toule vraisemblance, la Chambre se séparera samedi
prochain mais, dans aucun cas, tenez pour certain
qu'elle sera en vacances pour le samedi suivant.
Des trois ainendements proposés au projet de la
section centrale, c'est celui du gouvernement qui parait
avoir leplus de chances d'adsption. Mais bienqu'il soit
beaucoup moins radical que celui de M. Defré et qu'il
fasse aux exigences cléricales de trés larges conces
sions, la droite est bien résoluea ne pass'en contenler
et a protester contre son adoption par un vote
unanime contre le budget de la guerre le budget ne
court, d'ai 1 leurs, aucun risque sérieux par suite de
cette opposition et ie gouvernement ne doit avoir
aucune crainte a eet égard.
Mais l'attitude mêtne de la droite démontre une fois
de plus l'erreur profonde de ces libéraux heureux qui
reculent devant l'applicatiou tranche de leurs prin
cipes chaquefois qu'elle pourrait coutrarier trop vive-
ment leurs adversaires. lis espèrent, par des conces
sions continuelles, conquérir tout au inoins leur neu-
tralilé et ils n'arrivent qu'a décourager leurs propres
amis. La droite ne m'attaquerait pas autrement, s'é-
criait dernièrement M. Pirmez, si j'étais I'auteur de
1'amendement, M. Ie ministre de l'lntérieur voit trés
juste. Mais pourquoi fait-i! tant de concessions, s'il
eslconvaincu que ses adversaires ne lui en tiennent
aucun compte
Les accusations portées par M. Langrand-Dumonceau
contre MM. Dechamps, Dedecker, Nothomb et Liede-
kerke dans la dernière assemblee des actionnaires de
la banqite du crédit fancier international, ont vive-
ment ému l'opinion publique. Une nouvelle assemblee
doit avoir lieu le 29 de ee mois. On s'attend a des
débats plus vifs encore qu'a la première, car VI. Lan
grand Dumonceau reviendrait muni de pieces acca-
blantes pour ses contradicteurs. Le spectacle sera
trés sérieux. Seulement.les assistants doivent trouver
qu'ils paient terriblement cher le droit d'y assister.
Ce qui se passe en ce moment a Anvers, a propos
de 1'affaire Delaet, est vraiment admirable. Vos lec-
teurs connaissent l'arrêt de la Cour d'appel. I! savenl
en quels termes sevères eet arrêt a quaiifié la con
duite du représentant d'Anvers. Eh bienla presse
cléricale de l'endroit, poussant l'audace du cynisme
au-dela de toute imagination, proolame unanimeinent
que eet arrêt est la rehabilitation éclatante de M. De
laet et quer ses accusateurs sont de vils calomnia-
teurs. Sans doute trouve-t-elle qu'a force de le dire
et de Ie répéter tous les jours, elle finira par Ie faire
croire.
Malheureusement pour M. Delaet et sa presse offi-
cieuse d'Anvers, les aulres journaux catholiques re-
fusent absolument de faire chorus. Ni le Journal de
Bruxelles, ni le Bten Public, ni la Patrie n'ont dit un
mot, jusqu'a présent, de la rèbabilitation do M. Delaet
et leur silence opiuiatre ne laisse pas que de gêner un
peu i'Escaut, qui reste seul... avec l'honneur de son
patron.
La lulte sera des plus sérieuses, cette aunée, entre
le théftlre de la Monnaie et le théatre du Cirque, oh
vieut s'établirdés le mois d'octobre, une troupe ita -
lienne;que l'on dit excellente. De son cóté, le nouveau
directéur de la Monuaie remue ciel et terre pour se
raeltre en mesure de soutenir dignement la concur
rence inattendue que le guignon lui amène. Qui des
deux l'emportera? Nul ne sait. Ce qui est certain c'est
qu'd n'y a pas place pour deux et qu'il faut que l'un
devore l'autre.
On écrit de St-Genois, 28 mai 1869, l'Or-
gane de Cour Ir ai
Monsieur le Directeur de 1 'Organe,
Dans votre n° du 23 courant, vous parlez du curé
Deseure de Saint-Génois. Ce paisible Pasteur vient de
prouver une fois de plus que c'est a bon droit qu'il a
gagné le surnom de Bras-de-fer. Dimanche dernier,
dans un sermon sur la Ïrés-Sainte Trinité, il a trouvé
moyen de toucher aux elections, et il a prouvè avec
accompagnement de coups de poings donnés a tour
de bras sur la chaire de vérité, que les habitants
n'avaient d'autre alternative que de choisir entre
Dieu et Ie Diable. Après son sermon, la sainte oolère
dont il était animé nes'ètait pas encore dissipée, car,
en célébrant les mystères sacrés, il brisa le calice dont
il se servait, et il a fallu que l'un des vicaires inter-
vint pour tout remettre en place.
