lame de Tolède contre la plume d'oie du Progrès. Nous ne pouvons nous résigner trauscrire littéralement a cette place les anathèmes qui rap- pellent les plus furibondes harangues du grand orateur yprois qui brille au Conseil provincial ce serait trop d'humiliation... Après cette verge, il ne nous resterait qu'è chercher asile chez les bonnes sceurs de Cracovie. Qu'on en juge par la conclusion. La politique, écrit Van Copper- nolle, est un tréteau, oü les plus habiles sau- teurs conquièrent le plus de suffrages... Done, mósieu Alphonse et ses amis out droit a tous les votes Puis, s'échauffant et s'inspirant de son sujet, Van Coppernolle termine ainsi son remarquable et pulvérisant réquisitoire Les principesA quoi que ga sert les principes Moi, Van Coppernolle, j'ai toujours ri avec les principes de la grammaire, et j'écris tout de mème un francbais que le Progrès trouve su- perbe.... Pourquoi que mósieu Alphonse il ferait pas de la politique, comme je fais de l'orthographe? C'est fort juste. Après ce coup de massue, il ne reste au bon Van Coppernolle qu'è déposer Ia plumejusqu'au prochain numéro. Est-il plus douce et meilleure récompense pour l'homme d'Etat, descendu du pouvoir, que l'en- cens brulé en son honneur par ceux dont il a su habilement servir la politique et les tendances? Cette bonne fortune échet aujourd'hui M. Van- denpeereboom. Au nom de l'Evêché, la fine fleur de l'orthodoxie cléricale proclame, en plein Con seil provincial, que le parti eut voté des deux mains les subsides en faveur des écoles d'adultes, telles quelles sont sorties de la cervelle libérale du grand ministre d'Etat. Ergo, les adversaires du parrain de M. Van Merris, qui ont prètendu que cette oeuvre hypocrite est contraire tous les principes du libéralisme, se sont fourvoyés. Le témoignage de l'Eglise militante est lè, qui le constate. Nous espérons bien que l'Association d'Ypres tiendra bonne note de ces certificats et qu'elle saura, en temps d'élection, les opposer aux brouillons, capables de les inscrire au passif, déjè fort chargé, de l'honorable M. Vandenpeereboom. Que le libéralisme reconnaissant s'en sou- vienne Mais comment M. Vandenpeereboom ne succombe-t-il pas sous le poids des bénédictions qui l'accablent, coup sur coup?.. Béni par Sa Grandeur, béni, in petto, par l'ami Choppinet, béni par les Conseils provinciaux les plus éclairés et les plus dévoués la sainte Eglise, c'est presque trop de chance Juste récompense, ce- pendant, d'une vie politique sans tache. Le libéralisme de M. Vandenpeereboom joue le róle du panache blanc d'Henri IV... toujours sur la grand'route du progrès 1 Dementis au l'ROUKÈü. Dans son numéro du 5 aoüt, le Progrès publiait ces lignes iucroyabies T1R A LA C1BLE. La fête (rnalgré le mauvais temps) n'en a pas été moins belle. Le bal offert par l'adminislration communale aux gardes civiques et aux sapeurs-pompiers a parfaite- o Bref, les tireurs étrangers ont quitté notre ville ENCHANTÉS DE L'ACCUEIL QU'lLS Y AVAIENT ItEQU. Nous avons dit notre sentiment sur ('organisation du lir, sentiment qui étail celui du public entier. Un grand nombre de journaux beiges se sont occupés a leur tour de cette organisation et tous, par les plaintes dont ils se font l'écho, viennenl infliger un démenti aux assertions audacieuses du Moniteur de la co terie. Nous prenons au hasard. Voici d'abord un entrefilet de 1 'Economie de Tour- nai Notre concitoyen M. de Looze n'aura pas été la seule victime de l'interprétation du règlement au tir a la cible d'Ypres; on saitquegrêce a la maniére dont on a interprété Ie barrage, il est devenu 3° prix avec 60 points, tandis qu'il eüt eu le premier avec le rè glement du tir National, qui sert de guide dans tous nos lirs. On cite deux gardes de Namur (1), que leurs chefs avaient omis de faire inscrire et qui, sur leurs réclamations et sur