JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT YPRES, Dimanche Septième année. 43. 24 Octobre 1869 PU1X U'ABOXHGIIEnT POUR LA BELGIQUE 8 francs par an; 4 fr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, le port en sus. Un Numéro 25 Centimes, PRIX RES AilHOlCEM ET DES RECLAMES 10 Centimes la petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes. Le tout patable d'avance. Paraissant le dimanche. Laissez dire, laissez-vous blainer, mais publiez votre pensee. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journal, rue de Dixmude, 59. On traite a forfait pour „es annonces souvent reproduites. Toules lettres ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal. Ypres, Octobre ise». Dans les articles que 1'Opinion a publiés l'oc- casion des élections communales qui vont avoir lieu le 26, elle s'est efforcêe de faire ressortir les inconvénients du système des candidatures impo- sées; elle a recommandé au corps électoral de choisir des hommes actifs et intelligents, au ca- ractère ferme et indépendant. Voulant rester fidèles notre thèse, nous nous abstenons de patronner une liste, laissant a l'ap- préciation de chacun le soin de faire son cboix. Nous ajoutons seulement que, parmi tous les noms proposés, il n'en est pas qui réunissent plus de qualités essentielies pour se rendre utile dans les circonstarices présentes que BOSSAERT HEGTOR. CORNETTE THÉOPHILE. RABAU LOUIS. VANHEULE LOUIS. Nous engageons tous les électeurs écrire leur bulletin eux-roèmes. Qu'ils soient prudents pour ceux qu'ils acceptent; car la fraude et les tricheries s'en mêieront. Électeurs, gare aux coups de Jarnac de la dernière heure! Les bulletins peuvent porter, avec le nom de familie, le prénom, la profession, le nom de la femme ou la mention conseiller sortant. Touie autre qualification est interdite par la loi. Veillez particuüèrement que les bulletins ne portent pas plus de noms que celui des membres d élire et évitez soigneusement toute marque, ra- ture, signe ou énonciation quelcouque de nature violer le secret du vote. Le Journal d'Ypres dit que les gens de l'admi- nistration ont remis domicile cette semaine des bulletins d'élection timbrés, AVEC LES COINS PLIÉS. Raison de plus pour les électeurs de se métier et d'agir avec prudence. Que personne ne se laisse intimider par les menaces. Depuis la nouvelle loi électorale LE CONTROLE DES BILLETS MARQUÉS EST DEVENU IMPOSSIRLE. I A BILAS. Singulière polémique que celle du Progrès! Vous vous imaginez qu'a la veille des élections il prendra la defense de l'administration dont il se constitue l'organe, qu'il énumérera les actes de nos manda- taires, qu'il énoncera des idéés, e.vposerades projets, pubüera des engagements pour l'avenir, non, toute la question électorale se réduit pour lui a quelques vaines declamations, a quelques lieux communs dou blés d'insinuatioQS calomnieuses et farcis par-ci par ia d'une mauvaise plaisanterie. Des questions a l'or- dre du jour, de ce qui intéresse le plus vivement Ia ville, pas un motCe silence est calculéil espère ainsi détourner l'altention du corps électoral, son juge- La tactique de certains dissidents, écrit il, est partoul la même laissant de cóté les principes et cherchant même a, cacher leur drapeau, ils ne sou- lèvent que des questions de détaila Ypres Question des marches d'escaliers sur les trottoirs I Quand il plaira au Progrès de discuter les prin cipes et surtout leur application, nous nous mettrons a son service, après le scrutin, et nous rechercherons alors avec lui quels sunt ceux qui cachent leur dra peau, ceux qui ont toujours et partout professé toutes leurs idéés, allant pour les défeDdre jusqu'è s'aliéner d'anciens amis, on ceux qui pour parvenir ont donné la main aux catholiques, rompant les paetes jurés lorsqu'ils etaient devenus les plus forts et qui. arri vés au pinacle, ont fait de la politique de bascule, cléricaux au fond sous vne défroque libérale. Mais ne nons laissons pas détourner de la question commu nale. Detail que celte question, selon Ie Progrès I Ques tion de marches d'escaliers sur les trottoirs Faul-il repondre a pareille niaiserie? Et chacun n'a-t-il pas compris que, si nous avons parlé en passant des trottoirs et des marches d'escaliers, c'é- tait afin de démontrer une