FOPEüssAwaais.
Fêves.
I
corps de délit,mais tous les numéros qu'elle a
trouvés et messieurs les limiers ont fait, parait-il,
leur petite besogne avec un zèle admirable.
C'est a tel point que chez M. Sacré, ils ont tout
bouleversé, et que chez M. Cheval, Grand'Place, ils
ont saisi en même temps que la Revolution une
autre brochure qui n'était point incriminéeetne pou-
vait l'être, car elle est a coiip sür bien innocente
c'est un petit travail de M. I'avocat Edmond Picard,
intitulé
Comment on prépare une
Revolution.
C'est la reproduction d'un article paru dans la
Liberté il y a environ deux ans.
Nous nous réservons d'apprécier, au point de
vue de la légalité, tout ce qui s'est passé a propos
de M. Bachelery.
Notons, pour mémoire, que lundi soir M. Bache
lery avait assisté a Bruxelles une séance de Vinter-
nationale, qu'il y avait pris trois fois la parole el avait
préconiséavec une grande violence de langage, l'idée
révolutionnaire.
Est-ce la le secret de son arrestation Ie mardi
matin?
CorreKpondance particuliere de l'OPISlftji.
Bruxelles, 7 Mai.
Le protocole du 27 avril a enlevé au differend
franco-beige le caractère politique que les premières
reclamations du gouvernement francais lui avaient
assigné tout d'abord. Du moment oü il est reconnu que
la Belgique a eu le droit de refuser son consenlement
a la cession du Grand Luxembourg et qu'elle ne pourra
pasêtre contrainte revenir sur sa résolution a eet
égard, la solution du differend nedoit plus être cher-
chée que dans des concessions de l'ordre économique,
concessions qui peuvent avoir leur importance, mais
qui, dans aucun cas, ne sauraient porter atteinte a
notre dignité nationale.
C'est la un résultat considérable dont l'honneur
revient, en grande parlie, la fermeté dont notre ho
norable ministre des finances a fait preuve dans les
négociations préliminaires. II n'y a plus a en douter
aujourd'hui le gouvernement francais a longtemps
insisté sur la ratification des traités passés entre le
Grand Luxembourg et i'Est francais. II allait mérae
au debut des pourpalers, jusqu'a poser cette ratifica
tion cnmme la base esseniielle des négociations. Si
cette humiliation nous a été évitée, ou, du moins si
notre refus n'a pas eu les conséquence qu'on pouvait
prévoir alors, nous ledevons surtout, personne ne le
niera, a Ia resistance digne el ferme que ces premières
propositions du gouvernement francais ont rencontrées
chez le nègociateur beige.
Les membres de la commission mixte chargée de
conlinuer les négociations ne sont pas encore nommós.
On pariede MM. Fassiaux, Gendebien et Vandersti-
chelen maisjecrois difficilement a la designation de
ce dernierla commission dont il est parlé dans le pro
tocole ayanl recu une mission toule spéciale dont
l'objet ne se rattache que tres indirectement aux at
tributions du département des affaires étrangères.
Du reste, il ne parait pas que la commission doive se
réunir de si tót, le gouvernement francais ayant, en
ce moment, sur les bras d'aulres affaires qui lui
tiennent bien autrement a coeur.
On a beaucoup remarqué I'émotion de M. Tesch
dans Ia séance de mardi dernier. Au moment de
prendre la parole, l'orateur est devenu d'une pêleur
li vide, a ce point quejedoute qu'il eut pu continuer,
sil avait eu a parlerseulement pendantciuq minutes.
On disait, au sortir de la séance, que si la discussion
s'étaitengagée, M. d'Elhougnese proposaitderépondre
au représentant d'Arlon.
Le Sénat a renvoyé a la Chambre le projel qu'il a
voté sur la contrainte par corps. Que va faire la
Chambre J'ai eu deja souvent l'occasion de vous le
dire la majorité de Ia Chambre n'est pas sympathi-
que a l'abolition pure et simple de l'incarcération pour
dettes, etce n'est bien certainement qu'a contre coeur
et par crainte de heurter trop fortement le sentiment
pubiic, qu'elle s'est résignéea rejeterles amendements
de M. Watleeu, dont Ie projet du Sénat n'est, pour
ainsi dire, que la reproduction actuelle.
Mais si ses sympathies secrètes la pouss«nta con-
firmer le vote du Sénat, le mouvement de reproba
tion que ce vote a excité dans ['opinion publique lui
commande de persister plus que jamais dans ses re
solutions premières. D'oü l'on peut conclure, sans
trop s'avenlurer, que la majorité rejettera le vote
du Sénat.
