Enseignement normal des élèves-instituteurs.
Section normale de Bruges.
circulaire sur la diffusion de l'instruction. Passant
en revue les différents modes de sanction proposés
pour l'instruction obligatoire, voici comment la
circulaire apprécie le système pratiqué Ypres
La commune, dit-el!e, a dans quelques villes de
notre pays, essayé divers moyens pour arriver a un
systèmenous citerons entr'autres le refus de secours
des bureaux de bienfaisance aux families pauvres qui
n'envoient pas leurs cnfants aux etablissements d'in-
struction.
o L'immoraliCé de celte mesure. trés arbitraire au
fond, n'a pas besoin d'être démontrée. Elle englobe
toute la familie dans la répression, elle frappe aveu-
glement par la misère et puis elle n'atteint que celui
qui a besoin de secours. L'honnête ouvrier, celui que
l'amour-propre retient de la bienfaisance, le prolé-
taire galant homtne, si nous pouvons ainsi nous ex-
primer, celui qui, fier de son travail, repousse l'au-
móne cette fraction intéressante de la classe travail-
leuse qui a autant besoin d'instruction que de pain,
est, par ce système, laissée a son appréciation souvent
erroueesur l'instruction et a ses prejugés personnels
toujours injustes. s
Le tribunal d'arrondissement de Breda vient
de condamner M. J. Urbau, directeur du Grand-
Central beige, a 200 fl. d'amende et subsidiaire-
ment a un emprisonnement d'un moiset aux frais
du procés, comme responsable du retard éprouvé
par un train du chemin de fer Rozendaal-
Breda.
Le tribunal n'a pas admis que le chef de
station put ètre rendu responsable.
Si cette jurisprudence était adoptée en Bel-
gique, que de gens seraient en prison qui aujour-
d'hui se promèneut la tète haute
Le Monileur contient a sa partie officielle sous
la rubrique Récompenses, une série de lignes
qui sont, dans tnon humble appréciation, une in-
dignité et un scandale.
La feuiile officielle publie, en effet, la lisle des
récompenses accordées aux personnes qui se sont
fait remarquer par leur devouemeut, lorsqu'a sévi
l'epidémie cholérique dans la ville de Grammont.
Des decorations civiques, des croix, des médailles,
sont décernées a divers personnages dont le nom
s'epanouit pompeusement et tout au long dans les
colonnes du Monileur. Ces personnages appartien-
nent a la bourgeoisie ils sont vêtus de drap
done leur dévouement et leur courage sont d'une
qualité supérieure et meritent les honneurs d'une
mention détaillée.
A la suite de cette liste gloricuse, quelques lignes
apprennent qu'uue somme de mille francs est
mise a la disposition de I'adminislration commu
nale de Grammont, pour être repartie, a litre de
recompenses, aux personnes appurtenant d la classe
ouvriére, qui se sont signalees par leur dévoue
ment pendant le cholera.
lei, plus de mention, plus de liste les dévoue-
menis el les courages sont ceux d'hommes qui por
tent la blouse par consequent, on croil faire beau-
coup pour eux, en les jetant pèle-mêle dans une fosse
commune, oü on laisse tomber une aumóne col
lective.
A M. Ie docteur A., a M. le docteur B., a M. Ie
président C., la decoration civique a l'ouvrier,
dont le nom imporie peu, quelques pièces de cent
sous; etcela, des deux parts, pour recompenser
les mêmes actes.
Comme on voit bien que nous vivons dans un
pays democratique, oü tous les citoyens sont égaux
devant la loi 1 (Economie.)
(lorrespondance particuliere de I'OPI.IIOV
t
Bruxelles, 27 Novembre.
