grès n'en poursuivait pas moins ses insinuations
malveiliantes et calomnieuses.
Faites ce que je dis, non point ce que je fais,
telle est la maxime jésuitique qui inspire toute la
polémique du Progrès. Sa conduite dans Ie cas
qui nous occupe le prouve pour la millième fois.
II est done bien vrai que tous les disciples de Loyola
ne sont pas affublés d'une soutane
On écrit de Bruxelles au Journal de Charleroi:
Les elections approchent. On ne s'en douterait
guère a voir combien peu on s'en préoccupe ici. II
avait bien étè question, il y a quelques semaines, d'é-
liminer M. Couvreur, dont l'attitude, dans la discus
sion des lois militaires, avait singulièrement déplu
aux poiutus de l'Association libérale. Et vraiment,
pendant une quinzaine de jours, Ia réélection de l'ho-
norable membre fut très-sérieusement menacee. Mais
depuis, et notamment dans le grand débat sur Ia loi
de 4842, M. Couvreur s'est fait si doux, si gentil, si
aimable, qu'il eut fallu un cceur de pierre pour lui
tenir rigueur.
M. Couvreur sera done réélu avec tous les autres,
car il n'est pas douteux que, cette fois encore, c'est
le principe de la réélection en bloc qui prévaudra
l'Association.
Le principe de la réélection en bloc est une excel
lente chose, et je me demande pourquoi tous les élec-
teurs du pays ne s'entendraient pas pour l'appliquer
a la Chambre tout entière. Ce serait plus tót fait et
nous aurions, une fois pour toutes, coupé court a ces
agitations qui troublent inutilemenl le pays a la veille
des élections.
Pourquoi des élections, pourquoi la lutte, si c'est,
en définitive, pour en rester loujours au même point T
Je ne plaisante pas. Depuis 1857, voila la sixième ou
septième fois qu'on nous mène au combat, le drapeau
libéral en tête. Qu'avons-nous gagné a la victoire?
Après onze années de gouvernement libéral, il se
trouve que le libéralisme n'a pas fait un pas en avant
et que, de l'aveu même de M. Frère-Orban, le parti
clérical s'est considérablement fortifié, grêce a notre
couardise et a nos sols ménagements. Ne voila-t-il
pas un beau résultat a constater dans nos annales, et
valait-il bien la peine, pour en arriver la, de taut
nous échauffer en 1857?
t
La Chambré offre jeudi prochain un banquet a son
président, M. Dolez. Ce banquet clóra probablement
es débats législatifs, car beaucoup de représentants
sont vivement désireux de rentrer dans leurs po-
na lés oü les altendent les soucis de leur réélec
tion.
Ce sera sans doute un des faits les plus extraordi-
naires de nos Annales parlementaires qu'un budget
dos travaux publics discuté et votéen quatre ou cinq
jours.
L'année dernière, la discussion de ce même budget
n'avait pas occupé moins de dix-huit séances.
Décidément je me trompais les élections sont
bonnes a quelque chose.
La Gazette de Vienne publie la loi sur l'aboli-
tion de la contrainte par corps elle est ainsi
con^ue
Art. 1". A partir du jour de Ia publication de la
présente loi, il ne pourra être accordé d'exécution sur
la personne du debiteur pour lettres de change et au
tres créances pécuniaires, et si elle élait aecordéeau-
paravant, elle ne pourra être commencée ni conti-
nuée.
Art. 2. II n'est rien changé aux dispositions rela
tives l'arrestation préventive des personnes sus-
pectes de prendre la fuite.
Le jour même oü le journal officie! autrichien
publiait le texte de cette loi, M. Delcour déposait
a la Chambre beige, le rapport de la section cen
trale sur le projet de loi présenté par M. Bara,
rapport qui conclut au maintien de la contrainte
par corps.
La section centrale était composée de MM. Mul
ler, Lebeau, Delcour, Bricoult, Tesch et Liénart,
quatre doctrinaires et deux cléricaux sous la pré-
sidence d'un cinquième doctrinaire, M. Moreau.
Les doctrinaires étaient done en grande majorité.
Mais quand il s'agit de reaction, les deux partis
n'en font qu'un et M. Delcour, le professeur de
l'Université deLouvain, qui s'est fait remarquer a
la Chambre par son esprit rétrograde, a été
nommé rapporteur.
