JOURNAL D'YPRES DE L ARRONDISSEMENT YPRES, O i manche Septième annéc» iV® 6, 7 Février 1869, Pit IX U'ABOSIEIIEIT POUR LA BELGIQUE 8 fraDcs par an; 4 fr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, Ie port en sus. Un Numéro 25 Centimes PKIX PES AilX'OXCESk ET DES RECLAMES 10 Centimes It pet e ligne. Corps du Journal, 3 centimes. Paraissant le diraanche. Laissez dire, laissez-vous burner, roais publiez votre peneèe. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journalches Félix Lambin, imp.-db., j On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres rue de üixmude, 59. ou envois d'argent doivent être adressés franco au bureau du journal. AVIS IMPORTANT. Nous croyons être agréable S nos abonnés et a nos lecteurs en leur annon§ant que la librairie E. Peetersétablie rue de l'Hópitaln° 31 Eruxelles, donne un abonnement gratuit d'un an a 1'Opinion a toute personne qui fait un achat de livres de son catalogue, d'une valeur de Treize francs 50 cent. Un achat de musiques du catalogue de la dite librairie, d'une valeur de Vingt francs, donne droit au même avantage. S'adresser pour recevoir Franco soit le cata logue de livres, soit le catalogue de musique, a la librairie E. PEETERS, rue de l'Hópital, 31, a Bruxelles. Ypres, Fcvrier Enfin la gestion des biens de la fondation Van Zuutpeene est rendue sa véritable destination et les cris de paon irrité que jette a ce sujet le Jour nal d'Ypres prouve toute l'importance de cette nouvelle conquête libérale. Les négociations ont été longues et laborieuses si nous ne nous trom- pons, il y a bien prés de quatre aus que M. Van- beule, alors simple conseiller communal, porta pour la première fois cette question devant Ie conseil. Stupeur de ses collègues, mauvaise hu meur de M. le bourgmestre, promesses déce- vantes, tergiversations, sourdes intrigues, elle regut tous les accueils d'une idéé juste et sen- sée. Les libéraux au moins ceux qui proclament le plus haut leur libéralisme semblaient avoir juré d'employer toute leur influence perpètuer les abus que de toutes parts on signalait dans l'administration de la fondation Van Zuutpeene. N'avons-nous pas vu, il y a quelques aunées, un de nos plus anciens conseillers communaux ap- prouver les comptes de cette fondation en compa gnie de M. le doyen, l'un des administrateurs spéciaux, et fournir ainsi, avec son étourderie habituelle, un argument ceux qui vivaient de ces abus? Plus tard ne vimes-nous pas un autre libéral celui-ci pris, il est vrai, comme pis- aller, selon l'aimable et gracieuse expression de M. le commissaire d'arrondissemerit intervenir auprès du fisc qui, conformément aux instructions du ministre, exigeait des dames de Lamotte le paiement d'une patente et payer ostensiblement cette patente de ses deniers, infligeant par eet étrange procédé un blême au cabinet libéral dont il êtait sensé devoir soutenir la politique? Que pense le Progrès de cette conduite de ses élèves? Volontiers nous le lui demanderions. Mais il ne nous répondrait pas le cas est trop embar- rassant. Malgré toutes les sourdes et hypocrites hosti- lités, M. Vanheule ne. se découragea pas. Fré- quemment il rappelela l'attention sur sa proposi tion. L'échevin a la satisfaction aujourd'hui de voir se réaliser l'idée du conseiller communal. Cette courageuse persévérance honore M. Van heule autant que les obstacles accumulés sur sa route font honte aux faux libéraux qui les ont semés. A notre grand regret, le document ci-dessous nous est parvenu trop tard pour pouvoir trouver place dans notre dernier numéro. Nous lui ou- vrons aujourd hui très-volontiers nos colonnes. Cercle Commercial et Industriel. Monsieur l'éditeur, Quelques journaux de la ville s'étant occupés a plusieurs reprises de notre Société a peine formée, nous désirons que le public sache qu'aucun journal ne doit être considéré comme I'organe du Cercle; ce