ment, comme tant d'autres proverbes, pleine de lo- eique et de prudence. En effet, pendant sagestation, i'huitre est coriace, maigre, peu agréable, malsaine son frai ne se digère pas bien et détermine quelquefois des nansées, des crampes d'estomac, des coliques- L'huilre fournit-elle un aliment nourrissant M. Payen affirme que oui; M. Valenciennes jure que non. M. Payen prélendque zeize douzaines d'huitres re- présentent les 315 grammes de substance azotee sècbe, nécessaire a la nourriture journalière d'un homme de taille moyenne. M. Valencienne réplique que la matière charnue des huitres renferme 80 a 85 centièmes d'eau, et qu'on ne peut la considérerdès lo'rs comme une ma tière alimentaire de premier ordre. M. Payen fait observer que les muscles du boeuf et des autres animaux deboucherie contiennentpresque autant d'eau que les 'huitres il ajoute même que plusieurs nutriti'fsen renferment davantage. M. Valenciennes crolt, pure supposition, que, sous l'influence du sucigastrique, les huitres se contractent dans l'estomac, qu'elles y oecupent dès lors peu de place, et qu'on peut s'expliquer comment certaines personnes mangent, avant de diner, jusqu'a soixante douzaines de ces animaux. 11 a vu de ses yeux s'ac- complir un exploit de ce genre, et il s'en donne!... Mais Baptiste cadet, qui dans notre jeunesse nous faisait tant rirea ce pauvre Théatre-Francais, oü l'on ne ril plusl avalait, avec une faciiité surprenante, cent douzaines d'huitres, ainsi que le faisait Grébil- lon fils. Autrefois, l'aristocratie, la finance, la magistrature mangeaient seules des huitres. Depuis que eet usage s'est répandu dans le peuple, les preux du ftocher- de-Cancale ont disparu, et l'on ne rencontre plus qu'amateurs a petit pied, qui absorbent une grosse ou bourriche, même deux grosses, mais qui ne vont guère au-dela. La grosse renferme douze douzaine d'huitres. Or, cbaque douzaine pesant environ cent grammes, poids marchand, voila des estomacs vulgaires auxquels il est donné d'absorber, comme prélude, plus d'un kilo gramme de parenchyme, Ne craignez done jamais, messieurs les gourmands, d'ingérer quelques douzaines de cel agréable et déli- cat crustacé. Les huitres sont les meilleures troupes légères que vous puissiez meUre en avant pour engager le combat gastronomiqueayez soin toute- fois de les arroser sans relache d'un excellent vin blanc. Le chêblis, presque seul, s'était arrogé le droit d'accompagner les huitres sur nos tables, et je ne sais comment tant de palais délicats ont pu l'accueil- lir. II marque la place du grave, du montrachet, du pouilly, de ['ermitage blanc, du champagne frappé, et surtout celle des vins du fthin, les plus dignes chevaliers de I'huitre d'Ostende, que nous prisons la meilleure des contrées occidentales d'Europe. UUtilitè. MUTS ÏÏÏWBÏ8SS. Les monnaies divisionnaires démonétisées sont en core très-nombreuses dans la circulation, et cepen- dant.apróiAi 31 décembreprochain,elles ne serontplus repues dans aucune caisse publiqueil y a la une pers pective de pertes etd'ennuis pour notre commerce, pour le petit surtout. Aussi engageons-nous fortement les délaillanls et autres a retirer de la circulation toutes les pieces dé monétisées et a aller les échanger a la Banque natio nale il n'est pas nécessaire d'avoir un paiement faire a la Banque pour écouler ces pièces la Banque nationale est tenue de les échanger contre des pièces ayant cours légal. II s'est formé en Angleterre une société de bienfai- sance pour venir au secoursdes families qui ne peu- vent subvenir aux frais de leurs fuuérailles. L'objet de cette association est fort louable il est seulement fócheux que Ie premier article de ses règlements soit ainsi concu Gonsidérant les difficultés que beau- coup de personnes éprouventa se faire enterrer elles- mêmes... S'il faut en croire les journaux de Boston, les dames montent, non sur les grands chevaux de leur vertu, mais sur les destriers d'un régiment de dragons elles tirent un coup de pistolet avec aplomb, manient le kancal, ains; que la lance, aussi preslement que des aiguilles a tricoter mais, pour devenir des cavaliers complets,il leur manquera toujours quelque chose... Un gendarme arrête un vagabond Voire état Manoeuvre. Que faites-vous ici au milieu du pays Je travaille a I'intérieur. Et le gendarme gravement Manoeuvre.... I'intérieur A la mairie. Marche Samedi, vers neuf heures du soir, un monsieur, carré d'épaules, bien vêtu et solidementcampé sur ses hauches, passait sur le bord du canal, en face de la rue Granche-aux-Halles, a Paris. Un autre monsieur, non moins carré, mais moins bien couvert l'arrête pour lui demander l'heure. Le premier monsieur tire un pistolet a deux coups de sa poche, arme les deux chiens et répond Ecoutez-bien ma montreest a répétition. Le deuxièrne monsieur court encore. Quelques lignes de boncomique dans le Journal amusant On reprochait a un père de marier son fils trop lót. Attendez au moins qu'il soit raisonnable, lui disait-on. Pas si béte il ne voudrait plus. Un avare est allé se chauffer dans une salie de con férences il a eutendu cette phrase de l'orateur Les cheveux vivent comme toutes les