ource oü l'on sache puiser tous renseignements sur
les sooiótés de clu minsde fer, c'esta-dire VAnnuaire
spécial des Chemins de fer beiges, par Loisel.
I.e dernier Anniiaire date de 1869il est done
postérieur a l'époque a laquelle Ie Progrès prétend
que M. Bekeétait démissionnaire. Eh bien a la page
217 de cet Annuaire, a Particle consacré a I'Ostende-
Armenlières, nous lisons
Beke (P.) Bourgmestre Commissaire Ypres
Est ce assez concluaut
11 ne serait toutefois pas impossible que M. Beke,
entredeux: pour ainsi dire, ait rêvé demission et
qu'iln'en a rien fait.
Cependant M. Beke n'en reste pas moins Bourg
mestre d'Ypres et Président de la Chambre de Com
merce d'Ypres et de Dixmude.
La Chambre de Commerce devrait, ce nous semble,
donner son avis sur le tracé par Thourout et sur
celui par Dixmude de la 2me section de l'Ostende.
Le Conseil communal devrait également donner
son opinion a ce sujet.
En cas d'opposition d'avis de ces deux colléges,
que fera M. Beke?
C'est la ce que nous demandons et ce a quoi !e
Progrès n'a pas ré[iondu.
Le bruit court que des miliciens vont être rappelés
sous les drapeaux. Ce qui est certain, c'est que de
nouvelles troupes sont dirigées sur le Luxembourg
et qu'un corps de 12,000 hommes sera échelonné
dans la Flandre Occidentale. Ce corps, commandé par
M. le géneral Thibaut, aura son quartier-géneral a
Courtrai. Déja une batterie d'artillerie montée se
trouve dans cette ville et une au're est arrivée lundi
a Ypres. De la cavalerie, des chasseurs, dit-on, sont
eantonnés a Mousoron a Gheluwe, y il a un esca-
dron de lanciers et on attend prochainemeni l'arrivée
du 3mo lanciers. De l'infanterie est annoncée egale-
inent.
La batterie d'artillerie, arrivée dans nos murs
lundi soir est la 12me montée. Elle est venue de Gand,
transportée par deux trains spéciaux entrés en gare
vers 8 heures. Elle se compose de 21 attelages, dont
8 canons, plus des caissons, des fourgons, des affüts
de rechange, des chariots de transport el une (orge de
campagne. On y compte 155 chevaux et 143
hommes.
Les chevaux furent débarques le tnême soir les
attelages le lendemain matin. II était prés de minuit
quand ['operation était terminée et les billets de loge
ment distribués.
L'admiuistration communale a réparti les chevaux
dans les diverses auberges de la'ville et de la ban-
lieue mais on raconte que les mesures étaient si mal
prises ei les indications si incomplèteinent données
que beaucoup de ces malheureux soldats cherchèrent
toute la nuit leur gite.
Le matériel a étè parqué sur i'EspIanade en face
la caserne d'infanterie.
Nous apprenons que la batterie nous quittera dans
peu de jourselle sera envoyée plus avant sur les
frontières; sa destination n'est pas encore connue.
Pendant qu'on était occupé lundi soir au débarque-
ment de la batterie d'artillerie, deux trains de voya-
geurs entrèrenten gare. Celle-ci etait envahie par la
t'oule et l'on s'étonne qu'il n'y ait eu aucun accident a
déplorer. Jamais les fautes commises par notre ad
ministration communale et qui rendent a jamais im
possible l'agrandissementde la station, n'ont apparu
plus clairement aux yeux de tous.
Abnegation et dévouenient
Oubliant les lecons que nous lui avons maiutes fois
infligées, le Progrès pretend que nous avons calomnié
une de ses creatures, paree que nous avons signalé,
d'après une lettre qui nous était adressée, le fait d'un
monsieur qui cumuie dans sa persunne les fonctions
de président et celles de pharmaeien d'une institution
charitable. Nous nous sommes abslenu même de
irommer la personne, Ma is Ie Progrès, qui mieux que
tout autre connalt l'abnégation et le dévouemenl
(sic) des frères et amis, Ie Progrèsaprès avoir
médité quinze jours sa répotise, faute d'arguments,
se fache tout rouge et nous accuse de méchanceté.
Méchanéeté! Pourquoi, s'il vous plait Pour avoir
devoile une situation que votre délicatesse si
appreciée eut préféré laisser dans I'orabre?
