Plus de dupes! vons les empêcher de se perdre. Notre róle n'est pas, le cas échéant, de pleurer sur leur tombe; lout au plus pourrions-nous, par simple convenance, y jeter quelques pelletées de terre. Quos vult perdere, Jupiter dementat. IntétEts de famille. Mais pourquoi ce fatal aveuglement Pourquoi cette obstination dans la réaction? Est-ce la conduite que devraient dicter les circonstances a des poütiques sérieux' Non; pareille conduite nest ni conforme aux véritables intéréts du libéralisme, ni digne d'bommes d'Etat; elle manque de patriotisme. G est une politique de domination qui n'a d autre mobile que l'intérêt personnel et les combinaisons de famille. On ne cessera d'imposer ses volontés paree qu on veut doter les parents de toutes les places. G'est une politique personnelle, pleine de fiel, de haine et de rancune. On compromettra le succes plu tót que de trailer avec des contradicleurs, paree qu'on ne pardonnera jamais a ceux qui onteu assez d'independance pour ne pas se prosterner aux pieds des maitres. Qu'importent les principes II en est de ceux-ci comme des fautes de grammaire donl parlait un jour si pitloresquement le Progrès,... Pourvu qu'il mène les électeurs a sa guise, il ne s'en soucie pas. Ou peut dire de lui ce que disait 1 'Indépendance de l'Echo du Parlementc Pour lui l'opinion libérale n'est qu'une coterie se personnifiant en quelques hommes. Le piége. Et cependant, par une singulière contradiction, le Progrès fait appel a l'union des libéraux. G'est la même corde qu'il fait vibrer a chaque nouvelle elec tion. Elle est usée comme celles de I Inquisition, de Ia dime et de la main-morte. A l'en croire, tous les libéraux devraient s'unir devant le scrutin pour la plus grande gloire des candidats du Progrès qui, le but atleint, rit dans sa barbe des niais, repousse, injurie ceux dont il a sollicilé le concours, pendant que SES élus violent leurs engagements et font des lois cléricales. Gonnu, compère. Vos ficelles sont a nu, votre masque est arraché. Que ceux-la qui veulent rendre un hommage personnel a vos candidats ou exprimer leur reconnaissance pour les faveurs recues, votent pour eux. Mais nous leur dèoions a ceux-la le droit de prétendre qu'en agissait ainsi ils émettent un vote libéral, comme nous vous defions, vous et vos can didats, d'oser publier une profession de foi politique. Leurrer les électeurs en cachant leurdrapeaua èté de tout temps la politique des hommes du Progrès. lis ont cela de comrnun avec les cléricaux, Aujourd'hui_|en conseils ils n'agissent pas autrement. Fausseté et calomnie. Ecoutons comment ilsentendent faire desréformes. Au moment ou tous les journaux, même les plus ministeriels, prêchent la nécessité de marcher en avant, quand le Journal de Gand, ce viel organe du doctrinarisme, se voit contraint d'avouer que a Pao oien cabinet avail froissé de parti prisla fraction jeune et avancée, v voici comment s'exprime le journal flamand De Toekomstinspiré et souvent rédigé par le chef de notre coterie C'est un dialogue enlre un maitre d'école, un sa- oristain et Jean Goedgebuur. Nous reproduisons tex- tuellement pour ne par affaiblir le sens. De Koster. En de wet van 1842 die men wilde afschaffen om den priester uit de school te bannen, en het verklaren dat men den Catholijken godsdienst in de modder moest versmachten De Meester. Hel eene is de vordering der vooruitgangers het andere is het zeggen geweest van een der overdrevendste van hun en het zijn die mannen die, getrouw aan hunne grondslelsels, de hand aan de Clerikalen hebben geleend, om hetgene dat bestond aflebreken. Jan Goedgebuur.Het is hetgene zij ten allen tijde hebben gedaan; steeds op het spoor van Sophis- men, zij houden nimmer rekening van den openba ren geest, noch zij onderzoeken nooit tot welke ge- vo'gen hunne schijnredens zouden kunnen geleiden, afireken is hunne kreet van verzameling, dat er van gome dat kan! Faussetéet calomnie! Fausseté; car de deux choses l'une: ou les patrons du Progrès s'opposent a la