1868. Electeurs volants 559 M. Van Merris. 265 voix, soit 47 1/2 p. c. M. Van éenynghe. 239 46 3/4 p. c. C'est-a-dire' tine difference de 3/4 p. c. sealement en faveur des libera ux! Ainsi, le canton d'Ypres donnait au libéralisme urie majorité de 87 p. c. en 1863, de 27 p. c. en 1864 de 33 p. c. en 1867, sort one majorité moyenne de 32 1/2 p c., et celte majorité, par le choix de M. Van Me: ris comme oandidat a la Ghambre, se trouve ré- duitea 8/4 p. e.l Que M. Alphohse Vandenpeereboom, Id parrafin politique de Mi. Van Merris,' ose éontester èe& c'hilfres terribles, nous I'en defions. Non, M. Vandenpeereboom, ce n'est pas la néces- s te u'opposer un candidat poperinghois a un autre qui vous a decide a patroner la candidature de M. Van Merris. La vérilé, c'est que, ayant perdu I'influence electorale que vous avait proeuré jusque-la votre po sition de mmistre, vous avez eu peur de n'être pas réélu si, comme vous én étiez menace, M. Van Merris s'armait contre votre candidature de son influence de grand proprietaire et de ses relations de familie. Vous avez accepté ce marchè,de patroner la candida ture tie M. Van Merris comme en 1859 vousaviez patroné celle de M. Malou.... pour conserver votre siège. Voila dé qu'il faut que la Chatnbre sache. Après qiiói ellè aura a decider si ce marché lui convient et si l'honneur de vous posséder n'est pas payé trop cber au prix que vous n'aveZ pas liesite a y mettre vous même. SI. Alphonse Vandenpeereboom parrain de II. illalou. Ceci se passait en 1859, ati lendemain des elections du mois de Juin, deux ans après la loi des convents. La Patrie de Bruges avail accuse M. Alplionse Van denpeereboom d'avoir rofnpu le marché qui le liait au parti clerical en détournant des électeurs de voter pour M. Malou. Voici la réponse qui lui fut adressée par MM. Brunfaut el Valckey réponse qui constate en termes expres Ie marché en question Ypées, le27 juillet 1859. Monsieur l'éditeur, Vods avez accueilli daus votré n° du 24 de ce moié nne lettre datée cfTpres, qui contient a noire égard les imputations leS plüs mensongères; non- seulement noué défions l'auteur de cet article de citer Ie nom d'un seul électeur dont nous aurions changé le billet, pour obeir; comme Ie dit si charitablement votre correspondant, aux inspirations de M. Alph. Vandenpeereboom mais encore nous vous déclarons formellernent que notre honorable bourgmesire a donné son vote a M. Malou et qu'il nous a engagesainsi qu'un grand nombre de ses amis, a, voter dans le me ma sens. Du resle, nous sommes décides, après ce dé menti formel, a ne répondre désormais a aucuoe at taque de ce genreva moins que l'auteur de ces articles calomnieux n'ait le courage de se faire connaitre. Nous esperons, Monhieur, que vous voudr'ez bien insérer la présente, sans y être requis dans les fomies lègales, et vous prions d'agreer nos civi- lites. Les bruits de Ia presse. Parmi les questions qui paraissent devoir fixer toutd'abord l'attention dé la Chambre, on cite celle io de la vérification des pouvoirs d'un representant b uvellemenléludansla Flandreoccidentale,M. Van Metis. M. Van Merris doit, dit-on, son election au patronage de M. Alphonse Vanden Peereboom, l'an- cicn miuistre de l'Interieur et neanmoins, son ad- i) mission paraiL devoir rencontrer une certaine op- Iposition dans le parti liberal. Quant aux motifs i de éétte opposition, c'ést un mystere qu'il ne m'a s pas éte donne jusqu'a present de pouvoir péné- trer. o Dagblad de la Haye. Les renseignements qiii me viennent d'Ypres as- b surent que l'election de M. Van Merris, élu en reiu- placement de M. Van Renynghe, sera vivementcon- 8 testee a la Ghambre, et qu'ils ne serail pas impos- sible, eu égard a certaines particolarités dontje ne 8 puis vous