économistes production distribution consommation tance relative du Sénat et de la Chambre des reprêsentants Chatnbre. C'était dans la séance du 1" mai. Uu mois trop tard I Voici Ie récit, d'après la Chronique, de ce mémo- rable événement m. le prêscdent. L'ordre du jour appelle la dis cussion du projet de loi relatif au reniboursemenl et a I'amorlissement de I'emprunt. l.a parole est a M. Jul- liot. M. JULLIOT. a droite et a gauche. Parlez plus hauton ne comprend pas un mot M. JULLIOT. a droite et a gauche. Mais parlez done plus baut I m. julliot. travaux publics canauxpopulation je volerai done le projet de loi. (Hires approbatifs sur un grand nombre de bancs.) m. bibswal a m. beke. Avezvous compris, vous? m. beke. Pas un mot. m.bieswal. Alors, pourquoi riez-vous? m. beke. Je ne sais pas, moi; e'est Alphonse qui m'a dit que c'etail de tradition, a la Chambre, de rire quand M. Julliot finil de parler. m. bieswal. 11a done beaucuup d'espril ce M. Jul liot m. beke. Comment voulez-vous qu'on le sache, puisque personne ne le comprend? m. bieswal. C'est juste. Alphonse aussi a parlé 1 Arcades ambo. l.e fait est, parait-il, assez extraordinaire pour qu'Arle- quin-Progrès monte sur ses tréteaux et batte la grosse caisse Ohé, ohé, accourez tous, naïfs et crédules, élec- teurs simples que je leurre depuis vingt ans, venez entendre le graud docteur Isambard I Dzin la da bourn, la da boum, boum, bourn 111 II s'agit de l'Yser cette fois et des désastres que ses inondations causent la moitié des populations sont ruinées! Alphonse, notre grand Alphonse, a in- terpellé le ministère au sujet de ces flots en courroux et aussitót les Qois en courroux se sont arrêtés, les pluies ayant cessé. jOui, nous le savons, déja lors de la discussion du budget des travaux publics de 1869, II y a quelques semaines, cette question avait elé agitee a la Chambre et Alphonse, majestueuseinent drapé dans son silence, avait été sublime d'eloquence! Des brouillons le lui reprochent; mais, vous le savez tous, paysans et ci- ladins, Alphonse, notre Alphonse, ce grand ministre dechu, est si prodigieusemeut supérieur a tous les aulres hommes, que méme en dormant il sert les in téréts de son arrondissement Vous savez tous cela, paysans el ciladins, et c'est pour ce motif que vous lui accordez vos suffrages. Dzin la da boum, la da boum, boum, boum 111 Les bureaux du Progrès ne sont pas seuleraent en- combrés des oripeaux de ses parades et des multiples correspondances dans lesquelles ses nombreux abon- nés refulent tantót les accusations de I'Opinion et tan tót celèbrent, sur la (lüte de Pan, les imposants me rites de M. Jules Van Merris. Tityre, tu patulae recubans sur tigmine fagi Sitvestrum lemri musam meililaris avena. Voila qu'aujourd'hui on lui érit de differents có- lés pour le consulter ce bon Progrès qui traite et elucide toutes les questions avec un rare bonheur, <t pour le consulter sur la situation des sociétés Lan grand Dumonceau. Cela étonnera beaucoup de monde a moins qu'on ne veuille pretendre qu'une longue pratique des tri- potages politiques donne des aptitudes spéciales pour approfoudir les affairesfinancières. Quoiqu'il en soit, voici le conseil que le Progrès donne a ses clients, le seul qu'il puisse leur don- ner, dit-il avec une modeslie des mieux placées o Nous u'hèsitons pas a dire a ceux qui out con- fiance en nous oufque, si nous avions des actions da Jndustrielle, nous les vendrious immédia- ternent Ah Ie bon conseil, en effet, que donne Ié le Pro grès. II vaut le billet de La Chalrel Et comme il est evident que les vendeurs trouveront aisément pre- ueur pour leurs actions après le brillant tableau qu'il trace de la situation Bruxelles, 8 février 1808. 