faire une arme contre la religion et son vénérable clergé. Pour notre part, et milgrè que Ie digne curé enaitfait receinment le lexte d'un deses serinonsles plus évangèlique, nous refusons de croire a ce nou veau travail d'tlercule les temps mythologiques ne sont plus. C'est avec les yeux de la foi qu'il faut contempler ce tniraculeux éveuement et alors, éclairé par la grace, on comprend mieux que le ciel ait voulu récompenser par une réédition multiple, la devotion que notre sairite commune a eude tout temps pour le mystère de l'immaeulée conception. X Autre vigneron. Dans une commune mettons de la Chine. Done, un vicaire ducéleste Empirefaisait le désespoir deses paroissiens par son absence trop prolongée. Toute la journée s'était passée a Ie chercher on avail sondé les étangs, battu les buissons el les haies, fouillè les fossés, rien. Restait un bois, dernière planche de salut. On y chercha le vicaire comme on cberche une aiguille dans une botte de foin. Ou le découvrit enfin. Le saint homme catechisait une pénitente. En extase depuisle matin devant les chefs-d'oeuvre de la nature, nos deux anachoretes ne s'élaienl guère apercu de la rapidité du temps l'arrivée même des paroissiens fut pour eux une surprise dont ils purenl a peine se remettre a temps. M. le vicaire du celeste Empire catéchise-t-il souvent Ce serait a souhaiier pour ses paroissiennes, car rien a coup sur n'inculque plus profondèment les efiicacités de la grêce dans une ême tendre que cette contemplation a la belle étoile des merveilles de la creation. M. Auguste Vandenboogaerde nous demande de faire connailre a ses concitoyens qu'il ne croit pas pouvoir accepter une candidature de conseiller pro vincial. j> La majorité du corps électoral regrettera cette détermination et nous voudrions espérer, pour notre part, qu'elle n'est pas irrevocable. Cette candi dature est, en effet, dans la situation logiquedeschosss et nulle ne saurait mieux qu'elle en ce moment rèsumer les aspirations do la bourgeoisie yproise. Le Juliilé. Savez-vous ce qu'est un jubilé De jubüare, crier de joie. Vous allez voir. Voici le premier jour. Alleluia Alleluia! La joie est dans Israëli Les mécréants sontanèantis et Dieu triomphe sur les superbes. La commune est purifiée (sic) et dorénavant a la pais et la cordialité vont ré- gner comme au siècle d'or... C'est le prediea- teur qui parle. Les cloches sonnent a toute volée messe par-ci messe par-la sermons toute Ia journée, et quels sermons, mon Dieu!... Le premier en cbaire qui prêche l'abnégation des biens de la terre en même temps qu'il recommande l'aumóne en faveur des églises et de ses bonnes oeuvres lisez clergé est très-remarquable au point de vue de la logique Si vous ne pouvez rien posseder, dit-il, il est clair qu'ayant quelque chose, vous devez vous en dépouil- ler. Et comme vous ne pouvez le donner a personne de peur qu'il ne s'y attache a son tour, vous le donnez au cure qui se gardera bien d'en profiler. C'est de i'argeut évaporè... Ceci est simple comme bon jour. Malin, monsieur Ie cure; pas béte du tout. Mais qui diable pourraient bien être tous ces malhonnêtes gens qui troublaient la paix du village etsemaient la discorde a pleines mains? et oü sont- ïls maintenant pour que i'avenir soit devenu si cou leur de rose?... Mystère profond et impénetrableI Serait-il magicien peut-être le nouveau conseiller communal dont la bonte clericale et divine viennent d'orner le Conseil ou bien la messe offerte au saint Esprit le jour des elections aurait-elle obtenu pour ce protege quelque faveur insigne l'esprit peut- être? En a-t-on dit des mosses pour Ia réussite de cette election! les deux congrégaiions que la commune doit la génerosité et au zèle si noble du curè ont pi ie les bras en croix pendant des heures entièresl Heu- reux parents I Comme je serais fier en leur place d'avoir des enfants qui par leurs grimaces obliennent du ciel lout... ce que les prêtres veulent I Et pour- lanlces parents n'oni pas l'air fier du tout. On dirait méme qu'ils ne se doutent de rien et les enfants done? Pauvres cherubins! Ne croyez pas, du reste, que ce soient encore des enfants; c'est bel et bien de