II est naturel d'aiileurs que ceux qui croient louies
les religions fausses, qui lesconsidèrent comme le pro-
duit de ['imagination, de l'education et de I'habitude,
espèrent les voir s'écrouler d'elles-mêmes lorsqu'elles
ne trouveront plus d'appui dans un enseignement
obligatoire et officielmais c'est la ce que ne peuvent
craindre les gens religieux et croyants.
II ne faut pas au surplus se mèprendre sur la modi
fication demandee qu'on ne s'imagine point que l'en-
seignement religieux ne doive être supprimé que pour
faire place a un enseignement irrèligieux, athée, comme
quelques personnes se plaisent a 1'affirmer. D'une
semblable revision dë la loi dë 1842, nous n'efi iou-
drions, quant a nous, a aueun prix.
L'Ktat n'a pas plus le droit de combattre une reli
gion quelconque, qu'il n'a qualité pour 1'enseigner et
la propager. C'est pourquoi il doit proclamer sa neu-
tralité en matière religieuse et faire respecter lovale-
ment et scrupuleusement cette neulralité dans ies
écoles.
Lorsque l'institutëur ne sera plus tenu d'apprendre
a ses élèves les dogmes chrétiens ou israélites (en sup-
posant que danp quelques écoles les juifs formant la
majorile), il ne sera pas pour cela autorisé a nier, a
attaquer, a ridiculiser Ces mêmes dogmes. II devra
respecter sincèrement la liberté de conscience de cha-
cun de ses elèves il ne lui sera pas permis d'abuser
de l'autorité que lui donne sa position en cherchant a
nuire, dans l'esprit des enfants, a l'enseignement reli-
gieux qu'il convient aux parents de leur faire dun
ner.
Nous demandons maintenant, quelle crainte la ré-
vision ainsi comprise de la loi de 1842, peut inspirer
aux catholiques sincères Journal Franklin
Travans parlementair es.
Nous lisons dans 1 'Économie de Tournai
Ainsi done, les mandataires de la nation ont fait
la besogne suivanle pendant la première setnaine de
la session parlementaire, convoqüée d'urgence
Mardi 22. La Chambre decide qu'elle nom-
mera son bureau le lendemain.
Mercredi 23. La Chambre nomme sou bu
reau.
Jeudi 24. La Chambre n'est pas en nom-
bre.
Yendredi 25. La Chambre nomme ses com
missions, et au moment de passer au vote du budget
de la dette publique, on s'apercoit qu'elle n'est plus
en nombre.
Samedi 26. La Chambre n'est pas en nom
bre.
Après-demain le Parlement prendra des vacances
a l'occasion de la Toussaint, et l'on arrivera de cette
facon a l'époque ordinaire de l'ouverture des Cham-
bressans avoir rien faitil n'y aura plus qu'a payer
la carte d'un mois supplémentaire de session car les
honorables absents ne seront probablement pas les
derniers a venir toucher l'indemnité que leur assure
Partiele 52 de la Constitution, même lorsqu'ils ne
se sont pas occupés un seul jour des affaires du
pays.
Nous ajouterons, pour compléter ces renseigne-
ments, que les travaux accomplis par nos Her
cules parlementaires, depuis le 22 octobre jusqu'a
la fin du mois, coüteront au pays la bagatelle de
50,000 francs.
Un de nos abonnés nous communique une obser
vation assez juste
Les facteurs de la poste ont, a chaque distribution,
un tour plus ou moins ètendu a faire. Toujours ils le
commencent par la même rue et suivent invariable-
ment le même itinéraireil s'ensuit que les personnes
qui habitent les rues comprises dans ia fin de eet iti
néraire, reijoivenl toujours leurs lettres tard, et n'ont
souvent plus le temps d'y répondre par le prochain
courrier. Notre abonné dèsirerait que le tour des fac
teurs changeat de jour autre, de telle manière que
la rue qui a été la première aujourd'hui, pour la dis
tribution, soit la dernière demain.
Cette modification est très-facile a réaliser et elle est
de toute justice, aussi nous espérons qu'on tiendra
compte de cette observation.
