mer la verlueuse indignation de l'orgaue de M. Schoofs et s'il lui teste, de son cóté, quelque peu de cette dignité et de cette pudeur qui font défaul, selon lui, a ses adversaires, il avouera sans retard que ce n'est pas dans les journaux libéraux, mais bien dans les rangs des zouaves pontificaux que se rencontrent les polissonneries. Singulier démenti, Dans son np du 9 aout, YOpinion disait quel» ques mots d'un incident qui s'était produit a Co- mines au passage du train royal se dirigeant sur Ypres. La Vérité de Tournai en parla a son tour. Quelques jours plus tard une lettre de M Le- bon, directeur de la Société générale d'exploita- tion, parut dans 1Indépendance niant le fait qui était traité d'absurde histoire, oeuvre évidente de quelque malveillant. Obéissant aux lois de la plus stride iropartia- lité, nous avons reproduit immédiatement cette lettre. En présence d'une affirmation aussi caté- gorique, nous doutions presque de 1'exactitude de nos informations provenant cependaut des meil- leures sources. Depuis, de nouveaux renseiguements nous mettent même d'ajouter de nouveaux détails noire premier récit. Dans la station de Comines, a cóté de la voie principale, se trouve une voie d'évitement. Le train royal arrivait a toute vitesse lorsqu'on s'a- perqut que, par suite probablement de quelque ordre mal donné ou mal compris, l'excentrique était placé de telle sorte que le train devait prendre la voie d'évitement. Effrayées de cette perspective, plusieurs personnes firent vainement signe a l'ingénieur conduisant le train, il ne les comprit pas. Ce (ut alors qu'un ouvrier chargé de contenir la foule a l'entrée de la station, ne consultant que son courage, se langa au péril de ses jours devant le train qui passa a quelques mètres de lui et saisissant l'excentrique fut assez heureux pour remettre le train sur la grande voie. Ce brave travailleur se nomme Bruno "5Ylle- mèsnous nous faisons un devoir de signaler son notn ici. Quelques personnes prétendent que cette ma noeuvre d'excentrique était inutile et que le train royal aurait repris naturellement sa ligne après avoir passé par la ligne d'évitement. Cette expli cation nous parait trop intéressée pour être ad- mise. S'il n'y avait aucun danger, nous ne com- prenons pas la frayeur qui a saisi les employés de la station de Comines, ni pourquoi Allemès aurait exposé sa vie pour faire une manoeuvre inutile. Nous croyons au contraire qu'un train qui quitte sa voie est exposé des accidents, surtout quand il est lancé a grande vitesse. Nous com- prenons encore moins I'assertion de M. Lebon que le voyage royal s'est accompli dans toutes les conditions de régularité et de sécurité dési- rabies. La régularité notre sens était, dans l'espèce, la voie principale et la ligne d'évitement l'irrégularité. Aucun incident n'a pu même donner pré- texte, ajoute M. Lebon, a cette absurde histoire qui doit être évidemment 1'oBuvre de quelque malveillant. C'est accuser un peu trop promptement. Nous ne voulons pourtant pas suspecter la sincérité de M. le directeur. Sa bonne foi elle même aura été surprise. Force nous sera cependant a l'avenir de nous défier plus que jamais des enquêtes faites par la Société d'exploitation. Trop de zële, l'UOGRÉS Le Progrès revient sur les incidents de la ré- eeption royale a Ypres. Nous lui avions conseille de réfléchir pendant une quinzaine. L'empresse- ment qu'il met parler prouve combien notre conseil était salutaire. S'il l'avait suivi, assuré- ment il eut roenti avec plus d'adresse. Ou sent combien Ie compère est gêné. II ne veut pas laisser croire aux sottises de ses patrons, et comment nier cependant ce que chacun sait Nier, cela se peut encore a la rigueur une bonne dose de cynisme suffit pour cela, et Dieu sait s'il en amais faire accepter ses dénégations, c'est autre chosp. Nous ne connaissons plus qu'un seul moyen pour le Progrès de se tirer d'affaire, c'est de nous accabler de quelques bonnes bordées d'injures. Cette sorte d'argumentation dans laquelle il est passé maltre a l'égal d'un charretier, lui donnera infailliblement raisori. Quant a nous, nous ne voyons pas l'utilité de prolonger cette polémique. Nous déclarons pour» tant de rechef que nous maintenons tout ce que nous avons dit. Ces détails publiés par nous, nous ne les avons pps inventés ils courent le pu blic et avant de les imprimer dans nos colonnes nous avons pris soin de les contróler aux sources les mieux reuseignées et les plus dignes de foi. Cela seul donne la valeur des mensonges intéressés du Progrès. La Tuyndag, la kermesse et la foiresont ter- minées les détaillants yprois ont pu établir leur compte par profits et pertes. Nous leur demandons s'ils se sentent le gousset bien garni, si les arran gements pris par l'autorité communale pour la ré- ception du Roi et les fêtes de la kermesse leur ont rapporté grand bépéfice. Qu'ils mettent leur bilan en regard de celui de l'an passé, qu'ils songent aux gains que la Tuyndag leur rapporte et dont l'ipcurie administrative les a privés cette année, qu'ils se rappe Ment les 40 p c. dont ils sont gre- vès pour la construction des trottoirs et les 22 p. c. d'augmentation sur les centimes additioneels on ne sait pourquoi, et qu'ils nous disent si la pater- nelle administration qu'on vante sans cesse les a fort eurichis. Nos ancêtres étaient moi»s endurants que nous. Autrefois les bourgeois d'Ypres, mécontents de leurs magistrats, les