Le silence de la droite a donne naissance a toutes
sortes de commentaires plus absurdes les uns que les
autres. Rien, pourtant, qui s'explique plus nature le-
ment par l'absence du Mimslre de la justice, qu'un
deuil de familie retient éloigué de la Chambre depuis
l'ouverlure de la session. On sait, en effet, que les
principaux griefs de l'opposition portent sur les af-
fures de St-Gènois, qui rentrent évidemment dans
ledomainedu département de la Justice. Dés lors, il
est tout naturel qu'elle attende Ie retour du ministre
spécialement responsable et pas n'est besoin de
chercher midi a qualorze heures pour expliquer son
silence.
Sans avoir la prétention d'èlre dans le secret des
Dieux, je croispouvoir vous assurer que ('absencede
M Bara est la seule raison qui ait retardé jusqu'a
présent les interpellations de M. Reynaert, bien que
certains membres de la droite eussent préferé les voir
ajournéesjusqu'a la discussion du budget de ['inté
rieur, qui sera trés probablement l'occasion d'un
grand débat politique.
On prètea M. le ministre de la guerre ['intention de
dèposer ppochainement un p.ojet de loi sur ['organi
sation de la réserve militaire.
Cette nouvelle, si elle se confirme, ne sera pas ac-
cueilliesansémotiondans le pays, surtout s'il est vrai,
comme on le pretend, que le projet en question im-
plique I'incorporation dans la reserve detous les ci
toyens, celibataires ou maries, êgés de 20 a 30 ans.
II ne parail pas, cependant, que ce soit la le sys
tème qui ait prévalu. On croit plutót que le projet a
uniqu ment en vue d'organiser en armee de réserve
le premier bande la garde civique, qui serait com-
posédes citoyens êgés de 20 a 30 ans, en état desub-
venira leurs frais d'equipemeut. L'incorporation se
rait réglèesur le pied d'un garde par 150 habitants.
11 est bien entendu que ce ne sont la quedes bruits
de ville dont je ne prends pas sur moi de vous garan-
lir 1'exactitude mais le fait qu'une organisation de
la réserve sera incessamment propose a la Chambre
n'esl pas douteux.
Cequi est non moins certain, e'est que Ie gouver
nement insistera vivement pour que le projet de loi
sur la milice soit discuté dans Ie courant de la session
actuelle. Esperons que, sur ce point, du moins, ses
intentions ne rencontreront aucune résistance et que
les deux partis s'entendront pour doter le pays d'une
réforrne qu'il a si longtemps attendue.
L'Academie de mèdecine a chargé une commission
spéciale de lui présenterun rapport sur le travail des
femmes etdesenfants dans les houillières. Ce rapport
est sur le point de paraitre et I'on assure qu'il fait un
tableau épouvantable des misères physiques et mo
rales que l'etat de chosesacluel a developpèes dans
les classes ouvrières.
Certes, il n'est personne qui ne desire vivement
qu'un remède efficace soit apporté a une semblable
situation mais Ie problème est difficile a résoudre
et tous les gouvernaments qui en ont tenlé jusqu'ici
la solution ont dü finir par I'abandonner. Ce n'est pas
tout d'interdire auxenfantsetaux femmes t'accès des
fosses cette interdiction constitue une véritable ex
propriation, qui ne peut être justifiée s'il n'y a in-
demnité prealable e'est-a-dire si I'on offre aux ex-
priés le moyen de subvenir a leurs besoins par d'au-
tres ressources. Or, e'est précisément la que git la dif-
ficultè.
Legrec est trés sérieusement menacé. Je tiens de
source certaine qu'un grand nombre de membres du
Conseil de perfectionnement sont tout disposés a en-
trer dans les vues de M. le ministre de l'intérieur et a
demander que l'enseignement du grec dans lesathé
nées et colléges soit borné aux connaissanci s indis-
pensables pour la recherche des étymologies.
Le tait est que la jeunesse de notre temps a mieux
a faire que de se casser la tête a des études parfaite-
ment inutiles Horaère et Ëuripide sont sans doute
de trés grands esprits dont le commerce ne saurait
être qu'utile a ceux qui le pratiquent. Mais Confucius
fut. lui aussi, un génie remai quable, et je n'ai jamais
entendu dire que ce füt une raison pour obligor nos
enfants a apprendre le chinois.
