dignité de la conduite l'ancienneté des titres, il ne
faut pas lui prèférer, pour des motifs politiques, des
jeunes magislrats ayant fait devant lui leurs debuts
comme a vocals et que rien ne distingue siuon la trop
grande souplesse du caractère.
Comment on digtribue leg deniers du pauvre.
Nous n'avons cessé et ne cesserons de nous élever
contre la domination exclusive de quelques-uns, éter-
nellement les mêmes, dans toutes les administrations
d'une ville, paree que eet abus produit les coteries, et
avec les coteries Ie plus scandaleux favoritisme. Lè
oü règne l'esprit de coterie, tout contróle sérieux fait
défaut. Les affaires se traitent dans l'intimité de la
familie, la gestion est dérobée aux investigations du
public et, grêce au silence que l'indifference engendre
et la peur propage, les faits les plus exorbitants se
perpétuent. La presentation des eomples a i'exameni
du Conseil communal n'est pas un remède au ma
paree que tout d'abord les détails échappent a eet
examen et qu'en second lieu rien n'est plus maniable,
plus élastique, plus complaisant qu'un chiffre sous
ja plume d'un administrateur habile.
Entre tous les abus un des plus criants a coup sür
est celui que nous allons raconter et qui a duré pen
dant plusieurs années.
Un nommé Bnous tairons les noms par
égard pour les personnes; si on conteste la veracité
de notre récit, alors nous les publierons tout au long.
Done, un nommé Bavail recu depuis longlemps
des Hospices un livret de la fondation Walvrans,
ce livret donne droit a la gratuitè des secours médi-
caux et pharmaceutiques,lorsque tout récemment
B...acquit une maison. Le pensionuaire des Hos
pices était propriétaire!
Cette parlicularité assez anormale, il faut l'avouer,
fut bientót connue de loule la ville et les administra
teurs, soit esprit d'équilé, soit réflexion tardive, soit
peut être crainte des protestations unanimement in-
dignées, se décidèrent a retirer Ie livret leur pro
tégé.
Vous me direz Mais les administrateurs ne pou-
vaient connaitre les ressources cachées de B
Aussitót qu'ils en ont été informés, ils ont remplj
leur devoir. Vous auriez parfaitement raison, si
les ressources de Bavaient été cachées. Mal-
heureusement une toute petite circonslance, mais
bien importante pourtant, vient se mettreen travers
de voire objection et la ren verser de fond en comble:
Best depuis plusieurs années propriétaire de
diffébentes maisons. Comment radministration des
Hospices a-t-elle pu ignorer cela? Comment peut-elle
donner des secours a des gens aisés quand lant de
malheureux sont dans le plus affreux denuement
Best le fac tolum d'une des plus hautes auto
rités de notre ville et beaucoup s'imaginent trouver
dans cette parlicularité la cause de la faveur dont ii
a joui si longtemps injustement.
Nous n'en savons rien; mais nous avons le droit
de dire, en présence des faits, et dans la supposition
même d'ignorance, que les administrateurs des Hos
pices ont fait preuve de la plus coupable incurie
Comment 1 tant de pauvres sont dans le besoin
Dans vos hópitaux, dans vos hospices, il est de si
nombreuses améliorations a réaiiser pour les malades
et les vieillards infirmes, améliorations que vous
rsculez toujours faute de ressources sufiisantes, dites-
vous, et vous accordez des secours a un homme pro
priétaire de plusieurs" maisons! Et eet homme, em
ployé depuis longtemps chez l'un des vótres, vous
jgnorez sa position 1
Décidément elles vont bien nos administrations
cbaritables! Les Hospices entretiennent des propri-
étaires! Le bureau de bienfaisance enlève les secours
aux nécessiteux qui refusent de se courber devant
la volonté despotique des maitres.
C'est édifiant.
Nous garantissons la parfaite exactitude du fait
que nous venons de narrer et nous attendons avec
une fiévreuse curiosité la justification qu'y trouvera
le monileur de la coterie.
Vaine attente, hélas I..,. Le Progrès restera muet
comme une carpe.... II préférera se retrancher der
rière SA DIGNITÉ la DIGNITÉ du Progrès I
ne riez pas trop fort lecteur qui l'empêche de se
commettre avee l'Opint'on. Cetteréponse répond a tout.
Eile est si commode..surtont quand on ne sait que
dire.