grandes jeunes filles et de grands garcons... qui s'en retournent le soir, après serinon, au clair de In lune. en s'entrebecqueiant comme colombes. C'est égal, c'est une belle institution que ces congregations, trés* favorables a la morale surtout. Le mois d'octobre nous en donnera des nouvelles. Crescite et mulliplicamini. X J'admire ces mceurs et ces croyances, tout comme autrefois j'ai admiré Mangin et ses auditeurs mais l'auditoirede Mangin avait quelque chose dé plus gaie, de plus spirituel.l.uiaussi haranguait la foule, mais il ne parlait pas de la mort. Imaginez-vous qu'a ces braves campagnards, on leur annonce que tous les hommes doivent mourir et qu'ils ne savent pas a l'avance quelle sera leur dernière heure. Ils lecroyent, el les voilé lout tristesC'est la encore le texte d'un autre sermon. C'est bien plus amusant qu'une conference sur les droits et les devoirs de l'homme Après cela que vous n'avez ici-bas aucun droit, mais le devoir de déposerdes offrandes ceci tout d'abord, puis d'aller dire tout ce que vous snvrz, et même ce que vous ne savez pas, a un monsieur que vous ne connaissez ni ne cumprenez pas. Tout cela pour une on plusieurs raisons que vous ignorez complete- ment. Eh bien, ces choses prennenton sonne et on parle... et on s'en va i'ébtie beureuse, la conscience tranquil Ie, prêt a recommencer, comme un homme qui aurait déposé un fardeau pour en reprendre un autre. On a repris haleine Mais au moius le prêtre a pénótré le secret des families. Malin, monsieur le curé pas béte du tout X Cette farce dure six jours pendant lesquels lespré- dicateurs racontent les plus grosses sotlises et en somme rien d'utile. Puis tout rentre dans la vie ordi naire. Le public refait son fagot. Vous n'y voyez rien de changè, ni en bien, ni en mal. Comme la tnouche du coche, messieurs les abbés s'imaginent avoir fait avancer le char de la morale, lis ont bien diné, voila tout. C'est,du reste, assez important cela pour eux, et bien des gens qui leur ont enlendu prêcher l'absli- nence n'en ont pas fait autant. Serait-il vrai, comme on le dit, qu'un receveur des contribulions de nos connaissances qui occupe une trés jolie place dans notre arrondissement, poursuive de ses obsessions chaque conlribuable pour engager a payer intégralement ses contributions dès les pre miersjours de l'année; el qu'afin de le décider a tant de promptitude, il lui abandonee un pour cent de sa recette....? Ce fait nous paratt mériler quelque réQexion. Notre homme n est pas du tout celui qui abandonne- rait un centime de son trêsor pour se parer d'un ruban d'exaclilude, ni même pour sauver les plus simples convenances. D'ou pourrait bien alors provenir ce zèle qui intrigue et ennuie La rage continue a sévir sur Ia fronlière de France avec une rare el inquiétante intensité. II y a huit jours nous annoncions une hècatoinbe de chiens. Au- jourd'hui nous apprenons que deux vaches ont été abattues a Wesloutre, par ordre de M. De Meester, vétérinaire du gouvernement. Parmi les maux auxquels l'homme est exposé, et dont la liste est d'une honnête dimension, il n'en est pasun quipuisseentreren comparaison avec le danger de devenir enragè. Chacun frémit a cette seule idee. Chaque année les journaux nous rapporlent de nou- veaux exemples des horribles tortures que ce mal vous inflige... Eh bien, la police se croise les bras et lorsque dèja la rage s'est dèrement déclarèe, que plu sieurs victimes ont succombé, c'est peine si elle donue l'ordre de faire abattre l'animal mordu Pour- quoi ne lrouve-t-on pas un moyen de prévenir ces malheurs? Pourquoi n'y aurait-il pas une ordon- nance rigoureusement observèe qui dise que lout chien qui sera rencontré seul, sur la voie publique, sans être muselé et sans porter sur un collier le notn et l'adresse de soa maitre sera imtnédiaiement abattu La police de notre ville vient de faire une bonne capture. Un jeune homme dont les allures suspectes avaient atliré ['attention des agents a été arrêté, la semaine dernière, au retour d'une promenade qu'il venait de faire en société d'une femme qu'il avait parée d'une broche et d'nutres bijouteries provenan du vol commis dernièrement a la