revision de la loi de 1842 qui est le vceu unanime du parti et alors il ne méri- tent pas le litre de libéral, ou ils veulent cette révi- sion et cherchent, dans cecas, a tromperles électeurs campagnards. Calomnie! Calomnie doublée dejSot- rise! A qui fera-t-on accroire que ce sont des dómo- lisseurs ceux qui poursuivent la révision de la loi de 1842. Démolisseurs tous les sénaleurs, tous les repré- sentants, démolisseurs tous les conseillers provin- ciaux ou communaux, tous les bourgmestres et éche- vins, tous les vieux lutteurs, tous les hommes poü tiques qui assistoient a Ia réunion du 13; démolis seurs M. Henri Carton et M. Alph. Vandenpeereboom qui, délégués au Congrès libéral, en 1846, ont voté, avec l'unanimitè des libéraux, la REVISION IMME DIATE de cette loi! Allons done! Est-ce sérieux? II est bien vrai que, pour les besuins de leur cause, ces deux messieurs ont renié leur vote depuis lors. Mais ce n'est pas ce qui doit nous occuper en ce moment. L'essentiel est de constater aujourd'hui que notre coterie veut poursuivre ses vieux errements, qu'elle ne veut rien céder, qu'elle repousse même une frac tion du parti libéral. A nous maintenant de n'être pas dupes, de ne pas nous laisser enguirlander par les démarches intéressées et les hypocrites cajoleries de ces enfarineurs. Nous ne parions pas de leurs nuances pareilles aux foudres du Vatican, elles ne sont plus qu'un feu follet E.'assttciation doctrinaire et ses candidats. Depuis l'apparition de notre dernier numéro, l'as- sociation dite libérale s'est réunie. Jamais on ne vit réunion moins nombreuse ni plus froide. 90 mem bres a peine y assistaient et pas un bravo, pas un applaudissement, pas un murmura approbatif. L'in- stinct des assistants semblait leur dire que le soleil doctrinaire palit. M. le président a donné lecture de la circulaire de l'Association d'Anvers convoquant les délégués libé raux a Bruxelles et il a ajoute que le comité avait dé- cidé [sic) qu'il n'y avail pas lieu de nommei' des délé gués. II a oublié de dire pourquoi l'association n'a pas élé consultée. Puis on a passé au vole et une parlicularité qui a bien son cöté plaisant s'est produile alors. Le respec table M. Van Meriis a obtenu DEUX VOIX DE PiHJS que MM. Vandenpeereboom et Beke. Nos felicitations a ces deux messieurs! Un candidat. Jadis. Après le vote, M. Mazeman a le premier, en re- merciant l'assembiée, dit qu'il avait toujours appar- tenu au libéralisme modéró et qu'il continuerait a marcher dans cette voie. Décidément M. le baron a mauvaise mémoire; car tout le monde se rappelle fort bien le temps pas si éloi- gné de nous ou M. Ie commissaire d'arrondissement dèclarait devant cette même association que il. Maze- man n'était pas un liberal et qu'il le prenail comme pis-aller. Lequel des deux faul-il croire? Un candidat. Aujourd'hui. L'atmosphère aristocratique du Sénat n'a pu rendre M. le baron plus libéral. Nous l'avons vu en effet rejeter successivement tous les projets dèmoeraliques ou humanitaires de M. Bara ['abolition de la conlrainle par corps, l'abro- gation de l'art. 1781 du Code civil, la suppression de la peine de mortpar son abstention il a contribué au rejel par le Sénat du budget de la justice; il a failli exposer le pays a une crise minislérielle amenant la retraite du ministère qu'il avait recu la mission de soutenir. M. Mazeman estgénéreux, dit-on. Nous ne le con- testons pas. Mais cela nous importe peu. En politique nous n'envisageons que les idéés et les actes. Le reste nous touche peu. Nous convenons que M. le baron verse beaucoup de vin de Champagne. Que ceux-la done qui ont soif votent pour lui! L'autre M. Van Merris, s'il faut l'en croire, appartient lui aussi au libéralisme modéré; i; perséverera, dit-il dans sa voie. C'est de l'impènitence finale. Et nous qui avions cru que, quand on est M. Van Merris, on n'appartient a aucun parti.» G'est une chose bien réjouissante d'ailleurs de voir tous ces candidats marcher a la queue, leu, leu! Seu- lement nous ne savons