Contrairement nos previsions, l'Association libérale a étê réunie le 6 de ce mois pour vider définitivement l'incident du 26 mai. Des explications embarrassées, des rétieences calculées ont fait les frais d'une réconciliation feinte. C'était pitoyable voir et entendre. Mais qu'importe! II fallait obtenir ètout prix un baiser Lataourette avant les élections. L'intrigue, les ca joleries et les promesses se sont chargées de la besogne. Des faiblesses et des tergiversations fort impré- vues, tel est en somme Ie triste résultat de cette triste canapagne. Seul, le public, conséquent avec lui-même, continue de rire de toutes ces misères Nous n'avons pas perdu de vue le différent qui a surgi entre l'Etat et la Sociétégénérale d'exploi tation de chemins de fer. Mais nous ne sommes pas encore parvenus découvrir de quel cóté sont les torts. M. Lebon déclare que c'est l'Etat qui a rompu, YEtoile beige parait soutenir la mème opi nion. M. Mazeman, lui, affirrae au Sênat que c'est la Société générale qui fait d lindustrie et aux populations de notre arrondissement une situation inlolérablec'est Ie Progrès qui le rapporte. Ce journal ajoute mème que M. Yandenpeereboom s'est empressé, dès le lendemain, de courir Bruxelles appuyer les réclamations produites par son noble ami. II fallait éviter, la veille des élections, de laisser croirea laculpabilité de l'Etat, lé parii libéral aurait pu en souffrir. Quel est le résultat de cette double démarche Est-ce que la difficulté est levée Le Progrèl s'en dit convairicu. Nous croyons que cette situation ne peut durer indéfinrmentcependant nous pour- rions en être, quelque temps encore, la vic- time. Les difficullés de ce genre donnent souvent lieu a de longs pourparlers, de nombreuses cofrespondances passant par tous les degrés de l'échelle hiérarchique, céla n'eh finit pas. Une preuve de plus a l'appui de notre dire La société de construction de chemins de' Ter de Poperinghe Hazebrouct vient de suspendre ses travaux et de renvoyer tous ses ouvriers a cause des lenteurs qu'elle éprouve de la part de l'administration de l'Etat dans l'arrahgement de certaines questions de détail. C'est encore le commerce, l'industrie et le voyageur qui pètissent. Nouvelle occasion pour nos orateurs de se distinguer. Elle en vaut bien la peine. Qu'è certains moments l'Etat et les Socié- tés ne s'entendent pas sur tous les points, nous Ie comprenons. Puisque l'Etat a concédé sans conditions que les sociétês tui fasserit con currence, c'est tout naturel. Mais leministre, en répondant a une interpellation de M. de Mazeman lit une lettre qu'il dit avoir adressée a ia Société générale et dont nousextrayons Ie passage suivant Je regrette aussi bien vivement que vous vou- p liez imposer aux voyageurs effectuant des par- cours mixtes, l'obligation de reprendreun bil - leten cours de transport, alorsmème quele prix total est ou pourraitètre la somme des prix des billets de chaque parcours isolé. Voila en atteudant l'entente compléte un moyen d'éviter aux voyageurs de sérieux embarras. Nous enga- geons, du reste, nos industriels et nos commer- «jants a nepas rester inactifs. lis feront bien d'envoyer des pétitions a qui de droit. II faut espérer aussi que notre chambre de commerce comprendra dans cette circonstance les devoirs de sa position. On nous demande de publier la lettre ci-après, dont le Moniteur beige a refusé l'insertion Bruxelles, 28 mai 1868. Monsieur le Directeur, Le Moniteur du 26 courant conlient un avis qui informe leaublieque la Société Générale d'F.xploila- tion a décflé la suppression, a daler du 25 courant, de ses trails de voyageurs admis précédemmenl a cir- culer sur 1; ligne de l'Etat entre Ecaussines et Braine, et entre Ma-chiennes et Charleroi. Ce n'st pas la Compagnie Générale d'Exploita - tion, maisjien l'Etat, qui a dénoncé, pour cesser ses effetsa ia',er du 20 juin, la convention du 24 mai 1865, autorisant la circulation des trains du Centre sur ces deux sections, et c'est précisèment a cause de cette dónonciation par l'Etat, que l'accord n'ayant pu s'établir sur l'ensemble d'une convention pour les tarifs mixtes des voyageurs, ceux-ci doivent re- prendre des coupons aux points d'échange. Danscette situation, la Compagnie devait néces- sairement supprimer ces trains, devenus impossibles le jour oücessait Ia dplivi ance des cpupons directs. L'administratïon des chemins de fer de l'Etat n'i- gnore d'ailleurs pas que la Société Générale est prête a rétablir ces trains le jour oü l'Etat retirera la me sure qui les supprimera définitivement a dater du 20 juin et consentira a délivrsr des coupons directs pour toutes les relations. Veuillez agréer, monsieur le Directeur, l'assu- rance de ma parfaite consideration. Le Directeur, Chemins de fer de la Société générale Mdf*exploTfauon. Tarif des voyageurs entre la station d'Ypres et les principales stations de chemins de fer de la Société ACTE» OFFICIEUS. Les officiers ci-dessous dénommés, sont admis a faire valoir leurs droits a la retraite et cesseront, le 26 de ce mois, de faire partie