et plus grosses que les années précédentesje dois vous dire aussi que j'en ai un soin tout particulier et dans tous les environs, je ne connais que M. le con- seiller Deposson, de Roux, pour en avoir de plus belles que les iniennes, pas ineilleures toutefois, car j'ai une qualrté numéro un. C'est done en coupant mes asperges que je pensais aux hommes d'Etat dans les mains desquels se trouvent les deslinées de noire pays, et je me disais, a part moi Voila bien l'image de la politique doctrinaire, depuis 57, nos minislres et députés cultivent Ie clerical comme je cult'.ve mes asperges; je prênds des soins et des peiries chaque annee pour pouvoir manger de bonnes el belles as perges au printemps qui suit Mes honorables jardi- niers d'un autre genre, onl des soins aussi pendant quatre ans pour faire grossir et grandir les catho- liques, afin de pouvoir les croquer o chaque elec tion. d Mais il paraït que les soins de la doctrine ont dépassé le bul qu'on vou'ail atteindie; et voila M. le ministre d,; l'interieur qui vient de jeter le cn d'a- larme. Jamnis, dit il,, Vintolerance ne s'est montrée plus dèpouillée de toule retenue. Eh bien, ma loi! elle a parfaitement raison el sij'otais a sa place je profi- lerais encore plus, et de. toutes les facons possibles, du bon terrain préparé par la doctrine. Comment done? Mais fa lielgique n'esl-ella pas redevenue la terre promise de l'intolérance, grdce a 1'abanJou de ces mêmes principes libéraux doht les doctrinaires forrl aujourd'hui uri étalage inutile et qu'on pourrait même quabfi -r de burlesque, quand ces principes proclames en 1846, en 1848, chantésen 57, rechan- lés depuis a chaque election, n'ont pas fait un pas depuis 24 ans, les doctrinaires sont élonnès que I'm— tölèranee est redevenue puissante; il n'y a que des gens naïfs comme nous pour trouver ces choses ex- cessivement naturelles; et n'en déplaise a M. le mi nistre, nous tie pouvons que rire de le voir s'éver- tuer de tanl de facons pour chercher midi a quatorze heures. En efïet, la politique doctrinaire depuis 1857 peut se résumer ainsi Entretenir le clérical, s'entendre avec lui dans les Chambres, l'exploiter comme épouvantail dans les éleclions. Le fond du système est li tout entier. Quant au développement de nos institutions, au progrès, aux réformes libérales, nos ministres s'en soucient peu ou point, et ils ont raison. A quoi cela pourrait-il leur servir? De quelle nécessité cela est-il pour se mainlenirau pouvoir? Le parti libéral qui désire ces réformes n'en fait pas une condition sine qua non de son appui. Pourquot tenir compte d'une volonté qui ne s'impose pas Lorsque les électeurs libéraux voudro.it être pris au sérieux par un ministère qui n'est préoccupé que de faire voter ses budgets, ils ordooneront i leurs mandataires d'y refuser leurs votes aussi loogtemps que les réformes réclamées par eux n'auront pas été acceptées par le cabinet. M. H. de Brouckère n'est pas du tout assuré de sa réélectioo a Mons, oü i'excès de son minis- térialisme est sévèreraent apprécié par \'Organt, qui ne passe pourtant pas pour un journal déma- gogique. Voici en quels termes I'Organe signifie sou congé i M. de Brouckère a. Ah! nous le savons, la coterie ministérielle va donner pour tenter de faire réélire M. de Brouckère deja les agents sont en route, déja le mot d'ordre se colporte mais vous aurez beau faire, MM. les doctri naires, nous aurons notre deputation montoise, nous ferons cesser dans le pays cette supposition que ('ar rondissement de Mons est un liourg pourri a la devo tion de quelquespersonnagesfaisant ëlirequi bon leur semble. o Le ministère veut la rééleclion de M. de Brouc kère', eh bien le ministère éprouvera une deception. Et nos populations, qu'on croil pouvoir mener en laisse, proclameront le 14 juin leur indépendance vis-a-vis du gouvernement en donnant congé au candidal -officie!. H y a, diïns ces qhelques lign^s, ample ma- tière a reflexion pour les représentauts