A VENDEE
exclusivement personnetle M. Bara, il ne restera
plus, pour vider le cooflit, que la ressource, ou bien
d'un changement de cabinet ou bien d'une dissolution
desChambres.
Un changement de cabinet, il en a été question, ces
jours (termers, dans certains journaux, et l'on a cité
M. Tesch parmi les hommes politiques qui pourraient
êtreappelésa constituer un nouveau ministère. Ceci
me semble un canard inventé plaisïh par d'impru-
dentsamisdu représentant d'Arlon. Indépendamment
d'une foule d'autres raisonsquis'opposenl a la rentrée
actuelle de M. Tesch aux affaires, le plus vulgaire bon
sens fait comprendre que ce n'est pas au moment ou
la commission internationale va se réunir pour vider
lediffórend franco-beige que le ministère irait céder la
place a un hommedont l'avénement au pouvoir im-
pliquerait une condamnalion formelle de toule la po
litique qu'il a suivie dans cette affaire. M. Tesch de-
venant ministre aujourd'hui, ce serait comma si la
Belgique proclamait qu'elle a eu tort de ne pas ratifier
les traités conclus entre le Grand Luxembourg et l'Est
francais et faire publiquement amende honorable a la
France. Cette hypothèse doit done étre écartée, et je
répète qu'il n'y faut attaoher aucune importance.
Reste la dissolution desChambres, qui ne me parait
pas moins invraisemblable. Vous ne l'ignorez pas
l'abolition pure et simple de la contrainte par corps
compte de nombreux adversaires dans les rangs de
la gauche du Sénat et de la Chambre. Recourir a un
appel au pays sur cette question c'est provoquer,
parmi les libéraux, une scission qui ferait un beau jeu
a leurs adversaires qui, sauf deux ou trois exceptions,
se sont unanimerneut prononcés centre cette reforme.
Aussi ne croirai-jea la dissolution que quand j'aurai
vu au Moniteur l'arrèté qui la prononce.
II fautpourtant une solution au conflit, me direz-
vous, oui,sans doute maisje suis convaincu que le
ministère ne la cherchera ni dans sa retraite, ni dans
une dissolution des Cbambres. La solution, il la trou-
vera, selon moi, dans des concessions faites a la ma-
jorité du Sénat.
J'ai deja eu ['occasion de vous rappeler que, dans
la discussion au Sénat du projet de loi sur la contrainte
par corps, M. le ministre de la Justice avait laisse
entendre qu'il aurait été disposé a se rallier a un
amendement qui limiterait l'exercice de ce mode de
coërcition au recouvrement des dommagies-inlérêts
constalés. Si eet amendement venait a être présenté a
la Chambre, il est fort probable que le gouvernement
s'y rallierait et que le Senat, trés désireux, de son
cóté, de ne pas prolonger ie conflit, le considererait
comme une satisfaction suffisante. Je n'affirme pas
que les choses se passeront ainsi, mais laissez-mot
vous dire que je n'en parle pas a la legére et sans de
bonnes raisons de croire que "c'est la solution a la-
quelle Ie gouvernement s'arrêtera.
C'est aujourd'hui même que la Chambre va decider
la question de l'exemption des ministresdes cultes et
des élèves en théologie. Inutile de vous dire que
l'exemption seramaintenue. Je croissavoircependant
qu'elle sera restreinte aux seuls membres du clergé
séculier et que ['intention de la Chambre est de la
refuser aüx religieux du clergé régulier, ceux-ci
füssent-ils entrés dans lesordres majeurs.On s'attend
a une discussion trés vive. Tenez pour sür que, cette
fois, la Chambre sera en nombre dés l'ouverture de la
séance.
Le clergé catholique a un immense intérêt a voir
maintenir le privilege de l'exemption au profit des
élèves en théologie. Supposez que ceux-ci fussent
obligés de quitter, pendant deux ans, le séminaire
pour courir les garnisons et vivre de cette vie du
monde qu'on prend tant de soin a leur laisser iguo-
rer, combien, leur temps de service termine, rentre-
raient au bercail Assurément pas vingt sur cent. En
sorle que le privilege que la loi leur accorde a préci-
sément pour résultat de tromper ces jeunes gens sur
leur vocation et de multiplier les mauvais prêtres
qui sont le scandale de tous les hommes sincèrement
religieux.
II faut, dit-on, songer a la moralité du prêlre.
