ne se trompera pas a la main qui lui lance cette ad- monestation. Nous ne voyons pas trop, cependant, ce que Ie mi nistère peul avoir a reprocher a notre representant. S'ils n'approuvent pas sa conduite, s'ils trouvent que sa politique tend a compromettre les destinées du li béralisme, MM. Frère et Bara sont, après tout, par- faitement libres de déposer leurs démissions entre les mains du Roi et de se dégager des liens d'une solida- rité qui répugne a leurs convictions. Mais ni l'un ni l'autre ne se soucie de quitter le pouvoir. C'est chose si douce, le pouvoir 1 Demandez plutöt a M. Vanden- peereboom, qui aurait tant de bonnes raisons pour se retirer et qui reste cependant, quoi qu'on dise el quoi qu'on fasse pour lui donner a entendre que son heure est venue de l'abandonner. Non, soyons justes ceux qui sont a blamer sur- tout dans cette triste affaire de Nimy-Maizières, ce sont MM. Frère et Bara qui, pour conserver leuis portefeuilles, ont accepté leur part de responsabililé de l'odieuse persécution dontM. Alph. Vandenpeere- boom s'est fait l'instrument. Quant a M. le ministre de l'intérieur, il était dans son róle. II a donné, en cette circonstance, tout ce que l'on pouvait attendre d'un homme qui nous joue la mêrne comédie depuis vingt ans 11 est irréprochabie. II est a peu prés certain aujourd'hui que le projet sur la reorganisation de l'armée ne pourra être volé avant les vacances de Noël. II en résultera que la loi sur le contingent annuel ne passera pas avant le commencement de 1868 et que('augmentation du contingent ne pourra plus être appliquée a l'exercice prochain. Après avoir apprecié a leur juste valeur la conduite de M. le ministre Vandenpeereboom et celle de la Chambre des représentants, dans l'affaire de l'insti- tuieur de Nimy-Maisières, la Liberté conclut en ces termes Mais ces messieurs ont sans doute pensé que cela ne leur servirait rien en vue des elections pro- chaines. Dès lors, a quoi bon se mettre a dos un mi nistre pour défendre la cause de la justice? Ce n'est pas pour cela que l'on se fait nommer représen tant. Sènat de Tibère et de Domitien, parlement Crou- pion, vous êtes dignes de vos ministres, et ils ont bien raison de mépriser des comparses dont l'échine est aussi souple que la vótre 1 Apostrophe sanglante, mais hélas I parfaitement mérilée. Parmi lesdiverses questions posées au département de la guerre par la sectiou centrale chargée d'exami- ner Ie projet de loi d'organisation de l'armée, setrouve la suivante qui intéresse tout particuiièrement notre villè a 5° Comment se justifie la reduction des dépóts de cavalerie aux proportions iudiquées dans le projet de budget de la commission de 1851 Comment le gou vernement répond-il aux critiques dont cette mesure a été l'objet dans la commission mixte de 1867? Ne pourrait-on pas, au lieu deréduire les dépöts, réaliser la même économie en supprimant un escadron du ré giment des guides, qui en a six, et un des deux esca- drons de l'école de cavalerie L'école de cavalerie a vu deja diminuer considera- blement son effeclif depuis que ['artillerie n'yest plus representée et nous ne pensons pas tious tromper en disant que le nombre des officiers est réduit de plus de moitié cette année. Que sera-ce quand on aura supprimé encore un des deux escadrons en attendant qu'on supprime l'école elle-même, comme il semble en être toujours question. Le Progrès a bien raison de le dire toutes les pro messes failes au moment des elections sont réalisees. Quirebours 1 Le correspondant de Rousbrugge s'occupe encore dans le Progrès de ses poësies a propos de ce que nous en avons dit. II parle même de polémique. Le mot nous parait un peu pretentieux dans sa bouche et nous soupconnons fort ce monsieur de n'insister tant que dans l'espoir de se faire quelque cèlébrité. 