Et 8° quant aux particuliers, qu'a produit l'aboli- tion Beaucoup de gens s'atlendaient, l'octroi aboli, a une diminution proportionnelle du prix de tous les objets qui se vendaient en ville. II n'en a rien été les prix se sont universellement mainlenus, en sorte que la remise des droits d'octroi a été un cadeau pour ceux qui étaient censés les payer. Voila Ia vérité. L'abolition est une belle chose! seulement nos fa- meux hommes d'Etat n'ont pas été même de rem- placer eet impót par un autre plus juste et aussi pro- ductif. Et puis, pour la ville d'Ypres, en particulier, n'a- t-on pas rétabli l'octroi par les droits d'abatloir, octroi déguisè, qui depuis qu'il existe a porté la viande a un prix supérieur a celui qu'on payait lors de l'exislence de l'octroi V L'abolition des barrières, bonne chose au fond, a été aussi mauvaise eu son application. Les barrières ont été supprimées sur les routes de l'Etat, e'est a dire les routes des villes, et maintenues sur les routes commuuales et provinciales, e'est a dire sur les routes de la campagne. II fallait les supprimer toutes, sinon on blessait, comme on l'a fait.jl'ègalilé qui doit exister entre tous les beiges, citadins ou villageois. A l'heure actuelle certaines communes de notre arrondissement sontobligèesde maintenir leurs barrières; une mau vaise loi est cause de eet état de choses notre repré- senlation nationale eul dCi supprimer toutes les bar rières aussi bien que tous les octrois et ne pas per- mettre lemainlien du droit d'abatloir et des barrières communales. Les classes ouvrières. Mais venons-en maintenant a une autre question, celle du bien-être de la classe ouvriöre. Dans l'arrondissement d'Ypres rien n'a été fait pour ce bien-être la création des sociétés de secours mutuels a été toute spontanée et nos édiles, ni nos consuls n'ont rien fait pour provoquer la création de sociétés si utiles. S'ils n'ont rien fait, c'est paree que l'intèrét étant Ie mobile des actions et. l'ouvrier n'étant point électeur. Yous comprenez. Pour finir disons un mot des anciens employés de l'Etat, de ces hommes auxquels la nation doit une Souime de bien-être dans leurs vieux jours pour ser vices rendus a la Belgique. Le Ministère déchu et ses adeples, sa valetaille, dirons-nous, a toujours refusé de s'occuper de leur position. Pourquoi done? Aux vieux et bons servileurs l'Etat est tenu de donner une position convenable c'est une position, non une somme d'argent qu'il leur doit; c'est pourquoi avec le cher a vivre il faut une augmentation de pension pour maintenir la position. Et l'on se refuse a faire droit a de si justes expé- riences 1 Résumé. Qu'a-t-on done fait, pendant treize années de pou- voir minislèriel Voila ce que nous demandons. Après toutce que nous venons de dire, la répouse sera Les Doctrinaires n'ont rien fait pour la classe ou- vrière; ce qu'ils ont fait en travaux publics, c'est qu'ils y ont été forcés, et encore! se sont-ils restreinls dans leurs actions et ont-ils employé les deniers a des ceuvres superflues, au üeu de les dépenser a des ouvrages utiles; pour l'instruction, ils ont été loin de conslruire les écoles nécessaireset n'ont pas établi une seule école moyenne; quant au commerce et l'iudustrie, ils les ont persééutés, ils ontdétruit ['in dustrie linière, huilière et le commerce de houblon, et ont empêché l'introduction en Flandre de la fabrica tion du sucre et du trois-six; ils ont rnaintenu dans une position précaire les pensionnés de l'Etat; ils n'ont point supprimé les barrières cotnmuuales. mais ils ont rétabli l'octroi sous le nom de droit d'abatloir. Voila leurs faits el gestes. C est pour tout cela et pour bien d'autres choses encore que les doctrinaires n'ont plus la confiance du pays. Qu'ils soient condamnés S l'impuissance. Steriles moriuntur Samedi, 23 courant, un grand nombre de per- sonnes se sont présentées au comptoir de la Banque nationale établie a Ypres pour y changer des billets, non de 500 ou de 1000 francs, mais de 100 fr. Elles n'ont pu obtenir de l'argent monnayé. Nous apprenons que le colonel en retraite M. Stroo- bant de Ruescas a offert au gouvernement, en vue des éventualités de guerre, le service de son bras et de son épée. Voila un bel exemple de noble patriotisme et de dévouement désintéressó. Un arrêté royal du 24 juillet porte que M. J. Malou, sénaleur, est nommé ministre d'Etat. II sera membre du conseil des ministres el participera, comme tel, aux déhbérations du cabinet. M. Malou est né a Ypres. ACTES OFFIC1EES. Par arrêtés royaux du 22 juillet, sont nommés dans les communes ci-après Flandre occidentale Roulers. bourgmestre, le sieur Mahieuéche- vins, les sieurs Fpilleboutet de Meester-Horrb. "Comiues. Echevin, Ie sieur Van Elslande. Un arrêté royal du 24 juillet charge M. Van Els— laude, membre de la imputation permanente du conseil provincial de la Flandre occidentale.de rem- plir, par interim, les functions de commissaire de l'arrondissement d'Ypres, en remplacement de M. Carton, admis