l'afiirmation de leur identité par des gardes bruxellois, furent admis^a tirer par le major-commandant. Mais voila que Tun d'eux fait un blanc de centre qui démonte un garde yprois, et la commission déclare que le vainqueur n'étant pas dans les lermes voulus, son blanc sera annulé et le prix donné au garde yprois. Ces deux fails serviront d'avertissements aux amateurs de lirqui,avant d'aller Ypres, feront bien de s'informer s'ils ne risquent pas d'aller a Pope- ringhe. Voici un autre article copié dans la Tribune can- tonale de Sl-Josse-ten-Noode du 8 aoüt TIR D'YPRES. Ce lir aeu lieu dimanche dernier 1" aoüt. Qua- rante-cinq gardes appartenant a la légion deSt-Josse- ten-Noode s'y sont rendus. M. le capitaine Martin, un enfant d'Ypres, commandait le délachementles excursionnistes n'ont eu qu'è se louer de son affabilité et de sa complaisance. Partis de Bruxelles 8 heures, nous sommes arrivés a Ypres a 11 1/2nous avons éte recus a la gare par les pompiers volontaires, de la nous nous sommes rendus a l'Hótel-de-Ville, oü levin d'honneur a été offert aux officie rs. Nous avons pu voir les res- taurations de la salie des magistrals; cette salie est splendide, nous la decrironsplus tard. A deux heures, rendez-vous est pris pour se rendre en cortége au lir. Lè commeucent nos déboires. La pluie arrive, on nous fait poser vis-a-vis l'église St-Martin. Alors s'a- vance la municipalité, bourgmestre en tête nous sommes passés en revue et de la nous nous rendons au tir, oü nous sommes eu présence du plus beau gêchis qui se puisse voir rien d'arrangé, rien de prévu, et puis de la part de messieurs les pompiers plus de vivacité que de modération. Un major ne sachant oüdonner de la tête, répondait d'une facon assez dróle aux questions qui lui étaient faites; excu- sons les émolions inseparables d'une première récep- lion. Ce qui a été le plus beau, le plus superbe, le plus magnifique, le plus abracadabrant, c'est Ie bal. Figurez-vous trois canlinières dansant avec les pom piers d Ypres et quelques étrangers obligés de danser entre eux, voila le bal d'YpresOh! le beau bal, et comme on y était son aise pour sauteril est vrai que le public ne s'y pressait pas et que nous nous en sommes allés trés peu enchantés de cette réception cordiale. On nous a dit qu'Ypres étail une ville aristo- cratique, trés aristocratiquec'est trés possible; mais alors pourquoi inviter des individus avec les- quels on ne veut pas frayer? La légion de St-Josse-ten-Noode a eu les deux premiers prix remporlés par MM. Christiaens et Ver- caeren. M. Leleu a eu le cinquième prix aux blancs. Nos félicitations a ces messieurs. Deux médailles ont été données au détachement pour son éloignement el son plus grand nombre. Rup. Ainsi, ce n'est pas nous seulement qui, inspires par la haine, comme on l'a dit, accusons le Progrès de fausseté; mais voici des journaux beiges, des étrangers qui ne peuvent nourrir aucun sentiment d'hostilité contre nos administrateurs qu'ils ne con- naissent pas et qui viennent infliger aux mensonges intéressés du Progrès les dementis les plus catégo- riques, les plus sanglants. a Les tireurs étrangers ont quitté notre ville en chantés de l'accueil qu'ils y avaient regu, affirme le Progrès, et les tireurs étrangers répondeuta Nous nous en sommes allés TRÉS PEU ENCHANTÉS DE CETTE RÉCEPTION CORDIALE. Le proverbe a tort. On ne saurait être plus mal- heureux dans son audace que le Progrès. Les articles que nous reproduisons prouvent que les étrangers ne sont nullement enchantés de l'accueil (1) V Économie fait erreur. Nous croyons qu'il s'agit de deux gardes de Malines. (N. dc la R.) qu'ils ont recu et ne sont guère disposés revenir dans nos murs lorsqu'il plaira a nos autorités com- munales d'organiser un nouveau tir a la cible. Le Progrès en est pour ses frais d'audace dépensés en pure perte. Une seule