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Après quoi, les choses continued a marcher
comme auparavant, et nous nous remettons a
nous plaindre du gouvernement et des Chambres,
absolument comme si nous n'avions rien a nous
reprocher nous mèmes.
Ahles bons moutons que nous sommes, et
comme les fières et amis ont bien raison de
nous tondre jusqu'a la peau, comme ils le font!
Ah PltOUBÈS<|Jn1d?
ün fait d'une haute importance et qui, s'il se
confirmait, ne serait rien moins qu'une auda-
cieuse violation de la loi, s'est produit, dit-on,
dans une des communes de notre arrondissement.
Dans l'intérèt de la vérité et afin d'éclairer 1 opi
nion publique qui a le droit d'être exactement
informée, nous ne croyons pouvoir mieux faire
qu'en adressant quelques questions a ce sujet au
Progrès, saus nul doute au courant de la réalité
des choses.
Est-il vrai que dans la commune a laquelle
nous faisons allusion et qui possède une école de
fi 1 les, l'administration communale 5 la tète de
laquelle est placé un bourgmestre qui ne négligé
aucune occasion de faire sooner bien haut son li
béralisme, est-il vraidisons-nous, que l'adminis
tration de cette commune a démissionné l'institu-
trice laïque qui dirigeait bette école
Est-i! vrai qu'elle a remplacé cette institutrice
diplomée par des religieuses non diplomées, con-
trairement aux prescriptions formelles de la loi
Est-il vrai que eet acte anti-libéraltranchons
le mot, ultra-clérical a été perpétré a l'instigation
ou tout au moins du consentement tacitement
complaisant de M. Ie commissaire d'arrondisse-
ment
Od le dit et {'opinion libérale dans notre ar
rondissement s'en émeut fort. Rien d'étonnant.
En effet, la conduite de cette administration
communale, en dehors d'autres considérations,
serait un défi si scandaleux a la légalité que nous
avons peine a eroire aux bruits qui circulent. Nous
attendons les explications qui ne peuvent tarder.
Nos questions sont claires et nettes, que les ré-
ponses soient catégoriques.
L'affaire de la vilie contre l'école de La Motte,
appelée le 3 devant notre tribunal de première
instance, a été plaidée de nouveau dans les au
diences de mercredi et vendredi derniers. C'est
M" Eossaert qui occupe pour la vilie et M" Soe-
nens, du barreau de Bruges, pour les dames de
La Motte.
Une excellente proposition vient de se produire
au Conseil communal, due a l'initiative de M. Va-
nalleynnes. Elle consiste a louer publiquement le
droit de chasse sur les terrains de la vilie avant
lait partie autrefois des fortifications, de même
que sur les étangs de Dickebusch et de Zil-
lebeke.
Cette semaine a eu lieu l'enquète sur les élec-
tions communales de Reninghelst, contestées pour
cause d'armulation de bulletins indüment faits.
La députation permanente a prononcé dans
l'éiection de Poperinghe. On connalt sa décision
Le Progrès a annoncé que M. Ie gouverneur s'é-
tait pourvu contre cette décision. On attend im-
patiemment la résolution du gouvernement qui a
déja prononcé sur plusieurs élections.
Le 4 décembre a eu lieu a Courtrai Ie banquet
offert a MM. Constant Rerlemont, président et
Félix Mahieu, trésorier de la Société de secours
mutuels Broederlijke Weldadigheid, a l'occasion
de la décoration spéciale que le gouvernement
vient de leur décerner.
Beaucoup d'hommes influents du parti libéral
assistaient a ce banquet.
Au dessert,M. Constant Berlemont, répondant
au toast qui lui était porté, a fait l'hïstorique de
cette société ouvrière qui de tout temps, a-t-il
dit, a été en butte aux attaques et aux persêeu-
tions du parti clérical, ce qui n'a pas empêché sa
prospérité croissante. Elle compte aujourd'hui
550 membres; son encaisse est de 9 10,000 fr.