Et dire que beaucoup de bonnes gens sont en
core dupes des protestations libérales de MM. les
doctrinaires
FAITS DIVEIïS.
De mémoire de cullivateur on ne se rappelle pas
avoir vu de plus magnifiques champs de colzas que
ceux que l'on admire aujourd'hui dans toutes les cam
pagnes des environs de Bruxelles. La récolte de cette
graine oléagineuse promet d'êlre aussi abondante que
laqualiteen sera satisfaisante.
Avant hier, la police de Bruges a fait une capture
importante. Le commissaire en chef, informé que deux
campagnards avaient fait de grandes dépenses durant
troisjours dans une maison de tolérance en cette ville,
et qu'ils setrouvaientencoreen possession d'une forte
sommeen or, dont ils ne pouvaient justifier, les a fait
conduire a la garde de police, oü I'un d'eux a fait des
aveux complets. Cette sommeet l'argent dépense, qui
s'élevaient a 3,500 fr., étaient le produit d'uu vol avec
circonstances aggravantes commis au préjudice de la
veuve Dewaele, fermière a Bieren, canton de Bergues.
I 'Organe de Mons dit qu'on a enterré jeudi matin,
a Quaregnon, un enfant qui avait étè mordu par un
chien atteint d'hydrophobie. Le malheureux enfant a
succombé après d'atroces souflrances.
Un journal de Binche, 1 'Echo de la Sambre, signale
a l'attention de l'autorité supérieure, le cumul de
fonctions qui existe dans plusieurs communes de
l'arrondissement de Thuin, et notamment dans le can
ton de Chimay, oü plusieurs instituteurs sont en
même temps clercs d'église. Par suite de ce cumul un
instituteur peut être forcé de consacrer le temps de
ses classes au service de I'église,
Les enterrements notables, les services funèbres,
les messes d'anniversaires, et généralement toutes les
cérémonies de l'eglise se font ou s'achèvent dans le
milieu de l'avant-midi. Or, pendant que l'instituteur
remplit ses fonctions de clerc-chantre a I'église, que
font et que peuvent faire les élèves dans une école
abandonnée du maitre, en admettant même qu'un
d'entre eux soit place comme moniteur? Gbacun de
nous peut répondre a cette question par expérience.
Par la nature même de ses fonctions de clerc-chan
tre, l'instituteur peut-il échapper a la férule et la
domination entière du curé Ne devient-il pasforcé-
ment l'homme-lège de la sacristie, dont il doit subir
et les intolerances et les caprices? Nous sommes de
l'avis de 1'Echo de la Sambre l'instituteur communal
ne doit être ni l'esclave du curé, ni le valet du bour<*-
O
mestrel
M. de Gormenin, qui vient de mourir, avait com-
mencé par la poésie légère. II était un des jardiniers
du Mercure de France et de I'Almanack des Muses
lorsque, en 1810, Napoléon le norama auditeur au
Conseil d'Etat. La restauration survenant fit de l'au-
diteur de l'empire un maitre des requêles de la légi-
timité.
Cependant il fit une assez rude guerre cette même
restauration. Nommé député d'Orléans en 1818, il
prit place dans les rangs de la gauche et bataiila vi-
goureusement jusqu'a la chute de Charles X.
Dés le lendemain de la révolution de Juillet, ii pro-
testa contre l'élévation au tróne de la familie d'Or
léans, et passa de la gauche a l'extrême gauche.
C'est a partir de ce moment qu'il entre véritable-
ment en lice avec le masque et la plume de Timon. 11
enfourche Ie pamphlet et mène fond de train sa lé
gère monture. Toute question lui est bonne, tout in
cident lui est bon, qui lui donne l'occasion de tirer un
coup de feu, et Ia balie touche toujours le but. Le
gouvernement de juillet n'eut pas d'ennemi plus im
placable ni plus dangereux. Moins attique que Paul-
Louis, moins correct, il fut aussi vigoureux dans l'at-
taque. Le pamphlet dans sa main devint une fronde
de precision. Quand on pense que ce pauvre Louis-
Philippe était Ie Goliath de ce terrible David I
Dés le lendemain de la proclamation de l'empire,
Timon disparutil ne rests plus que M. le vicomte de
Gormenin, conseiller d'Etat du secoud empire, qui
vient de mourir a l'age de quatre-vingts ans.
