m YI'RES A Solferino, 135,000 Francais et Sardes, 136,000 Autrichiens total, 271,000 hommes. Tues et blesses, 27,000. A Sadowa, 200,000 Prussiens, 200,000 Autri chiens et Saxons; total, 400,000 hommes. Tues et blesses, 28,000. LE DERNIER MOT DE M. DE BISMARK. II est Cruel, mais jolijoli, mais cruel Si nous sommes viclorieux, nous chalierons la France, en lui laissant sun empereur. M. Polydore Comein. de Zonnebeke, éludiant a PUuiversite de Gand, ancien eleve du College Commu nal d'Ypres vient de passer avec distinction son examen de Candidat en medecine. De petites émeutes ont eu lieu dans presque toutes les villes de France. On attaque partout les couvents el les sèminajres aux cris de A la fronltère I A 1'armeeles moines Dans un moment oü tous les oitoyens doivent avoir souci de la securiiè de la patrie, nous enregistrons avec regret la nouvelle suivarite; 800 volontaires pontificaux beiges sont arrives a Home. La cérémonie religieuse qui a eu lieu le 15 aofit a éte remplacée, celte armee, par des prières pour l'Empereur et pour I'armee. Au lieu du Te Deurnon y a chanté 1 'Exaudiat. Pas une maison duns Paris n'avail arbore de dra- peau. Le parti répnblicain, ou tout au moins la fraction seusee de celte opinion, est pai fakement decidee a ne provoquer aucun troubledans la capitate, ou inême a empêoher toute echaufl'ouree comme oelle d'hier. M, Garnbetta notamment, dit-on, en aurait railia declara tion auxchefsderinternaiionale. Celte resolution est on ne peutplus patriutique, sageel repubiicaiue. Si la France est appelee a changer la forme de son gouver nement, comme on peut le crone, il ne faul pas que la republique soit imposée par un coup de main, comme on accuse celle de 48 de l'avoir ete. II taut que le payspuisse libremeut et inurement decider de ses destinees. Le conseil municipal do Paris vieut de choisir dans son sein un comitequi siégeraen permanenceet s'oc- cupera exclusivemenl des ntesures a prendre pour assurer I'approvisionnement de la capitate. D'après l'enquète sommaire a laquelle s'est livrèe l'administraliou, on peut dire que, dés aujourd'bui, les quantites de faiiue et de ble tenues en réserve chez les boulangers, au grenier d'abondance el dans les magasins generaux de la ville, depasseut 360,000 qumtaux. Avec la diminution actuelle de la population pari- sienne, c'esl de quoi aluneuier la capitale pendant plus de ciuquante jours. La population de Paris consomme, par vingt- quatre heures, 6.500 quintaux metriques de farine. II ri-su!te de cette consummation journalièreque le stock acluel, taut en farine qu'en bles, ne pourra ètre epuise qu'au bout de quarante jours. Aces aliments, il faut ajouler le riz, les patesali- mantaires, les conserves, etc., qui sont dans les ma gasins du commerce. Le bèlail qui arrive sur le rnarche de la Villette est ordinairement abaltu pendant la semaine qui suit le jour oü tl a ete vendu (.'administration de Fagricul- ture examine s'il u'y aurait pas possibilite d'en con- centrersur divers points a I'interieur de Paris, afin de parer a tout evenement. Un détail effravant de la terrible bataille de Reichsoffen. A la troisième charge dos cuirassiers, l'ennemi vil arriver a toute vitesse un cheval portant crispé sur sa selle un cavalier dout la tóle venait d'ètre enlevee par un boulet de canon. Ce corps inutile etait le cadavre de M. de la Fulzun de Lacarre, colonel du 3° régiment de cuirassiers. Le mème buulet avail coupe en deux le trompette du colonel et enleve la main d'un capitaine qui se tenait a ses cotes. Le Times raconte un fait qui somble prouver que ies charges de cavalerie contre l'infanlerie armèe des fusils nouveaux ont fait leur temps. Le 8° cuirassiers, superbement