appréciera les conclusions du rapport de M. Bouvier, qui sont l'ordre du jour pur et simple. Je n'ai pasbe- soin de vous dire qu'une majorité considérable est acquise d'avance au gouvernement. II n'appartient pasaun correspondant de discuter des questions aussi graves,mais M. Thonissen avouant que ies magistrats du parquet de Gourtrai u'ont pas fait autre que se conformer a la jurisprudence géné rale, constante, de la magistrature beige, il faut con- venir qu'il devient très-difïicile de les blêmer, fut-il démontré que cette jurisprudence est contraire a la loi. Si les magistrats avaient innové, s'ils avaient in troduit dans l'instruclion des régies nouvelles, non pratiquées jusque la, c'est alors qu'on aurait pu les soupconner a bon droit de se laisser guider par des passions politiques. Fesant ce que tout le monde a fait avant eux, ce soupcon ne peut, me semble-t-il, les atteindre. Reste une question, de beaucoup la plus impor tante, celle de savoir si les articles publiés par le laer dertig constituent une provocation directe au crime d'incendie, et je dois dire que, sur ce point, les avis sont extrêmement divisés, même parmi les libéraux. Que ces articles soient inspirés par les plus mauvaises passions, qu'ils aient eu pour but d'en- flammer le fanatisme des populations, cela n'est dou- teux pour personne ce qui 1 'est davantage, c'est que leurs auteurs aient eu directeraent en vue.en les écrivant, de pousserces populations a commettredes incendies. Mais c'est laévidemment une question sur laquelle la justice seule est appelée a se prononcer et qui échappe entièrement a ['appreciation de la Chambre. Le débat sur les affaires de Saint-Génois terminé, la Chambre abordera immédialement après, la dis cussion du budget de la Justice, qui fournira au gouvernement l'occasion de s'expliquer sur la ques tion de l'opération césarienne, soulevée dernière- ment par M. Vleminekx. Je crois pouvoir vous affir- mer que le ministre de la Justice annoncera Ia pre sentation prochaine d'un projet de loi punissant toute opérationchirurgicale quelconque pratiquée par une personne étrangère a l'art sur le corps d'un individu dont le dócès ne serait pas légalement constaté. Telle est, parait-il, la formule laquelle le département de la Justice se serait enfin arrêté, après de longues he sitations. Un nouveau journal, la Flandre, vient de pa- raitre a Gand. Dans son premier article Au lecteur que nous regrettons de ne pouvoir reproduire in extenso, il se propose pour but, dit-il, ['organisation du parti avancé en Flandre, S'il réussit faire sortir la Flandre de l'état de marasme qui l'éoerve, l'arracher aux prétentions surannées du cléricalisme comme aux infèmes tripotages du doctrinarisme, il aura mérité la reconnaissance de tous ceux qui ont coeur le progrès politique et social. Yoici son programme tel que le formule notre nouveau confrère en tète de son premier numéro. Nous copious textuellement L'extension graduelle des droits électoraux Le développement de l'enseignement primaire, que nous considérons comme le plus important des services publics La suppression de toute immixtion du clergé dans l'enseignement a titre d'autorité i) L'abstention compléte des pouvoirs publics en matière religieuse Le retrait de tout privilége attribué aux ministres des cultes La réorganisation de notre système de défense; La révision de nos lois fiscales dans le sens d'une répartition plus équitable des impóts, et de la dimi nution des charges qui grèvent les sources de la ri- chesse publique, le travail, l'industrie et Ie com merce n La réforme des excès et des abus que présente notre système pénal et notre législation civile l'abo- lition de la peine de mort, de la conlrainte par corps, de l'art. 1781, etc. L'émancipation des communes et des provinces, la décentralisation administrative. De sérieuses éco- riomiesdans les di verses branches des services publics. La suppression de toute paperasserie bureaucra- tique. Telles sont les réformes que nous considérons comme les plus urgentes, celles sur lesquelles nous aurons a appeler plus spécialement l'attention de nos lecteurs. Dans ce mouvement de régénératien que nous rêvons pour les Flandres, Gand ne peut s'isoler. Aussi la discussion des intéréts de toutes les communes flamandes trouvera-t-ellesa place dans notre journal. Cette têche nous sera facilitée parle concours de cor- respondants appartenant aux villes principales des Flandres, qui nous ont promis leur collaboration. Nous adressons ici specialement notre appel ceux de nos amis qui se dévouent la revendication des droits de la langue flamande. Leur cause, dans la quelle nous voyons avant tout une question de jus tice et d'égalitè, trouvera toujours en nous des dé- fenseurs sincères et dévoués. L'usage du flamand, du reste, est a nos yeux indispensable pour faire pé- nétrer dans nos populations les idés libérales et démo- cratiques. Programme des Morceaux d'harmonie qui seront exécutés le Di- manche 20 Décembre 1868, a midi, dans la grande Salie des Halles, par la musique du 10= régiment de ligne, sous la direction de M. Walhain 1° Les bals de Paris, Quadrille. Bousquet. 2° Ouverture (inédite)Balfe. 3° Revue Musicale. arr. par Schroeder. 