o E. L'assistance a la messe La communion. Eh! qu'hésitez-vous done, messieurs La pudeur vous sied mal. Proclaroez sans vergogne que M. Henri Carton, commissaire d'arrondisse- ment, est leseul candidat possible. Qui oserait en douter quand vous 1'affirmez? Vous avez d'ailieurs les meilleures raisous. La première e'est que sa candidature vous plait. La seconde que M. Carton est le cousin de M. Alph. Vandenpeereboom et que M. Alph. Vandenpeereboom qui a été si longtemps dans la plus grande intimité politique avec son cousin, M. Jules Malou, ne saurait se passer plus long- temps de siéger a cóté d'un sien cousin quelcon- que. La troisième, que M. Carton appartient une familie exceptionnelle qui plus que toute autre doit être douée de toutes les aptitudes et de toutes les intelligences, puisqu'elle s'est emparée de toutes les fonctions. Quel homrae assez audacieux pour vous con- Iredire, messieurs! L'électeur n'a-t-il pas étécréé pour vous obéir Ne lui coromandez-vous pas et par droit de conquète et par droit de naissance D'ailieurs, la candidature de M. Henri Carton ne remplit elle pas vos vues? Non pas qu'il faille croire que vos calculs soient intéressés et que l'ambition et la soif de dominer priment l'intérêt général. Mais par cela seul que vous possédez le monopole des talents administratifs, ne devez vous pas a la patrie le sacrifice de vous laisser nommer tous les emplois Et puis quelle superbe et rare occasion de faire parade de dévouement! M. le commissaire d'arrondissement représentant, M. le chevalier de Stoers devient commissaire d'arron dissement et la place d'échevin devient vacante pour l'un de vos jeunes pupilles chargé de conti- nuer des traditions héréditaires dans votre fa milie. Ainsi nous parlerions, au risque de blesser certaines modesties. Mais, hélas! nous n'avons pas voix au chapitre Avant de finir, disons encore un mot de M. Eu gene Iweins. Après la malheureuse tentative oratoire qu'il fit au sein de l'Association après tous les articles l.iudatifs de la loi de 1842 et de la politique de M. Alph. Vandenpeereboom, dont il a émaillé les colonnes du Progrèsen un mot, après tant de preuves de dévouement prodiguées aux hommes de la coterie, chacun s'étonne de la manière ca- valière dont sa candidature a été sacrifiée. C'est au moins de l'ingratitude. Pour nous, entièrement désintéressés dans la question, nous n'avons aucune opinion a exprimer ici nous traduisons seulemeut celle qui a géné- ralement cours dans le public. Nous comprenons cependant de quelle cruelle blessure doit saigner i'amour-propre en voyant enlever devant lui un but qu'il se croyait sur d'atteindre. te réglcment-Piercot. Dans le règlement d'ordre intérieur des écoles normales de l'Etat, du 30 juin 1854, arrêté et contre-signé par M. Piercot, ministre de ['inté rieur, dont le passage aux affaires a laissé de bien tristes traces, nous lisons ce qui suit Chapitre II. Exercices religieux. Art. 8. Les exercices de piété sont A. La prière du matin B. La prière du soir o C. Les prières avant la première et après la der- ntère lecon ou étude du matin, avant la première et après la dernière lecon ou étude du soir D. La prière avant etaprès le repas; F. La confession La communion n'est jamais imposée. Après avoir lu ce règlement, nous nous deman- dons si ces dispositions ne constituent pas une fla grante violation de la Constitution beige qui pro- clame bien haut que nul ne peut être contraint de concourir d'une manière quelconque aux actes et aux cérémonies d'un culte, ni d'en observer les jours de repos et qui proclame aussi la liberté de conscience Lerèglement-Piercotn'exclue-t-il pas des écoles normales de l'Etat les jeunes gens qui appartien- nent a des cultes dissidents? Que devient l'art. 6 de la Constitution qui dit que les Beiges sont égaux devant la loi On a bien souvent raison de dire que la Con stitution n'est plus qu'un leurre, et la liberté de conscience une utopie, et cela sous le règne d'un ministre libéral qui a déclarè que la loi de 1842 étaitune loi inconstitutionnelle Quand tout cela changera-t-il Grande nouvelle que nous apporte le corres pondent bruxellois de la Meuse On verra se reproduire un fait qui n'a eu de pré cédent qu'a l'époque oü M. Verhaegen occupail le fau teuil de la présidence. s La Chambre tout entière a résolu d'offrir un ban quet a M. Dolez. C'est lè un précieux témoignage de sympathie, el une preuve de la haute considération que l'hono- rable représentant de Mons a conquise par sa cordiale et ferme impartialité. Une commission de quatre membres, sous la présidence de M. Moreau, premier vice-président, est chargée de ['organisation de ce banquet, dont la date n'est pas encore fixée. d Antérieurement, les membres des deux partis se réunissaient séparément dans un diner qu'on appelait le banquet des Girondins. La réunion qui se prépare sera plus imposante et plus significative, et r'éVèle un heureux retour aux anciens usages parlementaires. Le voeu de M. Frère est done exaucé a la veille de se séparer, libérètres et cléricaux, con- fondus autour d'une table bien servie, mangeront des asperges