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4~
merit, n'a obtenu que 14 voix au-Jessus de la
majorité absolue, malgré i'appui prêté par les
calholiques sa candidature. Dans le scrutin de
l'après-midi, Ie candidat de M. Ricquier et de
M. le commissaire a obtenu 14 voix de moins
que l'élu patroné par nos amis.
A Langemarek, M. Bousson, médeciri, a ob
tenu, dans les deux scrutins, 53 et 59 voix, sur
245 votarits.
A Gbeluvelt, la liste d'opposition a passé tout
entière dans les deux scrutins, battant les candi
dats favoris de M Keingniaert, bourgmestre de
Gbeluvelt et vice-président de l'Association libé
rale d'Ypres. L'un de ses dévoués échevins est
resté sur le carreau.
VlLLE d'YpRES.
Bur.piincip1. 2« bur. Total.
Nomhre d'inscrits.
319
310
629
Nornbre de votants
277
265
242
Nombre des votes valides
250
244
494
Majorité absolue
248
M. Vanden Bogaerde.Théod.
272
177
349
Van Alleynnes, Louis.
167
177
344
Van Heule, Louis.
171
168
339
Becuwe, Charles
164
<72
336
Rabau,'Louis
163
169
332
Messiaén, Eelix
158
159
317
Verschaeve, Alphonse
151
145
296
Bossaert, Hector
48
63
111
Cornet te, Théophile
47
63
110
Spillebout, Druon.
58
48
106
Poupart, Antoine.
60
46
106
Vanderstichele, Amédée.
61
41
102
Lapiere-Tii rssone.
56
45
101
Vanden Bogaerde-Bécuwe
55
39
94
Fagel-Vallaeys.
51
36
37
Seys-Vanderjeught
48
39
87
WarnëTÖn.
Electeurs inscrits 169.
1Gr Scrutin.
Votants': 160. Majorité: 81.
Elus MM. Volbrecht. 152
Deconinck.. 141
Grimmonprez 133
Ricquier 95
Desimpel 83
Le candidal oppose an bourgmestre a obtenu
74 voix.
Celui oppose a M. Desimpel en a compté 66.
2me Scrutin.
Votants 143. Majorité 72
Le candidal présenté par l'opposition, M. Delobel,
ést élu par 79 voix.
Celui du bourgmestre obtient 63 voix.
Etrolcrics electorates.
D.ins les choses de ce monde les affaires les plus
sérieuses ont leur cötó comique.
Emporté par son zèle a annuler les bulletins por-
tant des noms d'opposition, un des membres du 1or
bureau, un noble chevalier, sans peur et sans re-
proche, M. Gustave de Steurs, contestait la validité
d'un billet parce que... vous ne le devineriez pas en
cent, en mille parce qu'un nom de baptêtne qui
s'écrit avec deux e n'en portait qu'un seal. M. de
Steurs a cheval sur la langue francaise et exigeant
des electeurs une orthographe ii rèprochable, n'est-ce
pas a pouffer de rite'? Si la loi ajoutait aux diverses
conditions requises pour l'élecloral celie d'écrire,nous
ne dirous pas correclëment, tnais convenablemenl le
francais, M. le chevalier serait-il bien sür d'êtreélec-
leur? Ses lettres adressées au Progrès lors des con
ferences Bergé ue nous le prouvent pas.
Après la proclamation du scrutin, un de nos plus
huppés matadors, un bomme grand nous ue di
sons pas un grand hoiuuie disait de sa voix nasil-
larde,en descendant les marches de l'Hótel-de-Ville
Me gaen er ne naesle heere meugen eendozinne naer
huis zenden. Parlait il des électeurs, ce monsieur,
ou d'un troupeau de rooutons quVn rnène a la ber-
gerie
On raconte qu'a la première nouvelle arrivée de
Poperinghe, M. Alph. Vandenpeertboom s'est inslalló
au guichet du bureau lelégraphique d'Ypres, qu'il
n a quitté q ue fort tard dans ia soirée. Mais on ne dit
pas que la présence au tèlègraphe de l'illustre homme
d'Etat ait modifié le résultat.