Chemia de fer Ostende-Armentières.
La Finance annonce que la demande en résiliation
de contrat d'exploitation, introduite par la Société
Généraled'Exploitatiön contre la Sociéte Ostende-Ar-
menliéres se fonde principalement sur ce que la
Compagnie d'üstende-Armentières aurait, au mépris
du contrat intervenu, entrepris les travaux des :*2m°
et 3mo sections avant l'achèveinent desdeuxautres.
Précisons
Dans la convention conclue entre la Société Générale
etcelleOstende-Armentières, la ligne Ostende-Armen-
tièresétait diviséeen quatre sections:
1° Ostende a Thourout
2° Thourout a Vpres
3o Ypres a Warneton
4° Comines a Armentières.
Le dernier alinéa de I'art. 1" de catle convention
porte Quand a l'ordre d'exéculion des trois sec
tions» 3mo et 4me) a qui restent a construire, il
est expressément entendu que, dans l'intérêt des
deux parties contractantes, la construction des
deuxième et troisième sections ne sera commencée
qu'après l'achèvement complet de la section de Co-
mines Armentières. n
A l'heure présente, bien que la section de Comines
a Armentières ne soit pas arrivée a son achievement
complet, car il reste a construire la gare d'Hou-
plines, un magasin pour le service de la douane a la
station frontière beige et plusieurs autres ouvrages,
les travaux sont entrepris sur une assez grande
étendue a la 2m° sectiou (Ypres a Thourout) La Société
Cénérale d'Exploitation soutient qu'il y a la une con
travention au contrat, lelie qu'elle en entraine la rési
liation.
C'est ce que les tribunaux auront a juger.
Nous croyons ne pas manquer la réserve com-
mandée au moment oü le procés est engagé, en
fesant remarquer que la section de Thourout a Ypres,
par Staden, forme une voie concurrente a cella pas
sant par Roulers et reliant ces deux villes. L'xeploi-
tation de cette section a été entreprise dans des condi
tions telles qu'avec lemaintien du contrat actuel la So
ciété générale et la Société Ostende Armentières ne peu-
vent l'une et l'autre, que pèlir de ['etablissement de la
2me section. En effet, il aèté convenu (art. 3 alinea 5):
«que tout lelrafic soit chargé, soitamené a Thourout,
de n'importe quel point en destination d'Ypres et
au-dela,et vice-versa d'Ypres a Thourout et au-dela,
sera partagé par moitié entre la ligne appartenant au
réseau de la Flandre Occidentale (Thourout a Ypres
par Roulers) et la deuxième section précitée du che-
min de fer d'Ostende a Armentières, et (art. 4) que
lés recettes brutes afferentes a la ligne d'Osteute a
Armentières seront attribueés par moitié a chacune
des parlies contractantes. II rèsulte de ces deux
clauses que le trafic de Thourout a Ypres ne rapporte
a la Société Ostende-Armentière que le quart au lieu
de la moitié. Ainsi, sice trafics'élève a 15,000 fr. par
an et par kilometre, ce qui fait 41 fr. par jour-kil.,
fort beau produit, la Société exploitante commence
par diviser le produit en deux parts, l'une afferente
a la ligne par Roulers, l'autrea celle par Staden elle
donne ensuite la moitié de celle ci, soit le quart du
produit total, a la Société Ostende-Armentieres.
De son cóté Ia Société d'exploitation a deux lignes
a desservir; par consequent, doubles frais d'exploi
tation.
Aujourd'hui qu'une seule ligne relie Thourout a
Ypres, tout le trafic revient a la Société générale qui
n'a que l'entretien et ['exploitation d'une seule voie.
Plus tard, elle aura deux lignes. double charge d'ex
ploitation, et paiement du quart du produit brut a la
Société Ostende Armentières. Tout cela constitue un
surcroitde charges et dópenses qu'une augmentation
de trafic ne viendra point compenser. Aussi nous
croyons que cette société eut vu de bon oeil l'abandon
de la section Thourout-Ypres et son remplacemeut
par celle d'Ypres- Dixmudé- Ghislelles, dont nous
avons jadis fait mention. II nous semble que notre
arrondissement et les deux sociélés gagneraient ce
changement.
