AVIS.
FEmprunt d'Etat /lutrichien
poms
si la Constitution, en proclamant le droit d'association
et en décrétant que ce droit ne peut êlre soumis a
aucune mesure preventive, n'apas proscrit, parcette
disposition formelle, toute immixtion des pouvoirs
publics dans les affaires intérieures des couvents.
Certes, les couvents sont placés sous la loi commune
et ne peuvent prétendre a aucune inviolabililé spé
ciale. La justice doit avoir le droit d'y pénétrer dans
tous les cas oü la loi autorise les visites domiciliaires
chez les particuliers. A ce point, tous les libéraux
sont d'accords. La oil commence le dissentiraent, c'est
quand on demande que les couvents soient assujettis
a une surveillance particulière, analogue a celle que
la loi a organisée pour les établissementsd'aliénésetje
vous avoue, pour ma part, que les arguments que
YEtoile beige et la Chronique ont fait valoir pour re-
pousser cette surveillance m'ont pleinement con-
vaincu.
Car si, sous prétexte que la loi a le droit d'interve-
nir pour prévenir lesabus possibles dudroit d'associa
tion, on autorise 1'Etat a surveiller les couvents, si l'on
admet que cette surveillance se concilie avec la
liberté d'association proclamée par la Constitution, je
ne vois pas bien ce que l'on pourrait répondre aux
hommes du Syllabus, le jour oürevenant au pouvoir,
cequi n'est pas absolument impossible, ilsdemande-
raient le rélablissement de la censure pour la presse.
Qu'est ce, en effet, que la censure si ce n'est la
prétention que s'arroge l'Etat de prévenir, par la sur
veillance, les abus possibles de la liberté de la presse
Si nous acceptons que les couvents peuvent ètre
libres, quoique surveillés, ne serait-on pas en droit
de nous dire, plus tard, que la presse peut être libre,
quoi que censurée
Veut-on avoir raison des couvents, c'est d'après
moi, le plus détestable moyen d'arriver a ce but que
de les soumetlre a un régime exceptionnel. Tous nos
efforts doivent tendre, au contraire, replacer le
clergé sous la loi commune et a le dépouiller des pri-
viléges qui font sa force en ajoutant au prestige moral
dont il est revêtu celui d'une situation légale qui le
met au-dessus du droit commun.
Malheureusement, il faut bien le reconaitre, nous
n'avons pas marché dans cette voie avec toute la ra~
pidité désirable. Beaucoup de questions qui auraient
pu et qui devraient être tranchées depuis longtemps
sont restées sans solution.
Au surplus, soyez bien convaincu que le ministère
ni la gauche ne se soucient nullement de prendre
l'initiative d'une mesure quelconque a propos des
couvents. Ce n'est pas quand on les voit tous deux
reculer devant des réformes que l'opinion libérale
tout entière réclame depuis dix ans qu'on peut encore
espérer qu'ils se hasardent a prendre part a une
question qui divise leurs propres amis.
M. Delcour, le savant professeur de l'Univer-
sité de Louvain, propose dans le Journal de Bruxelles,
un projet de loi destiné, selon lui, a résoudre la ques
tion des cimetières. La solution du savant professeur
n'a qu'un tout petit inconvénient, c'est de destituer
l'autorité civile de son droit le plus incontestable, qui
est de veiller a ce que la liberté de conscience soit
respectée, même au-dela de la vie. A part ce tout pe
tit inconvénient, c'est un fort beau projet que celui
de M. Delcour et je ne doute nullement qu'il lui vaille
les felicitations les mieux senties de notre épiscopat.
L'incident Cattani reste toujours sans solution.
M. le nonce réclame, dit-on, des excuses et Ie minis
tère exige, au contraire, qu'on lui en offre. On en
restera probablemenl la, de part et d'autre. Un détail
curieux de l'enquête, c'est que, des trois magistrats
interrogés et qui ont été témoins de la bagarre, se
trouvant dans la même voiture, 1'un, un catholique,
a déposé que Ie sergent avait maltraité les chevaux
du nonce, tandis que les deux autres, deux libéraux,
ont affirmé Ie contraire. Si c'est un hasard, il faut
convenir qu'il est bien singulier.
M. Bachelery, condamné dernièrement a six mois
de prison du chef d'outrages envers l'empereur des
Francais a recu, en même temps que sa grace, com
munication d'un décret d'expulsion qui l'a obligé a
quitter immédiatement la Belgique. Vos lecteurs se
rappelleront peut-être que, peu de jours après l'arrêt
de condamnation, le Peuple beige avait pris ['initia
tive d'une souscription en faveur de M. Bachelery.
