Prix d'entrêb 1 Fr. eaits» mvEses. MATINÉE MUSICALE auxquels les habitués des tribunes ne se trompent pas. II est de nouveau question, depuis quelques jours, de prochaines modifications ministérielles. Je persiste a penser, pour ma part, qu'il n'y a rien de fondé dans les bruits que l'on répand a ce sujet. Que des diver gences de vues existent parmi les membres du cabi net relativement a certaines questions qui touchent a notre politique intérieure, personne ne songera a le nier; mais il est non moins certain qu'a l'entrée de M. Pirmez aux affaires, un accord a dfi s'établir sur ces questions entre ses collègues et lui et que, jus- qu'è présent, aucune circonstance n'est venu révéler la rupture de cette bonne entente. Au contraire, la résolution prise par le ministre de l'Intérieur de se rallier a ses autres collègues sur la question de la contrainte par corps prouve, me sem- ble-t-il, que l'accord entre les membres du cabinet, loin d'avoir subi quelque altération, est plus solide- ment établi.Si je me trompe, au moins les apparences sont-elles en ma faveur. On revient aussi avec l'hypothèse d'une dissolution possible des deux Chainbres sur la question de la contrainte par corps. Cette conjecture me semble moins admissible encore que la première. Je vous en ai déja dit les raisons. Faire des élections sur une question qui divise les deux partis et qui n'a rien en soi de politique est absoiument impossible. Supposez la dissolution portantsur la contrainte par corps, les libéraux de Hasselt, par exemple, seraient obligés de voter pour M. Thouissen et cenxd'Ath de voter contre MM. Bricoult et Descamps, c'est-a-dire que la latte électorale tournerait nécessairement au profit du parti clérical, qui ne manquerait pas de profiter de la division de ses adversaires. 11 ne sera done pas ques tion, soyez-en bieu certain, de dissoudre les Cham- bres. M. Delaet fait dire par l'Escaut qu'il est très-satis- fail de l'arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles qui ac- quitte VOpinion d'Anvers. 11 n'y a pas a disputer des goütsmais je ne puis m'empêcher de faire remarquer que M. Delaet se contente a peu de frais, car eet arrêt me semble beaucoup plus terrible pour lui que le ju- gement du tribunal d'Anvers. Qu'importe, d'ailleurs, les termes de l'arrêt Le scandale est dans le fait même de l'acquittement de celui que M. Delaet avait poursuivi comme calomniateur. M. Delaet soutenait que Opinion l'avait odieusement calomnié. L'Opinion est acquittée. C'est done qu'elle a dit vrai. II n'y a pas a sortir de la. Après cela, si M. Delaet se trouve satisfait, encore une fois, il n'y a pas a disputer des goftts. M. Delaet, qui n'est pas difficile, aura dfi être égale- ment trés satisfait de l'accueil que ses amis de la droite lui ont fait le lendemain de eet arrêt. A son entrée dans la salie des séances, on aurait dit que tous s'étaient donné le mot pour feindre de ne pas l'apercevoir. Seulde toute laChambre, M. Lelièvreest allé lui serrer la main. Enfin, c'est toujours autant. La santé de l'Impératrice Charlotte périclite deplus en plus. Les intervalles lucides deviennent de jour en jour plus rares et l'état physique de l'infortunée princesse s'est aggravé, dans ces derniers temps, au point de rendre imminente la crise qui va mettrefin ses souffrances. La malade ne quitte presqueplus le lit, et c'est avec la plus grande peine qu'on parvienlè lui faire prendre unpeudonourriture. La Reine vient la visiter presque chaquejour. Des journaux de Bruxelles publient une provocation adressée par M. E. S. a M. Paul Granier de Cassagnac a raison des grossièretés que ce dernier signe dans le Pays a l'adresse de la Belgique. Je doute fort que le sentiment public approuve la résolution de M. E. S. C'est beaucoup trop d'honneur a M. Granier que de lui laisser