L'année dernière quelques nobles dames, ti-
trées et blnsonnées, se trouvaient au bal, formant
uo iüfime petit comité au milieu d'une nombreuse
et honorable reunion bourgeoise. Elles refusèrent
de danser paree que c'était tropMÊLÈ. Ne
voulant pas cette année s'exposer a pareil.... af
front et ne pouvant non plus se résigner rester
chez elles, elles intriguèrent si bien auprès des
aristocrates qui s'imposent la Concorde comme
ailleurs que ceux-ci décidèrent, probablement
pour l'honneur du blason, qu'il n'y aurait pas bal
au local d'été. Et voila comme quoi ce bal a été
supprimé. De par la volonté de la noblesse, dé-
fense aux roturiers de s'amuser 1
Allons, allons, bourgeois, valeureux descen
dants d'Artevelde, encore un peu de soumission et
bientót vous aurez,en vouscouchant plat ventre,
l'insigne honneur de servir de marche-pied quand
les nobles dames, les preux chevaliers et féaux
seigneurs de notre faubourg St-Germain monte-
ront en carosse.
Nous lisons dans Ie Progrès du 1" aoöt la dró-
lerie suivante
a Nous regrettons de ne pouvoir donner suite a
quelques bons articles, très-bienveillants d'ailleurs
pour nos amis, mais qui ont, a nos yeux, Ie tort grave
d'entrer en polémique avec un journal auquel nous
avons depuis longtemps promis de ne répondre que
par Ie silence du mépris.
n A notre avis, les attaques de ce pamphlet ne
peuvenl atteindre MM. Alph. Vanden Peereboon),
Carton, Beke, ni aucun de leurs amis.
Nous voulonscependant bien ouvrir nos colonnes
aux personnes qui désirent repousser les attaques
dont elles sont l'objet, mais nous les prions de déga-
ger leur polémique de toutce qui pourrait se rappor
ter a nos amis. Ceux-ci ont toujours eu bec et ongles
et ils sauront se défendre, lorsqu'ils Ie jugeront utile
ou convenable.
Trois choses ressortent de cette intéressante
communication
1° Le Progrès a requ pour Ia troisième ou la
quatrième fois quand nous serons douze nous
ferons une croix, des articles éroanant de soi-
disant correspondants complaisants et qu'il juge
inutile de publier, oubliant toutefois de nous en
donner les motifs, Craint-i! les révélations com-
promettan'es pour ses amis qu'une riposte pour
rait amener ou juge til sa prose ordinaire suffi-
samment capable de récréer, sans secours étran-
ger, ses rares lecteurs
2° II s'efforce d'accabler de son mépris tous
ceux qui ne partagent pas ses idéés. Personne ne
s'inquiétera de cette grenouillese gonflant comme
un boeuf. La collection du Progrès déborde,
malheureusement pour lui, de la boue que das
folhculaires cyniques ont déposé au coin des co
lonnes de ce journal, impuissants dans leur rage
a salir ce que notre ville renferme de plus hono
rable, folliculaires qui n'ont dü qu'a la pitié des
honuêtes gens de ne pas s'asseoir sur les bancs
correctionnels. Ceux que le Progrès méprise peu-
vent dormir tranquilles, d'abord paree qu'ils sont,
Dieu merci, en fort bonne compagnie, ensuite
paree que le próneur des institutions Langrand,
le proxénète de la candidature Yan Merris ne
méprise que ceux qui ne lui ressemblent pas, ce
qui est a coup sur le meilleur brevet d'honnê-
teté.
3° M. Carton a toujours eu bec et ongles. C'est
par ce cóté que M. Carton ressemble a un aigle
et c'est aussi vraisemblablement cause de cette
ressemblance que eet illustre personnage u'a ja
mais sauvé le Capitole.
M. Vanden Abeele, l'un des chefs du parti
ülérical, a dit au Conseil provincial, Bruges,
qu'il votait contre le subside aux écoles d'adultes
paree que celles-ci, n'étanl plus organisées comme
sous le ministère de M. Alph. Vanden Peereboom,
elles ne lui présenlaienl aucune garantie.