de notre arrondissement. La Chambre des représëntants a voté dans sa séance du 13 courant la convention intervenue entre l'Etat et la Sociélègénérale d'exploilation pour la re prisedes bgnes declieminsde fer appurtenant a cette Soeietè, celles de la Fiandre Occidentale exceptées. On a remarqué qu'aucun de nos trois représen- tants n'etail present au vote. F'ourquoi faisaient-ils l'ecole buissonnière? Ou le projet est bon el il fallail ('adopter, ou il est iriauvais. couune nous le croyons, en ce sens du m >ins qu'il sacrifie de nouveau les in téréts de ('arrondissement d'Ypres,el dans ce dernier cas l'opposition nette olait un devoir. Mais l'absten- tion, mais la fuite quand le moment est venu de se montrer, c'est tout simplement un maiique de cou rage et de franchise, une gaminerie indigne d'hommes sérieux. M. Alph. Vandenpeereboom n'a pas trouvé un mot a placer. Inscrit avant la discussion. il a renoncè a la parole..,. Qu'esl-ce qu'il y aurait bien ln-dessous?... M. Alphonseaurait il compris que, puisque M. Beke voulaitparler, iletait inutile de lire deux fois le même. discours La discussion a ete du reste fort égoyée parl'at toraloire de i'honorabie bourgmestre d'Ypres. L'illustre orateur que les lauriers du non moins illustre M. Van Merris mpêchaient de dormir, a pro- nonce soa maiden-speech. O a devine ce que cela pou- vaitêtre. Nousqui avons eu le malheur de l'entendre, nous en avons encore des attaques de nerfs en depit d'un regime de l>uit jours de lisanesl Enfin!... M. le bourgmestre a parle, enfin! Et le succes d'hilarlló qu'il a obtenu dans la Ohambre et dans les tribunes l'engagera a recommence!- bien ól, nous l'esperons du moins. Enfin, la Chambre a trouvé l'hoinme le mieux doué jiour remplir les intennèdes eet homme c'est M. Btke enfiViü! Que le Progrès ne nnnque pas de proclamer aux quatre coins de l'univers la gloire de son illustre sire. Et que celui-ei, de sou eótè, se sou- vienne que le pays attend de lui quelques moments de folie galte. Le Sénal vient de voter le prnjel de loi de travaux publics, dont l'expose des motifs conlient un 36 ainsi concu Continuation des travaux du paiais du ftoi. Fr. 300,000. s Un rapport détaillé, imprimé dans les actes de la Chambre (Ann. 1868, n° 112. Annexes, lilt. D, s p. 15) a fait cu'nnai re les sommes necessaires a l'achèvement de toutes les nouvelles constructions i eta l'appropi iaiiori inlérieure du palais du Rui. o La legislature, depuis q i'elie a eu eoinmuuica- tiou de ce rapport, a vole deux credits desunes a continuer les travaux, savo-.r: un premier credit, de 500,000 fr. en 1368; un deuxième credit de 300,000 fr., en 1869.Dn crédit de 300,000 fr. est indispensable pour la continuation des travaux pendant l'annèe actuelle. La continuation des travauxCe n'est point l'achè vement, pas móme rachèvemenl provisoire. Cel aehèvemenl exige une depense d'un million huil cent mille francs, el cela rien que pour enduits et ornementalion en plaire des plafondset murs; serrurerie; marhrerieparquets; peinturages; glacés des fenéires, etc., u dans un escalier, une galerie et quatre salons. Quand on aura depensé ces dix-huit cent mille francs a la décoration de la mai.snn du Roi, on fera aux contribuables de nouvelles demandes de fonds pour ie même objet, tout comme pour l'église de Laeken! En eff. t, le rapport de I'archilecte charge do la direc tion des travaux du Palais du Roi dit o Ne sont point compris dans la présente évalua- t> tiou le 1.800,000 fi 1° Les travaux de peinture decorative et de sculpture d'art, ainsi que les ouvrages de menui- serie et de marbrerie ornementale, s'il y a lieu pour ces derniers la nature de ces travaux de decoration ne permet point d'apprécier, dés a pré- i) sent, la dèpense qu'ils pourraient occasionner. b 2° L'ameublemeDt, bronzes du luminaire et autres. La reconstruction de la faQade vers le Pare est b également réservée. r Nos campagnes manqucnl d'hospices et d'höpitnux, beaueoup de