11 se trompe pourlant s'il espère que nous servirons de piëdestal a sa statue. Polémique ou non, nous croyons avoir assez long- temps occupé nos lecleurs des fails et gestes de M. X. Celui-ci attend, dit-il, avec la plus vive curio- site, qu'il plaise a VOpinion de le régaler le plus tót possible de nouvelles pasquinades. I! dépend de M. X. lui-même de satisfaire sa curiosilé et son im patience. Qu'il produise le plus tól possible d'autres vers de sa facon et nous nous empresserons de les pu blier. Aucune pasquinade ne vaudra celle-la. Le Bien Public, a l'encontre de M. de Theux, ne veut pas que la Belgique prenne part a la Conférence. Voici les raisons qu'il objecle et qui font honneur a sa perspicacité Nous pouvons, a un point de vue tout relatif, adhérer, ce nous semble, aux paroles de M. Orts. Sans doute l'honneur, le devoir, l'intérêt de la Bel gique sont conformes a la lignede conduite préconisée par les orateurs de la droite; mais, ne l'oublions pas, le gouvernement est aujourd'hui aux mains des francs-macons politiquement et religieusemont hos- tiles a l'Eglise. S'ils prenaient part a la Conférence, ce serait, a coup sür pour faire du garibaldisme. Ne vaut-il done pas mieux qu'ils s'abstienneot etqu'in- capables de faire le bien, ils laissent a d'autres le soin decommettre le mal? Certes, notre ambition patrio- tique rêve pour la Belgique un róle plus digne de sou honneur, de sa foi, du sang que ses fils ont glorieuse- ment répandu pour le Sainl-Siégemais est-ce aux Bara, aux Frère, aux Rogier qu'il faut demander de défendre cette cause Nous avons encore eu cette semaine une preuve du sans facon avec lequel nos législateurs préparent nos lois, mêmes les plus importantes. 11 leur a fallu trente ans pour terminer la révision du Code pénal a peine est il promuigué que déja la cour d'assises de Liége constate que les articles 471, 472 et 474 sont en contradiction manifesteque pour le même crime le coupable est puni par l'un de ces articles des travaux forcés a temps, tandis que par l'autre il doit être coDdamné a perpétuité. Voila les merveilles que produit le suffrage censi- taire. Est-il probable que lesélus du suffrage général dont la politique doctrinaire a tant de peur, se ren- denl jamais coupables de plus grandes énormités? (Peuple beige). On nous communique le document suivant extrait de l'ouvrage intitule 1 'Elévalion et la chute de l'empe- reur Maximilien, par le comte E. de Kératry. n Pièces justificatives, p. 363. Bruxelles, 11 juillet 1865. Monsieur le Maréchal, Notre pauvre légion beige est bien affaiblie. Tout le pays compte sur votre sollicitude pour l'échange des prisonniers II est a espérer que le gouvernement mexicain aura des ressources suffisanles pour nous permettre de continuer a recruter ce corps. La reac tion qui s'est opérée dans les esprits nous permot- trait de recruter facilement cinq a six mille fantassins, cinq a six cents cavaliers et trois a quatre cents ar- tilleurs pris parmi les hommes les plus vigou- reux. Votre Excellence jugera mieux que personne ce qu'il conviendra de faire dans l'intérêt de ia légion et je me mets, a ce sujet, a sa dévotion, si elle me fait coDnaitre ses intentions. (Signé) baron Chazal. Comment M. Rogier n'a-t-il pas songé a faire usage de cette pièce intéressante quand il a cherché a éta- blir l'autre jour a la Chambre que le gouvernement n'étail pas solidaire de l'équipée mexicaiue. (ld.) Suppression des protêts. II n'est pas sans intérêl de noter que dans la séance de la Chambre du 28 novembre, M. le ministre des finances a fait connaitre qu'il déposerait prochaiue- ment un projet de loi relatif la législatiou en ma- lière de protêts. Ce qui a retardé le dépót de ce projet, c'est l'étude que l'on a faite des moyens a employer pour indem- niser les huissiers du préjudice que leur occasionne- rait la suppression des protêts, mais cette étude n'a pas abouti, et si les acles de protêt sont supprimés, ils