On lit dans la Patrie
La saison d'hiver sera difficile pour les classes
laborieuses. Les vivres sont cbers et le travail se
ralentit dans beaucoup d'industries. Le moment es1
bien choisi pour venir réclamer du pays de nou-
b veaux sacrifices d'hommes et d'argent. b
On ne s'attendait, certes, pas a voir figurer un pa
red articulet dans les colonnes de notre organe épis-
copal. Mais l'outrecuidance de ces paillasses n'a pas
de bornes trouver que le moment est mal choisi
pour organiser notre arraée sur de fortes bases, paree
que cela coütera des hommes et de l'argent, certes,
cela n'est pas admissible, car il s'agit de consolider la
nalionalilé beige. Mais envoyer ces hommes et eet ar
gent au Pape pour qu'il puisse se tenir encore quelqué
temps debout sur son tróne vermoulu, ramasser deS
sommes immënses un peu pour i'entretien des zouaves
et un peu aussi pour les dépenses de luxe des cardi-
naux, et abandonner nos families pauvres qui sont
dans la détresse, oh, cela vaut bién mièux, pour
des romains, telsque les scribes épiscopaux.
Vraiment, ces gens-la ont le sens oblitéré et ne
doutent de rien {Impartial.
Veut-on connaitre, dit le Progrès, de Lyon,
l'opinion de saint Bernard sur le pouvoir tempore!
du pape
Voici ce que disait saint Bernard au pape
Vous représentez Pierre, et jamais on ne le vit
habillé de soie et d'or, couvert de pierres précieuses
au milieu d'un cortége de soldats et de valets trem-
blants. II a cru pouvoir, sans cela, remplir sa mis
sion.
d Souvenez-vous des paroles du Sauveur Si
vous m'aimez, paissez votre brebis.
Que dirait saint Bernard aujourd'hui, en pré-
sence d'un pape exclusivement préoccupé de pailre
ses zouaves pontificaux 1
Après saint Bernard, faisons iutervenir Bos-
suet.
L'évèque de Meaux écrivait ces lignes caracté-
ristiques
a Autrefois on n'avaitpas la moindre idéé du pou
voir dans lequel on fait aujourd'hui consister toute
l'espérance de l'Eglise, el que 1'on regarde comme le
plus ferme rempart de l'autorité pontificale.
Pour saint Bernard, comme pour Bossuet, le
pouvoir temporel est done la pierre d'achoppement
de la papauté spirituelle.
Le plus fougueux des théocrates, Joseph de
Maistre, ne s'écriait il pas en 1804
II y a Une grande erreur dans la cour de Rome,
Sa Sainleté se croit souverain, puis pape. C'est tout
le contraire, b
En présence du témoignage de ces grandes au
torités catholiquesn'est-il pas souverainement
plaisant d'entendre nos petits ultramontains crier
sur tous les tons, pour effrayer les simples et sou-
tirer leur argent, que le pouvoir temporel est la
pierre angulaire du catbolicismc.
Si cette affirmation était sérieuse, il faudrait
en conclure que le catholicisme est bien ma-
lade.
Assez vrai.
Voici une page curieuse d'un livre déjè ancien
et que l'on croirait écrite de nos jours et en Bel-
gique
On nait candidat aux places administratives et
judiciaires, comme on nait prince du sang. La valeur
personnelle ne fait rien l'affaire. Tout dépend du mi
lieu dans lequel on arrive
b C'est une spécialité, a culture réglée, que celle de
postulant a la carrière administrative ou judiciaire.
Elle est exploitée par une certaine classe d'indi-
vidus corrects, réguliers, effacés, respectueux. Ce sont
les sages, les modérés, les discrets, tous gens im-
puissants par tempérament, qui ne commettent au-
cunécarl, ne heurtent aucun préjugé; qui se soumet-
tent au contraire complaisamment a loutes les exi
gences lés plus banates et les plus triviales de la so-
ciété.