la main dans la main il y aura des discours émus, des honorables plus émus encore, et le dessert offrira probablement un touchant exemple de l'union des partis rien de tel que Ie champagne pour faire fraterniser l'Encyclique avec les principes de 1789. On lit dans la Correspondance bruxelloise de Opinion II était question, il y a quelque temps, d'une nouvelle scission a l'Association libérale de Bruxelles, au sujet de la liste a arrêter pour la prochaine élec- tion législative. Certains membres du comité, dont l'intérêt personnel était plus ou moins en cause, au- raient voulu faire étrangler sans rien dire, dans un coin du poll, les candidatures de MV1. Gouvreur et Guitlery. On m'assure que le nouveau président de l'Association, M. le sénateur Van Schoor, s'est montré peu favorable a ce système d'exclusion et qu'on y a renoncé. Toutefois on prévoit une discus sion sur le merite des candidats, qui aura pour résul- tat une division nettement tranchee des votes sur la question de l'organisation militaire. ItenoDvellement partiel des Conseils provtneiaux en i sus. Les colléges électoraux des cantons ci-après dési- gnés, sont convoquès pour le lundi 23 mai 1868, a neuf heures du matin, a l'effet d'élire chacun le nom- bre de conseillers déterminé par leditétat. Flandre occidentale. Nombre de conseillers. Bruges, 11. Ruysselede, 1. Nieuport, 1. Haringh», 2. Ypres, 5. Passchendaele, 2. Po- peringhe, 1. Avelghem, 2. Harlebeke, 2. In- gelmunster, 2. Meulebeke, 2. Menin, 2. Roulers, 2. Chroniqae electorale. L'Association libérale de Menin porte comme can didat pour les prochaines èlections provinciales, M. Du- fort, bourgmestre et notaire a Ledeghem, en opposi tion de M. Van Ackere-Hasaert, bourgmestre et con- seiller sortant a Wevelghem. Nul doute que le candidat de l'Association l'empor- tera a une forte majoritè sur son compétiteur. Par suite du refus de M. Van Ackere, notaire et an cien conseiiler provincial a Menin, il est probable que la candidature de M. Valcke-Gheerbrant, conseiiler sortant, ne sera pas combattue. Société générale d'exploitation de cheinin de fer. A partir du 9 mai, un train en plus, aller el retour, est organisé entre Courtrai-Audenarde et Audenarde- Gaöd, en correspondance directe avec la ligne de Po- peringhe a Courtrai, sans changement de voiiure de Poperinghe a Gand. Les heures de depart ont lieu de Poperinghe a 10h. 50 m. du matin, d'Ypres a 11 h. 12 m., pourarrivera Audenarde et a Gand respectivement a 12 h. 47 m. et a 1 h. 22 m. du soir. Le retour a lieu de Gand a 1 h. 85 m. de relevée, d'Audenarde a 2 h. 07 m., l'arrivée a Ypres a 3 h. 47 m. et a Poperinghe 4 h. 04 ra. Service des Postes. Modifications au 1er Mai 1868. Correspondances a destination de l'inlérieur du royaume. Lettres ordinaires. Poids. Sont considérées comme lettres simples, celles dont le poids n'excède pas 15 grammes. Les lettres pesant de 15 a 30 grammes inclusive- ment, payent 2 fois le port. Celles de 30 a 50 grammes inclusivement, 3 fois Celles de 50 a 100 grammes inclusivement 4 fois Celles de 100 a 150 grammes inclusivement 5 fois; Et ainsi de suite, en ajoutant une foisle port par 50 grammes ou fractions de 50 grammes. Papiers d'affaires. Port. Les papiers d'affaires et autres documents manuscrits n'ayant pas le caractère d'une correspon dance actuelle et personnelle, peuvent être affranchis au prix de 30 centimes par paquet ne dépassant pas le poids de 300 grammes. Au-dessus de 800 grammes, ce port augmente de 10 centimes par 100 grammes ou fraction de 100 grammes. L'affranchissement s'effectue au moyen de timbres- poste. Les papiers d'affaires insuflisamment affranchis sont taxés au double du port indiqué ci-dessus, dé- duction faite du montant des timbres-poste appliqués et eu forcanl la laxe jusqu'a un nombre entier de dé- cimes. Les papiers d'affaires non affranchis sont taxés comme lettres. Conditions d'expedition. Les papiers d'affaires doi vent être placés sous une bande mobile, de manière a pouvoirêlre facilement vèrifiés. Us doivent porter ostensiblement sur la bande du cóté de l'adresse, ['indication sommaire de leur nature ainsi que le nom et le domicile de l'expéditeur. Les papiers d'affaires qui ne réunissent point ces condi tions sont taxés comme lettres. II est interdil, sous peine d'amende de 50 a 200 fr., d'insèrer dans les papiers d'affaires affranchis avec modération de port, aucune letlre ou note ayant le caractère d'une correspondance actuelle et personnelle, ou d'ecrire aucune note de l'espèce, soit sur l'objet même, soit sur la bande ou ('emballage Art. 20 de la loi du 29 avril 1868). Envois d'argent. Port. Le droit a percevoir sur les envois d'ar gent confiés a la poste pour l'intérieur du royaume, est fixe comme suit Pour toute somme jusqu'a 20 francs inclusivement, 10 centimes. Pour toute somme de plus de 20 francs jusqu'a 100 francs inclusivement, 30 centimes. Pour toute somme de plus de 100 francs jusqu'a 200 francs inclusivement, 60 centimes. Et ainsi de suite, en ajoutant 30 centimes par 100 francs ou fraction de 100 francs.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 2