chose reste acquise. C'est que ce journal vient d'être marqué de nouveau de l'épithète de MENTEUR, cette fois par des étrangers que nul sentiment hostile n'inspire. Cette marque est indélébile. Nous recevons la pièce suivante revêtue des signatures d'un certain nombre d'honorables né- gociants de notre arrondissement. Le fait qu'elle signale est grave et provoquera sans nul doute une enquête, si tant est que l'administration du chemin de fer prenne quelque souci des intéréts du public voyageur. Nous appelons l'attention de l'administration supé rieure du chemin de fer que la chose concerne, sur l'incident suivaut Lundi, 16 aoüt 1869, le train qui part de Rruxelles pour Poperinghe a 5 h. 57 du soir, venait d'entrer en gare de Courlrai 9 7 h. 45. Ce train quitte cette ville pour Poperinghe 7 h. 50 m.plusieurs voya- geurs, régulièrement munis de leurs coupons, ne pou- vaut y trouver place, prièrent le chef de station de bien vouloir y faire ajouter quelques voitures mais ce monsieur, a une dtmaude aussi raisonnable que juste, et quoique le malériel roulant fut amplement a sa disposition, répondil par un refus catégorique, pour ne pas dire brutal, obligeant ainsi les voyageurs d'attendre ie train suivant, c'est-a-dire celui de 8 h.35 qui encore est parti avec un retard de vingt minutes. Justement indignés d'une pareille conduite, quel ques négociants voulurent consigner leur protesta tion par écrit, mais ils ne trouvèrent au bureau ni le chef de station, ni le sous-chef. Correspondancc S'emparant de l'un des derniers entrefilets de VOpinion, a un Poperinghoiscurieux nous écrit pour nous demander pourquoi M. le notaire Désiré Van- deuboogaerde qui vient de se retirer de TAssociation libérale par suite de la nomination de M. Aug. Ilyn- derick a l'échevinat d'Ypres, n'a pasjugé a propos d'envoyer sa démission lors de la nomination de M. Van Merris comme échevin de Poperinghe 1 Nous l'ignorons. Mais puisque noire corres pondant anonyme habite la même localité que M. Désiré Vandenboo- gaerde, nous lui conseillons d'adresser ses questions directement a l'inléressésa curiosité sera plus promptement satisfuitequ'en recourant notre entre- mise. Nous lisons dans un des derniers n°" du Pro grès, page 2m\ 2m° colonne a La cause de la mortalité signalée par nous et quel- ques-uns denos confrères comme plus élevéeparmi les enfants.a Bruxelles, n'est due, d'après les statistiques officielies, qu'è une entérite catarrhale qui. tous les ans, se fait remarquer a pareille époque dans toutes les grandes villes de 1'Europe et que développentsur- lout, sous 1'influence des vicissitudes almosphériques, le manque de soins et le mauvais régime parmi les classes pauvres. D'après les rapports de la commission médicaie, il n'existe pas trace d'épidémie d'aucune espèce. Et plus loin, 1" col., 3m* page La mortalité parmi les enfants en bas-êge a été considérable et hors de toute proportion depuis le commencement du mois d'aoüt courant, a Bruxelles et dans l'aggloméralion bruxelloise. Le croup et d'autres maladies non moins dangereuses out fait et continuent a faire un assez grand nombre de victimes parmi les enfants. Ou signale cependant uu peu d'a- mélioration. Ce journal serait il devenu l'organe des croque- mort Le Moniteur beige vient d'insérer dans ses colonnes une nouvelle fournéede décorations. Nous applaudis- sons chaleureusement a cette manifestation repétée de la bienveillance royale et aspirons après le moment fort proche oü lout le monde étant décoré, tous les Beiges seront égaux devanl la croix. Alors lout sen timent d'envie étant éteiut, l'esprit national en sera d'autant raffermi. 11 faut qu'on se héte cependant si l'on veut que l'homme reste le roi de la creation. La manie des distinctions honorifiques a déja gagnè les 51 ENT RÉUSSI.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2