9 M. Langrand-Dumon- A vous tous qui avez confiance en nous (sic), nous vous donnons un bon conseil. Si vous possédez des actions de I'Industrielle, hêtez-vous de les vendre, car vous avez déja sacrifié la moitié de votre avoir et les sommes versées sont perdues Et vous qui n'en possédez pas, ayez la mêrne confiance en nous et gardez-vous d'acheter des actions de Ylhdustrielle les actionnaires sont exposés a devoir verser ce qui reste dü sur leurs actions et ce restant ira s'engloutir daus Ie méme tonneau des Danaïies. Décidéraent, le Progrès descend en ligne directe de M. de la Palisse Monsieur de la Palisse est mort, It est mort de maladie; Un quart d'heure avant sa mort, II était encore en vie. Ceci n'est que risible. Mais oü Ie Progrès a raison, c'est quand il déplore le fatal aveuglement qui, en dépit des avertissements, fait aujourd'hui tant de victimes. Ecoutez-le. Son eloquence est pathèlique 1 Pas de doute, comprenant ses devoirs de journal sérieux, profondément dévouè a l'inlérêt public qu'il met au-dessus de l'inlérêt de ses patrons, il a lui aussi maiutes fois exhorté, supplié qu'on ouvre les yeux. Pour le prouver, mettons en regard ses conseils d'aujourd'hui avec ceux qu'il publiait dans sesnumè- ros des 13 février et 12 avril 1868 Un grand nombre de o Plusieurs journaux personnesvictimesde leur de Vieiine et la Gazette crédulite et de leur trop d'Augsbourg publient une grande confiance, voient dépêche de Bruxelles et aujourd'hui tomber mais concue en ces termes trop tard, hêlas, le ban deau qui recouvrait leurs yeux. On avail beau les avertir, les exhorter dans ceau a ete cilê devant le leur intérêtces conseils tribunal de commerce, et ces exhortations ne leur parsuite de sa demande paraissaient dictees que en dissolution el liqui- par l'envie et par l'esprit dation de la Banque de de parti. Jamais on n'a Crédit foncier et liidus- vu pared aveuglement I triel. Mais aujourd'hui, helas I Cette dépêche, on le il n'y a plus d'dlusions voit par sa contexture possibles. malveillante, est une des (Progrès da 10 juin 1869.) pieces de cette vaste machi nation ourdie contre les institutions LaDgrand, par des hommes qui en ont jure la destructionc'est une de ces indignes super- cheries qui impnment au front de ceux qui s'en ren- dent coupables le sligmate du difjumateur. II y a la une contusion intentionnelle de mots qui indique a toute evidence ie caractère mensonger et odieux de ceite communication. On sail, en effet, que ce n'est point M. Langrand-Dumonceau qui demaude la liqui dation et ia dissolution de ladite aocieie, mais uu ac- tiounaire qui agii sous des inspirations ininlelligentes el tout a fail en dehors de ses intéréts bieu compris, en dehors aussi des intéréts de tous ses co-action- uaires. (Progrès du 13 fevrier 1868.) Les calomnies contre les institutions financières que dirme M. ie eomie Langrand-Dumonceau ne ces- seut point. Annonce t on une faillite sur u'impoi le quelle place, les implacables adversaires de eel uabile financier la preseuieni comme uue liouveile cause ue desastres pour les societes Langrand. C est aiusi que i on n'a pas rougi de colporier le bruit que la debacle des aiagasius-Reuuis porlerait uu rude coup a ia banque uu Credit loucier el iuduslriel. II importait a M. le comte Langrand-Dumonceau de donner un démenti a ces calomnieuses rumours', c'est pour cela qu'il s'est empresse de (aire parveuir la dépêche suivaute, ce matin, a tous ses agents en province a En annoncant hier la faillite des Magasins-Réu- o nis, les journaux qui nous sont hostiles disent que notre Banque possede la presque totalite des ae- lions de cette Societe. Nous déclarons ne pas en posséder une seule. C'est cette nouvelle infamie qui a amene la b'aisse a sur nos actions. Langrand-Dumonceau. Voila un nouvel avertissement pour I'opinion publiquevoila, une nouvelle preuve de la bonne foi et de la loyautè des adversaires passionnes de M. le comte Langrand-Dumonceau et de ses institutions finan cières. (Progrès du 12 avril 1868.) Pour le coup, ceux qui oot eu confiance dans la sincérité du Progrès doiveut être pleinement édifiés et, lui empruntant une de ses phrases, se dire avec nous a Aujourd'hui, hèias il u'y a plus d'illusions possibles Le Sénat. L'lndépendancerépondant au Journal de Bruxelles, publie quelques réfleiions sur l'impor- Les