On nous demande l'insertion de la lettre suivante. Nous déférons volontiers a ce désir. Bruxelles aussi bien qu'a Ypres. Pas n'est besoin qu nous donnions des renseiguements. D'ailleurs, la question n'est pas la. II s'agit de savoir si Ie jugement sèvère prononce par quelques organes est fondéou non. S'il nel'est pas, pourquoi 1 eProgrès n'oppose-t-il une refutation em régie? Si, au con traire, il i'esl, que n'a-t-il au rnoins la pudeur de se taire? Mais l'orsqu'après avoir injuriè sans motif, comme I'a fait ce journal, la correction lui tombe dru sur les doigts, venir faire des jérémiades en accusant YOpinion de la lecon qu'il s'est attirée, c'est tout sim- pleinent une mauvaise plaisanterie. A Monsieur le Directeur de /'Opinion. Dans le n° 52 de votre journal, Monsieur le Direc teur-Gerant du chemin de ter Ostende-Armenlières, pubhe que le Conseil d'administratiou de cetle soeietè a decide que la deuxiëine section serail executée telle que l'impose la loi de concession. Une semblable decision doit mettre fin au débat qui s'est eleve au sujet du changement de tracé que la compagnie proposait. Quoiqüe trés interesse dans la question, je niè suis abstenu de prendre part a cetle polèmique, afin d'echapper a tout reproche de concurrence me rèservant, toulefois, de faire valoir mes droits en temps et lieu. Aujourd'bui que toute discussion est close, je viens essayer de démontrer que' l'étnolion qui s'est un instant emparée de l'esprit des arrondissements intéressés au tracé par Dixmude, a elè de beaucoup exogérée. En effet, l'ètablissement d'un chemin de fer entre Ypres et Dixmude a etè autorisé d'abord par le Con seil provincial qui, a eet effet, m'a permis de placer la voie sur ses proprietes, puis par le gouverne ment ie 28 mai dernier. Des circonstances dues a la guerre ont forcément retarde l'execution decette ligne; cependanl, malgrè la continuation de eet etat dechoses, jene puis (iifferer plus longtemps de donner suite a ce projet, dont le caraclere d'uiilite publique vient d'élre remis en evi dence de la manière la plus compléte. Si la compagnie Ostende-Armenlières peut trouver un avantage a modifier le trace de la 2° section ce que je n'ai pas a appr'écieril ne s'ensuit pas que les communes de Zuydschoote, Nordschoote, Renin- ghe, Bixschoote, Merckem et Woupien, aient égale- menl interêl a cette modification. Je dirai que c'est tout le contraire qui doit avoir lieu, carle chemin de fer dont je m'occupe devanl êlre élabli sur l'acco- tement de la route, se trouve plus intimement mis en rapport avec les populations, par la grande faci- lité qu'il creera dans les divers services de trans ports. Au luxe, a la vitesse prés, les chemins de fer rou tiers, en traversant directement les localites a des- servir, rendronl exactement les mêmes services que les voies ordinaires, el ces services seronl d'autant plus apprëciés que les relations entre les habitants et I'administration, seront moins difiiciles. Les voyageurs prendront le train cbez eux, au passage; les marchandises seront chargées ou amenees a la porte même es expediteurs ou destinataires, évitant ainsi les frais, souvent coüteux, de rechargemenl et de transbordeinent. Quanta la vitesse du parcours, nul d'e soutiendra que les relations des communes intermédiaires avec les lêtes de ligue nécessitent plus de 15 a 20 kilomè- tres a l'heure. II ne faut du reste pas oublier qu'il est ici question d'une ligne d'intérêt local cette consideration qui semble souvent échapper aux compagnies de chemin de fer, a cependant la plus grande influence sur l'avenir de ces sociétés. Car il ne s'agit pas seule- ment d'établir quand même un chemin de fer, il faut tout d'abord êlre assuré que cette entreprise est jus- tifiée pour l'importance du trafic des arrondissements a reliër au réseau