pendants qui, pour complaire a d'augustes désirs,
n'ont pas hésilé a prêter les mains a cette intameex-
pédition du Mexique qui restera comme une tache de
sang dans noire histoire quitte a se justifier,
comme vous l'avez essayé, en 4864, en disant a la
Chambre que les congés n'avaienl été accordés pat
vous aux miliciens que pour le temps de la mois-
son.
Les ignobles, ce sont ces sos-disant défenseurs de
l'indépendence du pouvoir civil qui, au ministère,
courbent honteusement la téte devant les exigences
haulaines du clerge jusqu'i destituer un malheureux
insiituteur accuse de ne pas accompagner ses élèves
a la messe comme cela vous est arrivé, en 1866,
quand vous avez brisé la carrière de M. Lagache, de
Nimy-Maizières.
Les ignobles, ce sont ceux qui, au congrès libéral
de 1846, inscrivaient sur leur drapeau l'exclusion du
clergé des écoles primaires et qui, une fois ministres,
lui ont ouvert, toutes grandes, les portes de nos
écoles d'adultes.
Les ignobles, ce sont ces éhontés qui, sentant
s'ècrouler sous eux le système de corruption et de
mansonge auquel iIs ont dü leur popularilé, ne craio-
guent pas, pour retenir le mandat parlementaire pret
a leur échapper, de cautiooner, devant l'opinion
publique stupéfaite, l'honneur du candidat qui leur
impose, avec son alliance, la solidarilé de sa répula-
tion èquivoque.
Les ignobles... niais en voila assez, pensons-nous,
pour convaincre le correspondant du Progrès du tort
qu'il a eu, en nous insullaut. ll saura dorénavant
que si la Chronique est uue bonne fille, elle a aussi
une'bonne mémoire et qu'il peut eu cuire de la lui
rafraichir en lui échauffant les oreilles.
L'Ostende - Ariucatiércs.
Les quelques articles de 1 'Opinion, dans lesquels
nous nous sommes occupés de l'achèvemenl du che-
min de fer d'Oslende a Armentières et particulière-
ment des changements proposés a la 2me et a la 3m°
sections de ce chemin de fer, ont mis le Progrès en
uiauvaise humeur. Què l'organe doctrinaire ne par-
tage pas notre avis, 'il n'y a rien d'irrégulier a cela et
nous ne nous en plaignons pas mais, ce que nous
ne pouvons laisser passer sans répouse, ce sont les
propos lout confits d'assurance avec lesquels le Pro
grès fait moutre de devouement et tache de rendre
confiantes les populations de notre arrondissement.
Lorsqu'il y a quelque chose dans l'air, comme
disait M. le ministre des travaiix publics, lorsqu'il
se trame certaius petits proiets dont Paccompiisse-
ment doil dègénérer en malheurs jetés dans notre
contrée, ce n'est pas le moment d'être somnolents et
aveugles. Nous conlinuerons, nous, de remplir les
devoirs auxquels nous sommes astreints et nous veil—
lerons a l'interêt public en tenant nos populations en
éveil. Ge n'est point le quart d'heure de dormir dans
une douce sécuritó lorsqu'il s'agit de supprimer une
route a laquelle aspirent tous les habitants de la par-
tie méridionale de l'arrondissement d'Ypres et de mo
difier un tracé de chemin de fer, dans sa partie sep-
tentriouale.
Le Progrès n'a aucune idéé, aucune opinion arrêlée
sur le tracé par Dixmude ou sur celui par Thourout.
l a feuille de M. Vandenpeereboom, iinitant en cela
son soutien et son maitre, garde le silence le plus
complet sur ses préferences, dans la crainte, dirait-
ou, de blesser Pierre ou Jacques. A son air, il sem-
blerait que l'arrondissement d'Ypres n'est pas plus
intéressé a jouir de l'un tracé plulöt que de l'autre,
et, dans son indifference, l'organe doctrinaire va ius-
qu'a declarer uri point secondaire la question de
tracé, question cependanl principale et vitale; et il
regarde comme point principal que le chemin de fer
passe par Boesinghe et Langhemarcq, ce qui n'a ja
mais ete en question, et que ces deux localites aient
ehacune leur station, alors qu'il n'est enlre dans Pin
ten lión de personne de priver ces deux villages ou
l'un d'eux de la station a laquelle ils ont droit, de
par la loi de concession.
G'est dans Ie but de faire du zèle, que le Progrès
s'est permis de parler de la station de Langhemarcq
qu'il s'agirait de placer a deux kdomètres de l'agglo-
rnéré, et de déterrer certain projet, plutót affaire
d'eritrepreneur qu'autre chose, et l'exécution du-
qüel personne n'a cru et up croit, la loi de concession
etigeant, d'après les plans y annexes, une station
contre l'aggloméré de Langhemarcq.
