ture de MM. Vandenpeereboom etBeke. Le pieux
journal ne s'en prend qu'a M. Van Merris seal,
qui nous parait appelé jouer dans la pièee le
róle du bouc-émissaire chargé de tous les péchés
bibliques.
Le silence du journal clérical peut se passer de
commentaires II est par lui même l'éclatante con
firmation de l'existence d'une coalition formée
entre les frères et amis et les patrons de
M. Van Renynghe en vue de s'assurer mutuelle-
ment contre les dangers d'une lutte ouverte et
loyale.
MM. Vandenpeereboom et Beke ont fait toute
cette semaine leurs courses électorales,chaperonnés
parM. le commissaire d'arrondissement. M. Van
Merris circule seul de son cóté. Qu'est-ce que cela
veut dire?
Al. Vandenpeereboom et AI. Leliévre.
On sait que M. Leliévre, l'homme selon le coeur de
M. Alph. Vendenpeereboom, après avoir, par de
sourdes menées, réduit {'Association libérale de Na-
mur a l'impuissance de latter, s'est empresse de pas
ser dans le camp de sesatnis les ennemis.
Voici dans quels termes I 'Association cléricale de
Namur recommande aux catlioliques la candidature
du transfuge
o L'éclat de sa rupture avec la fraction violente et
tyrannique du libéralisme, ses actes parlementaires
récents, ses dispositions connues a maintenir la com
position catholique des fabriques d'égli.ses, prin
cipe méconnu par le projet de loi sur le tempore! des
cultes, enfin, Ia sage fermeté avec laquelle il par-
vient a remplir, aux applaudissements des bonnêtes
geDS de toutes les opinions, les difficiles fonctionsde
bourgmestre de la ville de Namur, nous permettent
de voir en lui un de ces libéraux qui n'étant pas
aveuglés par la manie anti religieuse, oomprennent
enfin la nécessité de mettre un frein a l'entralnement
des passions et des intéréts de parti*, et de rendre
toute leur autorité aux aspirations de l'imparliale jus
tice.
Si I 'Association cléricale d'Ypres éprouve quelque
embarras a justifier l'appui indirect qu elle accordé a
la candidature de M. Alph. Vandenpeereboom, e'le
trouvera-, dans la circulaire de sa soeur de Namur, un
modèló èuquel el'e aura bien peu de chose a changer
pour êtrë.de tout point, applicable a l'ex-ministre de
I'lnterieur
Lg Journal d'Ypres pourrait dire de M. Vanden
peereboom
a L'éclat de sa rupture avec la fraction violente et
tyrannique du libéralisme, ses actes parlemen-
taires, ses dispositions connues a maintenir l'auto-
rité du clergé catholique dans les établissements
n d'instruction publique, principe méconnu par le
programme du Congrès tibéraf de 1846, enfin, la
B sage fermeté avec laquelle il est parvenu a remplir,
aux applaudissements des honnêtes gens de toutes
les opinions,les fonetionsde ministrede l'lntérieur,
nous permettent de voir en lui on de ces libéraux qui
n'étant pas aveuglés par la manie anti-religieusa,
comprennent enfin la nécessité de mettre un frein
a l'entralnement des pefssions et des intéréts de
parti et de rendre toute leur autorité aux inspira-
tions de l'impartiale justice.
Mais qu'allons-nous conseiller au Journal d'Ypres?
Patroné ouvertement par le parti clérical, M. Vanden
peereboom courrait risque de n'ètre pas réelu, tandis
que, sous le couvert du libéralisme, sa rèèlection est
certaine. Notre confrère feradone trés bien de ne pas
tenir compte de notre avis etd'attendre en silence le
résullat de la comédie qui se joue son profit. G'est
égal, le rapprochement est curieux et instructif.