general. C'est la, me direz-vous, l'affaire des actionnaires. Non, ce n'est pas seule- ment l'affaire des actionnairesc'est aussi celle de tous les intéresses a l'execution d'une voieferrèe, etil ne serait pas difficile d'établir que la responsabilite peut en remonler jusqu'au gouvernement, tuteur des intéréts gènéraux. Mais je m'èloigne du cadre que me trace cette lettre, déja longuenous reviendrons plus tard sur eet objet, si vous Ie permettez. Pour le moment je tiens surtout a assurer les arrondissements d'Ypres et de Dixmude de la prochaine execution du chemin de fer routier. Un mot encore On a dit que nos pelites locomotives effrayeraient les chevaux, etc., etc... Je laissea la pratique le soin de répondre victorieusement a ces craintes et, en effet, la meilleure manière de démontrer le mouve ment c'est de marcher. Après les discussions qui eurent lieu au Conseil communal, le département des travaux publics con suls les ingénieurs des ponts el chaussées de la pro vince. Voici quelques extraits des appréciations de M. I'ingénieur en chef directeur, adressées au mi- nistre .- L'exploitation régulière de chemins de fer rou- tiers comme ceux dont M. E. Julien demande la concession, offre des avantagès tellement évidents qu'il serait inutile d'insister sur ce point. II me suffi'A de vous faire remarquer qu'il s'agit de créer tout un réseau de chemins de fer d'intérêt local, reliant entre elles et aux chemins de fer en exploitation des communes importantes qui ne possèdent que des moyens de communication trés precaires ou tout au moins d'une excessive lenteur. En réalité, ces communes se trouvent vis a-vis des localiiés plus favorisèes dans une situation d'infèriorité qui est un obstacle insurmontable au dèveloppémeht de leur prospèrité. C'est cette situation facheuse que fera cesser l'ètablissement des chemins de fer routiers, el je v dirai que c'est le seul moyen qui se présente de ti- rer ces communes de I'état d'abandon dans lequel elles se trouvent. Je suis d'avis qu'il y a lieu de faire un accueil d favorable aux demandes de M. Julien. 11 me parait que les chemins de fer routiers peuventsansdanger pour la circulation êlre établis sur l'un des accole- ments des routes. La traction par locomotive ne peut donner lieu i) a dos inconvénients sérieux en tout cas, les trains ne feront jamais obstacle a la marche des aulres voitures. 11 me serait impossible d'aller au-devant de toutes les objections que le mode de traction par lo- comothe pourrait soulever, mais je joins, M. le ministre, un projet d'arrêté renfermaut toutes les mesures de precaution et donnant toutes les paran- lies de securité que pourrait exiger la prudence la plus meticuleuse. Je pourrais, certes, me borner citer les paroles dc ce haut fonctionnaire pour répondre a toutes les observations, mais je crois utile de faire ainsi con- nattre, a ce sujet, I'opinión du gouvernement, extraite d'une depêche que M. le miuistre des travaux publics m'a fait l'honneur de m'adresser, en in'accordant l'autorisation que je sollicitais. Je me hate d'ajouter que le gouvernement a examiné vos demandes avec toute la bienveillance qu'elles méritent et qu'il ne perdra pas de vue les nombreuses démarches que vous avez failes pour introduire en Belgique un nouveau système de i) voie de communication et pour parvenir ainsi a la solution d'une question a laquelle s'attachent de nombreux intéréts et qui, a juste titre, occupent i> sèrieusement l'opinion publique. Le gouvernement aussi desire vivement la solu- tion de cette question, afin de s'assurèr si le sys- u terne propose repond it 1 'espoir que le gouverne— ment fonde sur les chemins de jer routiers a trac- tion par locomotive. J'ai depuis, acquis la certitude que M. le ministre des travaux publics actuel, partage cette manière