Cette souscription a produit une somme de fr. 533-87,
sur laquellë fr. 270 ont été remis au condamné pen
dant sa détention. Mais voila que celui-ci, mis en li
berté, M. Mulders, Ie directeur du Peuple beige, refuse
de remettre le restant de la somme a M. Bachelery et
prétend le distribuer a des personnes fort intéres-
santes, peut-être, mais que les souscripteurs n'ont eu
nullement en vue de soulager. La-dessus, reclama
tions sur réclamations de la part des souscripteurs
qui trouvent de nombreux échos dans la presse et
dans le public. II sera curieux de voir le parti que
va prendre M. Mulders.
La princesse Charlotte est toujours au chateau de
Tervueren, oü elie donne fort faire aux personnes
chargées de sa surveillance. A l'élat de prostration
physique et morale daDS lequel l'infortunée malade a
vécu si longtemps, a succédé un besoin de mouve
ment qui met toute sa suite sur les dents. Dès le ma
tin, par le beau comme par le mauvais temps, elle
descend dans le Pare, qu'elle ne quitte, jusqu'a la nuit
lombante, que pour prendre ses repas. Ce ne sont
pas des promenades, mais des voyages ou plutót de
véritables courses au clocher, car la malade court
presque toujours et ne s'arrête, de temps a autre,
que pour reprendre haleine. Jugez de l'agrément de
ceux qui sont obliges de la suivre, car les ordres les
plus sévères sont donnés pour qu'elle ne soit pas un
instant abandonnée a elle-même.
Le theatre des Galeries St-Lluberl vient de rouvrir
par le Petit Faust, une grosse farce sans esprit et
sans art, qui va faire courir tout Bruxelles grhce a la
richesse de la mise en scène et a la verve de ses prin-
cipaux interprêtes. Patrie nous a quittés depuis
dimanche.
ACTES OFFICBEES.
Un arrété royal du 3 Aoüt 1869 nomme le sieur
Struye, E., actuellemenl second commis de direction,
aux fonctions de receveur des contributions directes,
douanes et accises a Westwezel.
Un arrêté royal du 5 aoüt accorde la veuve de
C. Godding, directeur de la maison d'arrêt a Ypres,
une pension de 1,076 francs.
Un arrêté royal du 8 aoüt accorde une pension de
2,921 fr. a M. H. Dubois, ancien receveur des con
tributions, Ypres
Par arrêté royal du 9 aoüt, M. De Laveleye, profes
seur ordinaire a la faculté de droit de i'université de
Liége, est nommé membre du conseil de perfection-
nement de l'instruction moyenne.
Par arrêté royal du 17 aoüt 1869, sont nommès
Officier del'ordre de LéopoldM. le colonel Thonon,
commandant le 10" regiment de ligne.
Chevaliers de l'ordre de Léopokl MM. le capitaine
de 1re classe Vander Ileyden, du 10e régiment de
ligne; le capitaine en second de 1'° classe Mignolet.de
l'école de cavalerie.
Ouverture de la chasse. L'ouverture de la chasse
est fixée aux époques ci-après indiquées Pour les
parties du pays situées sur la riv.e gauche de la
Sambre et de la Meuse et tout le territoire des villes
de Liége, Huy et Namur, au 81 aoütpour les parties
du pays situees entre ces deux rivières et sur la rive
droite de la Meuse, au 4 septembre.
Toutefois, la chasse au lévrier et au chien courant
n'est ouverte qu'a partir du 10 septembre, et la
chasse au faisan qu'a partir du 1" octobre.
La chasse en plaineest suspendue dans les endroits
oü la neige permet de suivre le gibier a la piste elle
reste autorisêe dans les bois et marais et le long des
fleuves et rivières.
FAIT» UIVEKS.
Le 19 un bataillon du 10m<l régiment de ligne, avec
l'état-major et la musique, ont quitté notre ville pour
lenir garnison a Ostende pendant la période du camp.
Vendredi les officiers, sous-officiers et soldats de
l'école d'équitation dont les régimenis se rendent au
camp sont partis pour rejoindre leurs corps.
