LE CABINET BE M. ABLER CH1RURGIEN-DENTISTE personnage né 1141 ans avant Jésus-Christ, sous la dynastie«des Tshcon. Une réfiexion du Charivari 11 y a des événements qui éveillent des réflexions singulières. La semaine dernière, pendant les exer- cices de i'infanterie de la garde au camp de Saint- Maur, une balie égarée frappe un des curieux. C'é- tait un ouvrier, père de deux enfants. Une souscription s'ouvre dans les rangs des volti- geurs, et la veuve recoit 3,230 francs. Dans une bataille sérieuse les soldats d'une armée tuent des milliers d'hornmes qu'ils ne connaissent pas et s'en font gloire. Dans une bataille pour rire, on se désole d'avoir tué un homme par mégarde. Que voulez-vous que je pense de la guerre L'une de nos plus jolies actrices, dont les études grammaticales ont été fort peu approfondies,piquéede voir ses naïvetés en fait d'orthographe devenir le su jet des plaisanteries de sescamarades, a fait venir un professeur de langue francaise, et a pris sa première lecon pas plus tard qu'hier. On lui fit écrire une dictée dans laquelle se trouvait ce membre de phrase Un soldat, armé d'une lance, niarchait a la tête du cortége. F... écrivit lance de cette manièrelence. Le professeur lui fit remarquer que ce mot prend un a et non un e. Bien, répondit-elle en faisant la correction, je n'oublierai pas cela. Vint ensuite cette autre phrase La multitude fit silence. Notre ingènue écrivit silance. A silence, il faut un e, et non a, dit le profes seur. II fallait done me dire, répartit aigrement l'éco- lière, qu'une seule lance prend un a et que six pren- nent un e. Un mot superbe attribué par la Gironde au maré- chal Narvaëz La veille de sa mort, le maréchal Narvaëz, compre- nant la gravité de son état, fit appeler nn confes- seur. Mon Ills, lui dit celui-ci, voici le moment d'ou- blier loute humaine colère et de pardonner a ses en- nemis. Desennemis?... Mais je n'en ai aucun, mon père, réponditle moribond. Tous les hommes en ont, mon Ills, même les meilleurs, insista le prétre. Eh bienl je vous assure, mon père, que je n'en ai plus depuis longtemps je les ai fait fusilier tous. La scène se passe au Théatre du Cirque, a Paris. Une féerie exalte l'imagination des titis. Commence un ballet des corps célestes. Le Soleil a exécuté un pas varié avec la Lune. Parait la Terre, personnidée par une jeune et jolie danseuse. Malheureuseraent la pauvrette ne peut cacheraux regards de la foule, l'état intéressant qui nuit a son essor. Elle bondit néanmoins, mais, au second jeté-battu, une voix sortaut du troisième dessus interrompt la petite fee par cette réfiexion aussi sensée que géogra- phique Eh bienexcusez, Polyte, on ne dira plus que la terre n'est pas ronde, On lit dans les annonces d'un grand journal A vendre, deux maisons donl une propre pour un commerce de charbon. Pour un commerce de charbon, il nous semble que la maison qui n'est pas propre conviendrait mieux. ariétés LES COURSES DE CHEVAUX. Nous trouvons dans le Mondeau sujet des courses de chevaux, les réflexions suivantes. Elles sont pleines de justesse et s'appliquent a notre pays aussi bien qu'a la France C'est le propre des institutions modernes de dé- générer aussitót en dangereux abus dès qu'elles ont acquis un certain développement, au point qu'il faut admetlre que déja leur origine était entachée d'un vice capital. Nous n'avons jamais appris qu'en Arabie, la patrie des meilleurs chevaux de I'univers, il existe une in stitution semblable a celle de nos courses. Néanmoins nous acceptons volontiers que iors de l'inslitution des courses chez nous, on se figurait sincèrement pou- voir et vouloir améliorer la race chevaline par ce moyen. Aussi nous ne discuterons pas le principe même de l'institution. Mais oü en est-on