Rien de plus bouffon que les visites officielies
qu'un postulant rend au ministre, a son sénateur et
a son représentant. Notre homme, lout habillé de
noir, cravaté de blanc, court saluer un a un tous ces
protecteurs et leur tient a peu de choses prèsce lau-
gage, d'un air confus et pudibond
b J'ai bien l'honneur.,.i. très-illustre protec-
teur.... Vous connaissez lemotifde ma visite.... Dai-
gnez voir de bon ceil lagénéreuse.... émulation
qui m'inspire.... en m'accordant votre appUi.,... Ce
n'est pas l'ambilion.i.. ma modestie... oh 1... ma mo-
destie... Je ne suis guèredigne Mais, mon amour...
mon respect pour.... la tradition.... des saifies doc
trines.... m'encouragent a postuler...Puis mes amis...
mon père,.., mon oncle le bourgmestre M O. sur-
tout,... me poussenl. Je suivrai vos exemples....
Disciple fidéle..,, la religion..... Ié familiedéro-
bons-noüs aul entrainëments pólitiques.... Fuyons
les radicaux.
b Que si vous m'écartezvous livrerez la place
aux indisciplinesaux brouillons qui ébranlent vos
portesetc., etc.
Ce discours portecoup. Une belle après-dinée, la
farce est jouée el la galerie s'est enrichie d'un nou
veau personnage, aussi dècoloré qu'insignifiant.... b
Que nos hommes sont petits
Chrónique judiciaire.
Les assises de la province de la Flandre Occiden
tale, pour le qualrième trimëstre de 1867, s'ouvri-
ronta Bruges, le lundi 18 novernbre 1867, a 10 heu-
resdu matin, sous la présidence de M. Valcke, con-
seiller a la Cour d'appel de Gand.
S-'AITS EMVEK&S.
Un Te Deum sera chanté le vendredi 15 novernbre,
a l'occasion de la fête patronale du roi Leopold II.
Mercredi matin, un ressort était détraqué a la lo
comotive remorquant le train de 9 h. vers Ypres.
Après une halte forcée d'une demi-heure a Vlamer-
tinghe, grêce aux énergiques efforts du machiniste
aidé de quelques ouvriers, le train a pu se remettre
en marche.
Nous ignorons si les voyageurs ont manqué la cor
respondence a Courtrai.
Jeudi matin, un ouvrier a failli trouver la mort a
Ypres sous un chariot chargé de foin.
Ce chariot avait stationné, la nuit, prés de l'an-
cienne porte de Dixmude, sur l'accotement qui borde
lesjardinsde M. Liebaert. Un ouvrier après avoir,
paralt-il, fait de nombreuses libations, n'avait point
trouvé de logementil avisa alors ce chariot dont les
loins pendaient jusqu'a terre, Se glissa dessous et en
tira du foin, de quoi se faire une couchette; il s'en-
dormit dans ce gite improvise. II dormait encore d'un
sommei! de plomb, quand, vers cinq heures du ma-
tin, on attela les chevaux qui partirent au premier
coup de fouet.
La roue de derrière brisa la poitrine du malheu-
reux.
A ses cris les chevaux furent arrêlés. On s'em-
pressa de transporter la victime a l'hópjtal. Son état
inspire de graves inquiétudes.
Le 25 courant, vers midi et demi, un incendie a
réduit én cendres, a Zillebeke, un fournil construit en
torches et couvert en chaume, occupé par le nommé
Deleu, Alexandre, garde-chasse, au dit lieu.
On attribue ce sinistre a l'imprudence des en
fants.
Le dommage est évalué a 290 francs. Rien n'é-
tait assuré.
Le 25 de ce mois, le parquet de Courtrai a fait une
descente de justice en la filature de lin de M. Ritter,
a Roulers, au sujet de quelques allumettes phospho-
riques qui avaient été trouvées dans les déchets de
lin pres de la porte de devant de la filature et au sé-
choir. Celles au sèchoir ont été trouvées juste au mo
ment oü elles pouvaient prendre feu et occasionner
des dégêls considérables.
Cet acte criminel atlribué a la malveillance reste
inexpliqué jusqu'ici.
Le Conseil communal d'Alost a décidé, dans sa der
nière séance, que tous les travaux et fournitures pour
compte de la ville, si importants qu'ils soienl, feront
l'objet d'une adjudication publique.