monté el trés glo- rieusement conduit, avait éte lance sur le 80® regi ment d'infanterie prussienne. Le feu des fantassins fut si terrible qu'avant d'ètre arrivé a cent pas des baïonnetles, Ies escadrons etaient presque aneaulis. Pendant sa retraite, qui se fit daus la plus grande confusion, Ies debris de ces cuirassiers furent charges par un régiment de cavalerie wurtembergeoise, et on peut-dire qu'ils or.t cesse d'exister. Le colonel fran cais, belhotnme entredeux ages, au port majestueux, conduisit neanmoins la charge jusque sur la ligne mème des fusils a aiguille. Sou cheval ayant ete tue, it tomba, el sa cuirasse lit un bruit terrible. On le present# ensuite au prince royal, qui le fit conduire a la station du cheminde fer, eu donuaul des ordres pour qu'il recut les soius necessaires. On écrit au Figaro J'ai ele lemoiu hier d'une scène pleine d'horreur; un soldal du 8® grenadiers de la garde manquait depuis cinq jours; il avait disparu pres des fronlieres, et on i'avait siguale comme espion la gendarmerie, qui le tenait, I'a ramene a son corps. On Fa attache a un arbre, oü pendant six heures il a ete insulie par toute la division. Get hotnme, qui etait innocent it s'elait perdunepou vail pas repondre, el pleurail Cependant Ies injures v.olaient, et les quatre hommes qui le gardaient ne parvenaient pas leujours a parer les coups que la fouie lanc iit eu grêle Je le rejièle, cela dura six heures. Puis on inter- rogea ce malheureux, un voloniaire, un baeheher, un enfant de Paris, et Fon vit qu'il elait iunocenl. Ouel uiartyre Quelle horrible chose que la guerre Sans compter le sang precieux qu'elle coüte aux nations belligerantes, elle ruine le commerce des pays étrangers a la lulte. Un exemple entre tous Eu Italië la récolte de la soie a ete excellente celte annee ci, elle depasse 300 millions el il ne se produit pas une seule com- mande. Un terrible épisode encore de ce combat de Reich- sotfen, destine a prendre un jour Ies proportions epi- ques de Ia legende un mobile du camp de Chalons raconte dans la Liberie, son ent revue avec un lurco revenu de I'Alsace et qu'il a rencontré au camp Retournerez-vous volontiers vous battre'?lui demandai je. A cette question sa figure de bronze, jusqu'alors impassible, se crispa une espece de rire nerveux et guttural, comme peut seul en pousser un sauvage ou une béte fauve, le secoua tout enlier, et il trie dit (dans le recit du combat il avait omis ce detail) Mes deux frères lis être moi ls a cöte de moi. Puisil me coula, toujouisdans son langageetrange, il me conla, et cela sans sourciller, sans parailre vivre, n'etaient ses yeuX qui Dambaieni d'un leu de fievie, que ses freres ct lui et quatre de ses amis a aieni l'oi me ur. groupe, el qu'un tirailleur prussien, cache dans un ab.>tlis de bois, Ies avail descendus Ies unsaprès ksautres, et que lui reste le dernier, it Favail enfin tue d'une baiie au milieu du front. Jugez lie Fiffel d'un pareil recit fait par un pareil auteur au lendemain d'un pareil drame. Pour 1'abattre, disail-il, je me suis mis sur undemes frères (et il monlrait du doigt deux laches sang antes a son pantalon), je me suis cache derriere les cmq aulres, entasses, et j'aialtendu qu'il se level. Alorsj'ai venge Ies miens avec unebaile que je lui ai mis daus le front, el je lui ai doiine aulant de coups de baïonnette qu'il avail tue de uies amis. Je lirai mon sabre-baïon nette hors du fourreauil eiaii gluant de sang coagulé depuis la pointe jusqu'a la garde. Nous avons provenu les voyageurs se rendant en France et en Alleinagne qu'ils avaient a se munir d'un passe port bien en régie. Nous ne savions pas nous mêmes alors [que Ies dames dussent, elles aussi, passer par