arrivé? quels résultats a-t-on réalisés depuis les trente ou quarante ans que fleu rissent les courses en France? L'Etat, qui est partout de la partie quand il s'agit de faire quelque chose, a accordé des subsides, des prix, des champs de courses et autres encourage ments. La capitale, les autres vil'es ne sont pas restées en arrière en fait de générosités de ce genre. L'aristocra- tie de naissance et l'aristocratie de fortune, le blason et l'agiotage, ont pris l'institution sous leur puissante protection. Ces protecteurs multiples n'ont pu que profiter a ('institution, qui est une des plus prospères parmi celles qu'a vues naltre le dix-neuvième siècle, si prodigieusement fertile sous ce rapport. Les courses sont dévehues des fêtes très-couleuses, ou plutót elles en sont le prétexte. On s'y porte pour étaler son luxe et ses habits d'une nouvelle coupe et d'une étoffe de premier choix. Les amateurs et con- naisseurs en luxe priment les hommes du métier, les propriétaires et éleveurs, qui pourraient profiter quelque peu de ces réunions. Partant, il est tout na turel que l'intérêl principal des courses appartienne aux premierson s'occupe spécialement de paris qui sont devenus l'occupation ou plutót la préoccupation principale primant toute autre. Quelques millions de gains et de pertes, voila le moindre bilan d'une journée de courses de nos jours. C'est de l'argent gaspillé ou a gaspiller. Appliqué a l'amélioration réelle de la race chevaline, il y aurait la de quoi élever des milliers de chevaux de race ou autres, selon les besoins. Car il ne faut pas se figurer que les chevaux qui brillent aux courses soient réel- lement des bêtes propres aux divers services aux- quels on les emploie. Les chevaux qui brillent le plus sur le champ de courses sont des bêtes maladives, haridelles élevées, soignées et dressées spécialement et a grands frais pour leur destination. Ordinairement ils s'épuisent sur le champ de courses sans produire quoique ce soit. Un vrai éleveur, qui se préoccupe de fournir de bons chevaux a l'armée, a l'agriculture et aux besoins publics, n'enverra jamais ses chevaux au champ de courses, oü l'on rirait de lui, paree qu'on n'y saurait que faire de ses animaux. Les courses de chevaux contribuent done relative- ment fort peu et très-indirectement a l'amélioration de la production chevaline. II n'y a nulle proportion entre les frais qu'elles occasionnenl et les services qu'elles rendent. De plus, par le système des paris, elles contribuent puissamment a démoraliser les classes aisées de la société, qui pourraient trouver facilement un meilleur emploi de leur argent et de leurs loi- sirs. Nous passons sur certains détails de moeurs que les jours de courses font éclater aux yeux de tous. Quel effet moral croit-on obtenir lorsque, comme jeudi dernier, une longue file de voitures, dans les- quelles s'éialent dans leur luxe insolent des femmes de mauvaise vie, passe a travers la ville Que dire des hommes qui se mêlent une pareille société N'est-il pas triste de voir que c'est lè le spectacle of fert ou plutót imposé a Ia majorité de la population se promenant sur les boulevards. Un procés récent nous a révélé les abus et les spé- culations honteuses que provoquent les courses. Un individu achète en Angleterre un cheval qui a vaincu dans toutes les courses, il lui donne un autre nom et le fait courir en France, oü, la valeur coursière de la bêlereconnue, les paris s'engagenta son sujet. Les pa- rieurs, alléchés et pariant tous pour Ia victoire du fa- meux coursier.le spéculateur seul soutien tie contre.et, chose étrange, cette fois le vaillant cheval succombe mais son maitre, ie spéculateur, se relève, puisqu'il empoche le moutant de tous les paris. Puis on dé- couvre qu'il s'est