dYpres.
L'exil qu'il a noblement supporté, l'énergie de ses
convictions lui avaient assuré le respect de tous;
l'élévation de ses idees, l'éloquence de sa parole lui
avaient gagné les plus vives sympathies.
Ce que furent les conférences de Bancel, chacun le
sait nous avons pu en apprécier le charme en notre
ville; un jour nous nous plairons a rappeler les fêtes
de l'esprit auxquelles ce maltre en élégances nous
conviait et nous etudierons les volumes qu'il laisse,
les Hardtngues de l'exil et son dernier livre, qu'il
dédiait a la Belgique, les Revolutions de la Parole;
c'esl une dette que nous voulons payer a sa mémoire.
Aujourd'hui, a l'heure oü sa tombe est a peine fer-
mée, qu'il nous suffise de rappeler ce que fut le su
prème honneur de sa vie son irréconciliable protes
tation contre le despotisme honteux qui a conduit
la France aux abimes.
ACTES OFEICIEES.
Sonl nommés membres de la chambre de com
merce d'Ypres. MM. Vandeubogaerde, administra
teur du comptoir d'escompte, a Ypres; Castelyn
Vanhille, distillateur, a Dixmude Bouckenaere, né-
gociant en grains, a Ypres.
Un arrêté de Sa Majeste, en date du 24 janvier
1871, autorise la commission administrative de I'iu-
stitution royale 'de Messines a admettre dans cette
maison d'education vingt-deux filies de militaires
morts ou devenus invalides au service de l'Elal.
EASTS D1VEUS,
Mathieu Laensberg ne prédit pas la paix pour
le mois de janvier. Pour février, Ie vieux sor-
cier liegeois prédit ceci
Ou voudra secouiir un Ftat accablé. Fasse le
ciel que ce nesoit pas après sa mort! o
Mars a aussi sa prédiction sinistre
Ligue menacante hostile au Nord. L'apparition
hostile d'une tl >tte jettera la terreur dans certaines
villes marilimes.
Qu'est-ce que cela veut dire?
Yoici la composition du corps d'armée qui garde
nos fronlières du Midi, sous le commaudement du
général Thibault
2" régiment de chasseurs a pied un bataillon a
Menin; un bataiiIon a Wervicq et Comines. 1erde
ligneetat-major et un bataillon a Courtraiun ba
taillon a Belleghetn et RoHeghem.; un bataillon a
Mouscron et dans les environs. 7" de ligne: état-
major et un bataillon a Herinne et Warcoing; un ba
taillon a Templeuve et Nechinun bataillon a Pecq.
10' de ligneétat-major et deux bataillons a
Tournai. 4° de lignequatre compagnies a Ypres.
L'etat-major et quatre escadrous du 3° lanciers a
Courtrai, Marcq, Menin et Scheulen. L'état-major
et 5 escadrons du 4e lanciers a Tournai. L'ecole
de cavalerie a Ypres. La 12° batterie montée a
Ypres et dans les environs. La colonne de munition
et d'ambulance est établie a Gand.
On annonce dans les jouroaux la vente, pour
cause de faillite, du superbe mobilier de M. Langrand-
Dumonceau. Parmi les meubles figurent quatre
coffres-forts. luutile de dire qu'ils sont absolument
vides.
On se figure généralement, dans une partie du pu
blic, que la blancheur du pain est un signe d'excel-
lence. C'est une erreur. Voici le texte d'une délibéra-
tion de la commission d'hygiène de Paris, a laquelle
assistaient MM. Bouchardat, Sainte Claire-Deville,
Trelat, G. Sée, Ad. Wurtz, de Monttnahon, H. Bail-
Ion, Gubler, Chanveau-Lagarde, Raynal, Onimus.du
Mesnil, Béhier et Gavarret
En fabricaut du pain blancavecdes farines com-
plétement dépouillées de son, corrime on le fait d'or-
dinaire a Paris, on enlève malheureusement au pain
une portion notable de ses principes alimentaires, ce
qui constitue une perte regrettable. Frappée d'un
semblable inconvénient, la commission centrale d'hy
giène el de salubrité rappelle a la population que le
pain bis, loin d'avoir, comme le pensent les personnes
qui n'y sont pas habituées, des principes nuisibles,
est la fois bien plus sain et plus nourrissant que le
pain blanc.
s Les personnes que rebuteraient la couleur de ce
pain et la présence de quelques parcelles de son, cé-
deraient done un préjugé que rien ne justifie.