cette forma iLe. Nous avons appris qu'elles ue peuvenls'y soustraire, sous peine de se voir pures nient et siinplemeut arrêléesdans leur voiyage a la frontiere. C'esl vendredi, 12, que Ies Prussiens sont entres a Nancy. \.'Espérance de Nancy fait le recit de i'occu- pation de la ville: Hier vendredi, 12 aoütr a trois heures de 1'apres- midi, date douloureuse pour nouset nos descendants quatre soldats prussiens ont pris possession de la ville de Nancy, ancienne capitale de la Lorraine, chef-lieu du departement de la Meurlhe. (Ajoutons bien vjte, pour notre honneur, que Nancy, ville ouverte, n'avait plus depuis la veille un seul soldat, et que, dans l'interêt de la cite, I'aulo- rite municipale avail cru bien faire de recoanuander le calme. Une derni-heure après, un détachement de 26 Prussiens traversa la ville et alia prendre possession de la gare, donl Ie chef lut déclaré prisonnier sur parole. M. Ie mairefut requis de se présenter au chef de l'expedition campó entre Saint-Max et la route d'Essey. Pendant ce temps-la, un oflioier de uhlans, suivi dedeux cavaliers, parcourait ia ville au galop pour reconnailre Ies lieux. Au retour de M. le maire, le conseil municipal cut a voter pour Ies vainqueurs une somme 50,000 fr. avec force rations d'avoine. lis n'avaient pas demanaè moins de 300,000 fr. et trouvaient que 50,000 fr. pour une ville dotèe de si beaux edifices n'ètaienl qu'une bagatelle. Pour Ie peu de séjour qu'ils ont fait, Ies Prussiens n'ontpas perdu leur teinps.A lagare notamment, vingt de nos oonoitoyeus, sous ia direction prussienne, out dü faire beaucoup de dègêls en enlevanl Ies rails jus qu'a Maxèville mème, oü les rails furent jetes dans l« canal. Les poteaux télégraphiques ont été aussi abattus. Les uhlans ètaient au nombre de 150. Deux hólels de Nancy, VHótel Saint-Georges el celui de la Chartreuse, ont été requis defournir, chacuri, a diner pour 75 personnes. Voici le meuu: Du polage Du bouilii Des legumes; Un litre de vin et six eigares par homme. On avail, deplus, eornmande lecafé pour co matin, a quatre heures; mais a quatre heures tous ies uhlans avaient disparu. Les souscriptions pour les blessés allemands sonl trenle fois plus elevèes que ce.les reeueillies pour les Francais. Une leltre de Londres, adressée au vieil historiën Ranke, annonce qu'un seul comité de cette ville a recueilli 600,000 fr, EtaL-civil du 42 au 19 aoül 1870. NAISSANCES. Sext; masculin 3. Sexe féminin 3. 31A RI AGES. Philippart. Théodore, .iournalier et Daucliy, Marle dentel- lière lïccool, Jules, boulanger et Lombaert, Pauline,san» profession. DÉCÈS. Strnye, Félix,70ans. proprMaire, veuf de Marie Provoost, rue St-Jacques Tholion. Pierre, 5! ans. sans profession, célibalaire, ine Close.Wallop, Jean.75 ans, journalier, époux de Marie Oliyn. ine de Menin.— Denys, Marie, 82 ans. religieuse, rue St- Jacques. nfants au-dessous de 7 ans Sexemasculin 5. Sexe féminin 5. FOPËiilliUHi!:. Etat-civil du 12 au 19 aoül 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 3. DÉCÈS. Carpenlier, Henri I.ouis 21 ans, célibalaire, soldat. décédé le 7 de ce mois A l'bópital militaire de Bo urg Léopold (Camp de Beverloo). Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe masculin O. Sexe féinimu 2. E T AT indiquanl les quantites el le prix moyen dei grains, fourrages et aulres produits agricoles vetulus Le 19 aoüt 1870, sur le marche de la oille d'Ypres. NATURE DES MAKCHANDISES VEN DUES OUANTITÉS V ENDUES, kilogrammes. PHIX MOYEN j POIBS PAK I MOI EN Ut I I'll 100 kilogram.j l'iiecioi. Fromeul. Seigle Avoine Pois Févst. 22 80" 8.»"0 2.700 «00 900 29 2a 19 21-00 24 50 X,QO 25-48 O".Ou 12-eO .VÖO o-oo

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3