de voirson discours du 20 decembre dernier a la Chambre des reprósentants, ne iaisse, du reste' sub sister aucun doute a eet égard. C'est vous dire assez que les observations qui pourraient se produire, nesont pas fondées, et que dans ces conditions la construction d'un chemin de fer routier entre Ypres et Dixmude, doit donner sa tisfaction compléte aux aspirations légitimes des im portantes communes de ces deux arrondissements. J'aurai sous peu le plaisir de vous faire parvenir quelques notes concernant l'exploitation de ces voies nouvelles et je compte sur votre obligeance pour leur accorder la publicité de voire journal. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, ['assurance de ma haute considération. Edmond JULIEN. Bruges, 4 janvier 1871. FAITS UIVEHS. Ineessamment, les bureaux télégraphiques du Touquet et de Warnêton seront ouvèrts a Ia corres- pondance privée. Nousdevions publier cette nouvelle il y a huit jours, si notre'lettre n'avait mis onzejheures pour faire le trajet de Warnêton a Saint-Josse-ten-Noode. Un arrêté royal du|27 decembre autorise l'expro- priation pour cause d'utilité publique, des teraains nécessaires la construction d'une chaussée vicinale conduisant de Poperinghe vers le hameau Abeele jus- qu'a la frontière de France, dans la direction de Boeschepe. Oiajiueiil el Pilules Holfoway. La débilité générale, les abattements d'esprit et les irritations nerveuses sont la consequence de la dys pepsie ou de ('indigestion. Les Pilulesdonnent promp- lement du ton a l'estomac, renouvellent les pouvoirs digestifs, purifient le sang etdonnent de la force a tout le système. L'inertie du corps et l'abattement de l'esprit sont remplacés par unejoyeuse aotivité des fonclions physique el mentales. L'indigestion est la source de tant de maux; c'est une maladie si com mune, si universelle, que c'est un grand bonheur qu'un remède tel que ces médecines ail etè décou- vert. POPEK1IUIIE. Etat-civil du 30 decembre an 6 janvier 1871. NAISSANCES. Sexe roasculin 2. Sexe féminin 5. M ARIAGES. Dequeker, Louis-Benoit, 27 ans, cé'ibataire, cultivateur, et Lebbe, Barbe-Justine, 56 ans, eultivatrice, veuve Sonier, Pierre. DÉCÊS. Vansp'anghe, Antoinette, 64 ans, dentellière, épouse de Joseph Druant, Hipshoek. Pielers, Char les-Louis, 60 ans, cu!tivataur,époux de Caroline Vanderjeught, Peselhoek. Hennebel, Ange-Albert, 68 ans, ouvrier, célibataire, Pesel hoek. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe inasculin 0. Sexe féminin 4. T AT indiquant les quantüés el le prix moyen des grains, four rages et aulres produi.ts agricoles vendus le 8 Janvier 1871, sur le marché de la villa dYpres. NATURE OUANTITÉS PRIX MOYEN POIDS BES MARCBANDISES VENDUES. PAR MOVEN DE VEN UtES Kilogrammes. 100 kilogram l'iiectol. Froment. 58 20" 51 00 80 00 Seigle 4.700 25 00 75-00 Avoine 200 25 25 41-00 Pois 600 25 00 8 -00 Fêve - 1,000 27-00 80-00 Poperinghe. Prix moyen du marché du 6 Janvier 1871. Froment. ('hectolitre 25 47 Avoine. 11 00 Pommes de terre, les 100 kilog. Beurrc, le kilog 5 80 Houblon, les 50 kilog. (Récolte 1870.) 45 3 00 Chemin dc fer Comiaes-Araieuiicres. Arr. de Conrtrai 11.17 5 11 9 05 d'Ypres 6.08 11.58 3 16 Lundi. Lundi. Dép. de Comines 6.35 10 10 12 05 5.50 6.08 9 H Warnêton 6 25 10.20 12.15 3.45 6.18 9.20 Le Touquet 6.40 12.3) 4.10 Houplines 6.50 12.40 4 20 Arr. 5 Armentières 6.55 12.45 4.25 Dép. vers Lilie 7.38 12 49 5.50 Calais 7.17 12 57 7 17 Dunkcrque 7.17 12.57 7.17 Arr. de Lille 7.17 2.07 4.50 Calais. 12 49 Dunkerque 12.49 Dép. d'Armentières 7 50 2 15 4.40 Houplines 7.40 2.20 4 50 Le Touquet 8.05 Luridi. 2.45 5.15 Lundi Warnêton. 5.50 8.15 11.50 2.55 5 25 6 50 Comines 6.00 8.25 11.40 5 05 5.55 6.40 Vers Courtrai. 6.10 9.59 5.17 5.50 Ypre«. S S8 5.10 6.03

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3