fois de plus par quels moyens l'administration réalise les rares améliora- tions qui se font et combien son système est vexa- toire en toutes choses"? Le bilan que nous avons dressé dons notre précé dent numéro et que nous continuons aujourd'hui doit peser lourd sur l'esprit du Progrès pour qu'il ne trouve i) jeter dans la balance de sa polémique que cette phrase dédaigneuse pour les contribuables QUESTIONS DE DÉTAIL. Détail 1 la mauvaise qualité et la pénurie de nos eaux! Détail! les 15,000 francs depensés en pure perte pour des études préliminaires qui out abouti a un fiasco complet! Detailles 1 10,000 fr.combien coütera la queue? engouffres dans ia Salie du Magistrat! Detaill tout l'argeut que vous depensezen travaux impossibles 5,000 fr., c'est-a-dire l'intérêt annuel d'un capital de 00,000, pour entretenir un système de distribution d'eaux que vous avez vous-mêmes condamné depuis longtemps 14.000 fr. environ pour le nouveau .Tir a la cible dont l'usage est deja nul pour les armes perfectionnées. L'emplacement en est si mauvais que vous-mêmes aviez fait choix d'un autre et vous n'avez abandonné votre projet primitif que lorsque nous l'avons signalé. Nous ne savons si c'esl une bonne niche que vous nous avez faite. Mais a coup sür cette conduite n'est pas celle d'adininis- trateurs sérieux. On avait fait valoirauprès du conseil tous les in convénients du nouveau tir et que répondait en pieine séance I'un d'eux II ne les contestait pas ces incon vénients, Mais, bahdisait-il, si dans trois ou quatre ans, remplacement est devenu trop petit, nous con- slruirons un nouveau tir ailleurs. Ge n'est pas pour revenir sur une question épui- sée que nous rappelons eet incident, mais afin de dé montrer combien on est économe des deniers pu blics. La prévoyance de nos administrateurs est Ia hau teur de leur science économique. Lorsqu'il s'est agi de la concession du canal de la Lys a l'Yperlée, le gouvernement, avant d'octroyer cette concession, a soumis les plans a l'avis de l'au- torité locale pour ce qui concernail Ie passage du canai sur Ie territoire yprois. Rien n'était plus facile que de donner une courbe plus forte au canal vers l'estaminet de Post-hooren. C'était tout a la fois se ménager le moyen d'agrandir plus lard la station et éviter qu'au passage a niveau, prés de VEtoile, il y eüt jonction, sur un même point, d'un canal, de plu- sieurs pavés et de deux lignes ferrées, jonction fort dangereuse qu'ailieurs on cherche éviter a tout prix. Eu ce moment notre édilité ne se douta it pas qu'il pOt jamais exister d'autres lignes ferrées a Ypres que celle qui existait, elle ne concevait pas une station autre que celle qu'elle avait vu créer; elle ne s'apercut de la faute qu'ellecommettait que quelques années après, trop tard pour la réparer. Nous avons dit qu'Ypres est, après Wervicq, la ville la plus imposée de l'arrondissement, qu'elle est aussi imposée que la ville de Bruges, plus grande et plus riche qu'elle, et Ie serait davantage si Bruges ne retirait de ses immeubles un produit insignifiant. Elle est plus imposee que l'industrieuse et opulente vilie de Courtrei. En voici la preuve Ypres, comme Bruges, paie par habi tant a la caisse communale Fr. 2-06 Gourtrai1-49 Poperinghe1-92 Medin Dixmude1-29 Ces chiffres extraits de documents officiels, nous défions qu'on les renverse. Sont-ce la aussi des détails? Est-ce aussi un détail que vos 22 p. c. de centimes additionnels et le chififre considérable de contributions de toutes sortes que vous faites peser sur le bour geois? Toujours vous avez créé de nouveaux impóts ja mais vous n'avez aboli ni même aliégé ceux qui exis- taient et aujourd'hui nous payons encore les addi tionnels pour indemnités aux victimes du pillage, QUOIQUE GES INDEMNITÉS SOIENT SOLDÉES DEPUIS LONGTEMPS!! 1 Le système continue malgrè tout.Après les sottes dépenses de la salie échevinale viendront les pein- tures des grandes Halles. Le projet est arrêté, le Pro grès l'a dit. Et ici ce ne sont pas 110,000 francs, mais 800,000 fr. que l'on dépenseral Oü s'arrêtera-t-on Est-il un seul parmi tous les conseiliers briguaut le renouveilement de leur mandat qui oserait dire que de nouvelles contributions commuuales ne seront pas

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 1