4° Le Fifrelin, Polka pour Flóte. Demaret. FAITS UIVEKiS. Le bris d'une locomotive dans la station d'Ypres a causé un retard lundi matin au train de 7 heures allant de Poperinghe a Roulers. II a fallu faire venir une locomotive de rechange de Poperinghe et le train n'a pu quitter Ypres que vers huit heures et demie. Leconseil communal de la ville de Menin, par déci- sion en date du 8 de ce mois, a nommé la demoiselle Elisa Loppens, institutrice diplómée au 1" degré, a l'école communale de cette ville. La Ligue de VEnseignement vient d'orgauiser a Bruxelles eten province un vastepétitionnementpour demanderaux Chambres législativesde réglementer Ie travail des enfants dans l'industrie. Le gouverneur de la Flandre occidentale a procédé aujourd'hui a l'adjudication publique de l'entreprise des travaux de plantation a effectuer sur les accole- ments de la route de Poperinghe par Beninghelst et Westoutre a Locre. Ont soumissionné MM. C. Vermeesch, entrepreneur Waerschoot, fr. 4,69». P. Vallaeys, id. a Ypres, fr. 3,797. Ivon Deleersnyder, id., id., fr. 3,999. F. Gerste, id., id., fr. 3,918. Dans le courant du mois d'avril prochain, il sera procédé aux élections générales dans la garde civique non active. M. Victor Hugo va fonder un journal1' Avant- Garde. Ses collaborateurs seront MM. Charles et Frangois Hugo, Paul Meurice, Vacquerie, Henri Rochefort, Proth et des rédacteurs de l'Événement de 1831. L'Avanl- Garde paraltra le ler janvier 1869. Un accident affreux vient d'avoir lieu a Dunkerque. Jeudi, vers neuf heures du soir, au moment ou les préposés de l'écluse levaient les vannes du bassin des Chasses, les portes, qui sont a crapaudine, códèrent a une pression de 6 a 7 metres d'eau forte marée se soulevèrent et sortirent de leurs gonds. L'un de ces malheureux, le nommé Vanypre, fut précipité dans le tourbillon pour ne plus reparaltre. Le second se tint accroché aux ferrures lorsqu'on lui porta secours, il était presque évanoui et allait tomber dans le vide sur lequel il était suspendu. Dans uue auberge de la Gascogne, un voyageur se prlt de querelle avec la maltresse de l'auberge qui, dans le feu de la discussion, le gratifia d'un soufflet. De la procés, puis jugement, par lequel l'aubergiste fut condamnée a payer au voyageur cent francs de de dommages-intérêts. II y a quelque temps, un indigène établi dans la même hótellerie, faisait régulièrement ses quatre re- pas au bout de huit jours, il alia trouver l'auber giste en lui disant Donnez-moi un soufflet et rendez-moi mon reste. Onguent et SMlnles ISolloway. La propriété, particulièrement douce, rafraichis- sante et calmante de eet Onguent, en recommande fortement l'emploi a toutes les personnes qui ont des enfants sous leur'direction. Avec les enfants, il sur- vient des accidents, malgré la plus grande précaution et la plus minutieuse vigilance. Les égratignures, les brülures ou les échaudures, pansées immédiatement avec eet onguent, ne prennent aucun mauvais aspect et ne torturent jamais, pendant longtemps, le petit malade dont chaque cri excite la compassion de celui qui l'écoute et perce le coeur de ses parents. Chaque bonne d'enfant doit regarder ce précieux On guent comme indispensable. II s'applique sur chaque plaie, quel que soit son caractère. 11 ramène a la santé avec la même précision que l'aiguiile de la boussole se porte au nord. YPRES. Etat-civil du 11 au 22 Décembre 1868. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 0. DÉCÊS. Boddin, Eéonard, 48 ans, journalier, époux de Marie De* man, rue de Menin. Duprez, Adeline, 59 aus, dentellière, veuve de Martin Decroix, rue du Quai. Berghman, Julie, 54 ans, jardinière, épouse d'Edouard Segers, Brielen lez- Ypres. Vanhée, Charles. 82 ans, sans profession, veufde Joséphine Verloingne, rue au Beurre. Nuytten, Théodoré, 54 ans, cordonnier, célibataire, rue de Menin. Dufour, Amélie, 72 ans, dentellière, veuve de Jean Knockaert, rue de Menin. Sieuw, Pierre, 49 ans, préposé des douances, pen- sionné, célibat2irs, rue longue de Thourout. Declercq. Bernard, 23 ans, soldat 4 l'école de cavalerie, célibataire; rue des Bouchers. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 2. POFEIfiliVttHK. Etat-civil du 11 au 18 Décembre 1868. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 7. ÜÉCÈS. Paret, Marie-Louise, 20 ans, dentellière, rue de Messines, célibataire. Peutevynck, Louise-Thérèse, 17 ans, dentel- tellière, célibataire. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 2. Poperinghe. Prix mogen du marché du 18 Décembre 1868. Froment, l'hectolitre 20 88 Seigle 15 25 Avoine10 50 Poinmesde terre, les 100 kilog6 5o Beurre, le kilog5 50 Houblon, les 50 kilog58 E TA T indiquanl les quantités et le prix moyei des grainsfourrages et autres produits agricole vendus le 19 Décembre 1868, sur le marché de l< ville d'Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOTEN POIDS DES ARCHANDLSES VENDUES. PAR JIOYEN Dl VENDUES. Kilogrammes. 100 kilogram l'hectol. Froment. 48.000 25 87 80-00 Seigle 7.900 20-75 75-00 1,400 24-25 44-00 5,000 25-25 80-00 Fêves. 500 26-50 80-00 Saint- Josse-ten-Noode. Imp. F. Vertenev.il, 5, Imp du Barbier.

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 3