le seront sans compensation pour les huissiers. II serait dangereux, me semble-t il, d'introduire dans la législation le principe de l'indemnité, car si on l'appliquait aux huissiers, il faudrait l'appliquer a tous les officiers ministériels qui percoivent des émo- luments a raison de certains actes de leur office, el les réformes déja si diffieiles, deviendraient ainsi com- plétement impossibles. La réforme annoncée par M. le ministre des finances ne consistera pas seuleraent dans la reduction des frais auxquels donnent lieu les actes de protêt; ces frais seront considérablement réduits, ce qui est déja unavantage ensuite, le protêt au lieu d'être obliga toire pour constater le refus de paiement, deviendra facultatif; il pourra être remplacé par une déclaration du débiteur, constatant qu'on lui a présenté l'effel a l'échéance et qu'il n'a pu l'acquitter. Cette déclaration n'entrainera que des frais très-miuimes et ce n'est que lorsqu'il y aura un refus ou impossibilité de déli- vrer la déclaration volontaire, qu'il y aura lieu de constater, par huissier, le non-paiement de l'effet. C'est done, ainsi que M. le ministre des finances l'a annoncé, une réforme radicale qu'il s'agit d'inau- gurer. Nous lisons dans Vindépendance La ville de Bruxelles a des écoles d'adultes par faitement organisées. L'administration communale en crée de nouvelles chaque fois qu'il se présente des élèves en nombre suffisant pour former une classe. Ces écoles n'ont jamais été soumises au régime de la loi de 1842, et ni l'arrêté royal du 1" se'ptembre 1866, ni la circulaire ministérielle du 20 octobre suivant, n'ont déterminé le collége a en modifier l'organisation. Interpellé par M. Fcmtainas le 12 janvier 1867, M. l'é- chevin Funcli répondait Nous ne sommes nullement disposés a accepter l'application de la loi de 1842 a nos écoles d'adultes, qui n'v ont jamais été soumises et qui, jamais, ne subirontle régime de cette loi. Quoique cette répouse eutobtenu l'adhésion una- nime du conseil communal, M Ie gouverneur a insisté pour obtenir une délibération de t'assemblée. Nous avons fait connaitre la résolution proposée par M. I'échevin Funck au nom du collége et de la section de l'instruction publique. En voici les termes Le conseil communal de Bruxelles décide de ne rien innover dans l'organisation de ses classes d'a- dultes et de ne point réciamer le patronage du gouvernement. Dans sou rapport, dont les conclusions seront discutées dans la prochaine séance du conseil, l'hono- rable rapporteur justifie cette proposition. Société anonynie des Chemins de fer de la Elandre Occidentale. OBLIGATIONS DE Fr. 500 a 3 p. c. première Emission. Quatorzième tirage au sort. 4 Novembre 1867. Les obligations dont les numéros suivent sont rem- boursables le 1" juillet 1868, a raison de fr. 500 par obligation chez MM. Brugmann, fils, a Bruxelles, et au siége de la Société, a Bruges N" 558, 650,727, 1486, 1835, 1875, 1882, 2334, 2753, 2799, 3227, 4245, 4313, 4441, 4674, 4745, 5104, 5289, 5876, 6282, 6423, 6452, 7102, 7206, 7211, 7278,7464,7681, 7866,8038, 8111, 8146, 8148, 8506, 8540, 8589, 9201, 9319, 9845. Obligations sorties aux lirages précédents et qui n'ont pas encore été présenlées au remboursement 7" tirage 7586. 10° tirage 4780 6588. 11' tirage 7476. 12* tirage 175 2331 §620 4965— 7480 9874. 13* tirage 144 279 1507 3003 - 3406 §504 4767 6044 6265— 6571 —8792 9600. Aux termes des conditions de l'émission des obli gations, toutes celles désignées par le sort, pour être remboursées, cessent d'être productives d'intérêts de puis la date fixée pour le remboursement. Le mon- tanl de tous coupons d'intérêts détachés depuis cette date sera réduit de ce capital a rembourser. Hécrologle. M. Engelberl Sterckx, archevêque de Malines, car dinal primat de Belgique, est mort a Maiiues, mer-

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 2