JOURNAL DTPRES DE L'ARRONDISSEMENT YPRES, Dimanche Septième année. N° 5, 31 Jamier 1869, POUR Paraissant le dimanche. laissez dire, laissez-vous biSmer, mais publiez votre pensèe. PRIX DES AIIOSCES ET DES RECLAMES 10 Centimes la petite ligne. Corps da Journal, 30 centimes. Le tout payable d'ayance. PRIX 8 francs par Pour Un O'ABOIREMEIT BELGIQUE fr. 50 par semestre. le port en sus. 25 Centimes On s'abonne a Ypres, au bureau du Journal, chez Félix Lambin, imp.-ab., On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Joules lettres rue de Dixmude, 59. ou envois dargent doivent élre adressés franco au bureau du journal. AVIS IMPORTANT. Nous croyons être agréable a nos abonnés et a nos lecteurs en leur annongant que la librairie E. Peetersétablie rue de l'Hópitaln° 31, a Bruxelles, donne un abonnement gratuit d'un an a VOpinion toute personrie qui fait un achat de livres de son catalogue, d'une valeur de Treize francs 50 cent. 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A la retraite de M. Vanderipeereboom, un sen timent d'espérance s'est éveillé dans le pays. On croyait, on voulait croire que rimmobilisme bien connu de notre représentant avail été jusqu'alors le principal obstacle aux réformes si pompeuse- ment annoncées par Ie ministère de 1857. Bien que les antécédenls de M. Pirmez fussent de na ture a justilier toutes les craintes, 1'avénetnent du nouveau ministre de l'Intérieur fut considéré comme le point de départ d'une politique nou velle. On sait maintenant a quoi s'en tenir sur ces espérances. C'est toujours Ie même parti pris de résistance, c'est toujours Ie même dédain des pro messes faites, c'est toujours la même et inexorable volonté de maintenir le gouvernement du pays dans les voies tortueuses oü le ministère de 1857 l'a engagé, au mépris des nécessités les plus êvi- dentes de la situation. A ceux dont cette politique fait les petites affaires, ceux qui,comme les frères et amis estiment que tout est pour le mieux dès qu'ils sont pourvus de bonnes places grassement rétri- buées, nous n'avons rien h dire. Vivant de I'autel il est tout simple qu'ils adorent le Dieu qui les nourrit. Mais nous nous adressons ces libéraux sincères, a ces journaux désabusés qui voientclair maintenant dans les petites manoeuvres du cabi net, et nous leur demandons ce qu'ils attendent pour se détacher du gouvernement doctrinaire. Comptent-ils sur la majorité parlementaire pour pousser le ministère dans une voie plus libérale Ce serait, en vérilé, par trop naïf. lis doivent savoir aussi bien que nous que la majorité est tout entière a la dévotion deM. Frère-Orban et que pas un de ses membres n'oserait lui résis- ter en face. Espèrent-ils plutót dans Ie corps électoral? Ils ont raison s'ils prennent courageusement ['ini tiative, si, rompant ouvertement avec le minis tère, ils combattent les représentants inféodés sa politique; car alors il n'est pas douteux qu'é- clairée par eux, l'opinion publique ne fasse promp- tement justice Mais si ces journaux, si ces libé raux sincères se bornent a exprimer des regrets stériles, que peuvent ils attendre de l'avenir Le corps électoral, dominé aujourd'hui par de petites coteries, lesquelles se trouvent elles- mêmes dans les mains du ministère, le corps électoral continuera a envoyer a la Chambre des représentants agréables, et la puissance du doctri- narisme s'accroissant avec le nombre de ses créa- tures, il viendra un moment ou elle aura acquis une telle prépondérance, qu'il n'y aura plus songer a l'abattre. Telle est la situation sur laquelle nous appelons l'attention de nos amis. Elle est pressante, elle est grave. A eux d'aviser. Mais le moment des demi mesures est passé. S'ils sont contents, qu'ils se joignent a YEcho du Parlement et au Proyrès, et qu'ils proclament hautement leur sa tisfaction. S'ils voient clair, s'ils out la conviction que le doctrinarisme nous conduit l'abime, qu'ils aient le courage de lui barrer le chemin et de lui dire tu n'iras pas plus loin. Le service des Postes. [I ne se passe pas de semaine qu'ori ne nous signale quelque erreur ou quelque négligence provenant du service des Postes. Et le plus curieux c'est qu'alors que l'intéressé veut recher- cher a qui incombe la responsabilité du retard dont il se plaint, il ne parvient jamais Ie savoir. De bureau a bureau les écritures se croisent et de part et d'autre on se renvoie la balie. Nous avons vu, il y a peu de jours, une lettre qui, raise a la poste de Bruxelles le 2 janvier, est arrivée le 4 a Roulers. Nous en avons sous les yeux une autre qui, mise la poste S Ypres le 16 5 h. du matin, a été distribuée a St-Josse-ten-Noode 5 h. du soir. Douze heures pour faire vingt-quatre lieues en chemin de ferHier kruypt men naar Pope- ringhe. Une autre encore, mise également a la poste a Ypres Ie 31 décembre dernier a 6 h. du soir, a été distribuée aussi a St-Josse-ten- Noode le2 janvier 9 h. du matin. Cette fois, au lieu de 12 h., il en a fallu trente-neuf, toujours pour faire les vingt-quatre lieues en chemin de fer Enfin, une troisième lettre que nous avons en notre possession, remise par l'expéditeur lui même au bureau de poste d'une localité que nous ne voulons pas désigner autre- ment, le dimanche 13 décembre, est arrivée chez le destinataire le vendredi 18. On aura probable- ment trouvé que cette fois c'était un peu long, car une main maladroite a essayé de gratter, sans y avoir complétement réussi, la date sur le timbre. En présence de ces faits qui depuis quelque temps se renouvellent avec une fréquence déplorable, le public doit se demander si le service des Postes est bien une institution créêe pour son utilité lui ou si ce n'est pas plutót lui même qui est fait pour servir de jouet a l'administration des Postes. A une question adressée par la section centrale ;de la Chambre des représentants au ministre de la guerre, il a été répondu que c'est de l'avis conforme du conseil des ministres que M. le mi nistre de la guerre a proposé au roi le rétablisse- ment dn poste de gouverneur de la rêsidence royale dont M. le lieutenant-général Chazul est titulaire. Le gouvernement craignait, parait-il, que, dans certaines circonstances donnéeS, la di rection des troupes dans la capitale manqudt de spontancité et d'unité. L'importance quacquiert l'agglomération bruxelloise est une des raisons qui légitiment. cette mesure aux yeux du gouverne ment. Quel est ce mystère? ResseinblanceDifference. Uri conseiller communal a Bruxelles donne sa démission au mois de janvier. M. le bourgmestre

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 1