Quand Louis XIV vint visiter sa bonne ville de
Tours, on lui construisit un arc-de-lriomphe pour
faire son entrée.
Cet arc-de-lriomphe sert présentement d'entrée au
palais archiépiscopal, et, par un revirement curieux
et singulier des choses humaines, sous ce même arc-
de-triomphe on voyait passer tous les jours monsei
gneur H. Guibert, l'un des primats des Gaules et
archevéque de Tours, et M. Cretnieux, l'un des plus
iliuslres israélites de France, membre du gouverne
ment républicain el grand-maitre de la franc-macon-
nerie.
Se figure-t-on Louis XIV et Mm" de Maintenon
vivants et témoins de ce spectacle I et Saint-Simon
enregistrant ie fait
t
Notes.
Combien d'ames se tournent vers Dieu par espri
de changement et pour avoir du nouveau!
X
N'accusons des femmes que leur nature, qui les
empêchera toujours d'être maitressesd'elles-
mêmes.
X
L'intrigue est Ie mérite de la bassesse, et la bas-
sesse du mériie.
X
L'amour est comme certain candidal a Radical
quant au but, modéré quant aux moyens.
X
Rien ne vous fait admirer des sots comme d'être
incomprehensible.
L'esprit?... C'est la bêtise d'autrui.
X
Dans Ie monde de noire aristocratie, un viveur
pourrait avoir de jolies bonnes fortunes, en distri-
buant avec discernement du bois de la vraie croix.
X
Aimer une femme d'esprit est être gourmet en
amourbeaucoup d'hommes ne peuvent être que
gourmands.
X
Le man et l'amant sont souvent actionnaires et ra-
rement proprietaires de la femme qui leur donne des
dividentes.
Quel est Ie reinèdc unique pour leg Maladies,
quelles que soient leurs formes?
Parmi les milliers de médecines prescrites pour les
masses, il y en a peu qui réelleraent possèdent aucun
merite intrinsèque et qui puissent s'appliquer a
presque toutes les maladies auxquelles le corps hu-
main est sujet. Quelques-unes apportent un soulage-
ment temporaire, inais bientót le patient retombe
malade comrae auparavant, et, dans beaucoup de cas,
avec aggravation. Les plus extraordiuaires produc
tions en medecine sont peut-être l'Ouguent et les Pi
lules d'Holloway, qui jouissent de la plus haute impu
tation, non-seulement en Europe, mais dans toutes
les parties du Globe. Ges deux remèdes agissenl con-
jointement sur Ie système, et guérissent les maladies
les plus malignes. L'estomae, Ie foie, les rognons et
les poumons, tous sonl également et rapidement in
fluences par leur étonnante puissance, pendant qu'ils
causent une purification rapide du sang et enlèvent de
ia peau les éruptions les plus désagréables a la vue,
après que tous les autres moyens sont avouós avoir
éte impuissants.
La carrière de l'inventeur, (nous faisons allusion
au professeur Holloway), est en réalité des plus eton-
nantes, et l'activité qu'il a déployée pour faire réussir
son entreprise, vraiment merveilleuse. La célébrilé
que ses médecines ontacquises et les guèrisons pres
que miraculeuses qu'elles ont effectuées sonl dignes
d'être citées. Chaque nation et chaque religion sur
Ie Globe ont eu, a leur temps, leur Holloway, et son
nom est maintenant devenu aussi familier aux coins
les plus reculés de la terre qu'il i'est dans son pays.
II a eu les instructions pour l'emploi de ses médecines
traduites dans presque toutes les langues, sans en
excepter ces curieux hiéroglyphes chinois. Dans cer
tains cas, les princes d'Orient recobnaissants pour
les bientaits qu ils avaient recaeillis par l'usage de ses
médecines, ont montré leur admiration enthousiaste
pour sa gigantesque entreprise, en faisant, eux-
mémes, des traductions de ses brochures pour lui, et
ainsi il a su faire conuallre ses préparations au Monde
entier.
Quoiqu'il en soit, son mode d'avertissement est
immense et sa collection de journaux mérite Ia visite
des curieux et, en fait, elle est fréquentée journelle-
ment par les hommes d'Etat et les capitalistes. Cela
montre qu'Holloway est philanthropique dans sa ma-
nière d'agir avec les hommes, et quoiqu'il ait sans
doute amassè une grande fortune par ses travaux, il
la mérite pour le bien qu'il a fait en allégeant les
souffrances de ses semblables, aussi bien que pour la
manière intelligente avec laquelle il a agi et pour
l'activité qu'il a déployée pour faire connaitre ses
inestimables Pilules et Onguent au Monde entier.