Eh bien, ne vous en déplaise, compère, nous main-
tenons l'exactitude de ce que nous avons avancé.
La pharmacie établie a l'hópital, et dont vous
parlez, sertaux malades de cet höpital et a la distri
bution des médicaments faite par le dispensaire. Mais
les malades et les infirmes secourus par le bureau de
bienfaisance oü prennent-ils le plus souvent leurs
médicaments? Voila ce que vous devriez nous dire,
Progrès. Et, d'ailleurs, puisque vous savez si bien ce
qui se passedans certaines oflicines, ne pourriez-vous
done pas nous conter un peu aussi l'histoire de ce
pharmaeien qui un jour donna un violent poison, au"
lieu de sel anglais, a une pauvre femme qui faillit
mourir victims de l'erreur?
Parlez-nous de ca, compère
Parlez-nous de ca
Fichue Entendauce
Trois cavaliers, conduits par un officier, ont par-
couru toute l'avant-dernière semaine toutes les com
munes méridionales de I'arrondissement d'Ypres.
Plus d'un villageois, les voyant, crut a l'arrivée des
quatre uhlans fatidiques et, dans son effroi, regagna
sa demeure en criant a tue-tête les uhlans! les
uhlans 1
Par bonheur, il ne s'agissait point de soldats enva-
hisseurs I La caravahe en question n'étaii composée
que de militaires beiges Envoyee pour s'enquérir de
la population, du nornbre d'abitations, de celui des
chevaux et bestiaux, des moyens de subsistance et
autres renseignements sur chaque localité, plus ou
moins utiles aux cantonneriients de troupes, elle rem-
plissait son röie avec tout le sérieux que comporte
une si fameuse mission; on aurait dit que Ie salut du
pays dépendait de la plus ou moins bonne exécution
des ordres donnés.
Chaque année, toute commune fournit au gouver
nement un état complet de ses ressources. Les mi
nistères sont done complètement renseignés sur
tous les points qu'en ce moment-ci il peut être utile
aux hommes de sabre de connaitre. Comment se fail-
il done que les localités distantes au plus d'une
dizaine de kilomètresde la ville d'Vpres, ville degar-
nison, sont complètement inconnues de nos autorités
militaires? Nous avons tous adrniré l'étendue des
conuaissances que les officiers prussiens possédaient
des diverses contrées de la France. Que devons nous
faire i'egard de l'ignorance compléte qu'a notre
armée de celles du territoire de la Belgique mrme?
II est vraiment pènible que la lecon du manque de
-vivres a l'armée dans le Luxembourg n'ait pas profile
et que lesmêmes hommes en soient réduits a recher-
cher, au dernier quart d'heure, les ressources de
chaque localité des Flandres.
A quoi done sert l'inlendance? Voila ce que tout
le monde se demande.
lïncore l'Ostcnde-Armenüères.
1
Des pétitions desConseils cominunaux de Dixmude,
Merckem, Nieuport et Ooslkerke ont amené, a la
Chambre des reprèsentanls, un débat sur les modifi
cations aux tracés d'Ypres-Thourout et d'Ypres-Mes-
sines-Armentières.
Après la présentation, par M. Vanderdonckt, d'un
rapport sur les pétitions, M. Rembry, député de Dix
mude, donna lecture de considerations favorables au
tracé par I'arrondissement dont il est l'élu. M. Van
Renynghe vint ensuite demander le maintien de la
section d'Ypres par Messines vers Armentières. Le
député de Poperinghe fut suivi de M. Vandenpeere-
boom celui-ci ignorait qu'un rapport serait fait
ce jour-ia; ce qui prouve combien il prend a
cceur de ne pas oublier ses commettants! il prit
cependant la parole pour dire quelques mots la pre
mière partie de son discours a trait a la 2me section
M. Vandcnpeereboom ne se décide pas a patroner
plutót le tracé par Dixmude que celui par Thpurout,
seulement il demande ce qui était parfaitement
inutile que la ligne passe par l.'aggtoméré de
i tanghemareq. La section d'Armentières par Mes
sines a Ypres, Ia tête d'une ligne internationale re
liant le chemin de fer du Nord a la mer, qu'on
veut, dit-on, supprimer ou tont au moins en mo
difier Ie tracé au point de la rendre sans objet, fit
les frais de la seconde partie du speach d'Alphonse.