croire qu'il y a, dans notre pays, un hon- nête homme qui fasse le moindre cas de ses injures. La véritó est que les éloges ou les outrages de ce monsieur nous sontchoses parfaitementindifférentes. Je crois même que s'il nous failait choisir, nous pré- férerions ses outrages. Je ne connais, pour ma part, rien de plus aftligeanl pourd'honnêtesgens que d'être loués par des gens qu'ils n'estiment pas. ACTES OEFICIELS. Prisons. Personnel. Par arrêté royal, en date du 27 mai 1869, le sieur Coppine, comptable a la maison pénitentiaire de Namur, est nommé provisoi- rement directeur de la maison d'arrêt a Ypres, en remplacement du sieur Godding, décédé. Un arrêté royal du 21 mai autorise l'expropriation pour utilité publique des terrains nécessaires a la construction d'une route pavee, destinée a relier la commune de Nieuwcapelle au pont de Rnocke, sur l'Yser. Le 1" juin a eu lieu l'ouverture de lalignede Renaix Courtrai, qui constitue le trajet le plus direct entre Charleroy, Mons etCourtrai. Cette ligne faitpartie du réseau delaSociété générale d'exploitation. On lit dans le Journal ofjiciel de l'Empire L'Académie des sciences morales et politiques, dans sa séance du 22 mai, a élu M. Emilede Laveleye, pro- fesseur a l'université de Liége, correspondant de la section d'économie politique eGfinances, statistique, en remplacement de M. Cherbuliez, decédé. Vindépendance affirmait cette semaine tenir de bonne source qu'aucun détachement de troupes n'avait été commandé Bruxelles pour assister a la procession de la Fête-Dieu. Si cette nouvelle est exacte, comment sefait-il qu'il hen ait pas été de mêmea Ypres ?Pourtant rien ne se rail plus raisonnable ni plus constitutioneel que cette mesure. Nossoldats n'allant plus a la procession (cequi est d'autant plus naturel que les capucins ne vont pas aux revues) je me demande avec intérêt si la Ville conliouera èenvoyerses pompiers embellirlecortége de la Fête-Dieu II est convenu qu'è l'hótel de ville siégeut quelques fortes têtes, inaccessibles aux pré- jugés, rebelles aux abus. Je suis curieux de voir ce qui sortira de ces têtes-la. Piusieurs journaux ont publié cette semaine un document précieux. C'est une circulaire adressée (en date du 7 mai 1869) par Mgr Carletti, cardinal- vicaire, président du tribunal de la sacrée-consulte, a MM. les médecins et chirurgiens exercant a Rome. II leur est enjoint de refuser leurs secours aux malades qui ne se confesseraient pas La Constitution 3 de Pie V Super gregem porte cette disposition Aucun médecin ne peut recevoir le doctorat s'il ne jure qu'il ne visilera pas un malade pendant plus de trois jours, a moinsque celui-ci n'appelle a lui un confesseur... o Cette disposition fut renouvelée au concile romain de 1725, qui transcrit, au titre 32 De pcenitentid Si un médecin continue, au dela du troisième jour, a donner ses visites et ses soins a un malade qui ne s'est pas confessé, il encourt l'excommunication ma jeure, et on peut même le punir d'autres peines des plus graves. Ainsi, d'après les ordres de la Cour romaine, Ie médecin doit violenler la conscience de ses malades ou les laisser périr misérablement faute de soins. Si c'est la la charitè évangelique, je prefère l'autre. Les pluies torrentielles qui sont tombées pendant piusieurs jours ont cause de grands dommages aux campagnes et nulle part plus que dans les environs de Rousbrugghe-Harioghe. Dimanche dernier tous les champs aux environs de l'Yser étaient submergés le bétail avait été sur- pris dans les pêtures par l'inondationles cloches de piusieurs communes sonnaient d'alarme. C'est une nouvelle ruine pour beaucoup de ces pauvres rive rains, une gêne cruelle pour tous. Et cependant les travaux d'approfundissement de l'Yser, qu'ils réclament depuis trente ans, sont inter- rompusl Depuis trente ans on les