pas encore si le respectable représentant de Poperinghe prendrala tête ducortége ou s'il se tiendra sur les derrières. Une remarque qui ne doit pas être négligée non plus, c'est que nos candidats doctrinaires, qui se sont toujours dils d'un libéralisme modéré el progressif, rentrent leurs cornes pour n'être plus que simplement modérés a présent que les principes progressistes vont entrer dans le domaine pratique. En somme, la séance de l'association vient confir- mer ce que nous disons dans Partiele qui précède 1° Les candidats doctrinaires repoussent toute concession, même le programme si pale adopté Bruxelles. 2° Ils ne veulent prendre aucun engagement, faire aucune profession de foiils ne cherchent qua (rom per les électeurs par des déclarations ambiguës. A bas les masques Ceux qui assistaient a la réunion de l'association n'ont pas cru devoir s'éclairer, ils n'ont adressé aux candidats aucune question, aucune interpellation, ils se sont contentés d'émettre un vote aveugie. G'est leur affaire. Mais, en dehors de l'association, il existe un grand nombre de libéraux intelligents qui, hostiles aux mots d'ordre par caraclère et par principe, re- fusent de se payer de phrases creuses, qui ne veulent plus se laisser berner ni dunner un blanc seingè des hommes qui ont deja si souvent trahi leur confiance. Ceux-la ne commettront pas l'irróparable faute d'é- tayer de leur vote, et cela pour un grand nombre d'années encore, la puissance chancelante d'une cote rie arrogante el oppressive dont chacun souhaile de puis longteraps la chute. lues deux augures. On lisait dans Ie Toekomstn° du 26 Juin, ce qui suit: De Koster. En de wet van 1842 die men wilde afschaffen om den priester uit de school te .bannen; en het verklaren dat men den catholijken godsdienst in de modder moest versmachten? De Meester. Het eene is de vordering der voor uitgangers het andere is het zeggen geweest van een der overdrevenste van hun; en het ziju die mannen die, getrouw aan hunne grondstelsels, de hand aen de clerikalen hebben geleend om het gene dat bestond aftebreken (Style Frédéric.) Bienvénérable Lama. Les progressistes vous sa- luent. Iluit jours après, on lisait dans le Progrès, n° du 3 Juillet: Le kien PttWfcrapporle que M. Bleyfuez de Ver- viersserail favorable au maintien de la loi de 1842. M. Bleyfuez acceptera-t-il ce brevet de clérica- i lisme? Trés bien M. Lama fils. Les progressistes vous saluenl aussi. Et maintenant, instruisons-nous. D'après le Toekomst, journal particulier du père, écrit pour les paysans (ce qui se voit bien) les bons, les vrais libéraux ne veulent pas du retrait de la loi de 1842. Ce sont les vooruitgangers, ces brouillons de progressistes, ces descendants de Voltaire, qui ne veulent plus du prêtre dans l'ecole a titre d'autorité. Ce sont eux seuls qui rêvent le renversement de eet étai de choses. D'après le Progrès, journal particulier du fils, écrit peur les simples de la ville (ce qui se voit bien aussi) c'est être breveté de cléricalisme que de vouloir la loi de 1842. Ainsi, la oü l'un dit blanc, l'autre dit noir, et tout cela pour le même troupeau de bénévoles lecteurs. De qui se moquent ils done ces messieurs qui as- surémenl ne peuventse regarder sans rire? Ilélasl de tout le monde, M. A^phonse compris cette fois, et pas peu Et nunc erudimini, comme disait le Psalmiste. Comprendra-l-on enfin qu'il est des gons qui no se disent d'un parti que poar le dominer et l'exploiter au profit de leur orgueil et de leur ambition Qui méprisent tellement les hommes qu'ils ont asservis, qu'ils ne se gênent en aucune rnanière pour leur servir les plus grossières contradictions? Nous n'osons trop l'espérer. La lecture habituelle et assidue du Progrès depuis des années a tellement abruti les intelligences, que beaucoup sont alleints d'un incurable ramollissement. Substitution. L'appel sous les armes d'un certain nombre de jeunes gens auxquels des Compagnies d'Assuranca Caljie plat.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2