A titre de renseignement, nous dirons qu'une com
mission d'enquête nommée par le gouvernement exa-
minera le tracé de Ia 2me section et donnera son avis
sur les modifications a y apporter, et que c'est ensuite
de l'avis donné par cette commission que Ie ministère
des travaux publics prendra décisjon su'r le tracé a
suivre.
Dans notre arrondissement, les sympathies, pres-
que générales, sont pour l'Ypres-Diumudeet il
n'est point permis a un représentant ou a un organe
comme le Progrès de n'avoir pas d'opinion quant au
tracé. S'il a dés préferences pour l'Ypres-Thourout,
qu'il le dise il aura au moius le mérite de la fran
chise. Mais qu'il u'ailie point, par des arguties ratati-
nées, échapper a donner son avis sur ce sujet.
Oü le Progrès se montre impitoyable, c'est lorsque
fesant le sourd,
a II n'est pire sourd qui ne veut entendre, o
il a l'air de ne pas comprendre ['inconsequence de
son idole, demandant au même moment l'execulion
de la 4me section et la reprise, par l'Etat, des chemins
de la Flandre Occidentale. II est leilement géné a nous
répondre sousce rapport, que lui qui declare notre
raisonnement tellement logique qu'il dépasse son in
telligence n dit d'abord que M. Vandenpeereboom a
insisté pour que l'Etat continuat exploiter notre
chemin de fer ensuite que l'Etat ne fait que
conserver Vexploitation du reseau de la Flandre Occi
dentale, comme si l'Etat exploitait le réseau de la
Flandre Mais passons.,., et venons en a [inconse
quence de M. Vandenpeereboom:
II y a une année, une vaste société d'exploitation
avail en mains des centaines de kilometres de che
mins de fer beiges. Cette societé a céjlé a l'Etat une
grande partie de ces chemins elle a seulement re-
tenu ceux de la Flandre Occidentale ét ceux au nord
de Gand. Par le contrat de cession, l'Etat se réservait
(article 47 de la convention,) le droit de décreter la
modification et la suppression de certains troncons
de ligne, soit paree qu'ils fesaient double emploi, soit
paree qu'ils ne seraient pas assez productifs. Et c'est
ensuite de cette contention avec les Bassins Houillers
et la Société générale d'Exploitation que l'Etat ayant
eu vue les seuls profits tirer en sa qualité d'exploi-
tant, décréta, par arrêté royal du 80 novembre der
nier, la suppression de plus dé cent et vingt kilomè-
tres de chemins de fer dans Ie Hainaut et le Bra
bant.
Aujourd'hui, au dire de la Financea laquelle
nous croyons plutót qu'au Progrès, il s'agit de la
reprise du restant des lignes exploitéés par la Société
generale.
Si cette reprise a lieu, n'est-il pas elair qu'on sui-
vra les mómes conditions, tout au moius celles in-
scriles dans Partiele 47 el que FEtat ne voudra pas
s'engager sans faire de réserves; car l'Etat-exploi-
tant n'a en vue que les benefices faire. Que cette
reprise ait lieu avant l'achévement de la section
Ypres-Armeniièréscelle-ci courra risque d'étre
supprimée en effet, bien qu'on dise que le capita!
de construction soit assure, il n'en est pas tnoins sur
que la Société Ostende-Armentières, la Societé gene
rale d'Exploitation, celle des Bassins-Houillers, la So
ciété d'entreprise et FEtat seront tous intéressés a la
suppression de la 3mc section. L'Elat n'y verra guère
de produit; l'Entreprise irouvera le coüt kilomó-
trique trop élevé; l'Ostende-Armentières se dira que
celie section devant lui rapporter moips que les au-'
tres, sou abandon ne peut que profiler ses obliga-
taires; enfin, il y aura une vaste ligue conspirant la
suppression de la 3° section et contre pareille ligue
qui sauraii l'emporter? Ce ne sera ni le Progrès, ui
le canton de Messines.
II est de bonne politique de ne pas pousser a la
reprise avant l'achévement complet de l'Ostende-
Armentières, paree qu'on ne supprime point des
chemins construitson ne supprime que ceux a l'état
de projet.
M. Vandenpeereboom eut été plus adroit, i! eut
mieux servi le canton de Messines et l'arrondisse
ment d'Ypres s'il s'était lü sur la reprise et s'il avait
appuyéun seul point l'achévement prompt et com
plet de l'Ostende-Armentières. Maisil est trop tard;
la maladresse est commise avec une legèreté sans
pareille que son auteur en supporte la faute et,
quand la reprise aura lieu, si la 3" Section est suppri
mée, nous dirons au canton de Messines C'est par
la faute de VI. Vandenpeereboom que vous être privé
de votre chemin de fer.
