JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEIENT
Lk todt payable d'ayancb.
VPRES, Bi manche
Huitième année. N0 52.
25 Décembre 187Ö.
PIS1X D'IKOI^EÜIEIIT
POUR LA BELGIQUE
8 francs par an4 fr. 50 par semestre.
Pour l'Etranger, Ie porl en sus.
Uk Numéro 25 Centimes,
PRIX BES AHVOXCBS
ET DES RECLAMES
10 Centimes la petite ligne.
Corps du Journal, 30 centimes»
Paraissant le dimanche.
Laisser dire, laissez-Yous bldmer, rnais publier votre pease*
On s'abonnè a Ypres,
au bureau du Journalrue de Dixmude59.
On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres
ou envois d'argent doivent etre adressés franco au bureau du journal.
Avis important.
M. Felix Lambin availt ces.se depnis long-
temps d'etre chargé de Padministration du
journal 1'Opinion, la direction de ce journal
prie instamment les personnes qui auraient
des communications a lui faire, de vouloir
les adresser au Directeur du journal l'O-
PINION, rue de Dixmude, n°S9, a YPRES,
ou deles faire jeter dans la boite placée a la
porte d'entrée de la maison portant le mème
n° et qui est indiquée par ces mots BOITE
du journal l'OPINION.
La direction insiste d'autant plus sur
cette recommandation qu'elle sait que ré-
cemment plusieurs communiuations ne lui
sont pas parvenues faute de porter l'a-
dresse susditè.
Elle rappelle aussi par le présent avis
que le journal l'OPINION traite a foef ait
La situation.
II continue a n'ètre question, dans lesjournaux
allemands, que de la nécessité de commencer
sans plus de retard le bombardement de Paris.
De la possibilité on ne s'inquiète guère, et pour
calmer des impatiences qui se manifestent avec
une vivacité sans cesse croissante, l'état-major
prussien sera probablement oblige d'ouvrir le feu,
noo pas sans doute contre la ville, de l'avis
des hommes les plus compétents, elle semble être
hors de portée,mais contre les forts. l)e toute
fafon, on peut prévoir, soit de la part des assié-
geants, soit de la part des assiégés, quelque en-
treprise imminente oü couleront de nouveaux
flots de sang,
C'est pourquoi Ie Times fait un pressant appel
S la raison et l'humanité des belligérarits, et
exhorte la Prusse faire connattre d'une manière
precise les conditions auxquelles elle consentirait
faire la paix.
Si des grands peuples doivent continuer a s'ex-
terminer, c'est le moins, en effet, qu'ils sachent
exactement, et que tout le monde sache avec eux,
dans quel but.
Mais le Times oublie, que les conditions de
l'Allemagne n'ont rien de mystérieux. II n'est
plus douteux, depuis longtemps, que la conquète
de l'Alsace et de la Lorraine soit l'objectif du
roi Guillaume et de ses alliés. La déclaration de-
mandée par le Times n'apprendrait done rien
persorine et nous ne voyons guère quelle utilité
On lui pourrait attribuer.
La Chambre des députés du grand.duchè de
Luxembourg s'est occupée mercredi de la Note
de M. de B smark concemant les infractions au
traité de neulraiité reprochées au gouvernement
grand-ducal. Elle a *oté un ordre du jour trés
ferme, ou elle ne craint pas de contester les
assertions du chancelier fédéral et de maintenir
tous les droits du grand-duché.
II est heureux que ce petit pays de 200,000
habitants, qui tient a la Belgique par tant de
liens, donne eet exemple d'indépendance et de
dignité... II y en a d'autres, nos lecteurs ne le
savent que trop, ou des guuveruants couards
et des Chambres qui piennent U platitude pour
du patriotisme, meltent leur gloire a courber le
front devant les accusations les plus imaginaires
et a dire amen aux exigences les plus illógilimes.
du moment qu'elles viennent de Versailles ou
de Berlin.
A Monsieur l'éditeur de /'Opinion.
Monsieur,
Dans les agapes poliliques, a la Chambre, au Sé-
nat, dans les reunions calhoiiques surtoul, avant les
èleclions dernieres, lorsqu'il s'agissait de deloger du
pouvoir les libéraux, et qu'il fallait se monlrer plus
que liberal, (un clerical d'une certaine noloriéte ne
me disail il pas, au mois de juiliet dernier, que son
parii ctait le véri I able parti deuiocratique en Bel
gique V) d était de mode de n'avoir que le uioi de ré-
forme a la bouehe.