L'émotion produite par ['incident qui a eu lieu
l'Association libérale le 25 mai n'est pas encore cal-
mée. On s'étonne beaueoop que la lumière ne se fasse
pas au. milieu de ee croisement d'accusations. Nous
savons que des démarches ont eu lieu, que I'intrigue
a joué, que des promesses ont été faites, mais l'Asso
ciation qui devaitêtre convoquée promptement pour
débattre la contestation et assister, s'il y avait lieu, a
la rectification du procés-verbalne sera probablemeut
plus convoquée avant le 9 juin. Les habiles sont ar
rivés a leurs fins el déja ils insinuent discrètementque
tout ce bruit s'est fait pour rien et que Ie procés-ver
bal relatait exactement les paroles prononcées. Grèce
a la rouerie d'une part, a une condescendance irré-
fléchie et a une coupable faiblesse d'autre part, la
franchise sera vaincue cette fois encore par lafausseté
et par le mensonge.
On s'étonne que les Sapeurs-Pompiers d'Ypres
n'aient pas figuré au Festival et au Tir la cible
a Neuve Eglise. M. Van Merris se trouvant la
avec sa garde, M. Vandenpeereboom aurait dü y
emmener la sienne.
Courir Le Liévre.
Les candidats de l'Association portant nom «l'Ünion
libérale ont bien battu du pays, la semaine der-
nière.
M. Alphonse Vandenpeereboom et son acolyte
M. Beke, conduits par M. le sous-préfet Carton ont
étèfrappera toutes les portes.De son cóté, M. Van Mer
ris en a fait autant. Ces messieurs ont tout particuliè-
rement visité les membres de l'Association dite con
servatrice et ceux de la Société de S. Vincent de
Paule. Les vives instances mises en oeuvre auprès de
personnes appartenant au parti catholique ne nous
surpreunent pasM. Vandenpeereboom a trop mérité
de ce parti pour ne pas espérer l'appui de beaucoup
de ses membres dans la prochaine élection législative.
Depuis quelque temps on a pu remarquer que de
nombreux avis de l'administration locale sont insèrés
dans les journaux des divers partis. Seuls nous som
mes exclus de ces communications ofiicielles.
En agissant ainsi, l'administration communale ne
réussit que mieux a prouver la haine qui l'anime
contre nous. Mais loin de nousen plaindre, cette haine
nous parait plutót un litre de gloire lorsque nous re-
montons a ses causes. Aussi nous serions-nous gardé
soigneusemenl d'écrire ce qui prècède, n'était l'intérêt
denos lecleursqui paientsans doute des contributions
tout aussi bien que ceux d'autres journaux et ont
conséquemment un égal droit a connaitre des avis de
l'administration.
Ce n'est pas la première fois que nous sommes forcé
de faire cette observation.
Le service mixte.
II y a quioxe jours nous enregistrions un avis de
M. A. Lebon, directeur de Ia Société générale d'exploi-
tation de chemin de fer. Cet avis nous annoncait
c qu'a partir du 25 mai les marchandises et bagages
seraient inscrits et les coupons de voyageurs dèli-
vrés jusqu'aux stalious d'échange avec l'Elat, aux
prix et conditions des tarifs intérieurs. Ceci paree
que la Société et l'Etat n'étaient point parvenus a se
mettre d'accord.
Nous n'avons personne a blêmer dans cette affaire,
mais nous croyons de notre devoir d'exprimer nos
regrets, n l'occasion de ce désaccord, paree que l'in
térêt public s'y trouve engagé.
En effet, partant d'Ypres pour Bruxelles, et il
en est de même pour les autres localités en dehors du
réseau de la Société, on arrive a Gand au moment
oh Ie train de l'Etat attend déjè. A peine reste-t-il le
temps de prendre un coupon. Si l'on a des bagages, il
faut les faire enregistrer pendant que le train emporte
vos regrets et vos intéréts. II faut forcément passer
quelques heures a Gand et même la nuit si l'on a pris
le dernier train du soir.
Ce fêcheux désaccord est done cause que, malgré
des voies ferrées plus nombreuses, des moyens de lo
comotion plus fréquents et mieux organisés, nous
nous trouvons en définitit' plus éloigués du reste de
la Balgiiqua qu'avant d'avoir une ligne ferrée en
plus.
