Nous recevons les deux pièces suivantes
rations de cette assemblée que dans sa session de
l'année suivante.
Je crois de nouveau devoir attirer votre attention
sur cette décision et vous prier de faire savoir a vos
administrés que, d'après le désir exprimé par le
Conseil provincial dans une de ses dernières sessions,
la Députation permanente se yerrait obligée, le cas
échéant, de remettre a la session de 1869, toutes les
demandes ou les pièces qui lui parviendraient après
le 1" juin prochain.
Le GouverneurB. Vrambout.
Menin, 11 avril 1868.
MM
Convaincus que la plus grande partie des habitants
de Menin, désapprouve la décision prise par la Dépu
tation parmanente, qui a rayé du budget communal
de 1868 les sommes destinées aux fêtes publiques et
aux subsides des diverses sociétés de la ville, nous
vous prions de vouloir vous rendre Mabdi prochain,
14 c', a 5 heures de relevée, a 1 'Hotel du Casinoafin
de prendre de concert avec nous les mesures néces
saires pour manifester hautement notre désapproba-
tion, et voir s'il n'y a pas lieu de rédiger une pétition
au Roi, pour le prier d'user de ses prérogatives en
cassant eet grrêté.
Le Comité organisateur
A. Lannoy, secrétaire de laSociété Royale Philhar-
monique
A. Mayeur, directeur des Fanfares
V. Pardoen, président de la Société Chorale I'U-
nion
DelaRoyère-Masureel, président de la Société des
Courses;
P. Trachez, président de la Société de S' Sébas-
lien
Jean Dela Royère, secrétaire de la Société de
Guillaume Teil
J. Van Lerberghe, lieutenant des Pompiers
J. Bovyn-Quarré, dólégué de 1'Association Libé
rale
C. Van Elslande, président de la Société de Rhé-
torique flamande
André Pille, président de la Société Littéraire
flamande
Ch. Hervin, président de la Société dé Saint Hu
bert
De Brüyckere, président de la Société de S' Hi-
laire.
CONCITOYENS
La Députation permanente du conseil provincial de
la Flandre Occidentale vient de poser un acte d'une
iniquité et d'une injustice inqualifiables.
Malgré un budget parfaitement en régie!
Malgré un excédant de plus de six cents francs 1
Malgré la protestation de monsieur le Gouverneur
de la province I N'écoulant qu'un déplorable esprit de
parti, poussée sans doule par d'indignes intrigues,
la deputation permanente vient de rayer du budget
communal les fêtes publiques, qui dislingent MENIN
entre toutes les localités voisines et les subsides aux
Sociétés qui font la gloire et l'orgueil de notre ville.
Plus de fêtes publiques. Plus de courses qui ont
été si brillamment inaugurées l'aonée dernière
Plus de musique ni de société chorale, qui organi-
sent toutes nos fêtes, l'animation et le plaisir des ha
bitants
Plus de société de Rhétorique flamande, l'amuse-
ment du peuple
C'est vouloir réduire notre ville au rang du der
nier des villages.
Concitoyens, vous proteslerez avec nous contre eet
arrêté qui réduit a néant la liberie communale.
C'est pourquoi, vous êtes invités a assister au Mee
ting qui aura lieu dans la grande Salie du Casino,
Mardi 14 avril, a 5 heures du soir, pour organiser le
pétionnement en masse, appuyant l'appel au Roi, fait
par l'administration communale.
Le Comité organisateur.
Menin, Ie 10 Avril 1868.
Jliécrologie.
La ville de Namur vient de perdre un de ses plus
généreux, undeses plus glorieux enfants le colonel
en retraite Pierre-Isidore Gillain, officier de l'ordre
de Léopold, chevalier de la LégioD d'honneur, décoré
de la croix de Fer et de la croix commémorative, dé-
cédé mercredi a l'age de 66 ans.
Patriote de 1830, Ie colonel Gillain prit une part
brillante aux grands événements de'la révolution.
Après avoir commandé une des premières compa
gnies de volontaires et avoir recu la croix de fer, il
entra en 1831 dans l'armée beige etfigura dans tous
les combats soutenus pour assurer notre nationalité.