Les pétitions qui circulent en ville demandant la
coincidence a Courtrai de quelques trains de Pope-
ringhe avec la ligne de l'Etat vers Gand se couvrent
de signatures. II n'en pouvait être autremenl en pré
sence des nécessités commerciales de l'arrondisse-
ment d'Ypres. Quelques personnes avaient cru d'a
bord que cette demande aurait eu pour résultat de
diminuer le nombre des correspondences sur Den
derleeuw. 11 ne s'agit nullement de cela.
L'été dernier, deux trains de Poperinghe vers Gand
et deux de Gand vers Poperinghe étaient en corres
pondence directe par la ligne de l'Etat; on les a sup-
primés, nous ignorons pour quel motif. Or, la péli-
tion demande Ie rétablissement de ces trains et pas
autre chose.
II est impossible que M. le ministre des travaux
publics n'apprècie pas les raisonsqui militent en fa
veur de cetle demande et qu'il n'use pas de sa légi-
time influence, de son droit d'interveniion auprès de
la Société générale d'exploitation pour faire donner
une satisfaction équilable aux intéréts commerciaux
lésés de l'arrondissement d'Ypres tout entier.
On annonce la mise en exploitation de la ligne
d'Hazebrouck pour Ie I6r juin. Elle aurait eu lieu
deja sans les longues formalités exigées en France
pour le raccordement des deux lignes dans la station
d'Hazebrouck. C'est le Conseil d'Etat frangais, dit on,
qui relient les pièces. Espérons cependant que nous
verrons bientót une solution,
Le procés pendant entre la Société générale d'ex
ploitation et la Société Ostende-Armei.tières ne retar-
dera pas, parait-il, au-dela du 1" juin la mise en
exploitation de la section de Comines a Armentières.
On nous assure que Ies travaux d'appropriation a la
gare d'Armentières seront achevés vers le milieu du
mois de mai et qu'on établira une station provisoire a
Houplines.
Pour satisfaire la demande qui nous est faite,
nous publions la piece suivante
Le public commence a s'occuper sérieusement de
l'élection provinciale qui doit avoir lieu le 23 mai
prochain.
Le choix du candidal désigné par 1'opinion .publique
est des plus heureux M. Auguste Vandenbogaerde
serait Ie digne successeur de M. Ernest Merghelynck
décédé.
Comme homme politique, chacun lui connait des
principes vraiment libéraux; il est franc et loyal,
toujours prêt a defendre le progrès, l'ordre et la li-
berté; comme homme privé, il est l'ami du peuple,
par sa bonté et son affabilité; il saura rendre par les
nombreuses notions commerciales qu'il possède, par
l'inlelligence feconde et éclairée dont il est si riche-
ment doté, de grands services au bien-être de la ville
et de la province.
Quoique son élection soit des plus assurées, il est
néanmoins nécessaire que tous les sineères libéraux
aillènt témoigner par leur vote toute la sympathie
qu'ils éprouvent pour lui, il faut a la gloire du parti
liberal que sou nom sorte de l'urne a une immense
majorilé.
Ypres, le 14 avril 1870.
L'épidémie qui a sévi sur la race canine I'année
passée reparait cette année. Plusieurs cas d'hvdro-
phobie ont été constatés cette semaine du cóté de la
frontière francaise, entre Westoulre, Boescheppe et
le Montnoir. D'autres entre Poperinghe et Watou. Un
grand nombre de chiens ont été tués. Une génisse
mordue par l'un d'eux a été abattue sur les ordres
donnés par le inédecin-vétérinaire du gouvernement.
II est probable que, comme I'année dernière, les cas
deviendront de plus en plus fréquents. Puissions-
nous n'avoir pas de grands malheurs a déplorer.
En présence de ce danger public, il est du devoir
des administrations locales de veiller et nous,ne sau-
rions assez les engager a prendre les plus sèrieuses
précautions. II existe des règlemenls contre la diva-
gatiou des chiens. Le devoir des autorités commu-
nales est de les appliquer rigoureusement si elles ne
veulent encourir la «lus grave des responsabilités.
An ministère de ia Guerre.
Le contingent de 1870 de l'armée francaise sera de
quatre-ving t-dix mille hommes au lieu de cent mille
il y aura dont une diminution de dix mille hommes,
soit d'un dixième.
Diminuer le contingent beige d'un dixième, c'est-a-
dire n'appelerque40,800 hommes (réserve comprise)
au lieu de 12,000 hommes, constitue le budget en
épargne de trois millions.
Nous ne pouvons croire qu'un seul Beige n'applaudit
V