Cela montre ce que peuvent accompür énergie et
persévérance, combinées avec un sain discernement
et des pouvoirs intellectuels etendus, ce qui est bien
digne d'imitation, bien que nous doutions qu'aucun
de nos lecteurs puisse être capable de devenir le rival
d'Holloway, dont personne au monde ne peut at-
teindre le chiffre immense de ses annonces.
Onguent et Piluleg Bïollowny.
Ce sont les meilleurs remèdes du monde pour les
maux de jambes, les vieilles blessures, les plaies et
ulcères. S'ils sont employés suivant les instructions
qui les accompagnent, il ne se trouvera ni plaies ul-
céreuses, ni maux de jambes quelqu'obtinés ou
anciens qu'ils soient, qui ne céderont a leurs proprié-
tes curatives. Quantité de personnes qui avaient
souffert dans plusieurs des grands hópilaux et sous
la surveillance d'eminents médecins, sans obtenir le
moindre soulagement, ont été entièrement guèries
par l'Onguent et les Pilules Holloway. Pour les gon-
flements glandulaires, les tumeurs, le scorbut et les
maladies de peau, il n'y a point d'autre medecine qui
puisse agir aussi elficacemenl. En fait, pour les pires
maladies qui dépendent de la condition du sang, ces
medecines combinées ensemble sont irrésistibles.
YPRES.
Etat-civü du 27 janvier au 8 février 1871.
NAISSANCES.
Sexe raasculin 5. Sexe féminin -. 2.
MARIAGES.
Cherchyé, Martin, chaudronnier, et Billet, Thérèse, dentel-
lière.
DÉCÈS.
Vandaelo, Sophie, 70 ans, sans profession, veuve de Théo-
dore Donny, rue au Beurre. Debaene, Jean, 64 ans, bou-
langer, époux de Sylvie Trioen, rue de Lille. Vanaerde,
Joseph, 75 ans, boutiquiér, époux de Virginie Lapiere, rue
au Beurre. Bonchaert, Julie, 58 ans, sans profession, céli-
bataire, rue de lTIöpiial St-Jean. Leroy, Martin, 69 ans,
barbier, époux d'Isabelle Deliaene, rue de la Crapaudière.
Permeeke, Caroline, 59 ans, religieuse, rue de la Boule.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexemasculin 1. Sexe féminin 1.
POPEKIAUME.
Elat-civil du 27 janvier au 3 février 1871.
NAISSANCES.
Sexe masculin 5. Sexe féminin 4.
MARIAGES.
Oreel, Jules, 25 ans, cordonnier, célih taire, et Pittellioen,
Léontiue-Jlarie, 18 ans, ouvrière, célibataire.Jacob, Fran-
Sois, 29 ans, domestique, célibataire, et Dehouck, Virginie-
Eugénie, 50 ans, servante, célibataire.
DÉCÈS.
Liefooghe, Jeanne-Thérèse, 75 ans, fileuse, veuve da Jo
seph Pannekoecke, rue de Boescbepe. Annoot, Léonie-
Marie, 29 ans, ménagère, épouse de Basile M lleville, Marché-
aux-Chevaux. Vandecasteele, Barbe-Blondine, 57 ans, ou
vrière, épouse de Louis Berat, höpilal.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 4. Sexe féminin 3.
Poperiugüie.
Prix moyen du marché du S Février 1871.
Froment, I'hectolitre
Seigle
Avoine
Pommes de terre, les 100 kilog.
Beurre, le kilog
Houblon, les 50 kilog. (ttécolte 1870
26 36
16 50
11 50
8 50
3 9o
45 5 00
ET AT indiquanl les quantités et le prix moyen des
grains, fourrageset aulresproduits agricoles vendus
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOYEN
POIDS
»ËS MERCHANDISES
VENDUES.
PAK
MOVEN ÏR
VENDUES
Kilogrammes.
100 kilogram
l'hectol.
Froinent.
17.500
53 75
80-00
Seigle
6,000
23 75
75-00
Avoine
400
25-25
44-t)0
Pois
200
25-75
8 -00
Féve
120
18-00
10-99