D'après Fhonorable député d'Ypres, les populations
méridionales de notre arrondissement a ont pour
ainsi dire un droit acquis et il appelle sur cette
question l'altention la plus bienveillante et Ia plus
énergique de M. le ministre des travaux publics.
Si l'on suivait ses conseils, il cobviendrait de pous-
ser la compagnie d'Ostende-Armentières a exécuter
complètement sa concession et, si elle s'y refuse, de
ne pas reculer devant des mesures sévères telles
qu'une expropriation des troncons construits et une
réadjudication.
La troisième partie du discours de M. Vandenpee-
reboom a trait au groupe de chemins de fer de la
Flandre Occidentale la dénonciation des tarifs va
préjudici^r aux habitants de la Flandre.
M. Wasseige, ministre des travaux publics, ré-
pondant aux représentants d'Ypres et de Dixmude
dit Je ne suis saisi, jusqu'a ce jour, ü'aucune
demande offcielle de changement de tracé (du chemin
de fer d'Ostende a Armentières), quoique ce change
ment soit dans l'air et que j'aie recu diverses péti
tions a ce sujet. Dans l'examen qui se fera, M. le
ministre promet de peser Irès scrupuleusement les
intéréts et les droits des localités en cause. 11 ajoute
ensuite que des négociations sont poursuivies pour
obtenirde la Société générale d'Exploitation le retrait
de la dénonciation dés tarifs.
II
II résulte clairement des discussions de la Chambre
que la société d'Ostende a Armentières se trouvant,
au dire de M. Vandenpeereboom, <i dans une posi
tion difficile, songe d'abord a modifier le tracé de
la seconde section, e'est-a-dire a remplacer le che
min d'Ypres-Thourout par celui d'Ypres-Dixmude-
Ghistelles elle fait ensuite tout son possible pour
être exonérée de la construction de la section d'Ypres-
Messines-Armentières. C'est la ce que declare M. le
ministre des travaux publics qui, tout en affirmant
n'être point saisi de demande officielle a ce sujet, re-
connalt cependant avoir recu des communications
officieuses Le changement est dans l'air. n II y a
assurémeul un travail dont il nous faut nous dé-
fier.
Aucun de nos représentants n'a donné son avis
sur le tracé de la seconde section. Nos hommes poli-
tiques craindraient-ils done d'émettre leur opinion
et de manifester leur préférence pour Dixmude ou
pour Thourout? Quant aux idéés contenues dans le
discours de M. Rembry; elles ont été développées dans
nos colonnes, en plus d'une occasion. A notre point
de vue, il y a tout avantage pour notre arrondisse
ment d'avoir Ie tracé par Dixmude, car il raccourci-
rait la distance d'Armentières a Ostende.
Nous ne comprenons pas pourquoi M. Vandenpee
reboom, si retenu sur le tracé de la seconde section,
demande cependant que le chemin de fer passe par
Langhemarcq. II n'est pas a notre connaissauce qu'il
y ait un projet isulant la commune de Langhemarcq
dans lo projet par Thourout tout comme dans celui
par Dixmude, cette commune a sa station a proxi-
mité de I'aggloméré. La demande de M. Vandenpee
reboom était done parfaitement inutile, puisqu'il n'est
nullement question de déshériler cette populeuse
commune.
UI
Pour ce qui est de la section d'Ypres par Messines
a Armentières, s'agit-il de suppression ou de modifi
cations C'est ce que les debats n'ont pu nous ap-
prendre
Si la société d'Ostende-Armentières a se trouve
darts une position difficile, et, pour cela, ne peut
pas exécuter toute sa ligne, nous comprenons faci-
lernent que c'est la troisième section qu'on aban
donee. Cette section sera, en effet, la plus coüleuse,
car elle entrainera a une dépense kilomètrique double
de cel le de la ligne de Comines-Armentières, et beau
coup plus forte que celle des lignes Thourout-Ostende
et Ypres-Ghistelles; ensuite elle sera la moins pro
ductive elle a done un désavantage sur les autres
sections.
II nous semble cependant qu'avee quelques modi
fications de tracé, on pourrait échapper au grand
coüt kilomètrique.; cette fin, il n'y aurait qu'a em-
prunter la ligne de la Flandre Occidentale depuis
Ypres jusqu'a la hauteur d'Hollebeke, d'oü tournant
a droileon se dirigerait a mi-route des Quatre-Rois a
Messines oü serait établie la station de cette localité;
de cette station on irait rejoindre la ligne de Comines