EBonnenr qui de droit. A Namur, la liste cléricale a passé tout en- tière, M. Lelièvre en tête. Honneur a M. Al- phonse VandenpeereboomII a le droit de reven- diquer une large part dans ce beau succès de nos adversairesOn n'a pas oublié, en effet, que c'est la haute protection deM. Alphonse Vandenpee reboom, alors ministre de l'Intérieur, que 1 ho norable M. Lelièvre a du sa nomination de bourg- mestre, nomination contre laquelle protestait la majorité du conseil communal et que la presse locale signalait comme un coup de mort pour le libéralisme namurois. Les prédictions de Ia presse se sont accomplies. La majorité libérale du conseil communal est dé- truite et M. Lelièvre, appuyé sur les nouveaux élus, peut cléricaliser h son aise la ville de Na mur, sans avoir redouter aucune opposition sérieuse, car le parti libéral, découragé, a résolu de ne plus faire aucun obstacle a ses entreprises. Encore une fois, honneur a M. Alph. Vandenpee reboom Si les cléricaux namurois ne lui votent pas une adresse de remerciements, en vérité, ce sont des ingrats. Le discours du Tröue. Aurons-nous, n'aurons-nous pas un discours du Tröue A l'heure oü nous écrivons ces lignes, le con seil des ministres qui doit dèlibérer sur cette grave question ue s'est pas encore réuni et les journaux les mieux informés d'babitude en sont réduits a des con jectures contradicloires. Nous avons déja eu l'occasion, quant a nous, d'ex- primer notre opinion a cette égard et, nous nous trompons fort, ou cette opinion est partagée par la très-grande majorité du pays. Les discours du Tröne, avons-nous dit, pouvaientavoir leur importance a une époque oü les gouvernements se considéraient comme engages d'honneur a accomplir leurs promesses. II etait utile alors qu'a l'ouverture d'une session legisla tive, le pays fut mis a même de connaltre le pro gramme du ministère et d'apprècier, dans leur en semble, les mesures qu'il se proposait de soumettre a la Législalure. Mais, depuis que la politique doctrinaire a introduit dans nos mceurs constitutionnelles l'habjtude des programmes pour rire, des promesses qui n'engagent a rien, qu'importe un discours royal de plus ou de moins Le temps n'est plus oü le pays se contentait de discours il veut des actes, et comme une longue experience lui a appris qu'il n'y avail, sousce rapport, rien a espérer du ministère, il lui est devenu parlaite- ment indifferent que la session s'ouvre ou non par un speach ofliciel dont il est décidê d'avance a ne pas croire un mot. riers assez impudenls pour reel tuier le respect de leurs droits de bourgeoisie. Aussi, mon fils, ces devotes oraisons ne furent pas sans fruit, car il advint aussitót certains prodiges pour le dommage de l'ennemi [van den vyand) et pour la prospérité et le bonheur de la Flandre. Les Ganlois étaient-iIs Vennemi? ou bien est-ce que j'enlends mal vos paroles, M. le cure? Le roi de France élait-il venu nous exterminer par complai sance et bonté d'atne pour les Flamands? Assurément, mon fils; comment pourriez vous en douter, pnisquele roi étail si dèvot et Arteveldesi peu Chretien? Toujours est-il que sur le min uit, au- dessus de la colline oü s'éléve le moulin. au milieu des deux camps, un bruit étrange et terrible se fit en tendre dans les airs. Nous croyons que ce vacarme était un présage de la protection de Dieu qui, it la sollici.ation de la sainte Vierge Marie, envoyait ses anges pour combattre contre lés rebelles et pour ve- nir au secours du peüple. Mais, mon révérend, le wallon Froissard est d'une opinion loute differente. 