Nos grands hommes deviennent célèbres en Bel
gique. A preuve les lignes suivantes que nous lisons
dans la Chronique
<t historique. Unde nos amis va visiter dernière
ment M. Carton, le commissaire d'arrondissement
d'Ypres et le trouve très-occupè a décacheter tout un
enorme paquet de lettres empilées sur sa table. Cela
doitterriblement vousenuuyer, lui dit l'ami. Oh!
ne m'en parlez pas, mon cher. Croiriez-vous que cette
sotte besogne me prend chaque jour plus d'une heure
On devrait bien inventer une machine a décacheter
les lettres. Oui, répond l'ami, mais alors, qu'au-
riez-vous faire 1
M. le commissaire d'arrondissement a procédé
l'adjudication d'une route pavee allant de Rousbrugge
par Haringhe a Watou. Six soumissions ont été dé-
posées le sieur Tacquenier a été déclaré adjudica-
taire au prix de 154,700 francs. Le devis estimatif
s'élevait a 162,300 francs.
Onguent el Pilules llollowny.
Remède pour les affections du foie et de la bile.
Ceux qui souffrent de ces maladies devront essayer
des effets de ce précieux remède. Quelques doses
rendront au malade son èlasticité et sa vigueur, chas-
seront toutes les impuretés, donneront une saine ac
tion au foie el fortifieront l'estomac. Si on laisse les
attaques de bile se continuer sans employer ce pré-
ventif, les accidents les plus graves peuvent en ré-
sulter, et le malade peut s'exposer a rester alitè. Les
Pilules Holloway sont un remède extraordinaire,
agissant immédiatement, en chassant l'acidité de
l'estomac, ['indigestion, la débilité, les nausées, pré-
parant la nourriture pour l'assimilationrendant
chaque organe tributaire parfait dans ses fonctions,
et en stimulant les reins.
YPRES
Etal-civil du 13 au 20 aoüt 1869.
NAISSANCES.
Sexe masculin 2. Sexe féminin 6.
ïll ARIAGES.
Decharneux, officier d'administralion et Dunslager, Eu-
génie, sans profession.
DÉCÊS.
Coopman, Clémence, 28 ans, dentellière, épouse de Léo
pold Delahaye, rue de Menin. Lacante, Philippe, 65 ans,
scieur, époux de Thérèse Monier, rue Primminck. Geloen,
Jean, 61 ans, tailleur, époux d'Isabelle Goudeseune, rue de
Menin. Grave,Pierre, 50ans, journalier, époux de Rosalie
D'ooghe, rue de Menin. D'hyser, Rosalie, 39 aus, dentel
lière, épouse d'Englebert Vanryckeghem, St Jacques lez-
Ypres.Verpraet, Charles, 49 ans, journalier, époux de
Marie-Thérèse Waterblez, rue de Menin. Vandelannoite,
Isabelle, 85 ans, dentellière, célibataire, rue de l'Höpital St-
Jean.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 5 Sexe féminin O.
I»OI»E£&lAttHE.
Etat-civil du 18 au 20 aoüt 1869.
NAISSANCES.
Sexe masculin 3. Sexe féminin 2
DÉCÈS.
Vuylsteke, Hortence, 42 ans, hótellière, épouse d'Eugène
Pascal, Hagebaerthoek St-Jean.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 3. Sexe féminin 2.
Poperiughe.
Prix moyen du marche du 20 aoüt 1869.
Froment, l'hectolitre00 Oj
Seigle00 00
AvoineOo 00
Pommes de terre, les 100 kilog7 00
Beurre, le kilog3 00
Houblon, les 50 kilog65 00
ET AT indiquant les quanlités et le prix moyen des
grainsfour rages et autres produits agricoles vendus
le 21 aoüt 1869, sur le manche de la ville d'Ypres.
NATURE
OUANTITES
PRIX MOYEN
DES JURCHANDISES
VENDUES.
PAR
MOVEN DE
VENDUES.
Kilogrammes.
100 kilogram
I'hectol.
Froment.
19.300
32 62
80-00
Seigle
6,000
21-50
75-00
Avoine
1.400
25 25
44-00
000
00-00
80-00
Féves.
300
27-25
80-00
Nous prions M. P. Loppens de se souvenir,
avant de quitter la viile d'Ypres, qu'il est débi
teur d'une certaine somme a l'administration du
journal 1'Opinion, pour diverses insertions, somme
que nous avons fait réclamer chez lui a six reprises
différentes, mais inutilement.
AU ler SEPTEMBRE PROCHAIN
Grand Tirage de
DE L'AN 1864.
Prix a gagner de florins 200,000, florins 50,000,
fl irins 15,000, florins 10,000, florins 5,000, flo
rins 2,000, florins 1,000, florins 500, le moindre
gain florins 160.
Les actions légalement timbrées se vendent a
15 francs pour uue action.
100 francs pour sept actions.
200 francs pour quinze actions.
ROTHSCHILD et C',
14, rue de la Poste, a Vienne (Autriche)
Conlre remise du montant ou remboursement.