M. Vandenpeereboom qui a bec et ongles,
au dire du Progrès, pourra les utiliser a nousdé-
montrer 1° que son organisation des écoles
d'adultes a été un acte libéral 2° comment, si
c'est un acte libéral, il se fait qu'il ait mérité les
éloges de M. Dumortier la Chambre, de
M. Yanden Abeele au Conseil provincial
Bec et ongles, aiguisez les bien fort, M.le
minislre d'Etat, car la démoustration n'est pas
facile
Dans un but peu avouable, mais néanmoins
facile a deviner, le Progrès publie les lignes sui-
vantes
Sous ce titre Sociéte indépendante des libres
bourgeois de Gand, une nouvelle association électorale
vient de se former a Gand, dans le but avouè de ren-
verser l'administration actuelle.
d Une chose a noter, c'est que partout oü nos ad-
versaires cherchent a combattre ('opinion libérale, ils
sentent le besoin de cacher leur véritable drapeau et
de se transformer ici en indépendants, la en modérés,
ailleurs en partisans du commerce ou en protecteurs
de l'agriculture, elc. Tant il est vrai qu'ils ont la con
science de l'impopularité de leur drapeau et qu'ils
n'osent jamais ledéployer ouverlement dans les luttes
électorales. o
La Flandre, journal libéral de Gand, fait a ce
sujet les réflexions que voici, non pour répondre
au Progrès CA n'en vaut pas la peine, mais
dans l'intérêt de la vérité
Certains journaux cléricaux annoncent la for
mation en notre ville d'une association électorale in-
dpendanle. Nous ignorons si cette nouvelle a quelque
fondement, mais nous savons parfaitement qu'un nou
veau 1864 est désormais impossible en notre ville.
L'Association libérale a prouvé lors des dernièros
élections provinciales qu'elle est lasse de suivre aveu-
glément le mot d'ordre d'une coterie et qu'elle entend
faire a l'avenir ses affaires par elle-méme. II est dés
lors impossible aux indépendants (lisez cléricaux)
d'exploiter a leur profit le mécontentement qui peut
exister dans le corps electoral contre ses anciens élus.
Le Progrès aura-t-il au moins la loyauté de
reproduire eet extrait de la Flandre Cela nous
parait douteux.
Conseil provincial de la Flandre Occidentale.
Le Conseil provincial de la Flandre occidentale,
dans sa séance du 13 juillet, a rejeté la demande du
conseil communal de Boesinghe tendante a obtenir un
subside pour établir un chemin ensablé submersible
entre le village et le chemin n° 2, dit Nieuwe Peere
boomstraat Cetle resolution a été prise conformé-
rnent aux conclusions de M. Merghelynck.
Des subsides de fr. 9,923-58 sont alloués en faveur
de la construction de la route de Luzerne a Noord-
schote;
Fr. 3,046-28 pour une route destinée a relier le
village de S. Georges la rive gauche de l'Yser;
Un subside en faveur de la construction d'une
route destinée a relier les villes de Menin et de Wer-
vicq.
Le Conseil accorde a M. Julien, entrepreneur a
Bruges, pour un terme de 50 a 75 ans, l'autori-
sation de conslruire un tramway le long de la route
provinciale d'Ypres Dixmude.
II vole
Un subside suppléinentaire de fr. 23,420-27 pour
la construction de la route de Messines a Neuve-
Eglise.
Un autre de fr. 4,604-72 en faveur de l'établisse-
ment de la route de Warneton au pavé de Messines a
Armentières.
Une proposition de modification sur le mode d'allo-
cation des subsides en faveur de la voirie vicinale est
renvoyèe a la deputation permanente. Cette décision
est prise sur les conclusions de M. Merghelynck.
Le Conseil maintient sa décision du 18 juillet 1867
portant que les communes et les propriétaires du Ca-
merlynckx'Ambacht ne sont pas tenus d'intervenir
dans les travaux de l'Yser.