L'instruclion surtoul, cette boite de Pandore desli-
née a reformer le genre humain, éluit le grand che-
val de bataille qu'a l'envi tous les parlis enfour-
chaient.
Aujourd'hui que la comédie est finie, que le rideau
est baissé, les acteurs reprennent leur naturel, en
oubiianl le róle qu'ils viennent de jouer.
La question de l'enseignement obligatoire vient
d'ètre posée a la Chau.bre par M. Funck Elle' a eté
soumise aux sections. Vous croy-z que tous les dé
putés vont au moins l'examiner Moins que cela, car
il est une section ou le principe de ('obligation sco-
laire a été rejeté par deux voix et une abstention.
Total trois membres présents! Et ceux-ci étant des
zèles, commeut qualifier les autres representants qui
ne se sont pas même dor,né la peine de faire acte de
présence
Si le travail des sections est nul, qu'on le supprime.
II s'agissait cependant de cette grande question de
l'instroction publiquedont Leibnitz disail qu'elle
transformerait le monde.
En Angleterre, nous venons de voir, pour les élec-
tions scolaires, quel enthousiasme s'est manifesté
dans toutes les classes de Ia société. Nous savons de
quelle importance elle est en Amé'ique, en Norwége,
en n,)nemarck, en Allemagne, en Suisse et en Hol-
lande. Que les cléricaux, maintenant qu'ils sont au
pouvoir, n'aient qu'un but, celui de désorganiser
l'enseignement de I Ëtat et de la Commune, sous pré-
texle de liberie, el lui enlèvent les subsides qui Ie
souiiennent, pour le livrer désarmè a la désastreuse
concurrence des colléges des jésuites et aux écoles
des pelils-frères, a cela rien d'etonnantils sont dans
leur róle. Mais que dire des libéraux qui jouent dans
leur jeu? N'avons-nous pas assez de peine a lutter
cootre eux a l'heure qu'il est? Que sera-ce dans
l'avenir, quand les générations préparées avec soin
par les disciples de Loyola, arriveront a la vie poli
tique?
II est vrai que l'instruction était aussi, avant 4786,
entre les mains du clergé et que la révolution fran-
caise a éte faite contre lui et la noblesse.
Mais c'est pour éviter ces cataclismes, dernière
ressource des peuples, qu'il faut éclairer les masses.
C'est une question de vie ou de mort pour le parti
liberal que l'instruction, paree que c'est la seule arme
pacifique avec laquelle ii puisse se défeudre.
Votez done au plus tót l'instruction obligatoire et
gratuite, et reformez, si vous le pouvez, la loi de
1842, dirais-je aux libéraux de toutes les nuances
qui siégent la Chambre. Chaque enfant instruit de-
viendra un soldat du progrès.
M. Bismark n'a-t-il pas déclaré que la puissance
de la Prusse est due au service militaire et a l'in-
struction pour tous?
Nous vèrrons maintenant quand la proposition de
M. Funck viendra a la Chambre, ce qu'en pensent les
doctrinaires.
Vont-ils de nouveau se joindre aux cléricaux pour
la repousser? En faisant un retour salutaire sur leurs
erreurs passées, se joindront-ils aux libéraux pro-
gressistes pour l'accepter? C'est ce qu'un teinps pro.
chain va nous apprendre. Mais quoiqu'il arrive, la
question de l'instruction obligatoire et gratuite restera
a l'ordre du jour pour le parti démocralique en
Belgique.
40 Décembre.
Un Liberal progressiste.
Le Progrès revenu a ses arguments anté-diluviens,
nous appelle organe républicain. Cette qualifi
cation, qui est sans doute une grosse injure sous sa
plume, ne nous eraeutjpas. Aussi n'est-ce pas pour y
repondre que nous écrivons ces lignes. Nous voulons
seulement faire remarquer le consolentjraisonnemenl
du compere. Nous avons loujours bonue opinion,
dit-il, d'un homine qui excite a ce degrè la colere de
ses adversaires, car c'est d'ordinaire un signe que eet
homme remplit consciencieusement ses devoirs.
Ce que le Progrès dit d'un homme, on peut le dire
d'un journal. Ou sait si I'Opinion a eté atiaquèe, in-
juriée, vilipendee par les hommes du Progrès. Sorti
de l'offioine du journal doctrinaire, l'aveu peutêtre
naïf; il est precieus a coup sür et nous en serious
AVEC LES PERSONNES QUI FONT INSURER DES
ANNONCES SOUVENT REPRODUITES.