était au rez-dechaus- sée, a été préservé ainsi que la machine, la voüte ayant resistè a Paction dn feu. La perte est évaluée trois mille francs; les bêti- ments seuls êtaient assurés. Un suicide très-américain raconté par les journaux de New-York Un physicien réunit tous ses amis a un déjeuner dans sou jardin. Le déjeuner achevé, il dit vouloir leur donner le spectacle du départ d'un aérostat construit par lui-même. Dans une vasté clairière, le globe de soie est préparé, captiFencore. II n'y a pas de nacelle, mais les cordes qui le retiennent sont attachées en semble a un petit madrier de la longueur d'un mètre. Quand l'aérostat est bien enflé, et qu'on voit qu'il feut enfin couper les cordes, l'amphitryon serre la main a ses amis, qui ne savent pas ce que cela veut dire. Le tour des spectateurs achevé, il enjambe le ma drier, s'y asseyant a califourchon, les cordes entre les jambes. D'une main il se soutient a ces cordes. On pense qu'il veut être plus a l'aise pour débarrasser le monstre des liens qui le tiennent encore captifquand tout a coup, d'un mouvement rapide et calculé, il coupe, au moyen d'un couteau de chasse, tranchant comme un rasoir, le petit cêble qui attache encore le madrier lui même a un fort anneau fixé au sol. Sou- dain le ballon s'élève fier et majeslueux dans les airs, emportant avec lui le constructeur, aéronaute im- provisé, a califourchon sur cette étrange nacelle. Un cri de stupeur et d'épouvante se fait entendre dans le cercle qui naguère entourait l'aérostat. On croit a une imprudence, a un départ bien involon- taire; mais l'aéronaute sourit, tire de la main qui lui reste libre un revolver de sa poche, et, le montrant a ses amis, leur fait comprendre d'un geste qu'il s'en servira pour crever le ballon une fois qu'il sera bien haut dans les régions aériennes. Un dernier cri d'adieu arrive encore a ses amis puis le globe, s'élevant toujourS, commence s'enfon- cer dans les nuages. On ne le voit plus que comme un petit point noir puis il disparait. Le corps de ce singulier suicidé a été retrouvé le lendemain sur la lisière d'un bois, horriblement fra- cassé. A force de recherches on a fini par retrouver aussi, a quelque distance de Ié, le ballon dégonflé,qui mon- trait encore plusieurs trous faits par les projectiles de l'arme, et par lesquels le gaz s'étant échappé, avait déterminé la chute de l'aérostat plus lourd que l'air. 11 est a présumer que l'aéronaute était tombé bien avant son ballonla descente vertigineuse du monstre lui avait probablement fail lêcherles cordes auxquelles il se tenait d'une main, si même, après avoir perforé l'aérostat, il ne s'était laissé choir volontairement. On lit dans le Nieuwe Rotterdamsche Courant Les traitements et pensions des bourreaux fi- gurent dans le budget de la justice pour la somme de 7,046 florins. Admettant que la peine de mort soit appliquée en notre pays une fois en dix ans, chaque exécution coüte 70,460 florins. Le malfaiteur condamné a 20 années d'empri- sonnemeut et coütant chaque jour fl. 0.50, a dépensé, a l'expiration de sa peine, une somme de 3,650 flo rins, a moins qu'il ne meure avant le terme de sa libération, ce qui est le cas le plus ordinaire. i> Un emprisonnement de 20 années coüte done vingt fois moins qu'une execution capitale. Voila un argument tiré de l'économie politique qui ne plaide pas peu en faveur de l'abolition de la peine de mort. Un mot de Sophie, la célèbre gouvernante du doc- teur Véron. Deux de nos amis viennent, se rendant a des invi- (a CONTINUE!!.) t

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3