II se distingua surlout a Bautersemaussi dut-il a
sa belle conduite l'insigne distinction de recevoir
l'une des premières croix de l'ordre Léopold. En 1840,
il obtint du gouvernement l'autorisation de suivre les
opérations de l'armée francaise en Afrique, et atta
ché a Létat-major du due d'Orléans, ii prit une part
active a toute la campagne. A l'attaque du col de
Mouzaïa, il fut grièvement blessé. Ce fait d'armes ne
resta pas sans récompense le gouvernement fran
cais lui décerna la décoration de chevalier de la
Légion d'honneur.
On écrit de Quiévrain, 9 avril
Nous venons d'assister a i'enterrement civil d'un
des hommes les plus distingués et les plus dévoués
de notre petite ville. M. le docteur Quinet, docteur
de la facullé de Paris, autorisè depuis 1845 a exercer
son art en Belgique, s'était fixé a Quiévrain, oü il
avait conquis l'estime générale. Son dévouement a
toute épreuve, l'honorabilité de son caractère,jointe
a une grande rigidilé de principes, ses services ren-
dus a la cause de la démocratie francaise, lui avaient
marqué une place élevée dans les rangs des amis du
progrès. Aussi, de Lilie et de Bruxelles, de Mons et
de Valenciennes, du Borinage et des communes fron-
tières de France, de nombreux amis étaient venus
lui rendre les derniers devoirs. Le docteur Quinet
est mort a l'age de 49 ans, fidéle aux opinions de
toute sa vie; il a été enterré par les soins de la Libre-
Pensée, dont il était membre. Deux discours ont été
prononcés sur sa tombe l'un pour retracer ses ser
vices, par M. Lembourg, échevin de Quiévrain l'au-
tre, au nom de la Libre-Pensée, par M. Labarre, se
crétaire de cette société.
FAITS UIVEHS.
Une communication du Haut-Palatinat, faite au
Journal de Regensbourg, montre de quelle manière le
mariage civil eslexpiiqué du haut de la chaire catho-
lique aux gens de ce pays
AH..., prés de A..., le vicaire du lieu a fait dans
l'église l'allocution suivante a Vous ne savez pas,
tous tant que vous êtes, ce que c'est que le mariage
civil; eh bien, je vais vous l'expliquer. Lorsqu'un
couple veut... (vous savez quoi...), il se rend aussi-
tót dans la Prusse protestante, non pas chez le prêtre,
Dieu l'en garde! mais chez le bourgmestre. II se fait
conjoindre par lui, et s'en va de la achever la noce.
Ainsi, qu'un paysan ait une servante qui lui plaise
mieux que sa ménagère, il donne un pourboire a son
garcon de ferme pour que celui-ci mène a mal la mal-
tresse du logisalors le paysan peut expulser sa
femme quand ii voudra, et se marier avec sa ser
vante, e'est-a-dire avec elle tant que cela lui plaira,
pour la changer ensuite contre une autre. C'est de
cette facon qu'en Prusse, dans le pays du progrès, un
paysan a eu jusqu'è sept femmes, toutes vivantes.
Et ce sont la les choses que l'on veut introduire aussi
en Bavière.
On lisait dernièrement aux vitres des principaux
patissiers dans les quartiers pensants de Paris
PATÉ DE SAUMON
AUX truffes
POUR LE CARÊME.
Voila, il faut convenir, un agréable moyen de se
mortifier.
Et dire que le pauvre diable qui reinplacerait ce
saumon truffé par un reste de bouilli froid a la vinai
grette, commettrait un péché, et même s'il le faisait
ostensiblemenl, un trés-gros péché a cause du scan-
dale!....
Le pêté de saumon aux truffes étant maigre ne
scandalise personne; tandis quece bouilli de la veille
est gras, vous comprenez.
Nous trouvons dans les journaux américains l'an-
nonce de deux procés fort curieux a des titres diffé
rents.
Le premier fait voir que la liberté de la presse a
oessé d'être illimitée aux Etats-Unis.
Le colonel M. Galloway, rédacteur en chef de
Avalanche, de Memphis, a été incarcéré par ordre
du juge Hunter, de la cour criminelie de cette ville,
pour certains articles réputés dangereux. Sa femme.