berne périodique- ment de promesses, dans un intérêt électoralMais aujourd'hui qu'aucune élection n'est probable avant une époque éloignée, qu'importe le reste? Le paysan a bien le temps d'attendre le bon plaisir de nos gou- vernants, pourvu qu'il paie l Seules, les catastrophes n'atlendent pas. Aujourd'hui, 6 juin, le Cercle local de la Ligue de VEnseignementa Furnes, donne une conférence dans la commune de Houthem sur l'influence sociale des machines. II est fort regrettable que la Ligue n'ait pas son Cercle local a Ypres. Pareille institution ren- drait les plus grands services, principalement dans les campagnes. L'Avenir des Flandres, journal hebdomadaire, a publié mercredi, 2 juin, son premier n* a Bruges. Nous souhaitons la bienvenue a notre nouveau con frère. Nous rappelons de nouveau a nos lecteurs que c'est a partir du 11 juin prochain que les pièees de cinq et de dix centimes en cuivre rouge cesseront d'être échangées dans les caisses de l'Etat contre des mon- naies d'appoint de nickel. Un vol a eu lieu a Wervicq dans la nuit du 27 au 28 mai. Des malfaiteurs, restés inconnus jusqu'a ce jour, se sont introduits dans le magasin du nommé Charles Desmedt, marchand tailleur, et y ont enlevé piusieurs coupons d'étoffe, pour une valeur d'environ 80 francs. Donnée au bénéfice de la veuve du musicien Bunger, par la Musique et la Section de Choeurs du 10° ré giment de ligne, sous la direction de M. Walhain, le Dimanche 18 juin 1869, a midi, au local des Halles, Grand' Place. Programme 1° Ouverture de la Dame Blanche. Boildieu. 2° Souvenir du Prophéte (lle exécution). Walhain. 3° Les Eaux-Bonnes, fantaisie pour haut- bois, arr. par Walhain. .- Verhoust. -4° Charmants nuages, choeur a 3 voix. V.Volxem 5° Prière et Choeur de Moïse, avec har monie Rossini. I es personnes qui désireront se procurer a l'avance des cartes d'entree, voudront bien s'adresser a Mon sieur Walhain, Marché-aux-Bêtes, 3. Les personnes qui désirent régler leurs pendules ou leurs montres sont invitées a venir prendre l'heure de midi a la Méridienne établie Rue au Beurre, n° 62, oü eiles recevront tous les renseignements dési rabies. L'heure de l'Observatoire de Bruxelles étant offi- cielle pour tous les chemins de fer de Belgique, je crois qu'il serait utile de s'en servir pour Ypres en ajoutant 5' 57" a l'heure indiquée dans l'Annuaire dont voici Un extrait pour le mois de Juin. A midi juste une bonue horloge doit marquer a Ypres 1" 12. 3' 29". 6 12. 4' 19". 11 12. 5' 17". 16 12. 6' 20". 21 12. 7' 24". 26 12. 8' 28". YPRES Etal-civü du 28 mai au 4 juin 1869. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 5. MAR1AGES Stuer, Pierre, tisseraml et Hanspie, Julienne, denlellière. DÉCÈS. Planqueel, Florentine, 60 ans, sans profession, épouse de Pierre Woussen, rue Close. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5 Sexe féininin 1. POPEIS1AOI1E. Etat-civil du 28 mai au 4 juin 1869. NAISSANCES. Sexe masculin 2 Sexe féminin DÉCÈS. üeroo. Amèlie-Francoise, 64 ans, ouvrière, veuve de Louis Caura, rue de Boeschepe. Halbrancke, Franjois, 61 ans, rentier,veuf de Jeanne-Thérése Vandromme, rue des Prêtres. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 1. 1. Poperinghe. Prix moyen du tnarché du 4 juin 1869. Froment, l'hectolitre22 45 Seigle 15 00 AvoineII 00 Pommesde terre, les 100 kilog50 Beurre, le kilopf80 Houblon, les 50 kilog00 00 ET AT indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et aulres produits agricoles vendus le 5 juin 1869, sur le mwché de la ville d' Ypres. NATURE DES MARCHANDlSES VENDUES. QUANTITÉS VENDUES. Kilogrammes. l'RIX MOTEN par 100 kilogram POIDS MOVEN Dg Ifhectol. Froment. Seigle Avoine Pois Fêves. 57.900 5.500 1,300 1.000 1,200 27-12 21-25 24-50 24 50 24 00 80-00 75-00 44-00 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 3