La session du Conseil provincial de Ia Flandre oc
cidentale s'est terminée par une séance des plus tu-
mullueuses sur laquelle nous reviendrons.
D'après 1 'Impartial de Bruges, la 2" commission du
Conseil provincial a proposé de ne pas majorer le
chiffre de l'intervention de la Providence dans les frais
des Chambres de commerce.
On ne saurait assez blêmer la 2° commission qui,
pour une misérable question d'écus, veut renvoyer la
Providence en paradis alors que celle-ci manifeste la
bonne intention de s'occuper de nos affaires.
Nous lisons dans le Progrès, n° du 22 juillet
On nous prie de rappeler que la réuuion des
anciens élèves de M. le profes.seur Moke, a I'effet de
donner a sa mémoire un témoignage de reconnais
sance publique, aura lieu a Gand, le 19 juillet, lundi
prochain, 4 heures, dans la Salie de Ia Sodalité, rue
Courte du Marais, 7. n
Ceci nous rappelle qu'il y a peu d'années le Progrès
annoncait dans son n° du 2 mars la pièce que l'on
jouerait pendant tout le mois de février dans l'un des
théêtres de Paris.
Décidément on ne saurait ètre mieux informé 111
l'n noavean bienfalt du régime militaire
Les classes de milice de 1862, 1864 et 1866 seront
rappelées prochainementsous les armespour unmois.
Les miliciens des bataillons qui assisteront la pé
riode des manoeuvres devront être rendus dans les
dépóts des régiments le 27 aoüt et seront dirigés le 30
sur Ie camp de Beverloo.
Les miliciens des autres bataillons de ces régiments,
ainsi que ceux des corps qui ne se rendent pas au
camp, ne seront rappelés que pour le 30 aoüt afin de
ne pas encombrer les chemins de fer.
Les hommes mariés de la classe de 4862 seront
laissés dans leurs foyers.
Correspondance particuliére de I'OPIftlOIS.
Bruxelles, 6 aoüt.
La politique est entrée dans sa période de morte
saison. Nos Chambres sont closes, nos conseils provin -
ciaux se sont séparés après avoir émis leurs voeux
babituels, tous nos ministres, sauf un ou deux retenus
ici par des affaires urgentes, sont en Ailemagne ou
dans leurs maisonsde campagne... Seuls les journaux
restent sur la brêche, pareilsaux senlinelles qui veil-
lent tandis qu'assiégeants et assiégés se reposent de
leurs fatigues.
C'est toujours une chose fort ennuyeuse de devoir
rester les yeux ouverts tandis que tout le monde
ronfle autour de vous et qu'on serait si heureux de
faire comme tout le monde. Comment tuer le temps
qui nous sépare encore de la réouverture des Cham
bres Les uns se livrenta lachasse au canard en j'en
connais qui y sont d'une habileté surprenante d'au-
tres, les journaux sérieux, entameut d'inlerminables
polémiques sur la première chose venue et ne la
lêchent que pour en entreprendre immédiatement
une seconde, et ainsi de suite. Naturellement per
sonne ne s'y intéresse, mais c'est ce don tils se soucienl
le moins. Si cha tientde la plache, c'est tout ce qu'il
faut.
Nous allons done voir revenir, la file, presque
tontes les questions qui ont occupé l'altention pu
blique dans ces derniers temps la question du tra
vail des enfants dans les manufactures, celles des
cimetières, celle de la sécularisation de l'enseigne-
ment et toutes très-intéressantes, si vous voulez,
mais qui parviendrout difficilement, dans ce temps
de vacances, a tenir l'opinion publique en éveil.
Entre toutes ces questions, il en est une pourtant
dont la soluiion ne pourra plus être de longtemps
retardée. Je veux parler de la réforme électorale,
réclamée hier encore dans plusieurs de nos conseils
provinciaux et qui sera trés probablement le terrain
sur lequel se font les prochaines élections législalives.
Je n'ai pas a apprécier notre régime électoral ni
discuter les raisons que l'on fait valoir contre l'ex-
tenlion de suffrage. Je me borne a conslater une seule