pas elle aussi qui fait exéculer en ce moment des
revers pavés, pour tenir lieu de trottoirs, a la sortie
de la ville a l'extrémitè de la rue de Dixmude? N'est-
ce pas encore l'administration communale qui doit
entretenir les trottoirs établis sur le batardeau du
Kasteelgracht, dans le prolougement de ceux de la rue
de Menin, et n'est-ce pas aussi aux frais de la ville
que devra être construil le trottoir vers le cirnetière,
promis depuis si longtemps?
Dans toutes les rues de la ville qui appartiennent a
la grande voirie (le Progrès et son échevin des tra-
vaux publics ne peuvent l'ignorer) ['administration
des ponts et cbaussées n'entretienl que la partie cen
trale du pavage et la ville doit entretenir, non-seule-
ment les trottoirs, mais encoro les parties pa vees
comprises enlre les bordures de ceux-ci et les limites
des chaussées centrales. Ces limites. qui sont parfai-
tement indiquées dans les rues au Beurre et de Lille
arnsi que sur la Grand' Placeont été établies, de com-
tnun accord et a frais communs, par l'administration
communale et celle des ponts et chaussées, il y a
quelques annees.
Theatre d'Ypres.
M. le directeur Malcaze vient de prendre une me
sure que nous devons signaler comme un abus et un
manque d'égards vis-a-vis du public. II a decide que
dèsormais on pourrait se procurer des places réser-
vées moyennant un supplément de 50 centimes.
M. le directeur modifie ainsi de son chef privé, et avee
un sans-gêne etrange, les conditions de l'abonnement
oü il n'est nullement question de places réserveesi|
y a des premieres, des deuxiemes et des troisièmes
oü les premiers venus devaient être les mieux placés.
L'administration, qui a traité avec M. Malcaze, devrait
le rappeler 5 ses devoirs vis-a-vis du public si tant
est que ce dernier ne trouve bon de s'en charger lui -
même.
Correspondance particuliere de 1'OPIl'lOS.
Bruxelles, 51 Décembre.
Les nouvellesquel'on recoil du Palais sont de plus
en plus alarmantes. L'hydropisie fait des progrès sen-
sibles et l'on prevoit le moment oü les ponctions se-
ront impuissantes a les arrêter. Avec les souffrances
qui s'accroissent, le moral du jeune malade s'est pro-
fondément affecté. Aucune des distractions qui lui
étaient si agréables auparavant ne parviennent plus a
l'arracher au sentiment de sa position. L'appétit seul
n'a pas change, e'est par la quele Prince se soutient.
Mais il n'y a pas a espérer que ce statu quo se main-
tienne encore longtemps et les médecins conviénnent
eux-mêmes que le moment de la crise finale approche
a grands pas.
La consternationestgrandeauchateau. LeRoi vient
de faire savoir qu'il n'y aura point de réception offi-
cielle a l'occasion du jour de l'an. S. M. se bornera a
recevoir les félicitations du nonce au nom du corps
diplomatique et celles des Présidents des deux Cham-
bres.
On s'attend pour le 1" Janvier a un grand nombre
de promotions el de nominations darts l'armée et dans
l'ordre Léopold. Depuis quinze jours les ministères
sont assiégés de visites tie curieux et de solliciteurs.
Le bruit a circulé, ces jours derniers, qu'un dis
sentiment venait d'éclater entre M. le Ministre des
Travaux Publics et ses collègues, et que M. Jamar
avait même été sur le point d'envoyer sa démission
au Roi. Je n'ajoute, pour ma part, aucune foi a cette
rumeur, qui n'a d'autre but, je pense, que de faire
croire a l'existence, dans le cabinet, d'une diversité
d opinion sur la cession du chemin de fer du Luxem
bourg a la société de 1 Est Francais, Or, je puis vous
affirmer que, sur cette question, il n'y a aucune di
vergence de vues parmi les membres du cabinet et
que tous, sans exception, sont unanimes a repousser
cette proposition.