enlretenir, qu'eiles l'ül annulee par la a Chamb: e. Organe de Courtrai. Bien que l'époque de la réunion ordinaire des Ghambres soit encore bien éloignée, on s'entrelient ici, dans les quelques rares cercles oü l'on s'océtïp'e de politique, de certaines elections qui paraissent devoir être très-vivement contestees. Oncite, daiis le nombre, les élections d'Ypres au sujet desquel- les la malignitè publique se livre a des commentai- res qu'il in'Sst absolument impossible de reproduire 8 ici et qui bien certainement, ne serout pas portés a la tribune, a moins que la Ghambre n'ordonne le t> huis-clos. Journal de Péruwelz, a La Chambre des représentanfs aura d'abord a 8 valider les pouvoirs des membres élus ou réèlus au 8 mois de Juin dernier. On prétend que si l'éleetion o de M. Van Sfeéris dans ce der nier arröWdissemenlf?) b élait conteslée, ce ne sont pas les libéraux qui la o defendraient. Par exemple, il ne faudrait pas me demander pourquoi. Journal de Bruges Quoique l'époque de l'ouverture de la session legislative soit encore bien éloignée, on s'entretient depuis quelque temps déja, dans nos cercles poli- tiques, de l'opposition qui doit se manifester lors- qu'il s'agira pour Ia Chambre de valider l'éleetion 8 de certain représentant nommé auxdernières élec- 8 tions.... 8 Je n'ai pu me procurer des renseignements dé- 8 taillés sur lés motifs de cette opposition, maisjesaiS 8 qu'elle trouvera des appuis dans Ie parti même au- 8 quel le rfouvel élu doit son mandat. Je doisajouter a que ia persistance des bruits qui eirculent me fait supposer qu'ils ne .sonl pas sans fondement... Progrès de Verviers. 8 li est toujours question de certaines élections du 8 tóois de juin dernier qui vont donner lieu, lors de 8 la vérification des pouvoirs, a une discussion qui b promet, dit-on, des révélalions d'une telle nature 8 qu'il n'est pas méme possible d'y faire allusion. 8 Je ne puis done aller plus loin que le peu que je 8 viêns de vous en dire mais le bruit circule que 8 lés membres des deux partis s'entendraient peut- 8 être pour étrangler celte élection sans aucune dis- cussion préléminaire, ce qui me semble assez diffi- 8 cile. b Journal de Huy. On nous écrit de Bruxelles que l'on commence a 8 s'y preoccuper de la session legislative qui vas'ou- 8 vrir mardi prochain. 11 paraltrail, d'aprèsce qu'on nous mande, qu'il s y aurait une softe d'entente tacite enire les mem- 8 bres de la Chambre des reprèsenlants pour ne pas valider les pouvoirs d'un nouveau depute élu au mois de juin. b Escaul. On parle beaucoup aussi des difïicullés que pa- 8 rait devoir rencontrer la validation des pouvoirs de M. Van Merris, Ie representant libéral qui a évincé b M.Van Renynghe aux dernières éleclions d'Ypres. II 8 me serait difficile de vous dire autrement qu'en la- 8 tin et encore la nature des difficultés quesou- 8 lëvè l'éleetion de ce Monsieur. Toujours est-il que, 8 dü sentiment de plusieurs membres de la gauche 8 eux-rnêmës, une enquête serail impérieusement 8 nécessaire avant d'admeltre M. Van Merris a sié- 8 ger sur Ia basane parlementaire. Mais sur quoi, 8 l'enquête allez-vousme demander. Dam, vous 8 êtes trop curieux. w (Journal de Charleroi.) Parmi les élections qui paraissentdevoirêtre très- sérieusément contestées, on cile en première ligne celle de M. Van Merris, élu a Ypres en remplacèment de M. Va*i Renynghe. Cette élection offre ceci de re- rharquable que chacun des deux chndidats a obteuu la majorité absolue. De sorte que si M. Van Merris venait a être écarté, son concurrerit, M. Van Re nynghe, deviendrait ipso facto membre de la Gham bre, sans avoir a se soumettré a une nóuvelle épreuve éiectorale. 