Mmo la colonelle Galloway, a pris, en l'absence de son
mari, la direction du journal, et les articles de fond
qu'elle publie ont un grand succès dans le pays.
Le second révèle une des mille difficultés que sou-
lève a chaque instant la question de races.
L'alderman Isenbert, de la Nouvelle-Orléans, qui
est de race noire, vient d'inlenler un procés au cou-
vent du Sacré-Coeur, et demande 10,000 dollars de
dommages-intérêts, paree que l'institution a refusé
de recevoir une demoiselle de sa familie,
Mettons que cela se passe a la cour de Théodoros.
Un monsieurquelconque sollicite depuis longtemps,
mais en vain, la faveur d'être décoré Espérant être
plus heureuse dans ses démarches, sa femme s'en
mêle a son tourelle va, vient, intrigue tant et si bien
qu'un beau jour son mari la rencontre sortant toute
radieuse d'un ministère.
Ah! mon ami, s'écrie-t-elle en lui sautant au
cou, cette fois, je crois bien que tu i'es.
II a été, dit-on, expressément défendu aux soldats
de raconter ce qu'ils savent des combats qui ont eu
lieu dans les environs de Charleroi.
Quelle difference avec les combats de septembre,
après lesquels le soldat disait avec orgueil J'y
élais!
L'homme pousse plus loin que n'importe quel ani
mal l'esprit d'imitalion.
Get aphorisme est, pour le quart d'heure, Ie dada
favori de eet illuminé de F..., surnommé le tiroir aux
paradoxes.
Du reste, l'explication qu'il donne de celui-la n'est
pas dépourvue d'originalité.
Depuis le commencement des siècles, un seul
êne, l'ane de Balaam, a parlé comme un hommeet
nous voyons tous les jours des millions d'hommes qui
parient comme des Snes
Ongaent et Pilules Holloway.
La propriété, particulièrement douce, rafraichis-
sante et calmante de eet Onguent, en recommande
fortement l'emploi a toutes les personnes qui ont des
enfants sous leur direction. Avec les enfants, il sur-
vient des accidents, malgré la plus grande précaution
et la plus minutieuse vigilance. Les égratignures, les
brülures ou les échaudures, pansées immédiatement
avec eet onguent, ne prennent aucun mauvais
aspect et ne torturent jamais, pendant longtemps, le
petit malade dont chaque cri excite la compassion de
celui qui l'écoule et perce le coeur de ses parents.
Chaque bonne d'enfant doit regarder ce précieux On
guent comme indispensable. II s'applique sur chaque
plaie, quel que soit son caractère. 11 ramène a la santé
avec la même précision que l'aiguiile de la boussole se
porte au nord.
YPRES.
Etat-civil du 10 au 17 avril 1868.
NAISSANCES.
Sexe masculin 5. Sexe féminin i 3.
MARIAGES,
Vandevelde, Désiré, tapissier et Mallet, Emma, dentellière.
Salomé, Edmond, domestique, et Schmidt, Natalie,cabare
tière.Dupret, Polydore, sans profession et Dekeerle, Aline,
sans profession. Hollevoet, Ursmar, joaillicret Angillis,
Emma, modiste. Debruyne, Amand, domestique et Verlez,
Caroline domestique.
DÉCÈS.
Dedoncker, Henri, 47 ans, capitaine au 10e de ligne, céli-
bataire, rue des Réeollets. Delbecque, Julie, 36 ans, sans
profession, célibataire, rue longue de Thourout. Merghe-
lynck, Arthur, 51 ans, propriétaire, célibataire, rue d'Elver-
dinghe. Vandamme, Louis, 62 ans, journalier, céfibataire,
rue longue de Thourout. Deceuninck, Charles, 21 ans, étu-
diant, célibataire, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1Sexe féminin 0.
Etat-civil du 10 au 17 avril 1868.
NAISSANCES.
Sexe masculin 2. Sexe féminin 6.
DÉCÈS.
Van Raes, Emile, 20 ans," célibataire, charpenlier, höpital.
Debaene, C'narles-Louis, 61 ans, cultivatenr, époux de
Reine, Rousseaux, Hamhoek,
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 2. Sexe féminin 1.