lions de francs qui sortent des mines de Comstok ne
sont pas uniquement en argentl'or y compte pour
une certaine part, a peu prés le tiers, ce qui ne con-
tribue pas peu au revenu des exploitations, earilen
coftte autant pour retirer 1 kilogramme d'argent que
pour 1 kilogramme d'or, qui est d'une valeur quinze
a seize fois plus grande. Ainsi, sur les 82 millions de
francs obtenus maintenant, il n'y a en argent que 54
millions Ie reste, soit 28 millions, est de l'orqu'on
extrait des lingots par l'opération connue sous le nom
d'affinage.
Le Journal des Débats pense que Pexploitation de
ces mines aura pour résultat de modifier la produc-
tion relative des deux mélaux, en sens contraire de
ce qui s'est produit depuis 1848, date de la décou-
verte des mines d'or de la Californie.
Le Sport indique une nouvelle création en bijoute
rie c'est un bracelet a l'usage des femmes aux maris
bien décorés. A l'anneau principal du bijou, dont la
fantaisie de l'artisle peut modifier la forme et le vo
lume comme il l'entend, sont attachées circulairement
des reductions de croix, dans toute la variété des
émaux dont elles se composent.
Le bracelet ainsi orné de ces petites annexes, qui
pendillent tout autour du poignet, est d'un charmant
effet. Pour les femmes non titrées, cette ingénieuse
nouveauté remplace le bracelet armorié.
La Gironde publie le récit suivant
a Le dompteur africain Amis, de la ménagerie
Philipe, est un des plus vaillants et des plus audacieux
parmi ceux qui exercent ce périlleux métier. II entre
régulièrement plusieurs fois par jour dans la cage de
six lions, et, au lieu de les flatter ou de se tenir im
mobile, l'oeil fixé sur eux, ii les frappe a coups redou-
blés. Aussi, la dernière représentation donnée a la
Bastide par cette ménagerieaujourd'hui installée
sur le champ de foire prit un instant une tour
nure tragique, qui impressionna fortement les spec-
tateurs.
Après l'explication d'usage, faite uu bout de la
baguette par Ie pitre de la ménagerie, et l'exhibition
de serpents boas constrictors, le dompteur parut dans
la cage des lions. II salua le plus gracieusement qu'il
lui fut possible, puis il se rnit en devoir de bétonner
les rois du desert, dont les rugissements firent
alors trembler toute l'assistance.
A un moment donné, et tandis que deux lions
se dressaient majestueusement a droite et a gauche
contre les barreaux de la cage, un troisième lion vint
poser tout doucement ses deux pattes sur la lête du
dompteur comme pour lui démêler les cheveux du
bout des griffes, le reste de la troupe rampait....
a Mesdames et messieurs, cria alors le pitre, ceci
vous représente le lion amoureux.
Après ce tableau, le dompteur harcela de nou
veau ses bêtes puis il saisit l'un d'eux, lui ouvrit a
grand'peine la gueule el y plongea sa face; des cris
alors se firent entendre un grognement et une
plainte... Le dompteur retira brusquement sa lête de
la gueule du lion, et l'on vit que sa face était ensan-
glantée. Pourtant il ent le courage, avant de se reti
rer, d'infliger une verte correction au coupable, aux
applaudissements de la foule, émerveillée de sa té-
rnérité.
Le Courrier des Elals-Unis fait le récit d'un drame
indien qui surpasse tout ce que les dramaturges des
boulevards peuvent imaginer de plus noir
Prés des caf-aractes de la rivière Columbia, dans
l'Orregon, demeurait un vaillant guerrier indien
nominé Cos-te-ou-la. Par ses prouesses a la guerre
et sa sagesse dans le conseil, il était devenu le chef
de sa tribu. 11 vieillit couvert de gloire, entouré de sa
familie, composée de sa femme et de ses enfants. II
n'aspirait plus qu'au repos éternel, lorsqu'un jour la
nouvelle arriva au wigwan qu'une tribu hostile s'a-
van^ait répandant partout la terreur.
Un conseil fut convoqué, et les plus braves guer-
riers demandèrent au vieux chef de secouer le poids
des ans pour marcher encore une fois leur tête.
Le feu de la jeunesse se ralluma dans le coeur de
Cos-te-ou-la; il courut au wigwam, endossa le bar-
nais de combats, et s'elanca au-devanl des insolents
euvahisseurs.