8 Vedette du Limbourg.) I.e jury le jury S'il est vrai de dire que la liberté de la presse est le couronnement de toutes les autres libertés, eest la condition de stigmatiser impitoyablement les turpitudes de ceux qui, B mêlés a la gestion des intéréts publics, les com- prometfent par leur incurie ou leur malhön- nêteté. Ainsi dit M. le substitut Laurent, dans son fameux réquisitoire, et certes, nous ne demarfderions pas mieux, pour notre part, que de faire comme il le dit. Mais pourfenir un pareil langage.il est évident que M. le substitut du Tribunal de Bruxelles ne s'est pas suffisamment rendu compte de la position que la législation actuelle fait a la presse et que le journal qui prendrait ses conseils au sérieux se fe- rait pincer de la bonne manièré. Si M. Laurent en doute, qu'il prenrie la peine de venir Ypres, nous lui ouvrirons nos colonnes avec latitude entière de stigmatiser impitoya blement les turpitudes dont il sera témoin, et nous ne le tenons pas quitte, d'ici a trois mois, pour une centaine de mille francs de dommages- intérêts, plus un nombre raisounable d'années de prison, en cas de non paiement. Cela est facile dire la presse est libre en Belgique mais que ceux qui le croient regardent doirc antour d'eux. Vit-on jamais autant de joTir- naux frappés par la justice que depuis quelque temps? Ces journaux, nous répondra t-on, avaient outrepassé leur droit. Eh, oui, sans doute, puisqu'ils ont été condamnés, mais c'est précisé- ment ce dont la presse se plaint, qu'on lui a fait des droits si' étroits qu'elle he peut pas s'en servir sans qu'aussitót on lui reproche d'en abuser. On veut que la presse dénonce les abusflétrisse les turpitudes. Très-bien, mais il n'y a pas que les abus et les turpitudes. II y a ceux qui les com- mettent, et ceux-lé entendent que la presse les laisse en paix. Au moindre mot qui les blesse, assignation, condamnation et tout ce qui s'ensuit. Voila la liberté de la presse en Belgique et toutes les plus belles phrases du monde ne feront pas qu'il en soit autrement. Qu'on maintienne la législation actüélie sür la presse telle qu'elle est, soit. Mais,du moins, qu'on nous rende Ie jury. Le jury n'est pas comme les tribunaux ordinaires, liépar des textes de lois qui gênent la liberté de ses appréciatious II ne commit d'autre maitre que sa conscience et un honnête homme ne doit pas crairidre de lui soumettre ses actes. Oui, qu'on nous rende le jury,et nous dirons demain ce qu'il nous faut taire aujourd'hui, et k les turpitudes qui lèvent si insolemment la tête rentreront dans la boue d'oü le silence imposé a la presse leur a permis de sortir. Oui, qu'on as semble douze hommes d'honneur, riches ou pau- vres, libéraux ou catholiques, peu importe. Qu'en- tre ceux que nous voudrions confondre et nouS, il n'y ait pas d'autres juges, et nous parlefo ;s, ét 1'ott pöurra dire alors que la presse ést vrairüent libre en Belgique et que la loi lui donné les ga ranties dont elle a besoin pour stigmatiser im pitoyablement les turpitudes. Jusque IS, cette prétendue liberté n'est qu'un piége et nous ne sommes pas assez niais poür nous y laisser pren dre. Nous sommes heureux de trouver daus le Journal des Beaux-Arts du 31 octobre, une appréciation élogieuse du talent de notre com- patriote Th. Ceriez. Voici ce que nous lisons dans la revue du Salon de Gand a Ceriez. Visite au monastère.Progrès énor- mes concentrés dans un tableau de six personnages, tous pris au naturel et d'une exactitude de sentiment et de position irrèprochable, sans compter qu'il y a au fond de ce sujet un grain de tristesse, que le cos tume noir des dames explique suffisamment. s Le tableau dont parle le journal est le même que nos lecteurs ont pu admirer au mois d'aóüt dernier, ii l'exposition d'Ypres. Brunfaut. Valcke. li

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 2