Cependant il ne serail pas impossible qu'une tran
saction fut tentée. Dans sa réponse a M. Barbanson,
M. Ie ministre a paru céder quelque chose sur la ri
gueur du principe de l'abolition pure el simple et l'on
prête M. Watleeu l'intention de s'emparer des pa
roles échappées a l'improvisation de M. Bara pour en
faire Ia base de nouveaux amendements, concusdans
Ie méme esprit que ceux du Sénat, mais plus mitigés
dans la forme. A la presse de veiller, car c'est sa li
berté et sa dignité qui sont en jeu.
II y a unanimité dans la presse, et on peut ajouter
dans I'opinion libérale, pour engager M. le ministre
de la Justice retirer sa démission. Si extraordinaire
que cela puisse paraltre aux journaux cléricaux, je
crois savoir que tel est également le plus vif désir du
Roi, S. M. insiste trés instamment pour que M. Bara
garde son portefeuille et élle a refusé jusqu'è présent
de s'occuper du choix de son successeur.
M. de Terbecq, ledéputé clérical taut malmené par
le Rien Public et la Patrie de Bruges, vient de se met-
tre en état de récidive en votant de nouveau le budget
de Ia Justice. A l'appelde son nom, l'honorable repré
sentant de Termonde a fait entendre un oui formi
dable qui a excité dans la salie une hilaritè univer-
selle. Puis, il est allé, après la séance, serrer
affectueusement la main au voleur de bourses. II est
vrai que, depuis que le Pape ne se géne plus pour
s'annexer les bourses de la fondation Jacquet, M. Bara
a bien droit a quelqu'indulgence.
Les plaidoieries de l'affaire Delaet sont terminées.
Le ministère public donnera ses conclusions la se-
maine prochaine. C'est M. le premier président Tiele-
mans qui est chargé de Ia redaction de l'arrêt. On dit
M. Delaet plus que jamais décidé a en appeler a ses
électeurs, si eet arrêt lui est défavorable. Ge serait la,
il faut l'avouer, une singulière juridiction en pareille
matière.
M. Bachelery, rédacteur d'un pamphlet hebdoma-
daire intitulé la Révolution, vient d'ètre arrêté
Bruxelles sous la prévention d'offenses envers le chef
d'un gouvernement étranger. Dans le n° 4 de sa pu
blication, qui a motivé son arrestation, M. Bachelery
consacre piusieurs pages a raconter que le prince im-
périal de France serait le fils, non de l'impératrice
Eugénie, mais d'une fille nominee Marie Bellanger.
La troupe italienne qui va desservir le théètre de la
Monnaie pendant les mois de mai et de juin a fait ses
débuls cette semaine. Cette troupe renferme de tres
bons éléments. Prise dans sou ensemble, elle vaut
infiniment mieux que la plupart de celles qui nous
ont rendu visite depuis qualre ou cinq ans. Malheu-
reusement la saison d'été lui est bien défavorable et
il est fort douteux que ses recettes puissent suffire a
ses dépenses.
Pour la saison d'hiver, la concessiou est accordée a
M. Vachot, actuellement directeur du théatre d'Alger.
Espérons que, sous la nouvelle direction, le théatre
de la Monnaie va sortir du marasme oü il était tombé.
L'administralion communale a refusé, comme je
crois vous l'avoir dit, de mettre a la disposition de la
commission des fêtes, la Plainedes Manoeuvres, oü Ia
grande foire avait eu lieu l'an dernier, 11 est question
maintenant, pour le 21 juillet, d'une fête gigantesque
a la nouvelle gare du Midi. Les frais en seraient faits
a la fois par le gouvernement, la province et la vïlle.
L'organisation en serait confiee a Ia commission des
fêtes.
ACTFS OFFJCIELS.
Un arrêté royal du 17 avril, a accordé au comité
adminislratif de la chaussée communale de Poperinghe
a Watou, un subside de 15,000 francs pour aider Ia
construction dudit chemio, lequel facilitera les rela
tions des populations voisines de la frontière avec l'in-
térieur du pays.
FAIT» MiFEIiS.