On peut dire que Londresest, a la lettre, nourrie a
la vapeur.
Tous les jours, un train express, chargé de viaude
et remorquè par deux locomotives, part d'Aberdeen,
pour venir approvisionner les marebés de Londres.
Le trajet s'accomplit en vingt-quatre heures.
Grêce au chemin de fer, les montagnes septentrio-
nales de l'Ecosse sont devenues des pares d'approvi-
sioDnement de la métropole.
Chaque matin aussi des trains express de poisson
arrivent de Dunbar et d'Eemouth, de Cullercoats et
de Tynemouth, sur les cótes du comlé de Northum
berland, ainsi que de Redcar, Whitby et Scarborough
sur les cótes du Yorkshire.
Nous ne comptons pas l'immense quantité de viande
morte el vivante, les poissons que nous apportent
chaque jour les bateaux a vapeur venant du conti
nent, non plus que les légumes qui nous arrivent de
['intérieur du pays par les nombreux canaux qui le
sillonnent.
La Cour de cassation de France s'est récemment
prononcée sur la question de savoir si les hurlements
d'un chien attaché a la garde d'une propriété peuvent
êtreconsidérés pour le possesseurde ce chien, comme
une contravention nocturne.
Cette question a été résolue négativement, le fait
dont il s'agit ne tombant pas sous l'application dü
Code pénal, saufaux voisins dont le repos serait ainsi
trouble se pourvoir a fins civiles ou devant l'auto
rité locale, qui apprécierait alors si elle doit interve-
nir par voie de réglementation.
Les Moüles. 11 est peu de personnes qui n'ai-
ment eet excellent coquiilage, qui fournit d'ailleurs un
aliment non-seulement très-nourrissant, mais eucore
très-sain, si l'on sait convenablement Ie préparer.
Parmi les amateurs de moules, cependant, il en est
beaucoup qui s'abstiennent d'en manger, par la raison
que sans cesse ils redoutent un empoisonnement.
Parfois, en effet, les moules déterminent tous les
symptómes d'un empoisonnement, et s'il fallait s'en
rapporter a la croyance populaire, ces accidents de-
vraient être attribués, soit a la présence de petits
crabes, soit au frai des étoiles de mer, soit encore a la
présence dans les coquillages de vers myriapodes,
munis d'un appareil a l'aide duquel ils distillent un
venin subtil qui pénètre la moule tout entière et se
communique ensuite par I'ingestion. Cette croyance
est surlout répandue chez les riverains de I'Océan.
D'autres personnes encore donnent une nouvelle
cause aux empoisonnements par les moules. Ces co
quillages, suivant elles, s'attacheut parfois aux ar
matures en cuivre des navires, et s'imprègnent alors
de sel de cuivre, qui, sans attaquer la vitalité de l'a-
nimal, n'en constituent pas moins un poison violent
dont la présence peut amener les plus dangereux ré-
sultats.
On ne peut nier, en effet, que, parfois, I'ingestion
de la moule ne determine de graves accidents cepen
dant ce n'est point aux causes qui viennent d'être
énoncées qu'il faut les attribuer, mais bien a une dis
position particulière a certains individus pourlesquels
ce coquiilage est un poison plus ou moins violent.
On peut, du reste, facilement éviter les effets
toxiques de ce mollusque; il suflit pour cela de le
préparer comme le font les pêcheurs, avec du vinaigre
et du poivre, ou, ce qui est beaucoup plus simple en
core, de ne jamais en manger sans boire après un pe
tit verre d'eau-de-vie. De cette manière, on évitera
tous les accidents.
On peut, en mettant en pratique ce qui prócède,
jmpunément manger des moules du mois d'octobre
au mois de maipendant les autres mois de l'année,
la moule est nauséabonde et même dangereuse il est
done prtfèrable de s'en abstenir.
Une question que les Chinois font souvent aux bar-
baresoccidentaux, comme ils appellent les Européens,
est celle-ci o Avez-vous des noms de familie? Cela
veut dire
Avez-vous une liste authentique d'ancêtres remon
tant a un millier d'anoées ou deux
Or, il ne manque pas, dans l'empire du Milieu, de
families qui ont un arbre généalogique datant du com
mencement de notre ére. Geile des Kung même, d'oü
estissu Confucius, peut citer comme son fondateur un