entendu avec le jockey qui ie mon- lait, et qui, dans son intérêt, a su ralentir la marche du cheval. On exclut le spéculateur du champ de courses; il saisil le tribunal de l'affaire pour réclamer 400,000 francs de dommages-intérêlsce qui sufli- sait pour nous faire connaitre toute l'étendue des cuurses. II est done fort désirer qu'on cherche d'autres moyens pour l'amélioration des races chevalines; et surtout qu'on emploie d'une manière plus rationnelle 'es subventions destinées aux courses, dont l'inutilité et le caractère nuisible et dangereux sont reconnusde tous les gens raisonnables. Onguent et Pilules Holloway. La débilité générale, les abattements d'esprit et les irritations nerveuses sont la conséqüence de la dys pepsie ou de l'indigestion. Les Pilules donnent promp- tement du ton a l'estomac, renouvellent les pouvoirs digestifs, purifient le sang etdonnent de la force a tout le système. L'inertie du corps et l'abattement de l'esprit sont remplacés par une joyeuse activité des fonctions physique et mentales. L'indigestion est la source de tant de maux; c'est une maladie si com mune, si universelle, que c'est un grand bonheur qu'un remède tel que ces médecines ait été découvert. Personne n'a plus a souffrir longtemps d'indigestion, grace a ces Pilules, toujours sous la main. YPRES. Etat-civil du 8 au 10 Mai 1868. NAISSANCES. Sexe masculin 6. Sexe féminin 4. MARIAGES Mieroo, Emile, comptable, et Lafonteyne, Elisa, marchande de dentelles Tedesco, I.ouis, médecin militaire, et Becuwe, Marie, sans profession. Versietig, Thomas, journalier, et Derudder, Natalie, dentellière. DÉCÊS. Lalour, Anne, 68 ans,couturière, épousedeCharles Staelen, rue de Menin. Geeraet, Marie, 8 ans, St-Jean lez-Ypres. Peirsegaele, Alfred, 9 ans, Sl-Nicolaslez-Ypres. Vercouler, Henri, 29 ans, commissionnaire, époux de Philomène Demey, rue de l'A B C. Eusschentier. Jeanne, 7U ans, dentellière, célibataire, rue de la Boule.—Pelitprez. Jean.30 ans, journa lier, époux de Sophie Demis, rue de l'höpital Sl-Jean. Da vid, Jean, 75 ans, jardinier, époux d'Isabelle Leroy, Brielen lez-Ypres. Bouchaert, Elisa, 68 ans, dentellière, céliba taire, rue de Menin. Lecleere, Félpc, 56 ans, peiptre, époux de Clémence Plancque, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2 Sexe féminin O. POPEKIIGUE. Etat-civil du 8 au 10 Mai 1868. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 5. MARIAGES. Cordenier, Frédéric, 34 aiis, cultivateur, célibataire, avefi Waryn, Justine, 17 ans,cultivatrice, célibataire.Hennaert, Jules, 21 ans, célibataire, ardoisier, avec Priem, Hemme, 32 ans, repasseuse, célibataire. Mahieu, Philippe, 68 ans, cul tivateur, célibataire, avec Pinceel, Rosalie, 57 ans. veuve,ou- vrière. DÉCES. Suffys, Barbe, 68 ans, cultivatrice, épouse de Pierre Jac ques l)ruant,Hagebaertlroek Notre-Dame. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 3. Sexe féminin 2. Poperinghe. Prix moyen du marché du 16 Mai 1868. Froment, Pheclolitre 31 30 Seigle22 75 Avoine12 75 Pommes de terre, les 100 kilog. 11 50 Beurre, Ie kilog2 70 Houblon, les 50 kilog90 5 95 ET AT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 16 Mai 1868, sur le marché de la ville d'Ypres. NATURE DES ARCHANDtSES VENDUES. Froment. Seigle Avoine Pois Fêves. QUANTITÉS VENDUES. Kilogrammes. 27.400 4,300 400 800 1,200 PRIX MOYEN PAR 100 kilogram POIDS BOVEN DE Phectol. 41-50 30-00 30-50 30-50 51-00 80-00 73-00 44-00 80-00 80-00 est transféré Place de Louvain, 3, a Bruxelles. M. ADLER est le seul dentiste ayant obtenu une mention honorable de la Faculté de Médecine pour ses dentiers artificieis. On peut le consulter tous les lundis chez M"° Jaspin, libraire, Grande Place, a COURTRAI.

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 3