JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENI YïMIES, Dimanche Huitième année. 4. 23 Janvier 1870. Le tout payable d'avance. Paralssant le dimanche. PIIIX IP4ROWEHEXT POUR LA BELGUJUE 8 francs par an; 4 fr. Sm par semestre. Pour l'Étranger, Ie pjfirl en sus. Un Numéro 25 Centimes PftlX DKS AilHOSCES ET DES RECLAMES 10 Centimes la petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes'. Laissez dire, laissez-yous blamer, mais publiez votre petisée. On fnbonne h Ypres, au bureau du Journalrue de Dixmude, 59. On traite a forfait pour „es annonces souvent reproduitesToules lettres ou envois d'aryent doivent être adressés franco au bureau du journal. Ypres, Janvier is»o. On nous adrcsse la communication suivnnte 16 Janvier 1870. La souscription nationale pourériger un monument a Gendtbien etant onvei le dans presque lout Ie pays, quelquos amis du grand patriate verraienl avec plaisir que VOpinion d'Ypres, organe de la démocratie, don- nat accès dans ses colonnes a cette souscription qui excite partnut la vive sympathie de tous les cceurs beiges et de l'étranger. Avons-nous besOin de parler de Gendebien. Qui done ne Ie connaissait pas qui done n'a pas honoré en lui le coeur genereus vivement impressiorinè par tout ce qui est grand et eleve, le partisan chaleureux des arands principesdelibertè.d'ég alitéet defraternité, lecitovm prófondènïent dévoué a l'honneur.a lagloire, l'independance de son pays, a la defense duquel i! a consacré sa vie Qui done, au miheu de cetle versa- tilite des convictions, de c tie corruption des con sciences qui desolent notre age, ne s'etait pas senti console a la vuede cet homme antique, restant debuut pour indiquer a la generalion.qui s'egare les voies de la justice et de I'honneur 1 Parler de lui, raconter ce qu'il fut, ce serail lui faire injure. F. D. Nous défêrons au voeu de notre honorable correspo'idant en déposant dans r.os bureaux une liste de souscription pour le monument a ériger a Gendebien, le fondateur de notre in- dépendance nationale. ILa loi de imz. Une des raisons, ou pour mieux dire l'unique raison que le doctrmarisme fait valoir pour tie pas réformer immédiatement dans un sens libé- ral la loi de 1842 sur l'i rist ruction primaire, est la^crainte de voir le clergé susciter partout une concurrence redoutable aux écoles laïques, au cas oü reiisetguement serail complétement sécu arisé. Cette cramte est chimériqüe, c'est un prétexte que le doctrii.arisme invoque pour excuser ses ménagements yis a vis du clergé et pistifier son manque d'énergie. Malgré la loi de 1842 qui place toutes les écoles primaires communales sous l'autorité du clergé, celui ci ne mauqUe pas de leur susciter une concurrence dans toutes les localités oü elle semble avoir quelque chance de succès. II ne sait au libéralisme aucuri gré des concessions qu'tl lui fait et si cela dépendait de lui, toutes les écoles qui ne se trouvent pas sous sa direction exclusive seraient immédiatement supprimées. Si aujourd'hui il prète son concours aux écoles placêes sous Ie régime de la loi de 1842, ce n'est pas pour lui accorder son appui, mais bien plutót pour chercher a contrecarrer son enseignement. I.es doctrinaires ne nient pas le miuvais vouloir du clergé a l'égnrd des écoles communales, mais il craint, dit-il, que si on l'exclut de ces écoles, il n'étende par tout le pays la concurrence qui est aujouid'hui circonscrite dans quelques communes populeuses seulement, et que ces écoles fondées et dirigées par lui ne fassent un tort considerable aux institutions laïques. Cette crainte, nous l'a- vons déja dit, est chimériqüe. Pour établir dans toutes les localités de la Belgique une école h cóté de l'école communale, le clergé devrait dis poser de capitaux qu'il ne possède pas et qu'il solliciterait vainement de la charité des fidèles. Quelques trente millions ne sout pas aussi faciles a réunir qu'on le pense bien. Les appels chaleu reux qui out été faits a la bourse des fidèles en ces derniers temps et sous differentes formes, telles que denier de saint Pierre, étrennes au pape, zouaves pontificaux, oeuvre de la propagation de la loi, de la sainte Enlance, etc., out été loin de produire cette somme. Un appel fait a nos catho- liques en faveur de l'éréction u'écoles les trouve- ralent sourds, d'autant plus qu'il serail impossible de les passionner en faveur d'une oeuvre dont ils ne reconnaitraient