Quelle moralité? Est-ce celle qui conduit le jeune
paysau a travers le grand et le petit séminaire pour
le jeler ahuri au milieu du monde? Est-ce celle qui croit
disposer les hommes a la vertu en les livrant igno
rants auxpassions del'êge viril? Est-cecelle enfin qui,
par des vocations précoces, amène les déclassements
irrémédiables et les infamies clandestines? Et l'on
veut que l'Etat imagine des mesures exceptionnelles
pour faciliter la mise en oeuvre de ce système I
Mais, en vérité, tout cela est bien inutile a dire. Le
siége de la majorité est fait. C'est perdre son temps
que de vouloir la convaincre.
Hier, on a longuement discuté la question de savoir
si l'exemption accordée a l'enfant unique légitime, qui
est le soutien de sa mère, doit être étendue a l'enfant
naturel. On a invoque, pour et contre, des arguments
lirès de la morale et des intéréts de la familie. La
question n'était pas la, me semble-t-il. Etant donnè
une mère qui n'a d'autre ressource que le travail de
son enfant naturel, il s'agissait tout simplement de
savoir si, paree que cette femme a commis une faule
il y a vingt ans, elle doit être condamnèe a mourir de
faim. Toute la question étail la, et vraiment il est
surprenant que personne n'y ait songé.
Me dira-t-on que la charité publique viendra au
secours de cette femme? Je répondrai que si la so-
ciété reconnait qu'elle a des devoirs a reinplir vis-a
vis de cette femme, a plus forte raison doit-elle re-
connaitre que l'enfant naturel en a vis-a-vis de sa
mère. La loi donne du pain a la femme conpable; elle
se substitue forcément au devoir du fils. Voila une
morale que je ne comprendrai jamais.
Nos théêtres se ferment les uns après les autres.
D'ici a peu de jours, les étrangers n'auront plus que
la ressource de nos concerts du Waux-Hall et du
Quinconce, jusqu'au moment oü le théêtre de la
Monnaie nous rouvrira ses portes avec Patrie, dont
M. Raphael Félix attend un plantureux succès. 11
faudra voir.
Frccieux remèdes et précieux mét aux.
11 y a un nom, aussi familier que le leur, aux ma-
lades de toutes les nations qui se rappelleront égale-
ment ceux de Sulter et d'Hargreaves, qui ont décou-
verl les mines d'or de la Californie et de l'Australie,
c'est le nom de Thomas Holloway. Ses remèdes ac-
compagnent chaque émigrant sur tous les points du
globequand des cadets d'entreprise faiblissent en
route sous les influences énervantes des maladies, ces
inestimables restaurants rétablissent l'énergie de leur
constitution et les rendent a même de poursuivre
leur route. Que feraient les colonies sans ces médica-
ments. Au point de vue commercial, ils sont d'une
grande importance pour les négociants, toutenétant
pour les malades l'Elixir de la vie.
De récentes nouvelies de Bathurst, Ballarat, Mont-
Alexandre, et de différentes mines d'or de Macquarie
etTurori, relatent les cures les plus extraordinaires
accomplies seulemeot par ces remèdes. Les habitudes
des mineurs, leur régime et leur étal qui les expose
constamment aux brülants rayons du soleil, tendent
a enQammer le sang el a produire des éruptions de la
peau d'un caractère grave et dangereux. Des bles
sures et des abrasions qui, autrement, pourraient
être de peu d'imporlance, deviennent d'horribles
plaies sous ces circonstances et toutes les maladies
ordinaires deviennent dix fois plus opiniatres el
cruelles, par l'exaltation de l'esprit et du corps qui
prédomine aux mines. De la les maladies scorbu-
tiques, lesglandes enflées, les ulcères suppurants, les
tumeurs, les abcès, les maux de jambes, les érysi-
pèles, les rhumatismes deviennent les plus grands
flèaux de la population des mines d'or.
1 Nous tenons des meilleures autorités que les pres
criptions sterèotypees de la pharmacopée n'ont aucune
valeur pour les maladies externes, dans les pays des
mines d'or. Rien. écrit de Bathurst, un homme
de la profession, rien, dans de Iels cas, n'arrête le
mal et ne restaure le malade, si ce n'est l'Onguent
Holloway, secondé par l'action interne de ses pi
lules.
Dans les fièvres bilieuses, les congestions du foie,
les maux d'estomac, la diarrhée, les hémorroïdes, et
toutes les maladies des membranes muqueuses des
intestins, les effets de cette dernière médecinese font
sentir d'une maniere prompte et decisive. Elle semble
changer comme par enchantement la condition de
tout le système. La fièvre s'arrête, la bile repreud
son cours régulier, l'estomac recouvre son ton, les
évacuations deviennent sames, l'irritation des intes
tins cesse, l'appétit, la force etl'espérancereviennent.