poste aux lettres a Poperinghe. Des perquisitions fades a son domicile ont amené la decou verte de quantité d'objets reconnus pour parvenir des differents vols signalés depuis que'ques mois dans p.os environs. Get individu qui se nomine Merlevede est originaire de Poperinghe il y a deux ans qu'il a commis un vol a Renmghelst mais depuis lors il était parvenu a sa soustraire a toutes les recherches de la police. Eséprons que ses complices ne tarderont pas h le rejoindre en lieu sftrcard est impossible qu'il soit Ie seul auteur des audacieux méfaits constatés depuis quelques mois, et qui semblent tous exéculés par les mêmes mains. Osiende-Armcnlicres. L'assemblée generale ordinaire des actionnaires du chemin de fer Ostende-Armenlières, convoquée pour le 19 avril, rue de Spa, 51a Bruxelles, n'a pu avoir lieu. Un vice de forme dans les convocations est cause que cette assemblee est remise au mardi 17 mai, a midi, au siége de la Société L'ordre du jour est, en partie, modifié la nomina tion d'un administrateur est remplacee par Modifica tions aux articles 9, 15, 20. 29. el 32 des statuts. L'adminislration des telegraphes vient de poser le Side Comities a Armenlières, le long du chemin de fer en construction relia nl ces deux villes. La Vedette du Limbourg publie un document assez curieux, qui n'est pas inédil, mais que presque tout Ie monde a probablemenl perdu de vue; c'est une let— tre que le, pape adressait il y a quelques années a Monsieur et cher Ills André Lnngran 1-Dumonceau, Bruxelles, en Belgique. Dans cette Icttre le Sou- verin Pontife felicitait M. Langrand d'arracher les families ca'holiques des mains avides d'usuriers ra paces, et ajoulail En attendant, nons demandonshumb'ement h Dieu très-bon et trés-grand qu'il daigne bénir vos soins, vos projetset vos travaux commons afin que ces institutions, dirigéesselon la règ'ede noire tres-sainte religion el de la doctrine calholique, aboutissent au véritable bien de la familie cathoüque tout enlière en prenant de jour en jour plus d'accroisjement. Et comme augure de ces benedictions, et comme gage de notre affection paternelle envers vous, nous vous ac- cordonsdu fond du coeur etavec amour, vous, mon sieur el cher fils, et a tous vos associés catlioliques dans cette entreprise, notre bénèdition apostolique. Cela est date du 21 avril 1864. Depuis lors, Mon sieur et cher fils André Langrand - Dumonceau, a Bruxelles, en Belgique, a menè ses operations bé- nies de telle facon que ses actionnaires sont ruines a plate couture il est vrai que dans I'intervalle, il a éle créè par Pie IX comte du Saint-Empire Romain. C'est toujours une consolation. Et qu'il a essuye les èloges du Progrès. C'est une seconde consolation. Kccrologie. M. Constantin Dubois, ancien bourgmestre de Rou- lers, chevalier de l'Ordre de Lèopold, vient de mourir dans sa ville natale, après une longue et penible ma- ladie. Malgré les efforts désespérés de l'intoleranco aux abois, malgré les portos de l'enfer, ouvertes a deux ballants, malgré les obsesssions et les objurgations, malgré les calineries el les hypocrisies des hommes noirs, cette êtne fortement et énergiquement trempée, a résistè Dubois est mort commcil a vecu en libre- penseur. C'est d'un grand et salutaire exemple, au- jourd'hui que l'abaissement des caractères, le com- promiset les capitulations sont lesépidemies régnantes, il est consolant, en plein milieu de la population la plus fanatique des Flandres, de voir un homme, dont tous, arnis et adversaires, respectaient la droiture et l'honnêtetè, proclamer par son exemple, l'indepen- dance de l'ame el l'horreur qu'inspirent a son coeur honnête, ['exploitation religieuse. Dubois n'a pas fré quente le temple duranl sa vie, il n'a pas pretendu qu'on y tralne ses cendres. C'est loyalement lo gique. Quelle est done la valeur des principes que l'on croit devoir renier en face de la mort et de l'eternile Pas de chants tarii'es, point de pompes d dont le luxe est taxé, pas d'hypccrites regrets. d Que ceux-la qui m'ont maudit durant ma vie, gardent pour leurs dupes, les jongleries sacrées el les bénédictions I

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2