Encore Ie Chemin de fer.
Le 7 juillet 1864 s'est établie la Société pour la
construction du chemin de fer Ostende-Armentières,
concédé le 23 mai 1864. II n'y a done pas encore six
années que la Société Ostende-Armentières existe, et
le Progrès nous accuse de l'avoir poursuivie de nos
attaques pendant dix années. Nous plaignons l'organe
doctrinaire de n'employer que l'audace et le men-
songe pour salir ses adversaires aux armes on con-
nait le lutteur.
A cette première imposture viennent s'en ajouter
d'autres.
Fit d'abord, quand avons-nous poursuivi de nos
attaques la Société Ostende-ArmentièresJamais!
Nous avons, il est vrai, reconnu que, pour certains
faiseurs d'Yprescette société n'a été qu'une machine
électorale dont ils se sont servis en plusieurs occa
sions; et ce que nous avons dit, nous sommes prêts
a le redire la coterie yproise a envahi l'administra-
tion de l'Ostende-Armentières, elle s'en est fait une
marotte électoralesi, aujourd'hui, les travaux ne
sont pas plus avancés, a qui faut-il s'en prendre, si-
non a cetle coterie qui voulant avoir un chemin libé
ral doctrinaire, a tant et si mal travaille, qu'a un
moment donné, elie a mis la société a deux doigts de
sa perte et, si elle a pu être sauvée, c'est par l'acli-
vité et l'energie de personnes élrangères a notre ar
rondissement. Ge qui est vrai, c'est que la Société
Ostende-Armentières respire a l'aise depuis qu'elle
n'a plus de créatures de la coterie dans son adminis
tration.
Aussi longtemps que les hommes du Progrès ont
eu le pouvoir dans l'Etat el dans la Société Ostende-
Armeniières, celle-ci n'a passu mettre un seul mètre
de chemin en exploitation, dans l'arrondissement
d'Ypres. Depuis qu'ils sont tombés, et grace a leur
chfite, sans (foute, la société revit; tout nous fait
espérer de la voir mener son oeuvre a bonne fin
c'est la ce qui nous réjouit. On comprend que ca ne
fait pas l'affaire du Progrès, dont les idoles cherchent
a fourrer le nez partoul et sa plaignent quand on en
tend se passer d'elles.
Nous demandons ensuite a quoi nous sort l'affirma-
tion que les amis du Progrès n'ont jamais eu en
vue le lucre ni la speculation? Sinon a soulever
une question a laquelle jusqu'ici nous n'avons point
touché, quoique nous pourrions, peut être, en dire
plus qu'il ne plait a certaines personnes d'entendre.
Sur ce point nous aimons mieux nous taire, pour le
moment du moins on n'a aucun reproche a nous
adresserque lout le monde puisse en dire auiant
Enfin, pourquoi venir prétendre que M. Vanden
peereboom n'a voulu blesser en rien le crédit de la
Societé Ostende-Armentières, lorsqu'il a aflirmé
qu'elle se trouvait dans une. position difficile?
Vous auriez mieux fait, Progrès, de vous taire le
discours de M. Vandenpeereboom a produit sou effet
et ce n'esl pas apres triis semaines et plus de temps
qu'on effacera la mauvaise impression qu'il a pro-
duile. Votre représentant n'a nullement eu en vue
a les circonstances politiques que nous t' aversons
tout le monde le sail. Mais ce que vous feriez bien de
nous dire, paree que nous sommes intrigues, c'est
pourquoi M. Vandenpeereboom sait mieux que
personne que le capital-obligations est fait pour
chacune des sections? Ge mieux a besoin d'une
explication sinon, il peut devenir sujet a commen-
taires.
II existe plus d'une affiaité secrète entre un jésuite
el le rédacteur du ProgrèsOn connait le cólèbre
refrain servi a tonte sauce par les KR. PP
C'est la faute a Rousseau
C'est la faute Voltaire!
Le journal doctrinaire ne résonne pas aulrement.
Une feuille quelconque s'occupe-t-elle des affaires
d'Ypres ou des fails et gestes des patrons du Progrès,
aussilöt celui-ci nous adresse le méfait. Nous n'au-
rions rien moins qu'une demi-douzaine de journaux
de la capitale a notre disposition.
Vraiment, c'est nous doner une importance
laquelle nous n'espérons pas.
Aussi, düt notre prestige y faire naufrage, nous
déclarons que 1 'Opinion imprime dans ses colonnes
les idéés de sa redaction et que celle-ci n'est pour
rien dans les articles qui ont paru dans Ia Chronique
1'Espiègle, ou le Franc-Tireur, ou autres journaux.
Dieu merci, les hommes du Progrès sont jugés