Voici quelques autres renseignements que je crois
utile de livrer au public, sur eet ecclésiastique
L'évêque de Bruges envoya M. Deseure comrae curé
a St-Génois, vers la fin de 1868 il y fit son entrée
trés prudemment, refusant toute réceplion solennelle
et bruyante. Cette modeslie semblait nous promettre
un pasteurd'une conduite paisible; cette boune opi
nion s'accrüt encore, qnand il eut, dans son premier
sermon, déclaré en propres termes Ik ben hier
niet gekomen om gediend te zijn, maar wel om te
i> dienen, dus, rijken en armen, grooten en kleinen,
zullen in mij eenen bereiden dienaar, eenen bulp-
zamen herder vinden. Mais, hélasle vain es-
poir que ce beau commencement fit naitre, s'óvanouit
bientót. Dés son 2" sermon, M. Deseure aborda la po
litique, il déclara qu'il y avait a St-Génois beaucoup
de bons, qui loujours s'étaient distingués par leur
obéissanee en toutes choses aux autorités religieuses,
maisqu'il yavailaussi des mauvais dans la commune,
et il s'écria avec une violence de paroles et de gestes
peu commune que les bons devraient s'entendre
a pour écraser les mauvais sous le talon, comme des
reptiles dangereux. Au sortir de l'église, chacuu
se demanda quels pouvaient ètre ceux qui devaient
être écrasès sous le talon M. le curé se chargea
bieutöt de les designer lui-mème au commencement
de l'année, en qualité de nouveau curé, il fit une
tournee parmi ses paroissiens tous les habitants
remarquèrent que, hormis une maigre visite de forme
au bourgmestre, il passa, de par li pris, toutes les ha
bitations des membres du Conseil communal et celles
des habitants appartenant a l'opinion libérale.
Ses visites, qu'il fit avec un certain éclat, ne furent
que pour des bons du genre de Petje Lauwerset con
sorts. L'on remarqua alors aussi, que pour les besoins
de sa maison et de son ménage, M. le curé qui, ce-
pendant, pouvait trés bien s'approvisionner dans la
commune, s'adressa a l'étranger, plutót que de favo-
riser des libéraux ses voisins et ses ouailles. Par cette
conduite, il désigna clairemetit ceux dont il avait osé
dire écrasez les mauvais sous le talon, s Et voilé
comment ce Bon Pasteur voua la meilleure et la plus
grande partie de ses brebis a la haino de l'autre.
Agréez, etc. X.
Nous apprenous que, sous la date du ler juia cou
rant, M. Edmond Julien, entrepreneur de travaux
publics a Bruges, vient d'adresser une demande a la
députation permanente du Conseil provincial, a l'effet
d'obtenir l'autorisation d'établir, sur l'un des accote-
ments de la route de Dixmude a Ypres, un chemin de
fer, a rails noyés, prósentant la même largettr de voie
que les chemins de fer de la Flandre Occidentale et
de Lichtervelde a Furnes, et sur lequel la traction se
ferait par chevaux.
Nous reviendrons, dans un proehain numéro, sur
l'utilité de ce projet, qui sera soumis au Conseil pro
vincial dans sa prochaine session. Qu'il nous suffise,
pour le moment, de faire remarquer qae cette execu
tion remédierait de la manière la plus compléte aux
inconvénients resultant des fermetures périodiques
des barrières et des interruptions fréquentes de la
navigation sur le canal d'Ypres a Dixmude et Nieu-
port.
Nous lisons dans Économie de Totirnai
Avis au Commerce.
Notre tribunal de commerce est saisi d'une ques
tion de la plus haute importance au point de vue de
I'industrie, du commerce et du crédit public.
La Banque Nationale est élablie pour faciliter le
recouvrement et la circulation du papier commercial.
Elie a Ie monopole de l'éinission des billets de Banque
et elle use largement de ce privilege.
L'or devient rare, la Banque Nationale effectue ses
paiements en argent ou en billets de son emission.
Le commerce prefère ce dernier mode de paiement a
cause des facilités qu'il procure et de la certitude
qu'il a eue jusqu'ici de voir accepter ces billets comme
monnaie.
Qu'un particulier refuse de recevoir ces billets en
paiement, on peut le concevoir, il est légalement dans
son droit, quoique moralement tout hotnme sensé
trouvera sa manière d'agir dèraisunnable et extrava
gante.
Mais ce qu'on ne peut concevoir, c'est que la Ban
que Nationale refuse de recevoir en paiement ses
propres billots et qu'elle crdonne de protester la si
gnature d'un commercant qui offre de s'acquitter de
cette manière.