a faire valoir ses droits a la pension. Par dispositions ministérieiles du département de la guerre du mois de juin dernier Le médecin de bataillon de 2" classe L. Tedesco, du 10' régiment de ligne, est désigné pour être at taché a l'école de cavalerie Le capitaine de 2° classe B. Marquet, pour passer du 6° au 12° régiment de ligne. FAIT* mVESSS. Les hommes mariés des miliciens appartenant aux classes de 1861 et 1862 sont tous rentrés dans leurs foyers. Les recrues de la classe de 1870, qui ne devaient rentrer qu'au mois d'oetobre prochain, ont rejoint leurs dépóts respectifs dimanche el lundi derniers. A daler du 20 jnillet, les bureaux télégraphiques ont été ouverts a la correspondance privée a Qost- vleleren (Flandre Occidentale) perception des postes, Bousbrugge, id., id. Le service de ces bureaux est limité de 9 heures du matin a midi et de 2 a 7 heures du soirles diman- chesde 2 a 5 heures de relevée seulement. Les eaux du bief de la Lys, compris entre Comines et Menin, seront relevées jusqu'a 0m60 en dessous de l'éliage d'étè, a partir du 22 juillet courant. Sur la demande du ministre de l'inténeur, le mi nistre de la guerre vient de donner des ordres pour que les hommes des differents corps qui sont ouvriers agricoles, soient autorisés, s'ils en expriment le désir, a prendre part aux travaux de la moisson, soit autour des villes, oü ils se trouvent en garnison soit a proximité des villages oü les troupes sont cauton- nées. [Moniteur.) On lit dans le Moniteur Voulant adoucir, autant que possible, les charges résultant, pour les families, du rappel sous les armes des miliciens qui s'étaient fait substituer par des hommes sujets eux-mêmes a ce rappel, le Départe ment de, la guerre a décidé que lesdits mileciens seront envoyés en congé dès qu'ils auront appris se servir de leurs armes, et ne seront rappelés que si les circonstances viennent a l'exiger. Le comice du 8e district agricole de la Flandre occi dentale infarme les constructeurs, los cultivateurs, les fabricants et les marchands de lin de la Belgique et de l'etrauger qu'un concours d'instruments agri coles et de lins aura lieu du 21 èu 29 aoüt 1870, aux Grandes-Halles, a Courtrai. Pour être admis a exposer, les intéressés devront adresser, avant le 1"aoüi, par lettre affrrnchie, une déclaration écrite a M. Henri Vanderplaucke, échevin de la ville de Courtrai. Onguent et Pilules Holloway. Remède certain pour les maux de te te, la bile, les pei les d appétit, les faiblesses d'esprit, Ces pilules peuvent être prises sans danger, en temps humide ou froid, el n'exigent aucune interruption dans les af faires ni les plaisirs. Elles agissent doucement sur les intestins, fortifient l'estomac, excitent une saine ac tion du foie; de la elles purifient le sang, nettoient la peau, donnent du ton aux nerfs et fortifient le système enlier. Elles effecluent un changement véritablement merveilleux, lorsque la'constitution est débilitée, do même elles donnent un bon appétit, corrigenl l'indi- gestion, chassent Ia bile, les étourdissements, la mi graine et les palpitations de coeur. Des instructions pour l'usage de cette médecine, a la fois douce et effi- caee, entourent chaque boite. YPRES Etal-civil du 22 au 29 juillet 1870. NAISSANCES. Sexe mascutin 5. Sexe féminin 5. DÉCÈS. Kaslelyn, Barbe, 82 sans profession, célibataire, rue des Roses. Seghers. Corneilte, 84 ans, sans profession, veuve de Godelieve Baeferlingien, rue de Menin,— Debruyne, Henri 31 ans; boucher célibataire, rue de Menin. Bocquet, Vic- toire, 81 ans, sans profession, veuve de Jean Roffiaen, rue dite Belleward. Van Eeckhoutte, Fréderic, 44 ans, bou- langer, époux de Marie Vandernaeerch, rue de Menin. Lecluse, Sophie, 80 ans, sans profession, célibataire, rue de l'Höpital St-Jean. Vanliecke, Sophie, 74 ans, dentellière, célibataire, rue de la Boule. Gbysel, Barbe, 51 ans, dentel lière, épouse de Charles Schmit, St-Nicolas lez-Ypres. l nfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 2. POPEBfilA'KIflE. Etat-civil du 22 au 29 juillet 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 5. MARIAGES. Vandamme, Charles-Louis,50ans, cultivateur, célibataire, avec Peel, Catherine-Colette, 43 ans, cultivalrice, veuve de Pierre-Joseph, Caesteker. DÉCÈS. Annoot, Augustin-Donat, 82 ans, sans profession, veuve de Catherine Ballay, rue de Boeschepe. Goudenhoof, Marie-Thérèse, 71 ans, fileuse, célibataire, rue de Boeschepe. Rubn, Marie-Sophie, 22 ans, modiste, célibataire, rue d'Ypres. Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 0. ET AT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et aulres produits agricoles vendus le 23 juiillet 1870sur le manche de la ville d' Ypres. NATURE MES M ARCUANDISES VENDUES QUANTITÉS VENDUES. Kilogrammes. Froment. Seigle Avoine Pois Fèves. PRIX MOYEN POIUS l'AR [moven Dk 100 kilogram i l'hectol. .1 50 100 3,OHO 000 1.500 1,200 25 00 21-29 OOüO 23-00 26-00 80-00 7-5-00 44-10 8 -00 81-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3