11 croit, lui, qu'au lieu d'anges, ce furent des démons qui firent oe grand tintamarre. Voici ses propres paroles Or, disent aucuns^quec'étoient les diables d'enfer qui la jouoient et lourrtoienl oü la bataille devoileslrè, pour la grand' Nous estimons pourtant que le ministère ne fera pas de discours, et cela, par une excellente raison, c'est que son sac aux promessesestentièrementépuisé et qu'd ne saurait renouveler ses engagements précè- dents sans rappeler en même temps qu'il les a indi— gnement méconnus. Un journal favorable, en général, a la politique doctrinaire, VEtoile beige, le disait lui- même, il y a peu de jours, avec autanl d'esprit que d'a-propos On trouvera dans les discours précé- dents les éléments d'un discours assez important pour dispenser le gouvernement d'en mettre un nouveau dans la bouche du Roi. VEtoile beige a raison. Mais le gouvernement ne se souciera probable- ment pas de replacer sous les yeux du pays la longue sériede ses vieilles bourdes,et c'est ce qui nous donne a penser qu'il s'abstiendra de nous en donner une nouvelle édition. Au surplus, répétons-le, cette question ne présente absolument aucun intèrêt el nous serions bien étonné que le pays y attachêt la moindre importance. Pour ce qu'il peut attendre du ministère, il ne vaut guère la peine qu'il s'en èmeuve. Correspondence particuliere de 1'UPi^lOi, Eruxelles, 5 novembre. Vous savez déja que nous n'aurons pas de discours du Tróne, cette annèe, a l'ouverture de la session législative. Cette résolution a été prise, il y a quel- ques jours, dans un conseil des ministres oü la dis cussion aurait été assez anintée, s'il faut en croire certains bruits. D'après ces bruits, contre lesquels il fout que je vous mette tout d'abord en réserve, M. Bara aurait insisté, dans cette réunion, sur la nécessité d'impri- mer a la politique libérale une allure plus vigou- reuse. Cette opinion, combattue par MM. Frère et Ja- mar, n'aurait pas été partagée par la majorité du conseil, et c'est alors que M. Bara, voyant ses idees repoussées, se serail résolu a quitter le ministère. Toulefois, sur les représentalions de ses collègues, M. le ministre de la Justice aurait consenli a garder son portefeuille jusqu'a ce que le cabinet soit par venu a lui trouver un süccesseur, ce qui ne serait, parail-il, des plus faciles. Encore une fois, je ne vous garanlis point l'exacti- tude de ces renseignements. Ce qui est certain, ce- pendant, c'est que des ouvertures ont été faites tout récemment auprès d'un représentant de Liége, M. Du- pont, et que celui-ci a decline, pour des raisons de convenance personnelle, les offres qui lui étaient pro- posèes. 11 a été un instant sérieusement question de la démission deM. Anspach, notre bourgmestre, ainsi que de celle des deux échevins qui ont échappé la debacle du 26 octobre, MM. Funck el Vandermeeren. Mais, loute reflexion faite, ces messieurs ont résolu de garder leurs functions, et ja crois qu'ils ont agi prudemment, car si notre corps electoral devait être consullé en ce moment, il est a peu prés certain, quoi proie qu'ils en attendoienl. Sauf meilleur avis, il me semble que ce Wallen avait le coeur plus beige que vous, mon père. Non, du tout, mon fils, mais il l'avait moins chrelien. II avait l'inleiiigence fermée aux choses cé- lestes. Ce qui arriva le lendemain monlre bien que, dans cette nuit qui préceda la bataille, c'étaient, en elfel, anges de lumieres et non de lénèbres qui s'è- battaient en eet endroit. Le matin, dés que les Fran cais eurent déploye l'étendard royal de saint Denis, nommé oriflamme, les Gantois furent soudain abattus par la main de Dieu ((van de hand Gods geslagenet, pleins d'effroi, perdirent tout ordre et toute discipline. Les anciennes traditions rapportenl que le Seigneur fit paraltre aux yeux de l'ennemi un mur infranchis- sable, cequi acheva de les frapper de stupeur. Les Flamands furent defails el massacres le vainqueur trouva le corps d'Artevelde parmi les morts et Ie pen- dit a un arbre, la tête en bas. Ainsi fut obtenu ce grand etétonnant triomphe, par la protection de Dieu el par l'inlercession de notre sairrte