autres parties du corps... II est immédiatement allé se faire raser la tête. Autant de moins a nourrir 1 a-t il dit. Une réflexioa trés sensée du Tintamarre. Plusieurs journaux annoncentque l'ex-reine d'Es- pagne va se rendre a Montdésir. Pourvu que Marfori ne soit pas jaloux, grands dieux! Recueilli rue de l'Alouette, Saint-Mandé, sur les volets d'une maison de campagne: Un coq et trois poules a vendre. S'adresser au premier. Qui, le premier Au coq Un prodigue soumet a l'auteurde ses jours laliste de ses dettes sur laquelle figure sept chemisiers a Peut-on user autant de chemises s'écrie le père étonné 1 Ce ne sont pas des chemises que j'ai usees, papa, répond timidement le fils, ce sont des chemisiers. Dialogue surpris a Paris,' aux Champs-Elysées Oh je vous connaisdepuis longtemps, madame. Vous m'étonnez, monsieur 1 La première fois que je vous ai vue, vous m'avez tout a fait gagné... Ou done était-ce, monsieur Au jeu de boules, a la petite fètede Saint-Cloud. C'est vrai, monsieur, je m'en souviens pré sent... Ah Oui... ongagnait des oies Un ministre de l'Eglise presbytérienne d'Ecosse bénissait un mariage la semaine passée. Selon l'usage presbytérien, il improvisa après la cérémonie une longue prière pour les nouveauxépoux et la termina par ces mots Pardonnez-leur, mon Dieu, car ils ne savenl ce qu'ils font. La nuit dernière deux heures, une dame, que son équipage n'avait pas atlendue, se trouvait seule rue Saint-Honore, Paris. Des voituresstationnaient devant un restaurant toutes voitures de maitre. Elle s'adresse a un cocher Vous voyez mon embarras faites demander a voire maitre la permission de me conduire jusqu'aux Champs-Elysées On ne consentira pas, madame. Je vous donnerai un louis... Je le voudrais mais on ne consentira pas. Votre maitre est done un Turc 1 Non, madame c'est une..Turquoise. Un juge de paix de la Nièvre a rendu, ces jours derniers, un jugement auquel le plus fort juriscon- sulte aurait de la peine a trouver a redire. Un régie- ment défendait de mener des chevaux a la rivière des témoins déclaraient avoir vu leprévenu en sortir avec les siens. Personne ne l'ayant vu entrer, le juge motiva ainsi sa décision Attendu que les témoins déclarent avoir vu sor tir le prévenu de la rivière avec ses chevaux et non pas l'y avoir vu entrer Attendu que l'arrêté défend l'entrée et non pas la sortie, Par ces motifs, renvoyons Ie prévenu de la plainte. t Que dites-vous de cette expression blanchi sous le harnais Elle est charmante, d'accord. Mais c'est égal, il est désagréable d'être traité comme une vieille rosse, et cela paree qu'on a soixante ans. Nous apprenons que M. Adler, cédant aux sollici- talions de sa clientèle, viendra un jour tous les mois a Ypres. C'est une heureuse nouvelle pour notre ville, car la reputation, le talent et l'estinie générale dont il jouit depuis de longues années sont un gage de confiance pour des personnes qui ont recours a son art. N'oublions pas qu'il est le seul dentiste dans toule la Belgique qui a etè couronne d'une mention honorable de la Faculté de médecine. M. Adler a dèja produit plusieurs ouvrages remar- quables, enlr'autres V Osteologie, traité sur l'art den- taire, en veute chez tous les principaux libraires de Bruxelles. ©ng&erat et Pilules Blolloway. Abaltements d'esprit, hypocondrieinsanité. Ces terribles maladies sont ordinairement causées par une condition désordonnée d'un ou plus des organes di gestifs et, le plus déplorable, c'est qu'elles commen- cent a la fleur de l'ège. Leurs désolants sympiómes n'ont besoio d'aucune énumération. lis sont connus plus ou moins des plus sages et des plus forts, aussi bien que des plus faibles. Lorsque le foie, l'estomac ou les reins sont excités, les sentiments et les idéés d'apalhie s'évanouissent. Pour effectuer eet heureux résultat, rieo n'est mieux qu'une friction sur ces or ganes avec l'Onguent Holloway, tout en prenant de ses Pilules. Le changement d'intelligence est immé- diat, heureux et permanent. Ceux que ces médecines ont guéris confessent que leur influence sur l'esprit est magique. poPEieixttiBE. Etat-civil du 27 Novembre au 4 Décembre 1868. NAISSANCES. Sexe masculin I. Sexe féminin 0. MARIAGES Potié, Aloise, 31 ans, serrurier, célibaiaire, avec Meneboo, Silvie,4l ans, couturière, veuve. Lermyte, Barthelemi, 27 ans. charpentier, célibataire, avec Decrok, Ludovine, 24 ans, particulière, célibataire. DÉCÈS. Gombicr. Emile, 13 ans, étudiant, rue Rekhof. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 3. E TA T indiquant les quantités et lp prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 5 Décembre 1868, sur le ma^ché de la ville d' Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOTEN POIDS DES ARCHANBïSES VENDUES. PAR MOVEN DE VENDUES. Kilogrammes. 100 kilogram l'bectol. Froment. 41.400 27-37 80-00 Seigle Ö.500 8-50 73-00 Avoine 1,700 24-50 44-00 1,600 25-50 80-00 Fêves. 100 27-00 80-00 Poperinghe. Prix moyen du marché du 4 Décembre 1868. Froraent, l'hectolitré 21 97 Seigle15 83 Avoine10 75 Pommes de terre, les 100 kilog6 50 Beurre, le kilog3 60 Houblon, les 59 kilog55 5 57

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 3