Le succès couronna son audace, et avant la lutte
nouvelle, il revenait au village chargé de dépouilles
et accompagne d'une cohorte de prisonniers.
Sa vieille squaw le recut a bras uuverts. Mais
quelle ne fut pas sa douleur lorsqu'elle vit que son
époux avait choisi parmi les femmes de l'ennemi une
jeune et belle esclave qu'il ramenait au wigwam. La
jalousie et la haine entrèrent a l'instant dans son
coeur, et elle ne respira plus que pour la vengeance.
Un jour que Cos-te-ou-la avait été faire une excur
sion de quelques heures avec son cauot sur la ri
vière, il fut étonné en reveoant de n'entendre aucun
bruit dans le wigwam, de ne voir persoune l'en-
tour. II entra et ses yeux furent frappés d'un terrible
spectacle. Autour de lui gisaient ses sept enfants, le
crane ouvert par le tomahawk.
Du centre du wigwam descendait une corde de cuir
au bout de laquelie se balancait le corps inanimé de
son'épouse, tenant encore a la main une chevelure
sanglante, toute pailletée de verroteries et d'orne-
ments éclatants; c'ètait celle de Ia jeune captive, dont
le cadavre était étendu dans un coin obscur du wig
wam.
C'en était trop pour le vieux Cos-te-ou-la. II bon-
dit comme un tigre blessé, se jeta dans son canot,
pagaya avec rage vers la tête des cataractes, et se
lanca dans les profondeurs de l'abimeen poussant un
cridésespéré qui roulad'échoen écho parmi les gorges
des montagnes.
La tribu a enseveli avec les honneurs dus a leur
rang les victimes de cette sauvage tragédie. Mais le
corps de Cos-te-ou-la n'a jamais été retrouvél Seu-
lernent les chanteurs de la tribu disent, le soir, dans
les rèunions autour des feux nocturnes, que l'esprit
du vieux héros apparait parfois, aux rayons du soleil
couchant, a travers les vapeurs irisées des cata
ractes.
Une jeune dame et un jeune homme se présentent
ces jours derniers a la mairie de B... pour contracter
mariageaprès la remise des papiers de rigueur,
l'oflicier de l'etat - civil leur demande s'ils demeu-
raient B...
Oui, monsieur.
Et depuis quaud?
Depuis trois jours.
La loi exige six mois de résidence dans la méme
ville avant de pouvoir être affiché Je regrette de ne
pouvoir recevoir votre déclaration.
Mais, monsieur, dit la dame, cette mesure est
ridicule, car enfin si on est pressé.
Je ne puis rien vous dire, la loi le veut ainsi.
La loi, la loi, mais on peut manquer des occa
sions.
J'en suis fêché.
C'est done pour tout de bon, continue toujours
la dame, vous ne voulez pas recevoir notre déclara
tion
Impossible.
Eh bien! puisqu'il en est ainsi, dit-elle en pre-
nant le bras de son futur, nous ferons comme aupa-
ravant.
fSibliographie.
On lit dans le Journal du Jeudi
Le Nouveau Code pénal expliqué que vient d'éditer
la maison Ch. et A. Vanderauwera est un de ces ou-
vrages qui se recommandent d'eux-mêmes et s'im-
posent, en qnelque sorte, par leur incontestable utï-
lité. II ne suffit pas en effet de connaitre la lettre de
la loi pour l'interpréter sainement, pour bien l'ap-
pliquer, il faut encore la comprendre dans ses motifs,
il faut pouvoir en saisir de suite le sens et la porlée.
Les rapports des commissions spéciales, chargées dans
les deux Chanibres d'élaborer le nouveau Code, et les
discussions qui ont suivi sa presentation, en forment
done, pour le magistrat qui doit l'appliquer, lecorol-
laire naturel. Mais quelle perte de temps s'il était
obligé de recourir a tous ces voiumineux dossiers, de
consulter tous ces discours éparsEn y puisaut ce qui
pouvait être nécessaire pour faciliter la saine interpre
tation de la loi nouvelle, il y avait done nécessitë de
choisir et de résumer, et c'est ce qu'a fait, avec le
rare talent d'analyse et la süreté de coup-d'oeil qui le
distinguent, l'eminent magistrat auquel nous devons
le Nouveau Code expliquéM. I'auditeur-général Gé-
rard, dont les connaissances pratiques en matière de
procédure criminelle sont un sur garant de l'excellence
et de la rectitude de ses commentaires.
