t JOURNAL D'YPËES DE L'ARRONDISSEMENT Le tout payable d'avance. Y I* 11 ES, Bi manche Sixième année. N° 31. 2 Aoüt 1868. 8 francs par an; 4 fr. SO par semestre. Pour l'Etranger, le port en sus. Un Numéro 25 Centimes PRIX RES AilHOXCüS ET DES RECLAMES 10 Centimes la petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes. Paraissant le dimanche. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journal, chez Félix Lambin, imp.-l, rue de üixrnude, 59. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal te Itoi a Ypres. Dans quelques heures, Leopold II fera son en tree a Ypres. Nul doute quenotre jeune souverain ne re$oive parmi nous un accueil digne de lui et de nous-mèmes. Si divisées qu'elles puissent être sur bien des questions qui intéressent les destinées mêmes de la patrie, nos populations s'uniront, nous en sommes convaincus, pour acclainer, dans l'höte royal qui nous arrive, le monarque gardien des liberlés publiques, le prince qui personnifie en lui l'attachement du tous les Beiges a leur natio- nalité, a leur indépendance. Des bruits fècheux ont été répandus dans ces derniers temps. Des journaux étrangers out parlé de négocialions ouvertes en vue d'établir une union militaire entre la France, la Hollande et la Belgique. Nous ne mettons nullement en doute la sincé- rité de 1 'Écho du Parlement qui a démenti ces bruits. Nous dirons plus nous sommes persuadés que si des tentatives dece genre venaient ii voir le jour, le gouvernement beige les repousserait avec énergie; mais il n'y a pas de fusnée sans feu, dit le proverbe, et nous sommes trés portés a croire, avecbeaucoup d'autres organes de la presse beige et fran^aise, que ces rumeurs n'ont été raises en circulation par Ie gouvernement frariQais que pour Idler I'opinion publique en Belgique et pressentir ses dispositions au sujet d'une alliance militaire avec la France. S'il en est ainsi, la présence de Léopold II dans nos murs nous offre une admirable occasion de protester contre une telle pensee et d'affirmer, par l'énergie de nos acclamations, notre inébranlable volonté de garder intact le patrimoine de liberté et d'indépendance que la Révolution de 1830 nous a légué Cette occasion, nous ne la laisserons pas échapper. Nos acclamations iront dire a la France, qui n'est pas loin et qui les eutendra, que la Belgique, libre et heureuse, sous un prince de son choix, n'a rien envier aux grandes puis sances qui I'environnent et qu'a l'énivrement de la gloire militaire a laquelle on voudrait I'associer, elle préfère les joies modestes qu'elle trouve dans la pratique de la liberté et dans les féconds tra - *aux de la paix. Si Ion discute une question de politique ou d administrationsi l'ou cherche, au moment d une élection, a éclairer le corps électoral sur le mérite des candidats, le Progrès fait la sourde oreille, il esquive le débat. II sait que le terrain des principes est trop glissant pour lui. Mais qu'ou dévoile les manoeuvres de ses patrons, leurs in trigues et leurs bassesses, oh alors il sent ou le b&t le blesse Quant a nous, notre persistance dut-elle nous valoir une triple bordée d'invectives doctrinaires, nous sommes bien obligés de maintenir, et cela de la manière la plus catégorique, qu'il a été question de M. Gustave de Stuers pour Far— rondissement de Courtraitout comme il en avait été question d'abord pour l'arrondissement d'Ypres. Dans cette dernière combinaison, M. Henri Carton se présentait comme candidat la Cham- bre et M. de Stuers remplatjait M. son oncle au commissariat. Ce plan porté BruxelleS par un très-grand personnage n'a éehoué que devant le refus en haut lieu de prendre un engagement en faveur de JVIde Stuers. Quant a sa nomination a Courtrai, nous pour- rions décrire entr'autres détails intéressants la fureur que les indiscrétions de la coulisse ont occasionnée au chevalier et les appellations peu aristocratiques dont sa noble bouche a honoré 1' Opinion. Mais tout cela n'est pas, h en croire ie Progrès, et la preuve c'est que M. de Stuers n'a jamais brigué la place de commissaire de l'arrondisse ment de Courtrai, c'est qu'il ne savait pas que eel le de commissaire de l'arrondissement d'Ypres allait devenir vacante. Oh! la plaisante raison Si M. de Stuers ne savait pas ce que tant d'au tres ont su, s'il n'a rier. sollicité, d'autres l'au- ront fait pour lui, et le précieux aveu de l'organe doctrinaire prouve seulement que M. de Stuers, comme un enfant terrible, est exclu des conseils de la familie et qu'on y dispose de sa personne sans même le consulter. Un mot pour finir. Le Progrès qui se défend de se mettre en colère, écrit deux colonnes pour nous témoigner son plus profond mépris. (sic). Nous répondrons ce journal une fois pour toutes que, parmi les choses dont nous nous sentons particulièrement üatté, sou mépris vient en pre mière ligne. Nous ne disons rien de son estime. Cel le ci appartient de droit a M. Van Merris et I amour- propre ne nous pousse pas jusqu'a vouloir enlever cettefaveur au héros populaire de Poperinghe. provincial il a traité de ridicule (sic) I'observa- tion d'un de ses contradicteursil a parlé et a voté contre la demande des habitants de Poelca- pelle d'ériger ce hameau en commune distincte de Larighemarcq, traitant de mécontents et de brouil- lons ceux qui réclamaient cette séparation. C'est frappant comme le langage de M. Ernest Mer- ghelynck et celui du Progrès se ressemblent Un arrêté royal en date du 13 juillet 1868 nomme bourgmestre de la commune de Bas-War- neton le sieur Lepoutre C. en remplacement du sieur Vandermeersch J.-B. dont la démission est acceptée échevin, Ie sieur Dekerle H. A ce propos nous nous permettons de deman- der quand il sera pourvu aux places de bourg mestre et d'échevins encore vacantes dans notre arrondissement. II est telle localité qui attend, depuis plusieurs années un collége échevinal. Le gouvernement ignore probablement eet état de choses si préjudiciable la bonne administration des communes. Aussi est-ce a M. le commissaire d'arrondissement que nous adressons notre inter pellation c'est lui qui doit faire les présenta- tions, les a-t il faites M. Ernest Merglielynck s'est particulièrement distinguè pendant la dernière session du Conseil En présence du résultat libéral des élections du 9 juin dernier, le pays invite la Charabre des représentants a marcher résolument en avant... D'aucuns prétendent qu'elle le ferait bien, si la prudence ne lui commandait d'avoir l'oeil sur ses derrières. Serait-elle menacée de quelque tra- hison Quelle différence y a-t-ii entre une source em- poisonnée et un millionnaire corrupteur de la jeunesse? L'une a abondamment de quoi tuer le monde et l'autre de quoi le déshonorer. Le mandat de représentant est une charge bien loerde pour un homme ordinaire, fit-on remar- quer a un électeur, a propos de certain élu du 9 juin. Notre électeur répliqua aussitót Ne vous en inquiétez pas, ce sera l'homme le plus extraordinaire de la Chambre... il est expert, en fait de charges, a faire rougir un portefaix. Parmi ceux qui se remuent le plus l'occasion de la joyeuse entrée style de sous-préfet du Roi dans nos murs, on remarque quelques médiocrités vaniteuses d'autant plus avides de la PK1X D'ABONMEilEHT POUR LA BELGIQUE ■v Laissez dire, laissez-vous blSmer, mais publiez rotre penséo. Ee mépris des esliinables doctrinaires. Choses quelconques.

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 1