de l'armée Le lieutenant-général comte d'Haninsde Moei kerke, aide-de-camp du Roi, chef du département du grand écuyer Le colonel Missotten, commandant le 2e régiment de chasseurs a pied Le colonel Dumoulin, du 8e de ligne, commandant la compagnie d'enfants de troupe; Le lieutenant-colonel Cholet, commandant la place de Termonde Le major Dupret, du 2" de ligne, chef de bureau au ministère de la guerre Le capiLaineadjudant de place Deneef, attaché a la place de Bruges Le lieutenant adjudant de place Hemmelrath, atta ché a la place de Malines Leeapitaine de Heusch, du 11" de ligne Le capilaine Felhoen, du 5" id. Le capilaine Henneber, du id.; Le capitaine commandant de Greodele, du 4' régi ment de lanciers Le lieutenant de gendarmerie De Coster Le capitaine commandant Praille,du 3' d'artillerie Le major Courard, du2" rég, de chasseurs a cheval. FA ITS IHVEIES. Un journal de cette ville croit savoir qu'un train aurait déraillé dans la journée du samedi 6 c' entre Comines et Ypres. Cet accident se serait répété'le lendemain. Tous les marches aux grains du pays nous arri vent de nouveau en baisse Courtrai de 2 fr., Liége, 2 fr., Grammont, 2 fr., Termonde, 2 fr., et le marché de Roulers, avec une baisse de 4 fr. sur le froment et de 5 fr. sur le seigle. Avec le temps magnifique que nous avons nous pouvons compter sur une bonne r-eeolte, cequi nous donne l'assurance que la baisseconiinuera. On lit dans l'Echo du Luxembourg Les campagnes continuent a douner les plus foel ies espérances. Aussi partout voit-on baisser le prix des grains. A un des derniers marchés, a Arlon, le grain a diminué de treize a quiuze francs par malder. Et cependanl les boulangers maintiennent leurs anciens tarifs. Quand ces estimables industriels jugeront-ils a propos de faire participer leconsommateur a la réduc- tion que nous signalons? o Nous rappelons aux orfèvres et bijoutiers qu'en vertu de la nouvelle loi sur la liberté du travail de l'or et de l'argent en Belgique a partirdu 1"juillet pro- chin; le second tilre d'argent, qui est de 0, 833, sera abaissé a 0,800 et que l'argenterie a ce litre, de pro venance étrangère, sera admise au poiuconnement. A partir de la tnême époque les ouvrages destinés a l'exportation pourront être fabriqués a tous les litres en exemption du droit de garantie. Toutefois le poin- con de l'Etat ne sera apposé sur des ouvrages d'un tit re inférieur a 0, 750 pour l'or et 0,800 pour l'ar gent. Enfin, a dater du 1" juilleL prochain, le droit de garantie sera réduit a 10 francs par 100 grammes d'or et 50 centimes pour 100 grammes d'argent. Les deux tiers des droits de garantie per§us sur les ouvrages fabriqués et poinconnés, antérieurement au l"juillet prochain et qui seront destinés l'exporta tion, seront remboursés comme par le passé. Les journaux sérieux fout toujours rire. Indi- quant aux électeurs la recette pour confectionner des bulletins de vote irréprochables, l'un d'eux ne s'a vise- t-il pas de dire le plus sür moyen d'éviter les nullités, c'est d'écrire tout simplement les noms de familie. Comme si la plupart de ces noms-la ne représen- taient pas eux-mèmes les plus grandes nullités Un autre dit que l'accolade des noms est per- mise. Pourquoi serait-elle défendue sur le papier, alors que doctrinaires et catholiques se la donnent en pleine Chambre. II vient de paraltre un nouveau journal intitulé 1 'Etrille. Ge ne seront pas les ênes qui manqueront 1 'Etrille. La mouche est un animal qui tourmente horrible- ment le bétail et l'espèce humaine pendant l'été, et surlout en province. On emploie, pour la détruire, l'arsenic, la mine de plomb et le lait doux. Ce procédé est très-dangereux et occasionne souvent de facheux accidents. Voi(rt un gobe-mouche très-inoffensif, et avec le- quel on peut détruire en peu de temps toutes les mouches qui infestent un logement et même une écurie. On se procure un carré de planche d'un mètre de diamètre; on y passé une couche legére de mélasse avec le pinceau, et on l'appuie a un mur. T- r r - s t r A. LEBON. u d'YPRES a 1 r" CLASSE 2 CLASSE 3" CL. Nivelles, 6 10 4 20 3 05 Ottignies, 6 50 4 50 3 25 Wavre, 60 4 55 3 30 Manage, 5 80 3 95 2 90 Piéton, 5 60 - 3 80 2 80 Marchiennes, 5 80 3 95 2 90 Baume, 5 60 3 80 2 80 Ecaussines, 5 80 3 95 - 2 90 Binchë, 5 40 3 65 2 70 Bonne-Espérance, 5 30 3 60 2 65 Erquelines, 5 60 3 80 2 80 Mous, 5 10 3 45 2 55 Frameries, 5 00 3 35 2 50 Sain't-Ghisiain, 4 80 3 20 2 40 Basëcles, 4 50 3 00 2 25 Peruwelz, 4 50 3 00 2 25 Leuze, 4 20 2 80 2 10 Renaix. 3 70 2 50 1 85 Audenarde, 3 50 2 40 1 75 La Pïnte, 3 80 2 55 1 90 Gand, 4 05 2 70 2 00 Courtrai, 2 70 2 00 1 35 lngelmunster, 2 70 2 00 1 30 Thielt, 3 20 2 25 l' 55 Menin, 1 80 1 30 0 90 Wervicq, 1 50 00 0 70 Poperinghe, 1 00 0 70 0 45 Iseghem, 2 50 1 80 1 20 Roulers, 2 00 1 40 0 90 l.ichtervelde, 2 50 2 00 1 30 Dixmude, 3 30 2 30 1 65 Furnes, 3 60 2 45 -i— 1 80 Nieuport, 3 60 2 45 1 80 Thourout, 3 00 2 20 1 45 Rruges, 3 40 2 35 1 70 Ghistel les, 3 30 2 39 1 65 Ostende, 3 50 2 40 1 75 '———ui

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 2