sénateurs, dit-elle, sont, comme les députés, nommés par le corps électoral cela est vrai, mais il n'en résulte pas que leur mandat ait la méme impor tance, la mêrne autorité. En effet, pour la nomination des membres de la Chambre des reprêsentants, Ie choix du corps électoral n'est pas liraité il l'est si peu, qu'il peut faire un élu qui n'est pas électeur. Pour la composition du Senat, au contraire, etc'est la un des cótès faibles de la Constitution beige, le cercle est tellernent reslreint que souvent l'èlection se fait au pis aller. On nomme qui daigne se laisser nommer, et il est des localites oü l'on nfficherait vo- lontiers sur les murailles On demande des séna teurs de bonne volonte, d tant l'electeur est embar- rassê de trouver des candidats. Ne dirait-on pas que ces lignes sortent de la plume de M. le commissaire Carton? Correspoudauce particuliere de l'OPPtlOS. Bruxelles, 11 Juin. Ainsi qu'on devait s'y attendre, la Chambre a maintenu son premier vote sur la questiou de la con- trainte par corps. Ce qui a étonné davantage, ce qui reste encore sans explication a l'heure qu'il est, c'est l'abslention de M. le ministre de l'lntérieur, après la déclaration faile par son collègue des finances que le cabinet tout entier se ralliait l'abolition radicale défendue par M. Bara. II nous a paru a tous, disait s M. Frère-Orban dans la séance du 18 mai dernier, qu'il n'y avait aucune raison pour ne pas ap- puyer I'opinion exprimée par la Chambre des re- présenlants et qu'il y avait lieu de 1'appeler a se prononcer sur le projet tel qu'il a été amende par le 9 Sénat. Quinze jours après cette déclaration solennelle, qui engageait évideminent le cabinet tout enlier, la Chambre est appelée a se prononcer sur la questiou et M. Ie ministre de l'lntérieur s'abstieut au vote par des motifs qui sont une condamuation implicite du projet de M. Bara, devenu depuis le 10 mai le projet mêrne du.gouvernement. Je ne suis pas, dit M. 9 Pirmez en expliquant les motifs de son abstention, 9 partisan de l'abolition de la contrainte par corps sans exception. Et deux minutes auparavant, •M. Frère-Orban, répondant a une interpellation de M. Rogier et parlant au gouvernement, avait pro- noncè ces paroles signifieatives Nous demandons, a quant a nous, la confirmation du vote émis par a la Chambre Explique qui pourra ees contradictions. VEtoile beige les a quaiifièes de gachis. Certes, le mot n'est pas trop vif et il est parfaitement juste. C'est aujourd'hui, je pense, qneM. Barbanson dé- posera son rapport sur le projet adoptè par la Chambre. D'après des renseignements auxquels on peut ajouter foi, la commission du Sénat aurail resolude ne présen ter aucuu amendement a ee projet et d'en proposer purement et simplement le rejet. II faudra done, si le gouvernement veut tenter quelque moyen de concilia tion, qu'il en prenne lui-inêrae l'initiative, ce h quoi il aura probablement beaucoup de peine a se decider. Quoi qu'il en soit, les declarations èvasives de M. le ministre des Finances, en réponse a ['interpella tion de M. Rogieret surtout l'abslention de M. Pirmez écarteut toute hypothese, soit d'un chan gement de cabinet, soit d'une dissolution du Sénat. Le moyen, pour le gouvernement, de dissoudre le Sénat pour avoir été du méme avis que le ministre de l'lntérieur Uu changement de cabinet, n'est pas moins invraisemblable avant que le dilferend franco-beige soit définitivement régie. Tout porte done a croire qu'un arrangement interviendra au Sénat et qu'au pis-aller, en cas d'echec, Ie gouvernement acceptera, du moins pour le momeut, la situation. Bien que la Chambre ait repris depuis hier la dis cussion des exemptions ecclésiastiques, il ne faut pas s'attendre a ce qu'elle vote le projet de loi snr la milice dans Ie courant de cette session. La question des se- minarisles vidée, elle abordera immedialement le budget de la guerre qui ne donnera pas lieu a de longs débats et elle s'ajournera immédiatement après. Selon

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2