Nous ne sommes pas seuls a signaler ce désagré-
ment et a nous en plaindre 1 'Etoile beige, dans son
article financier du lundi 25 mai, déplore également
ce malentendu et soulève même a cet égard des ques
tions sérieuses dont il promet de fournir l'étude a ses
lecteurs.
Quant a nous, bornons-nous a exprimer un voeu
c'est celui de voir les deux administrations com-
prendre que Ie public est la dupe dans ce jeuet
comme le public mérite certainement quelque consi
deration, il est impossible qu'on n'en vienne pas lui
donner satisfaction.
Les journaux annoncent la mort de M. de
Perceval.
Le Cercle local de Termonde de la Ligue de l'ensei-
gnemenl a inauguré, dimanche, 24 Mai, la série de ses
réunions populaireS par Une conférence de M. E. De-
clercq sur les Sociétés Coopératives un professeur
éminent du Conservatoire a Gand, M. Max. Hendrickx
et M. H. Gevaert avaient bien voulu prêter le concours
de leur talent a cette fête.
Une première réunion des membres de la Ligue ha
bitant Charleroi a eu lieu le même jour, la constitution
d'un Cercle local y a été décidée, son installation aura
lieu incessamment.
ACTES OFFICIELS.
Edifices du culte. Subsides. Un subside de
2,000 fr. est accordé au conseil de fabrique de Hou-
them (arrondissement d'Yprespour la reconstruc
tion de cette église.
Un arrêté royal du 19 mai 1868, approuve la déli—
bération du conseil communal de Messines (Flandre
occidentale) décidant d'emprunter, par l'entremise de
la Société du Crédit communal, aux clauses et condi
tions des statuls et règlements de cette Société, une
somme de 80,000 fr. pour la construction de routes.
Un arrêté royal du 13 mai 1868 a accordé aux
communes de Reninghelst et de Vlamertinghe un sub
side de 15,000 fr., pour les aider a couvrir une par-
tie des frais de construction du chemin vicinal reliant
la route de Poperinghe a Locre avec la station de
Vlamertinghe du railway de Courtrai a Poperinghe.
Üécrologle.
M. Tanghe, inspecteur provincial de l'enseigne-
ment primaire, chevalier de l'Ordre de Léopold, est
mort le 29 de ce raois, a l'êge de prés de 60 ans. Sa
santé était très-altérée depuis assez longtemps.
FAITS DIVERS.
Dimanche et lundi des rïxes assez sérieuses ont eu
lieu entredes soldats du 10° régiment de ligne et
ceux de 1'EcoIe de cavalerie. Plusieurs hommes ont
recu des blessures. Toute cette semaine des pa
trouilles ont circulé en ville.
La fioraison des seigles S'est accomplie partout,
dans nos campagnes environnantes, sous les auspices
les plus favorables. Jamais les champs de céréales et
de pommes de terre, ainsi que ceux de plantes four-
ragères et de plantes oléagineuses, n'ont offert un as
pect aussi magnifique qu'en ce moment.
II est sans exemple, croyons-nous, que le mois de
mai ait offert autant de jours de chaleurs persistantes
que ceux que nous venons de traverser. D'après le
bulletin de l'Observatoire royal de Bruxelles, la tem-
pérature maxima a été de 80 degrés et la tempéra-
ture minima de 13 degrés centigrades environ pen
dant ce mois.
On écrit de Thielt
a La baisse des céréales a atteint dans notre pays
les proportions d'une vraiedébêcle. L'apparence ma
gnifique des récoltes sur pied et le pea d'empressement
desacheteursont jelé la panique dans nos campagnes,
si bien que les détenteurs et surtout les fermiers qui,
il y a quinze jours peine, prétendaient ne vendre
que plus tard ou même n'avoir rien a vendre, sont
prêts maintenant de vendre a tout prix des quantités
considérables de marchandises.
On annonce que des ordres sévères viennent d'étre
donnés en France en exéculion de l'arrête réglemen
taire sur la chasse pour faire rechercher et punir les
individus et même les enfants, qui persisteraient mal
gré les pénalitésqui lesmenacent, a se donner le cruel
plaisir de detruire des nids et des couvèes d'oiseaux.
Les pères de familie sontresponsables des delits com-