Nous avons dit le róle que jouait ii l'Association
l'élément non-electeur recruté dans les bureaux ad-
ministratifs. Voici qui est plus fort. Un magisirat ha
bitant une commune des environs oü il n'est pas même
électeur et qui, en tous cas, n'a rien a voir dans l'é-
leclion d Ypres, S'est vanió d'être venu en ville tout
ex prés pour déposer son vote a I'Association en faveur
des candidats de la coterie. Et ceux qui président
l'assemblée ont recu ce vote comme la chose du
monde la plus naturelle et personne n'a protestó!
Ce trait seul dépeint l'Association mieux que lout
ce que nous pourrions dire.
On nous demande par quelle singulière coincidence
le second bureau élait formé mardi de l'élat-major de
la garde-civique? Parbleu I e'est tout naturel,
quand les electeurs sont embrigadés!
De plus en plus fort, comme chez Nicolet! Savez-
vous comment on a racolé des votes chez les détail-
lants? En promettant des tolerances pour ceux qui
encombreraient la vole publique soit avec leur éta
lage, soit avec des voitures stationnant après déchar-
gemenl; etc., etc.
On a vu a Namur M. Leiièvre, avocat, plaider con-
tre le bureau de bienfaisanoe donl 11. Leüèvre, bourg
mestre, est de droit le présidenton a vu 11. Leiièvre.
avocat, plaider contre II. Leiièvre, chef de la police,
dans une poursuite pour tapage nocturne. On n'avait
pas vu jusqu'ici des magistrats communaux proposer
pour uu vote le mépris de leurs propres règlements.
Le plat de lenlilles d'Esati est dépassé de cent con-
dées
Un médecin consultant du roi LouisXVlIl, M. Beau
chêne disait
Beaucoup de gens traitent leurs amis comme Ies
cartes, qu'ils jettent quand la partie est finie et méme
quand lis Pont gagnée.
Combien de ceux qui cnt vote mardi pour les
hommes de i'Bótel-de-Ville sur la foi d'alléchantes
promesses, expérimenteront prochainement a leurs
dépens la verité de eet adage 1
Chaque jour de nouvelles demissions arrivent a
l'Association libérale.
La presse ministérielle se declare pleinement satis—
faite du résultat des éleclions du 26 octobre. 11 faut
done croire que 1 'eco/e du malheur lui a appris a se
conlenter de peu, car nous ne vovons pas qu'elle ait
grand sujet de se féliciler du succes de cette journée.
Au contraire.
Pour justifier la satisfaciion qu'elle alfecte, la presse
officieuse a imaginé un merveilleux procédé. G'est de
ïuetlre au compte du doctriuarisme seul les vicloircs
remportées sur les cléricaux dans les différentes com
munes oü i! est avérè que, sans l'appui des libéraux
prog'ressistës, il aurait misérablement échoué. G'est
ainsi qu'elle fait honneur a ses amis, les doctrinaires,
de la defaite du parti catholique a Gand, a Liège, a
Bruges et dans une foule d'autres locahtés encore,
alors qu'il n'est pas niable que si les progressjst.es ne
leur avaient pas prêté secours et assistance, ils eus-
sent été battus coóime platre. Le stratagème peut
être habile, rnais il n'est pas généreux.
i
VEtoile beige y met plus de bonne foi. Elle recon-
nait franchement que le résultat des éleclions com-
munales n'est pas favorable au parli liberal.
Pour être plus exact, le journal bruxellois aurait dü
ajouter qu'il n'est surtout pas favorable au ministère
el qu'il porie a [''Association libérale de Bruxelles,
qui a si puissamment conlribué au developpement du
doctriuarisme eu Belgique, un coup dont elle ne se
relèvera pas.