jetaient par la fenêtre. Nous ne conseillons pas précisément ce procédé passé de mode. Mais iorsque l'an procbain nos concitovens se trouveront en lace de l'urne électorale, nous les engageons se souvenir de la néfaste année 1868 et a écouduire poliment leurs êdiles de l'Hótel-de- Ville. I ne question de préséance. L'Opinion d'Ypres nous apporte la nouvelle d'un grave evenement qui a eu lieu lors de la dernière vi site du roi dans cette ville. Deux voitures se Irouvaienl en présence cellede M. le barou Mazeman de Couthove, qui ne se contente pas d'être baron, mais qui est encore sénateur, et celle deM. i'echevin deSluers, qui aux palmes de l'e- eheviuat joint celles de la chevalerie. Lequel de ces deux équipages passera avant l'autre Grave question. Les chevaux s'envoient des ruades, les cochers des jurons el les malt res se toisent. Tels Ajax et Ulysse se disputaient les armes d'Achille. M. .Mazeman s'esl paruit-il, retire, et M. de Stuers triomphant, a pris place dans le cortége. Nous trouvous M. de Mazeman plus accomraodant que deux Anglais qui se Sunt trouvés a peu prés dans le même cas. Ils se trouvaieut engagès dans un sen tier, oü une voiture seulement pouvait passer a la fois. Or, les deux équipages se rencontrèrent tête-a- tète. Maitres et chevaux étaient au plus tétus et tellemenl lêtus que trois jours après, ilsse trouvaieut encore dans eet endroit mourant d'inanition. 11 fallut employer la force pour les arracher de la. Si toute la noblesse était pénétrée de ses droits un aussi haul degre, nous aurions, sous peu de temps, a déplorer sa totale disparition. Qar il n'est pas de si petit gentillatre qui ne se croie sorti de la cuisse de Jupiter. N'exigeons pas cependant tant d'héroïsme le trait est beau, mais trop au-dessusde I'humanité, et voyons a quel point de vue il faut se placer pour juger d'une question de préséance. II est hors de doqte pour nous qu'il faqt considérer ici, non pas |e mérite des maitres, mais celui des équipages. En effet, personne n'ignore le récent ukase de notre ministre de la guerre, oü il est ordonné aux soldats de présenter les armes aux voitures de la cour, füs» sent-elles vides ou chargees d'objets peu digoes de respect. C'est done aux équipages et non leurcontenu que la considération est attachée. Par conséquent, si je faisais partie d'un jury d'hon- neur destine a trancher le cas de MM. de Stuers et de Mazeman, j'examinerais la race de chevaux, leurs qualités personnelles, les ressorts de la voiture, sa coupe, les mollels des laquaiset je parviendrais bientói decider, sans craindre de me tromper, le quel de M. Ie baron-sénateur, ou deM. l'échevin- chevalier est digne de marcher devant l'autre. Cette question d'éliquette a été depuis longtemps posée par la chanson <i Quand trois poules s'en vont aux champs. 11 est vrai qu'elte n'y est pas résolue il est bien dit que la première poule va par devant, mais on n'a- joute pas qu'elle doit être la première. Nous croyons avoir résolu la question. Nousdevons ajouter, pourtant,qu'il est des cas spé- ciaux oü ce n'est pas seulement l'équipage qu'il fant considérer, mais bien aussi le personnage. Temoin cette anecdote que l'on raconte sur le prince Albert. Gomme je ne sais quel grand personnage voulait prendre le pas sur lui dans une cérémonie oflicielle, le prince époux l'ecarta en disant Permette?;, Monsieur, je suis les talons de la reine. Liberté On lit dans le dernier Bulletin financier de Vindépendance Plusieurs organes de la presse rangent les obli gations Ostende-Armentières au nombre de celles qui ont la garantie de la Société générale d'exploitation. C'est la une erreur que dans l'inj,érêt de la vérité nous croyons devoir relever. La Société générale d'exploi tation n'a avec la compagnie d'Osteude Armentières qu'un traite d'exploitation et n'a jamais été appelée a garautir les intéréts des litres èmis. Les classes de 1861 el de 1863 sont rappelée? des hommes qui ont été autorisés a qontracler mariage, qui ont femme et enfants, doivent laisser la leur fa milie, pour aller s'exercer, pendant un tnois, au ma- niement du fusil Albini. C'est parfait au point de vue militaire, mais cela est déplorable pour les ménages privés de leur chef. Pas de travail, pas de salaire pas de salaire, pas de pain pour la familie, el cela pendant plus d'un mois. Et puis couibien d'ouvriers, ainsi enievés a leur travail, ne trouveront pas leur place oceupèe a leur retour du camp? Nous avouous ne pas bien comprendre et mal ap- precier les uécessidés du service militaire, mais il nous semble qu'ou aurait pu trouver le moyen d'ini.tjer la réserve au maniement des nouvelles armes sans en- lever les hommes a leur familie et a leur travail. (J. de Bruges.) LeBien public a sa manière de voir a lui en matière de violation de sepulture comme en lout autre. Considerant que la protection de la loi n'aban- donne pas l'homme pendant l'intervalle qui s'écoule entre son decès et l'ensevelissement de sa dépouübj, et que toute lésion ou mutilation non autorisée sur un cadavre, e'est-a-dire tout attentat commis contre l'intégrile de la dépouilie humaine, en ❖oie de sépul- ture, constitue, au premier chef, l'outrage et la vio lation que la loi pénale a voulu atteindre, sans qu'ijl y ait a disttnguer si l'ensevelissement était ou non coip- mencé, la courd'appel deGand vient derendre un ar i *ïva\ >**-"

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 2