passionnaient si vivement naguère. Mais de politique
intérieure on n'entend pas dire un mot et i'on discu-
terait a la Chambre le budget des travaux publics
qu'on ne se préoccuperait pas d'avantage de ses tra
vaux.
Cette discussion, qu'on prévoyait devoir être si
longue, pourrait bien, a moius d'accident imprévu,
se terminer d'ici a trés peu de jours.
A défaut d'entente entre les libéraux, I'opposition
va se fractionner en petits groupes qui combattront
chacun pour son compte. Au lieu d'une grande ba-
taille rangée, nous n'aurons qu'une série d'escar-
mouches.
Mieux vaut tard que jamais. Les administrations
communales des grandes villes, jusqu'en ces derniers
temps nominees par ['opinion libérale, commencent a
s'inquiéter, non sans tort, de I'intention que I'on
prête au parti clérical de les faire remplacer par des
gens a la dévotion de notre mère la Sainte Eglise.
Déja le Consei! communal de Gand a envoyé une pro
testation contre le projet de rèforme electorale pré
senté par le gouvernement, el le Conseil communal
de Liége, de sou cóté, cherche a faire da l'agilation a
propos du projet de loi qui abolit Ie droit sur le débit
des boissons alcooliques. Gand proteste paree que le
projet de réforrne électorale étend le droit de suffrage
et Liége est mécontente paree que l'abolition du droit
de debit sur les boissons spiritueuses diminue le
nombre des électeurs. Donner tort au Conseil com
munal de Gand, c'est donner raison au Conseil com
munal de Liege, mais donner raison a Liége, c'est
donner lort a Gand. Que faire? Ona songé a réunir a
Bruxelles, ces jours derniers, tous les échevins des
principales villes du pays pour aviser sur le par li
qu'il y a a prendre, mais cette réunion a été si peu
nombreuse, elle a été si mystérieuse que j'ai eu beau
interroger tous les èchos d'alentour pour tn'informer
de ce qui y avait été résolu, nul n'a pu me rensei-
gner. 'fout cequeje crois sa voir, c'est que Messieurs
les échevins ont manqué Ie coche et que quand ils
seront arrivés a se mettre d'accord pour enlraver le
gouvernement dans l'exécution de ses projets réac-
tionnaires, la réforrne électorale el l'abolition des
droits sur le débit des boissons alcooliques seront vo-
tées depuis longiemps. Rien ne sert de courir, il faut
partir a temps, c'est ce que les libéraux semblent ne
pas sa voir.
•Ir
Le Monileur publié, a la suite d'un rapport du roi,
un arrêtó royal qui institue une commission mixte
cbargée
1° D'examiner les points signalés a ['attention de
la Chapibre par notre ministre de la guerre
2° De s'enquérir des mesures militaires prises dans
les differents Etats de l'Europe a fa suite des évene-
ments de la dernière guerre
3° D'étudier les questions que eet examen peut
faire sorgir;
4° D'indiquer les solutions que réclame l'inlérét du
pays.
Le besoin d'une nouvelle commission se faisait sé-
néralement sentir. Le ministère n'en avait encore
installé qu'une douzaine depuis son arrivée aux af
faires. Evidemment on ne pouvait pas en resler
lè.
Va done pour une commission militaire. Une de
plus, une de moins, sur le nombre, il n'y paraitra
pas.
Seulement, je me demande ce que les quatorze ou
quinze pékins qu'on a introduits dans cette commis
sion militaire vont y faire. Voyez-vous MM. Anspach,
Janssens, Lebeau, Vanschoor et autres appelés a
donner leur avis sur les solutions que réclame
l'intérêt du pays relativement aux mesures m -
litaires prendre a la suite des événeinents de la der
nière guerre? Cela me paraft aussi bouffon que si
l'on consultait l'état-major de l'armée sur le régime
hypothécaire ou la révision du Code de commerce.
Les journaux annoncent que le vaccin spontané
vient d'être découvert par un vétérinaire d'Esneux,
M. Petry, sur tout le betail d'une exploitation ru
rale.
Cette nouvelle, si elle se vérifie, sera accueillie
avec une grande satisfaction a Bruxelles, oti le vac
cin est loin d'être abondant, bien que la revaccioa-
tion s'y pratique sur une large écbelle. Cette rareté
relative du vaccin doit être attribuée, parait-il, a ce
que la plupart des revaccinations restent inoppé-
rantes, soit par suite de la mauvaise qualité du Cow-
pox, soit par suite de l'absence de prédis positions
chez les individus qui se soumettent a l'opèration.