Le Memorial diplomatique, qui estcn mesure d'être
bien informé, annonce que la Princesse Charlotte
s'occuped'écrire la relation de l'expéditiondu Mexi-
que. Quand, il ya plus de six mois, je vous ai an
noncé cette nouvelle, il m'est arrivé je ne sais combien
de démentis, tous plus formels les uns que les autres.
Démentira-t-on aussi le Mémorial diplomatique
Pourquoi pas Les démentis ne coütent rien et n'o-
bligent pas a davantage.
La chambre des appels correctioneels aura a sta-
tuer trés prochainement sur l'appel interjeté par le
ministère public dans l'affaire Doulton. C'est M. le
procureur-général de Bavay qui portera lui-même la
parole.
L'èmotion produite par cette affaire est loin d'être
apaiséeet les debals qui vont s'ouvrir devant la Cour
d'appel lui donneront de nouveaux éléments, car il
est certain maintenanl que tous les lérnoins entendus
en première instance devronl de nouveau comparal-
tre devant la Cour.
Desjournaux avaient annoncé la demission de MM.
les conseillers Splingard et Lacroix. Ce bruit nes'est
pas confirmé jusqu'a présent et j'ai des raisons de
douter de son exactitude en ce qui concerne M. Splin
gard, qui vient de compromettre une excellente posi
tion par les maladroites attaques qu'il a dirigées
contre le dernier empcunt communal.
Quant a M. Lacroix qui se fixe définitivement a
Paris, sa demission ne tardera pas sans doute.
II a été question également, ces jours derniers, de
la demission deM. Veldekens. Quant a celle-ci, je n'y
ai jamais cru un seul instant. A moins d'être entière-
ment aveuglé sur la situation actuelle des esprits en
ce qui ieconcerne, l'honorable conseiller ne doit pas
ignorer que s'il se soumettait en ce moment a une
réélection, toutes les influences réunies des loges, de
Association libérale et de I'adminislration commu
nale ne lui feraient pas obtenir le quart des suffrages
Les bulletins officiels n'indiquent aucun change
ment sensible dans la situation du Due de Brabant,
mais ce statu-quo, au dire de tous les médecins,
constitue par lui-même un symptóme du meilleur
augure. Quand des maladies de ce genre n'empor-
tent pas le malade au bout de peu de temps, elles
donnent par leur durée même, des raisons sérieuses
d'espérer la guérison. II s'en faut, toutefois, que le
Prince soit entrè dans la période de la convalescence,
son état est toujours trés grave et la plus légère crise
pourrail remettre les choses au point oü elles etaient
il y a deux mois.
La Chambre des représentants a interrompu hier
la discussion du projet de loi sur les sociétés de com
merce pour s'occuper de l'examen des pétitions. On
pense que le debat sur ce point important ne pourra
pas être repris la semaine prochaine et qu'il devra
être ajourné jusqu'après la discussion des budgets.
Malgré l'élévation excessive du prix des places, les
représentations de Mmo Patti promettent d'être trés
suivies. On m'assure que, dés maintenant, toutes les
loges et toutes les stalles, c*est-a-dire les places les
pluschères, sontretenues pour les trois représenta
tions et que bientót les parquets seront épuisés.
M. Letellier va faire la une raffle de superbes recettes.
Instruction primaire.
Liste 'es élèves de la section normale primaire éta-
blie prés de i'école moyenne de Bruges, qui, a la
fin de l'année scolaire 1867-1868, ont satisfait aux
examens prescrits par le règlemenl du 27 juillet
1861 et ont obtenu un diplóme de capacite eo vei tu
duquel ils peuvent être nommes aux fonctions
d'iustituteur communal.
(9 élèves; 9 dipiómès.)
Diplómes du premier degré
1Fremault, de Pollinchove. 2. Claeys, de Meeren-
dré. 3. Denerker, de Becelaere,