Mère, le 27 no vembre 1382, pour l'honneur du comte, la gloire du roi de France et le salut du pays En zoo wierd de zen groot,en en wonderbaren zegeprael door de bescher ming van God en door de voorspraek zynerH. Moeder, behaeld op den 27 november 1382, tot eere en glorie qu'en disent les journaux dévoués a Association li bérale, que le scrutin ne serait pas plus favorable a cette société que celui du 26 octobre. On a parlé aussi de Ia démission de M. Vanschoor, le président de VAssociation libérale. Informations prises, je crois pouvoir vous assurer que ce bruit est dénué de loute espèce de fondement. Le Roi, Ia Reine et Ia Familie royale quiltent au- jourd'hui même le chêteau d'Ardenne pour rentrer Bruxelles. L'air des montagnes a exercé, dit-on, une excellente influence sur la santé de la Reine, fort dé- labrée, depuis quelque temps et, surtout, depuis la mort du Prince royal. Des journaux vont même jus qu'a annoncer que S. M. se trouverait dans un ètat intéressant. Ceci me paratt tout au moins exlréme- ment hasardé, pour ne pas dire plus. Rien encore de l'assassinat de la rue de Brabant. Les recherches continuent toujours, mais aucun in- dice ne prouve que l'on soit sur la bonne voie. Deci- dément notre police judiciaire n'a pas de chance Elle n'est jamais parvenue a mettre la main sur l'assassin du malheureux Londoz. Les meurtriers de Ia dame Evenepoel n'ont été découverts que par un pur effet du hasard. Si, cette fois, le hasard ne vient pas en aide au parquet.il est bien a craindre que le meurtre de la rue de Brabant ne reste impuni. C'est la semaine aux démissions. Voici qu'on m'as- sure que M. Watteeu va se retirer de la Ghambre. Pour le coup, nous pateaugeons en plein dans ia mare aux canards. Nos théêtres ne funt pas merveille. Celui du Cirque vient de termer pour cause de reparations. Aux Gale ries Saint-Hubert, le succès du Petit-Fausl estépuisé. Au theatre de la Monnaie, l'indisposition de deux ar tistes entrave Ie répertoire de l'opéra-comique et met sur les dents ie personnel du grand-opéra. Nous publions a la Jme page les cbangements ap- portés dans la marche des trains partir du le' no vembre. Les anneaux qui nous enchainent les uns aux aulres. EXPÉDITIONS POOR LES MALADES. Cinq mille lieues d'océan sont une simple bagatelle dans ce siècle de vaisseaux a vapeur et de clippers. Notre commerce réciproque avec la Grande-BTetagne est aussi frequent que si un bras de mer nous sèpa- rait, el parmi les nombreuscs choses bienfaisantes qu'elle nous en voie en éeharige de notre poussière van den graefen den honing van Frankryk en tot be houdenis van het land. Nos coinpatrioles, cher père, furent bien in grats onvers les Francais, instruments de Dieu pour le bonheur de la Flandre, puisque le chanoine David, dans son histoire, nous apprend que les Francais re- tournèrent chez eux chargés des malédictions des Flamands. Le chanoine David, quelle que soil tnon estime pour lui, a parle comme un ignorant. Ainsi que je I'ai dit dans mon livre, a la page 28, lorsque la glorieuse balaihe de Roosebeke fut gagnee, l'allègresse du peu- ple fut génerale; il attribua son bonheur et sa déli- vrance a la puissance de Marie. Que de paroles de re connaissance furent dites alors devant l'image de Ia Vierge aux pieds de laquelle les fidèles ne s'ètaient pas inulilement agenouillès. La nouvelle de cette memo rable vicloire el les louanges de Marie se répandirent jusqu'a Bruges, dont les habitants montrèrent sur tout uue gratitude enthousiaste jjour la sainte protec- trice. Les Brugeois, dis-je, avaient bien sujet de prendre part a la joie commune, puisqu'ils avaient si puissamment contribué au succès de la bataille. Je lis, en eifet, dans voire ouvrage, M. le baron j Les Francais furent forces de plier, mais les Brugeois ré-

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2