Plages sont prives de bonnes routes, tout Ie inondeditque le nomtire d'ecoles n'est pas suf- fisant, des malheureux sont sans abri el le gouver nement dépense de gaieté de coeur des millions en lambris et plfltrages. Hélas! on voit que de tout temps Les petils ont pêii des sotlises des grands. Chemin de fer Ostende-Arraentières. Le 17 mai dernier, l'Assemblée générale des ac- tionnairesde cette sociéte a eu lieu a Bruxelles et, cette reunion, M. le directeur Herla a lu un rapport dont nous exlrayons les passages qui peuvent inté- resser nos lecleurs: oi Les travaux de la section do Comines a Armen- tières sont lerminés et, dés que certaines foruialités, au double point de vue dés relations internationales etdesquestions douariières, se trouveront accomplies, cette section sera prêle ;i être exploitée. Nous pouvons rr.ême vous assurer qu'elie ie sera au plus tard le 1" Juil'et prochain. o Les travaux de la deuxième section, d'Ypres a Thourout, sont entrepris; les negociations pour les acquisitions des terrains sont très-avancées tons les approvisionnements de billes et rails sont fails et en partie a pied d'ceuvre. Cette section sera terminee dans les premiers moisdei'annee pro- chaine. Les terrassemenls entre Ypres et Boesinghe, sur une longueur de 4,500 metres, ainsi que les aqueducs, loges et maisonnettes de garde, sont terminés Ie pont de Boesinghe, sur Ie canal de I'Yjierlée, sera com plement achevé pour la fin de ce mois les acquisi - lions de terrains se p- ursuivent activement et, sous peu de jours, on eutamcra la grande tranehée de Staden, la seule difficulté serieuse qui se rencontre sur celle section. tl ne nousf restera plus alors, Messieurs, pour completer notre oeuvre, qu'-a achever Ia section d'Ypres a Warneton, (1 3 1,2 kilometres). La se présentenl des diffieullés qui, a raison de la crête de partage entre la I js et l'Yperlée, out exigé de nombreuses etudes pour satisfaire aux observations du gouvernement quant a l'inclinaison longitudinale des penles et rampes. Nmis pensons que nous aurons bienlót raison de ces diffii ultes et, dans un délai très-rapproehé, nous serous en mesure de souineitre a VI. le Ministre des Travaux publics un projet qui, nous l'esperons, obliendra son approbation. N >s entrepreneurs (MM. Otlet et Lebon) n'attendent que l'autorisation nécessaire pour poursutvre également leurs travaux de ce eóte. b Le mois dernier nous avioris signalé des cas de rage pnrmi la race canine. Nous faisions remarquer le defaut de precautions qu favorisad le developpe- ment de cette terrible maladie. La ville de Pojie- ringhe pi it quelques precautionsmais nos ediles point. Ils auraient craint de se rendre a une obser vation judicieuse qui leur était étrangère. Aujour d'hui qu'un chien vient de mordre une vingtaine de ses sembl. bles, le veau est noye, vite une pro clamation qui interdil sous les peines les plus se- vères la divagation des chiens. Get arrêté est un vrai code penal de la race canine. Mieux vaut tard que jamais. Adjudication. Le 11 juin, a 11 heures, a l'hótel du gouvernement provincial, a Bruges, adjudication des travaux exécuter a l'Yser pour le rétablissement des talus, au moyen de revêtements en briques. Estima tion fr. 6,000; cauiionnement, fr, 300. Les sou- missions devront être mises a la poste le 8 juin au plus tard. FAIT* SBïA'FBSS». La Société royale Philharinonique de Menin don- nera le 31 juillet prochain un grand festival d'llar- monie et de Fanfares, auquel sont conviées toutes les sociètés de France et de Belgique. Mnrdi dernier, vers six heures du soir, Ia commune de Reninghelst. a été mise en émoi par la cloche d'a- larme. Un incendie s'était déclaré dans une pauvre cabane, a proximitè de la Place, et, en que'ques in stants, avail anéanti toute l'habitation. Ncan moius de prompts secours, venus a temps, ont permis da sauver la vache et les quelques meubles du pauvre menage.

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2