Urn rtcente circulaire du département des Travaux
Publics rétablitlVxamèn pour les employés du chemin
de fer qui veulent s'élever en grade. I! peut sem-
bler étrange que l'administration ait besoin de sou-
mettre a des examens des employés dont elle a pu
parfaitement apprécier ie talent et la valeur de
puis vingt et même trente ans qu'ils sont dans ses
bureaux. D'ailleurs ces examens tour a tour rétablis
et supprimés troisou quatre fois de suite donnent lieu
de supposerque le favoritisme n'est pas étranger a
ces variations.
Le correspondant de la Meuse parle de l'éventualité
d'une scission dans I 'Association libérale. Je n'ai rien
appris qui me permette de croire a ['exactitude de
cette information. II me semble, d'ailleurs, absolu-
ment invraisemblable qu'une scission éclate a l'Asso-
ciation dans un moment oü aucune question politique
de quelque importance no préoccupe le pays.
Ge qui est plus certain, c'est le dissentiment qui
vient de surgirentre VAssociation libérale de Charleroi
et lesreprésentantsdecet arrondissement. Cedissen-
timent, qui date déja de loin, a pris un caractère tel
que si une réconciliation ne s'opère pas avantlesélec-
tions, il est probable que les catholiques en pro-
fheront pour reprendre dans eet arrondissement les
siéges qu'ils y ont perdu.
La section centrale paralt trés disposée a adopter
la proposition de M. Delcour, tendant a exclure de la
formation du eens electoral pour la province el la
commune le droit de débit sur les boissons distil léés.
Le parti catholique veut, dil-on,profiler de ci s bonnes
dispositions pour recommencer une nouvelle cam
pagne dans le but d'obtenir que les cabaretiers soient
également exclus du scrutin pour les électious légis-
latives, mais il n'y a point a espérer pour lui qu'il
réussisse et même j'ai de sérieuses raisons de douter
que la proposition de M. Delcour, réduite même aux
électeurs communaux et provinciaux, ait de vérita-
bles chances de succès.
Les catholiques de la FlaDdre occidentale se sont
réunis dimanche dernier pour offrir un souvenir de
reconnaissance a M. Neut, le directeur de la Patrie,
de Bruges. On a beaucoup remarqué que la parole a
été portee en cette circonstance, non pas par le rédac
teur en chef du Journal de Bruxelles, mais par un de
ses plus jeunes collaborateurs. Serait-il vrai, comme
on l'a assuré, que M. Erèbe aurait refusé cette mis
sion, en donnant pour raison de son refus que, sur
beaucoup de points, le parti catholique dont le Jour
nal de bruxelles est l'expression ne partage nullement
les opinions du redacteur de la Patrie.
L'instruction dirigée contre Langrand-Dumonceau
est bien loin encore de toucher a son terme. Bien que
Ie juge commis spécialement a l'instruction de cette
affaire déploie la plus louable activité, on doute qu'il
puisse présenter son rapport a la chambre du Conseil
avant trois ou quatre mois.
On piête a M. Delaet l'inlention de donner sa dé
mission et de faire un appel a ses commettants pour
le cas oü le jugement du tribunal d'Anvers ne donne-
rait pas raison a sa demande. J'ignore jusqu'a quel
point ce bruit peut être fondé, mais ce qui est cer
tain, c'est que si M. Delaet venait a être débouté de
sa demande, sa position a la Chambre deviendrait
extrêmement difficile. Quant a interjeter appel en cas
d'insuccès devant le premier juge, M. Delaet dit être
parfaitement décidé a n'en rien faire.
L'engouement pour la Palli a pris.après leBor&t'er,
des proportions tout a fait américaines. Le succès de
ia diva avait été si chaud, si vif, dans Rosine, que
dés le lendemain matin, la direction du theatre a
porté a 40 francs le prix de toutes les places de rez-
de-chaussée. sauf les parterres. Mais a peine les bu
reaux étaient-ils ouverts que des spéculaleurs se sont
emparés de tous les billets restants pour les revendre,
et avec des bénéfices énormes. Au dernier moment,
des loges de quatre places se sont vendues a raison
de 80 francs la place. A la tabagie des Mille Colonnes,
les stalles atteignaient jusque cent francs et n'en
avait pas qui voulait.