Et cependant un négociant honorable de cette ville
a vu sa signature protestée dans ces conditions. II
vient d'assigner la Banque Nationale devant notre
tribunal de commerce en dommages intéréts du chef
de cette manière de faire qu'il considère comme ille
gale et arbitraire.
Tout le commerce est intéressé la solution de cette
question. Le prétexle donné par la Banque pour re
fuser les billets offerts et exécuter Ie protèt est uni-
quement basé sur le fait que l'un des billets avait èté
coupé par le milieu et. que les deux parties out óté
réunies au moyen d'une bande de papier.
Le tribunal de commerce aura a juger du fonde
ment de ce refus, et nous aurons soin de tenir nos
lecteurs au courant de la solution de cette affaire.
(Communiq ué.)
Chronique judlciaire.
La première série de la Cour d'assises de cette pro
vince, pour le troisième trimestre de l'année courante,
s'ouvrira 0 Bruges, le 12 juiilet, sous la présidence
de M. le coDseiller Tuncq.
ACT KS OEFICIEES.
Un arrété royal approuve la délibération du
Conseil communal de Proven, en date du 9 avril
1869, modifiant une partie des alignements fixés,
pour la traverse de cette localité, appartenant a la
route d'Ypres a Rousbrugghe.
Par arrêtè royal du 21 mai, le sieur Dubois, rece-
veur des contributions directes et des accises,
Ypres, est admis a faire valoir ses droits a la pension
de retraite.
EAITS U1WEKS.
On lit dans 1'Economie de Tournai
On annonce que M. le colonel Frantzen, com
mandant du 4" régiment de lanciers, vient d'être ap-
pelè par S. M. au poste de grand-ecuyer de la maison
du Roi, en remplacement de feu M. le general dlla-
nins de Moerkerke.
On dit que le colonel Nypels viendra remplacer
le colonel Frantzen.
TPEREN
burgerstand van den 4 tot den 11 Juny 1869.
GEBOORTEN.
Mannelijk geslacht 3. Vrouwelijk idem 3.
HUWELIJKEN.
Degroote, Constanlinus, wever en D'Ooghe, Sophia, kant
werkster. Moniez, Constanlinus. zageren Legrou. Virginia,
kantwerkster. Croigny, Edouardus, werkman, en Strobbe,
Maria, kantwerkster.
STERFGEVALLEN.
Jolyt. Philomène, 27 jaren, mod-nwerksler, echtgenoote
van Elorimondus Ghémar, Thourout straat. Eeuwaert,
Seraphina, 72jaren, zonder beroep, weduwe van Franciscus
Bossaert, Tempelstraat. Brunfaut, Cezar-Augustus, 54
jaren, koopman iu kanten, echtgenoot van Clotilda Bonrgois,
Rijssel straat.
Kinderen beneden de 7 jaren.
Mannelijk geslacht 0. Vrouwelijk idem 3.
r«SM»EEËBN>«;ESE,
FJtat-civil du 4 au II juin 1869.
NAISSANCES.
Sexe masculin 2. Sexe féminin 3
DÉCÈS.
Deroo, Ainèlie-Franqoise, 64 ans, ouvrière, veuve de Louis
Caura. rue de Boeschepe. Malbrancke, Francois, 6t ans,
rentier, veuf de Jeanne-Thérèse Vandromme, rue des Prê-
tres. Lava, Auguste, 26 ans, soldat, célihataire, décédé ét
Lierre le 5 Mai 1869. Schaballie, Charles-Henri, 52 ans,
bouliquier, célibataire, rue des Pots. Del>acker,Amélie-Vic-
toire, 66 ans, ouvrière, veuve de Pierre-Jean Lefever, Eek-
hoek.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin 3. Sexe féminin 3.
Poperinghe.
Prix moyen du marché du 11 juin 1869.
Fromeut, l'heclolitre21 43
Seigte45 25
Avoinelt 00
Pommesde terre, les 100 kilog6 50
Beurre, ie kilog3 00
Uouhlon, (es 50 kilog00 OJ
ETA T indiquanl les quantités el le prix rnoyen
des grains, fourrages et aulres produits agricoles
vendus le 12 juin 1869, sur le mwché de la ville
rf' Ypres.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOYEN
P01US
DES MARCHANDISES
VENDUES.
l'AH
MOVEN DE
vendues.
Kilogrammes.
100 kilogram
l'liectol.
Fromeut.
34.700
26 00
80 00
Seigle
5.300
20-25
73-00
Avoine
700
24 75
44-00
500
25 75
80-00
Fêves.
700
23 83
g!>-C