Ces résultats, lors même qu'existent les complications
que nous avons dêcrites, sont simultanés, paree qu'il
est de l'essence particulière de ces Pilules d'agir d'une
manière spéciBque et simultanée sur tous les organes
internes qui sont dérangés.
Le sang qui, comme l'électricité, porte les feux de
la maladie a travers le système, est purifié de ses
impuretés par l'action de ce grand remède qui peut
être regardé a juste titre comme le spécifique le plus
certain pour toutes les maladies internes.
des Morceaux d'harmonie qui seront exécutés le Di-
manche 30 Mai 1869, a 6 h., a la Société de Ia Con
corde, par la musique du 10» régiment de Iigne,
sous la direction de M. Walhaiu
1° QuadrilleBousquet.
2° Ouverture de Beatrix di Tenda. Bellini.
3° Vivat, Polka. V. Bender.
4" Ouverture de Marco Spada. Auber.
5° Pot-pourri de ZampaHerold.
6° Valse1 Strauss.
Les personnes qui desirenl regler leurs pendules
ou leurs montres sont invitées a venir prendre l'heure
de midi a la Méridienne établie Rue au Beurre, n° 62,
oü elles recevront lous les renseignements dési—
rabies.
L'heure de l'Observatoire de Bruxelles étant ofïi-
cielle pour tous les chemins de fer de Belgique, je
crois qu'il serait utile de s'en servir pour Ypres en
ajoutant 5' 57" a l'heure indiquée dans l'Anuuaire
dont voici un extrait pour le mois de Juin.
A midi juste une bonue horloge doit marquer
Ypres
12. 3' 29".
6 12. 4' 19".
11 12. 5' 17".
16 12. 6' 20'''.
21 12. 7' 24".
26 12. 8' 28".
TPRES
Etal-civil du 21 au 28 mot' 1869.
NAISSANCES.
Sexe masculin 4. Sexe féminin 5.
MARIAÜES
Vanhoutte, Auguste, casquettier et Bulckaert, Elodie, mo
diste Blandeel, Désiré, tailleur et Braem, Louise, dentel-
lière. Cleenwerck, Adolphe, cantonnier et Lippinoo, Ro
salie, sans profession.
DÉCÊS.
Deiva, Séverine, 19 ans, modiste, célibataire, rue de Dix-
mude. Poilée, Joséphine, 68 ans, dentellière, veuve de
Jacques Buseyne, rue'de Menin. De Posch, Félix, 47 ans,
conducteur des ponts et chaussées, époux de Marie Beharelle,
rue du Verger. Oormander. Marie, 67 ans, laveuse, veuve
de Charies Provoost, rue du Plat. Vandewalle, Ursule, 50
ans, fileuse célibataire, rue longue de Thourout. Mervail-
lie, Pierre, 70 ans, vannier, époux de Rosalie Beliaque, St-
Jacques lez-Ypres.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1. Sexe féminin 4.
1'OPEIlilltilIE.
Etat-civil du 21 au 28 mai 1869.
NAISSANCES.
Sexe masculin 0. Sexe féminin 5
JJÉCÈS.
Dekervel, Amélie-Sophie, 59 ans, ménagère, épouse de
DavidCorselis, Lyssenthoek.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1. Sexe féminin 0.
Fopcringhe.
Prix moyen du marché du 28 mai 1869.
Froment, l'heclolitre00 00
Seigle15 00
AvoiueII 00
Pommesde terre, les 100 kilog6 00
Beurre, le kilog2 70
lloublon, les 50 kilog00 00
E TA T in'diquanl les quantités et le prix moyen
des grains, fourrages et autres produits agricoles
vendus le 29 mai 1869, sur le marché de la ville
d'Ypres.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOYEN
PO IDS
DES MAF.CHANDlSES
VENDUES.
PA II
MOVEN DE
VENDOES.
Kilogrammes
100 kilogram
l'lieclol.
Froment.
16 200
28 00
80-00
Seigle
1.500
22 25
75-00
Avoiue
600
24 PO
44-00
400
25 00
80-00
FOres.
400
24 50
80 00
S'adresser au bureau do I Ophsion. rut: de Dixmude,
59, a Ypres.
une quantité de
vieux journaux.