Ce remarquable travail sera done bientót dans les
mains de tous ceux qui, a quelque titre que ce soit,
ont a s'occuper de ['interpretation et de l'application
desloismagistrats, avocats, avouès etgens d'affaires.
C'est pour eux un vade-mecum obligé.
Le Code pénal expliqué forrae un beau volume de
712 pages in-I2. Le prix de l'ouvrage est de 7 francs
il est en vente chez tous les libraires et chez les édi-
teurs Ch. et A. Vanderauwera, 8, rue de la Sablon-
nière, a llruxelles.
Ongnent et Pilules HoIIoway.
Espoir pour tous! Quelle que soit la maladie,
on ne doit jamais désespérer d'être guèri, tant qu'on
n'a pas essayé ces inestimables remèdes. Que la ma
ladie soit interne ou externe, qu'elle soit naturelle,
ou Ie résultat d'une circonstance fortuile, si la gué-
rison est possible, les médecines HoIIoway l'effectue-
ront. La gravité ou la durée de la maladie ne sera pas
un obstacle a l'influence curative exercée par ces re
mèdes jumeaux, qui nettoient, purifient, et fortifient
tous les fluides et solides du corps et renouvellent
complétement la digestion, lis procurent aux organes
de saines sécrétions. Cet admirable antidote aux ma
ladies agit immédialement sur le système absorbant,
sur les poumons, le coeur, el la circulation, et par la
donne invariablement de l'energie, du ton et de la vi-
gueur a toutes les fonctions naturelles de la vie.
YPRES.
Etal civil du 8 au 15 Novembre 1867.
NAISSANCES.
Sexe masculin 4. Sexe féminin 4.
M ARIAGES
Lapierre, Louis, patissier, etUobaeys, Sidonie, repasscuse.
Swekeis, Antoine, sans profession, et Dejaegher, Antoi
nette, repasseuse.
DÉCÈS.
Aman, Adèle, 34 ans, dentellière, célibataire, place de la
Prison. Declercq, Virginie, 17ans, dentellière, célibataire,
rue Sl-Christophe. Decalinve. Séraphin, 44 ans, journa-
lier, célibataire, Marché au Bétail. Maitre, Justin, 21 ans,
soldat au 10" de ligne. célibataire. rue des Bouchers. Van-
besien, Joséphine, 77 ans, rentière, célibataire, rue des Ré-
collets. Denoyelle, Jean, 78 ans, orfèvre. veuf de Rosalie
easier, rue St-Jacques. Cherchié, Francois, 88 ans, sans
profession, veuf de Pélagie Reynhout, rue de Dixmude.
Leroy, Léontine, 9 ans, rue des Pauvres Filles.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 3 Sexe féminin 3,
POPEUIYGHE.
Etat-civil du 8 au 15 Novembre 1867.
NAISSANCES.
Sexe masculin 7. Sexe féminin 1.
MARIAGES.
Decalf, Jules, 21 ans, ouvrier, célibataire, et Houwen,
Reine-Julienne, 25 ans, cultivatrice. célibataire. Gheerar-
dyn, Francois, 32 ans, ouvrier, veuf, et Waegeraaeker, Anne-
Thérèse, 24 ans, célibataire, dentellière.
DÉCÈS.
Artois, Pierre, Cl ans, ouvrier, époux de Jeanne-Thérése
Kesteman, rue de Cassel. Lebbe, Marie-Béatrix, 40 ans,
particulière, célibataire, rue de Cassel. Sperlaeken, Char
les, 74 ans, ciriez. époux de Antoinette Deveerman, rue de
Boeschepe.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1. Sexe féminin 2.
Poperinglie.
Prix moyen du marché du 15 Novembre 1867.
Froment, l'heclolitre33 87
Seigte18 30
Avoine11 50
Pommes de terre, les lOOkiiog9 50
Beurre, lekilog5 00
Houblon, les 50 kilog110 00
E TA T indiquant les quantités et le prix moyen
des grains, fourrages et aulres produits agricoles
vendus le 16 Novembre 1867, sur le marché de ld
ville d'Ypres.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOYEN
POIDS
DES ARCHAND1SES
VENDUES.
ear
MOVEN DE
VENDUES.
Kilogrammes.
100 kilogram
t'liectol.
Froment.
23.200
44-25
80-00
Seigle
3,800
31-00
73-00
Avoine
200
24-00
44-00
1,300
27-00
80-00
000
00-00
00-00