D'autres toasts furent encore portés.entr'autres
par M. Ch. Dujardin la commission organisa
trice, par M. Danneel a tous les amis du progrès,
par M. Jules Coucke qui paria des droits et des
devoirs de l'ouvrier.
La fète se termina fort tard au milieu de la
gatté, de la cordialité, de renthousiasme des as
sistants..
Corre.xpontlance particuliere de l'Ol'MIO.t',
Bruxelles, 9 décembre.
II est trés probable que laChambre pourra terminer
cette semaine la discussion relative aux exemptions
ecclésiasliques et voter la loi sur la milice car, a part
cette question, on n'en voit pas qui soit de nature a
soulever de longs débats.
ba droiteespère t-elle quelque chose de la nouvelle
campagne qu'elle vaouvriren faveur desséminaristes?
Je ne lecrois pas. A moins de ne rien oomprendre a
ce qui se passé chez ses adversaires, elle ne peut pas
ignorer que, loin d'avoir a espérer des concessions
nouvelles, elle aurait bien plutót lieu de craindre que
celles qu'on lui a faites au premier vote ne lui fussent
relirées.
Jedis craindre. Est-ce bien le mot juste? M.Pirmez
a prouvé un jour, par des chiffres auxquels il n'a pas
été répondu, que le résultat final de la loi serait d'o-
bliger trois ou quatre séminaristes, tout au plus, par
arinée, a se faire remplacer. C'est-a-dire que, rnoyen-
naiil une somme minime et qu'il lui sera toujours
facile de se procurer, ie parti clérical aura le droit
d'exploiter contre nous un nouveau grief et d'ajouter
un nouveau crime a la liste de tous ceux dont nous
nous sommes rendus coupables envers l'Eglise et la
religion, depuis que les libéraux sont au pouvoir.
En vérite, quandony pensebien, loin de nous en
vouloir, les cléricaux devraient nous savoir gré de
notre résistatice. Leurs exigences salisfaites sous ce
rapport, ce serait une arme electorale de moins entre
leurs mains, et déja Ie ministère prend tant de soin
a ne pas les froisser, que si on leur enlevail encore
celle-la,ils se trouveraienta la veillene n'en avoir plus.
Après la loi sur la letlre de change, l'ordre du jour
de la Chambre porie la discussion du projet relalifaux
Sociétés de commerce. Mais comme ce projet parait
devoir soulever un long débat, il ne serait pas im
possible que l'assemblée, intervertissant son ordre du
jour, s'occupét d'abord du projet de MM. Thonissen
Delcour et autres concernanl les visites domiciliaires
et les dommages-intérêts en matière de presse. Nous
verrons done enfin cette question, qui se lie si intirae-
menta la libertédela presse,portéedevant laChambre,
oü elle a été si souvent touchée sous forme d'inci-
dent el qui a toujours reculé devant sa solution. Mais
il ne faut pas nous rejouir trés vite. Bien des inci
dents peuvent surgir avant que la Chambreaborde ce
débat et si elle ne l'entamait pas avant la Noël, bien
certainement il serait écarté pour tout ie restant de la
session.
be Comiténouveilementélu de VAssociation libérale
de Bruxelles s est reuni samedi dernier pour se cons-
tituer. Ont éle élus membres du bureau M. Van
Humbeek, président, MM. Fontainas et Lemayeur,
vice-présidents, M. Franqui, trésorier, M. Jottrand
secrétaire et M Scailquin, seerétaire-adjoint.
ba plupart de ces noms, comme vous savez, ap-
parliennenl a Ia nuance progressiste du parti libéral.
bes vieux, les doctrinairesse sont pour le moment
retires de la lutte et ne donnenl plus signe de vie,
rnais le silence n'est pas la paix, le sommeil n'est pas
la mort. Les vieux n'ont pas abdiqué, et plutót que
de les voir renoncer aux positions qu'ils occupent, ils
se sépareront résolumtnt de l'Association pour en
constituer une nouvelle.