On fera beaucoup decaiculs, on alignera beaucoup
de chiffres et l'on sail que les chiffres sont trop bien
élevés pour jamais se refuser a ce qu'on leur de-
mande. Mais ce qu'aucune statistique ne pourra con-
tester, eest que l'échec éclatant subi par quatre des
candidats présentés par Association libérale de
Bruxelles est un fait considérable et qui attesle un
puissant réveil de l'opinion publique dans la capitale
et une volonté bien décidée, dans Ie corps électoral,
de se soustraire a l'humiliante lulelle sous laquelle
les doctrinaires de Y Association l'ont si longtemps
tenu,
4.:
Or, I'Association détruite ou cessant de gouverner
le corps électoral, e'en est fait a la fois du ministère.,
dorit elle étajt la force, et du doclrinarisme qui s'en
était fait une forteresse
Que nous importent, après cela, Ie mérite person
nel ou les opinions des candidats sur lesquels les
électeurs ont porté leurs suffrages? Et, pour le dire
en passant, nous admirons fort que la presse minis
térielle parle dans des termes si méprisants de M. Bo-
chart, car on pourrait lui répondre qu'il faut que ses
candidats, a elle, soient terriblemont irnpopulaires
pour qu'ils ne soient pas parvenus ii triompher d'un
homme aussi peu digne, d'après elle, de la confiance
publique.
-|~
VEtoile-beige trouve le moment favorable pour
reprendre sa vieille rengiine sur l'union et la Con
corde entre les diverses nuances du libéralisme. 11
s'agit vraiment bien d'union et de concorde aujour-
d'hui! G'est la lutle que nous voulons, la latte inces-
sante, la lutte de tous les jours, contre un parti qui
n'a de la liberté que le masque et que nous considó-
rons comme aussi dangereux pour le pays que le clé-
ricalisme lui-même. L'union? Sur quoi? Qu'y a-l-il
de commun entre Ie doctrinarisme et nous?
Nous avons nous-mêmes poursuivi longtemps cette
chimère de I'union. Comment a-t on accueilli nos ou
vertures? Quelle concession nous a-l-on faite? Ón
nous a accablé de mille avanies et l'on nous a mis au
ban du libéralisme. En vérité, c'était avec justice,
car nousètions aussi par trop naïfs de supposer une
entente possible avec !e doctrinarisme. Nous sommes
revenus aujourd'hui de nos illusions. Nous savons' a
qui nous avons a faire. Gela suffit pour qu'aucune
idéé de transaction ou d'arrangemenl puisse encore
jamais nous venir a l'esprit.
S.r
Gouvernement et leg Chainbres de commerce.
Si la peur du terrible logicien brugeois ne nous
retenait, nous nous hasarderions.a confesser notre
compléte adhésion k une remarque de !a cléricale
Palrie, a propos du sort réservé aux voeux des
chambres de commerce. A quoi seréduit aujour
d'hui Ie ró'e de ces corps, institués pour rensei-
gner Ie gouvernement sur la marcbe des affaires
et l'éclairer sur les besoins et les aspirations du
négoce et de l'industrie? Jadis on daiguait prêter
une oreille attentive c'était le temps des géné-
reuses promesses et des grands projets, main-
tenant ils éièvent la voix dans le désert, et dans
les sphères ministérielles, nul écho ne représente
leur voix. Bien naïfs ceux qui en douteraient
encore le doctrinarisme et le progrès réel, vrai,
permanent, sérieux, ont-ils quelque chose de
commun Nul, dans le camp choppiuétiste, n'a
le droit de franchir le eercle fatal oü se trouve
écrit sur la borne libérale Tu u'iras pas plus
lom. G'est ce qui distingue le grand parti
du mouvement reculons des obscurantistes.
fvlFrère-Orban s'essaye a prendre au sérieux sa
vice royauté, M. Vanderstichelen dote la Bel
gique des douceurs du régime romairi, révélé
coups de cravacbe et, en échange, reg-oit des ore
mus; M. Jamar médite dans une retraite auslère,
émiuemment propice a la bonne direction des
travaux publics, une édition du catéchisme de
Malines, conforme aux prescriptions du Syllabus,