Mme Patti s'est montrée pourtant dans Faust beau
coup inférieure a ce qu'elle avait été dans le Barbier.
La voix et la méthode sont toujours admirables mais
ce n'est ni le style ni la flamme de MmB Miolan.
On annonce que Patti, en revenant de son
excursion en Angleterre, nous donnera, le 2i mars,
une dernière représentation oü elle jouera, paratt-il,
la Traviata.
FAIT* IMYEKS.
Aucune dis vitesses que nous observons sur la
terre ne peut être comparèe a celle de l'électricilé. II
est difficile, en effet, de se faire une idéé precise de
ce que peut être une vitesse de 72,000 lieues par se
conde. Supposez un immense fil telégraphique pir-
tant d'un pöle pour aller s'attacher a l'autre, et reve-
nir ensuite au point de départ supposez que ce fil,
sans discontinuité, fasse deux fois le tour du globe
terrestre un signal donné en un point quelconque
du fil parcourra la longueur totale et reviendra au
même point en moins d'une seconde en un mot, il
faul moins d'une seconde rélectricité pour faire
deux fois le tour de la terre.
Le son, s'il étail assez puissant pour se faire en
tendre d'un pöle a l'autre et revenir au point de dé-
part, mettrait un jour entier a faire une seule fois le
tour de la terre; un boulet de canon conservant sa
rapidité première emploierait 21 heures; une loco
motive parcourant 100 kilomètres a l'heure mettrait
17 jours a parcourir l'espace franchi en moins d'une
demi-seconde par l'électricilé.
Voici des moyens de comparaison peut être plus
salisfaisants encore
La lumière du soleil met 8 minutes pour parvenir
jusqu'a nous. L'électricite traverserait cette distance
a peu prés dans le même temps, mais il faudrail 10
ans au boulet de canon, 15 ans au son, 200 ans a la
locomotive, et plus de 2,000 ans a un homme mar-
chaDt nuit et jour sans s'arrêter.
Une petite statistique.
II y a 12,543 cafés, estaminets, brasseries et mar-
chands de vins dans les vingt arrondissements de Pa
ris, qui possèdent environ 30,000 billards. Ces bil-
lards rapportent en moyenne 10 francs par jour, ce
qui donne pour la ville, une recette quotidienne de
300,000 fr., et annuelle de 109,500,000 fr.
Combien de petits Etats dont les budgets ne s'é-
lèvent pas a cette somme
On assure qu'un armurier a trouvé un moyen de
precision qui simplifie singulièrement l'art déja si
perfectionné d'expédier les hommes dans l'autre
monde.
11 s'agit d'une lunette d'approche adaptée sur le
canon en guise de mire.
Endirigeant le rayon visuel dans l'appareil pourvu
de verres convexés, le tireur voit l'homme qu'il
ajuste a quelques pas du canon, et le tue comme
a bout poriant.
C'est charmant.
On parlait des accidents que causent les véloci-
pèdes.
On devrait, dit quelqu'un, forcer certains ad
ministrateurs de certaines grandes entreprises a ne
marcher que sur ces machines-la.
Pourquoi done?
Paree que les actionnaires pourraient espérer
un veisenient.
Un joli mot d'enfant
La semaine passee, un père de familie rentre chez
lui tout joyeux d'être enfin nommé chevalier de l'ordre
Léopold.
A cette nouvelle, sa petite fille se met a danser,
gambader, chanter.
Pourquoi done es-tu si contente lui demande sa
mère.
Eh bien 1 si papa est décoré, il y aura de la ma-
sique a son enterremeut!
Nos lecteurs connaissent déja Ia loi bizarre qui, en