D'un autre cóté il s'en faut de beaucoup que la no
mination de M. Van Humbeek comme président ait
également satisfait tous les avancés. Baaucoup lui
reprochent de viser a un portefeuilleet d'élre disposé
a faire beaucoup de concessions pour se rendre pos
sible.
Bref, ce sont des tirailiements de tous les cötés, et
quand l'Association aura reconquis la puissance elec
torale qu'elle avail il y a une dizaine d'années, cela
ra'étonnera beaucoup.
Le couseil Communal de Bruxelles avait eonstiiué,
comme on sail, une commission d'enquête chargée
d'étudier les moyens propres a prévenir le retour de
l'epidémietyphoïde. Cette commission vient de s'inslal-
leral'Hötel-de-Ville sous hfprèsidence deM. Anspach.
L'administration communale a mis a sa disposition
tous les elements d'apprecialion désirables en cette
matière. Espérons que cette enquête jettera quelque
lumière sur les véri tables causes de l'èpidemie. On en
a dejadonné tant et de si opposées qu'on ne sail plus
du tout a quoi s'en tenir.
Du reste, la santé publique est excellente en ce
moment, et les journaux de médecirie assureut que
nous ne nous sommes jamais mieux portés.
A Gand, le Conseil communal vient de décider
qu'une nouvelle petition serait adressée a la Chambre
pour réclamer la régleinentation du Iravaildesfemmes
et des enfanls dans les manufactures. C'est M. Laurent
qui a pris l'initiative de cette proposition. On se rap-
pelle qu'il y a deux ans, une importante discussion a
été soulevée a la Chambre, sur cette question et que,
pour y mettre fin, le gouvernement a promis de Ia
soumettre a une nouvelle étude. Mais les résultals de
cette étude nouvelle ne sont pas encore connus, et il
faut esperer que la petition du Conseil communal de
Gand aura du moins pour consequence de nous les
faire connaitre.
Froufroula nouvelle comédie de MM. Meilhac et
Haiévy, a obtenu, au Théétre du Pare, tout le succès
que l'on pouvait attendre pour ses auteurs. Froufrou
n'est pas une pièce profondement fouillée, a la manière
de certaines oeuvres d'Augier et de Dumas fils, mais
elle olire de curieuses peintures de moeurs contempo-
raines et l'on y rencontre quelques portraits parisiens
trés bien réussis. G'est, en somme, une pièce trés
agréable, trés intéressante a voir et dont on s'explique
aisément la grande vogue.
La discorde est au Théétre de la Monnaie. La direc
tion ayant cru pouvoir remplacer, dans Rigoletto, le
ténor Morère qui y avait échoué, celui ci réclame des
dommages-intérêts et refuse, dit-on, de chanter jus
qu'a ce que le róle qu'on lui a enlevé lui ait été res-
titué. Est-ce assez amusant
lïibliographie.
On n'a pas oublié avec quel entrain, quelle cordia
lité, quel enthousiasme les habitants de la vilie de
Liége ontrecu les représcntanls des nationsfrangaise,
anglaise, hollandaise, suisse, allemande, italienne
qui sont venus prendre part aux fêtes du tir inter
national.
Ces fêtes n'ont pas été l'apanage exclusif de quel
ques classes privilégiées monde ofïiciel et riche
le peuple y a pris une large part el ce n'est pas lui qui
a exprime avec moins de verve et de franchise les
sentiments de la vilie de Liége et de la Belgique en-
tière pour ses hötes étrangers.
La haute signification de cette réunion de nations
diverses, si longtemps ennemies, aujourd'hui réunies
sur un terrain neutre et célebrant, dans un pays
fibre, la fraternité des peuples, n'a pas échappé non
plus au bon sens instinctif de la classe ouvrière.
Consacrer la mémoire de ces heureuses. et pro-
phétiques journées, célébrer l'avénemen! d'une ére
nouvelle, tel est, comme il le déclare la première
page de son opuscule, le but que s'est proposé M. Au-
gusteHock en publianl quelques specimens des era-