Les colléges élecloraux des cantons de justice de
paixde Poperinghe, d'Ypres, de Wervicq etd'Ostende,
sont convoqués extraordinairament, pour le 24 mai
1869, a 9 heures du matin a l'effet de procéder a l'é-
lection de qoatre conseillers provinciaux, en, rempla
cement de MM. Jules Van Merris et Pierre Beke, élus
membres de la Chambre des représenlants et de
MM. J. Verhaeghe-Van Elslande et Gabriel Jean, dé-
cédés.
le siècle des lumières. La Flandre faitun rappro
chement d'une éloquence navrante. Dans le même nu
méro du Moniteur beige, viennent de paraltre deux
arrêtés royaux l'un accordant une pension de 1,722
francs a un huissier d'un ministère l'autre une pen
sion annuelle et viagère de fr. 61-35 a uninstituteur
Depuis quelque temps on verse dans la circulation
Anvers, des pièces de un etde deux francs altérées,
spécialement du règne de Léopold II. Avec un peu
d'attention, il est facile de les reconnaitre. Elles ont
été sciées et les deux faces en argent recollées sur une
rondelle en cuivre ou autre composition.
Les personoes qui désirent régler leurs pendules
ou leurs montres sont in vitées a venir prendre l'heure
de midi a la Méridienne établie Rue au Beurre, n° 62,
oü elles recevront tous les renseignements dési—
rabies,
L'heure de l'Observatoire de Bruxelles élant offi-
cielle pour tous les chemins de fer de Belgique, je
crois qu'il serait utile de s'en servir pour Ypres en
ajoulant 5' 57" a l'heure indiquée dans l'Annuaire
dont voici un extrait pour le mois de Mai.
A midi juste une bonne horloge doit marquer 5
Ypres
1" 12. 2' 53".
6 12. 2' 23
11 12. 2' 07".
16 12. 2' 05".
21 12. 2' 18".
26 12. 2" 43".
Onguent et Pilules IKolloway.
La débilité générale, les abattements d'esprit et les
irritations nerveuses sont la conséquence de la dys
pepsie ou de l'indigestion. Les Pilules donnent promp-
tement du ton a l'estomac, renouvellent les pouvoirs
digestifs, purifient le sang etdonnent de la force a tout
le syslème. L'inertie du corps et l'abattement de
l'esprit sont remplacés par unejoyeuse activité des
fonctions physique et mentales. L'indigestion est la
source de tant de maux; c'est une maladie si com
mune, si universelle, que c'est un grand bonheur
qu'un remède tel que ces médecines ait etè decouvert.
Etat-civil du
YPRES
30 avril au 7 mai 1869.
NAISSANCES.
Sext' maseulin 8. Sexe féminin 1.
M ARIAGES
Saelens, Théodofe, jóurnalier et Faverelle, Philomème,
jardinière. Devos, Félix, tailleur et Dedours, Sophie,
dentellière.—Saey, Emile, domestique, et Ueseghev, Marie,
dentellière. Lameliu, Ilenri, mécanicien, et Veermeer.
Malhilde, sans profession.
DÉCÈS.
Vervisch, Pierre. 77 ans. jóurnalier, veuf de Catherine
Velkens, rue de Menin Straelzaert, Charles, 25 ans, typo-
graphe, célibataire, rue desBoudeurs, Poncheau, Victoire,
71 ans, dentellière. épouse de Pierre Geinders. Vieux Marché-
au-bois. Schoonheere, Emma, 21 ans, dentellière, céliba
taire, rue de Lille.
Enfanls au-dessous de 7 ans
Sexe maseulin 1. Sexe féminin 5.
Etat-civil du 30 avril au 7 mai 1809.
ft
NAISSANCES.
Sexe maseulin 6. Sexe féminin 2.
MARIAGES.
Deboudt, Charles, 26 ans, eélibataire, charpentier. avec
Meersseman, Reine, 24 ans, majeure repasseuse. Qua,qhe-
beur, Charles, 27 ans, couvreur, célibataire.charpentier,avec
Meeuw, Sidonie, 25 ans, célibataire, servante.
DÉCÈS.
Butaye, Amélie, 55 ans, dentellière célibataire, hipshoek.
Lermytte, Amand, 45 ans, ouvrier, épouse de Catherine
Bailleul, Lyssenlhoek. Verhaeghe, Benoit, 87 ans, sans
profession, veuf de Marie-Thérèse Beheyt, rue de Boeschepe.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe maseulin 0. Sexe féminin 2,
E TA T indiquanl les quantités et le prix moyen
des grains, fourrages et autres produits agricoles
vendus le 8 mai 1869, sur le mo>xké de la ville
d'Ypres.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOTEN
POIDS
l)ES MARCHANB1SES
VENDUES.
PAK
MOYEN DE
VEN DÜES
Kilogrammes.
100 kilogram
l'heclol.
Froment.
59 500
25 62
80 00
Seigle
5-Por»
20 50
75-00
Avoine
900
25 25
44-00
Pois
2.010
25-00
80 -00
1,900
24 00
80-00