lui-ci n'assume done la responsabilité d'aucun article se rapportant a la Société et n'engagera aucune polé- mique relative a son organisation ou a ses actes. Confiante dans son but, elle le poursuivra avec persévérance, ne cédera a aucune pression et n'ac- ceptera aucun patronage. En attendant qu'i! soit jugé nécessaire d'avoir un organe spécial, toute publication émananl de la Com mission sera signée par Ie Président. Dans I'espoir, Monsieur, que vous voudrez bien donner l'hospilalité a la présente dans vos colonnes, nous vous prions d'accepter, avec nos rernerciemenls aDticipés, I'assurance de notre parfaite considéra- tion. Pour la Commission Le Secrétaire, Le Président, (Signé) Eric Bouckenaere. (Signé) Valcke-Hage. Ypres, le 29 Janvier 1869. Ce document, adressé tous les journaux de la localité, est reproduit par eux sans commen- taires. Seul, le Progrès Ie fait précéder de quel ques lignes dans lesquelles éclate la joie que lui cause Ie désaveu infligé au Journal d'Ypres. Le Progrès a raison de le dire, le compte-rendu du Journal d'Ypres est l'oeuvre de son rédacteur et I'organecatholique n'est pas le Moniteur du Cercle commercial el industriel. Mais il y a, ce nous semble, autre chose encore dans la communica tion de ce Cercle et, pour ne pas s'en apercevoir, il a fallu vraiment que le Progrès ne lut que d'un ceil. Non-seulement le Journal d'Ypres n'est pas I'organe du Cercle commercial et industriel, mais aucun journal ne doit être considéré comme I organe de ce Cercle. Ainsi sont repoussêes dans une phrase aussi claire que brève toutes les avances, toutes les cajoleries que Ie Progrès pro- diguait au Cercle dans un premier article et que peut-être il lui prodiguera encore dans la suite. II faudra qu'il en prenne désormais son parti il n est pas plus I'organe du Cercle commercial et in dustriel que le Journal d'Ypres lui-roême ou que tout autre journal de la ville. Mais comme si cette déclaration n'était pas en core suffisamment intelligible au gré de ses au teurs, la lettre du Cercle est plus explieite en core. Confiante (la société du Cercle) dans son but, dit cette lettre, elle le poursuivra avec per sévérance, ne cédera a aucune pression et n'ac- ceptera aucun patronage. Les honorables industriels et commenjants qui composent le Cercle connaissent Ie prix de ces patronages intéressés qui voudraient régler la marche du commerce et de ('industrie au mieux de certains petits calculs personnels ils savent que leurs affaires ne seront jamais mieux faites que par eux mêmes et, au lieu de se fier aux pro- messes souvent trompeuses des autorités, ils agi- ront dorénavant eux-mêmes. L'ltalia fara da se. Le Cercle commercial se déclare fort de sa propre initiative. C'est un bon avertissement aux protections qui seraient tentées de s'imposer et un salutaire exemple pour tous ceux qui, abdiquant leur per- sonnalité, ont vécu jusqu'ici le nez en lair, dans I attente perpétuelle des faveurs du pouvoir. La nouvelle Société n'atteignit-elle, par sa persévérance, que ce seul résultat incul- quer l'esprit d'entreprise et d'indépendance, elle rendrait déja un immense service a la ville et l'arrondissement d'Ypres. Ooquignoles. II y a peu de jours, M. le ministre de la Justice flétrissait en paroles indignées ceux qui exportent leur venin et leur couardise, a l'ombre d'insinuations perfidement calculées. Le Progrès sait-il Ie seul mot de la langue francaise propre a caractériser ce genre de courage?? Le Progrès a affirmé a ses sujets o que la prose de l'Opinion tout au moins celle de certain colla borateur jaillit d'une source impure, qu'elle est dictée par un bonteux dépit, el qu'il eut suffi de quel ques crachats d outre-frontière pour donner aux va cillations du graad ministre la fixité de la gi- rouette» Le TOUT PAYABLE I)'. i'ANCE.

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 1