pas la nécessité. Quelle que soit l'ii fluence du clergé sur lés fidèles, il ne purviendra pas a lui persuader que l'enseignement doriné par l'im-tituteur laïque est nécessairement irréligieux et immoral paree qu'il ne comprend pas l'enseignement de la religion qui est du do- mame du clergé. Le temps n'est plus oü le clergé, séculier et régulier, pouvait puiser impunément dans la bourse des catholiques ceux-ci connais- sent aussi bien que personne la valeur de l'argent et il n'est plus aussi facile qu'autrefois de leur escompter une place en paradis moyennant bons écus sonnants. II n'est done pas crairrdre que le clergé songe prêcher une croisade contre renseignement laïque, et le tentèt-il, il aboutirait a un échec' iuévitable. Itéforuie postale. Parmi les vceux émis par les Chambres de com merce du pays, il n'en est pas qui se reproduise plus fréqiitmmenl que celui de voir reduire au taux uni forme de dix centimes l'affrahchissement des lettres pour l'iutèïieur de la Belgique. Ge voeu est en quel que sorle slereoiype dans tous les rapports de nos Chambres de commerce. Les partisans de cette rèforme n'en sont pas plus avancés pour cela. I.e gouvernement reste sourd a toutes les reclamations et si parfois il lui arrive de répondre aux interpellations qui lui sont faites a cet égard, il a recours aux faux-fuyarils et n'hésite pas'è ergoter de telle facon qu'il pourrai', donner des points aux jesuites les plus passés maltres dans J'art de faire prendre des vessies pour des lanternes. C'est ainsi que, ohaqne fois que le ministère a été mis en de- meure d'appliquer l'article de la loi qui l'aulorise a abaisser au taux uniforme de dix centimes le prix du transport des lettres a l'intérieur dès que le produit net des posies aurail atteint deux millions de francs, celui ci a répondu que ce résultat n'est pas obtenu el que conséquemment, il n'a pas le droit d'user de la faculleque la loi lui accorde conditionnellement. En affirmant ce fait. le ministère nous trompe les docu ments officiels sont la pour nous le prouver. Depuis plusieurs années deja le produit net du service des pos'esjdepasse deux millions de francs, mais, grèce l'esprit retor de M le ministredes finances, ce resultat est parfaiteinentdissiinulé. M. Frère-Orban ne lient compte du benèfice réalisé par l'administration des posies que pour ce qui concerne le transport des lettres. Les sommes percues pour expedition de journaux, d'imprimes, de transport de valeurs ne doivent pas, suivant lui, figurer a l'article des béné- fices realisés par l'administration des posies et il ne peuQen être tenu compte pour constituer les deux millions prevus par la loi.Notez bien que la loi ne parle quedu produit net despostes, maiscomme M. Frère- Orban soutient qu'il ne s'agit que des bènéfiees réa- lisés sur le transport des lettres, force nous est de nous soumeltre puisque M. Frère, de l'avis conforme de tous nos réprèsentanls, compris M. Vandenpeere- boom, est une autorite au-dessus de la loi. Mais ce n'est pas tout. Non-seulement M. Frère ne lient compte que du produit de transport des lettres, mais il met|abusivement tous les frais généraux de l'administration des posies sur le compte du trans- portdes lettres. C'est ainsi que ces fraissont comptés comme ayant été occasionnés par le transport des lettres comme si lesautres transports n'avaient donné lieu a aucune dépense. Un comptable qui raisonnerait comme notre honorable ministre des finances serait bientót rompu aux gages; a la Chambre on agit au- tremenl et l'on trouve que le raisonnement de M. Frère est marqué au coin du bon sens I Mais si la Chambre des représentants admet que M. Frère est logiqueen raisonnant comme il ie fait, il s'en faut de beaucoup que nos Chambres de com merce soient du mêmeavis.carellessont unanimesa ré- clamer le port des lettres a 10 c. et cela en vertu d'une disposition de la loi postale. II est vrai que les Chambres de commerce ne sont que des corps con sultants et qu'on ne suit genéralement que les con- seils agréables. Maisalors i quoi servent les Chambres de commerce A quoi A faire des rapports dont on ne tient aucun compte pour'peu qu'ds deplaisent au ministère. Les elections communales a Watou. I. L'Enquête. Nos lecteurs se rappeüent que, dans ces colonnes, nous nous sommes occupé deja des elections de Wa-

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 1