Je viens de voir un de mes amis qui a visité tout
récemment le champ de bataille de Sedan. Contrai-
rement a ce qui a été dit, les opérations de desinfec-
tion se poursuivent avec beaucoup d'activité et
d'intelligence, maisilya tant a faire! C'est a peine
si le travail pourra être terminé d'ici a un mois ou
six semaines. Les fosses auxquelles on met le feu
subissent après l'opèration un affaissement qui va
souvent jusqu'a deux mètres et demi. Jugez coinbien
de cadavres doivent y être entassés.
La nomination de Geevaert n'a pas encore paru
au Moniteur. En voici la raison, que je puis vous dire
sans myslère, car c'est, depuis buit jours, Ie secret de
Polichinelle.
Independamment de sou traitement comme direc
teur du Conservatoire, le père Fétis touchait douze
mille francs de la lisle civile a litre de maltre de
chapelle du roi, fonctions, d'ailleurs, parfaitement
honorifiques puisque depuis 1830 il n'a etó donne
qu'un seul concert a la Cour.
A la mort de Fetis, le roi s'est dit que e'etait
l'occasion ou jamais de rogner sur cette grasse siné-
cure, et le traitement de maitre de chapelle a elé
réduit par lui a six mille francs.
Mais ceci ne fait pas 1'affaire de Geevaert qui, natu-
rellement, a dü compter sur une position équivalente
a celle de son prédécesseur. Aussi, dès que les inten
tions du roi lui ont eté connues, Ie jeune maestro
a-l-il fait savoir au ministre que, dans ces conditions,
il refusait sa candidature, la position qu'on lui offre
a Gand lui presentant infiniment plus d'avantages
que la direction de notre Conservatoire.
Les choses en sont la. Nul doute, du reste, qu'elles
linissent par s'arranger la satisfaction de M. Gee
vaert dont la nomination réclamée par l'unaniinité
de i'opinion publique, s'impose comme une inéluc-
table nécessite.
Oironique judiciaire.
Jeudi 20 courant a comparu de nouveau devant le
tribunal correctionnel Ie nominé Amand Gykiere,
garde-champêtre a Vlamertinghe, prévenu de vol de
poisson et de dèlit de chasse. Après avoir oocupé
deux audiences, les dèbats out été renvoyés a quin-
zaine.
ACTEfc «PEICIEE».
Un arrêté royal du 5 avril nomine membre du
comité d'inspection et de surveillance des établisse-
ments d'aliénés de I'arrondissement d'Ypres, M. A.
Surmont, conseiller communal a Voorinezeele, en
remplacement de M. A. Vandenpeereboom, demis-
sionnaire.
EASTS S9SVE2ES.
En presence de la peste bovine qui nous menace
et aussi quelques cas d'hydrophobie s'élant declarés,
plusieurs communes ont pris des mesures contre la
divagation des chiens. Des règletnents existent pour
parer aux dangers que présente cette divagation et
nous croyons que l'aulorité supérieure ferait chose
utile en engageant toutes les communes a appliquer
strictement ces règlements.
Nous lisons dans la Patrie de Bruges:
Nous apprenons avec plaisir que Son Excellence
Révèrendissime Monseigneur le nonce apostolique, a
Bruxelles, daignera assister a la prochaine procession
du Saint-Sang.
Ce prêtre qui daignera escorter son Dieu, c'est
toute 1'histoire du elerge remain écrite en deux mots.
(Echo du Parlement.)
Sur le portail de l'église Saint-Laurent, fermée par
suite de farrestation du curé Duquesuay, on lit en
grosses lettres tracées sur une pancarte:
BOUTIQUE A LOUER.
Onguent et IMluIes Sffolloway.
L'hydropisie est ordinairement précèdée d'une
action irrégulière du coeur et d'une respiration diffi
cile; les symptómes en sont continuellement graves
et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re-
coursa un traitement convenable. L'hydropique trou-
vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa-
reils du professeur Holloway. Le soulagement qu'on
ressent de leur emploi est merveilleusement prompt
et en perséverant a bien appliquer ce noble Onguent,
on obtient une guérison parfaite et permanente, Ces
deux mèdecines agissent avec une telle énergie sur la
circulation et le système absorbant, que les fluides
hydropiques s'évanouissent et le malade s'apercoil
que tous les symptómes oppressifs diminuent de jour
en jour jusqu'au retour de l'état naturel de la santé.
YPftES.
Etal-civil du 14 au 21 avril 1871.
NAISSANCES.
Sexe masculin 5. Sexe féminin 8.
MARIAGES.
Dehollander, Léon, poelier, et Cortein, Justine,dentellière.
Staessen, Charles, journalier, et Slraelzaert, Marie, den
tellière. Brion, Ilenri, plafonneur, et üedier, Marie, den
tellière. Ducorney, Isidore, employé de l'administration
communale, et Vandelannoite, Prudence, tailleuse. Wal-
laert, Charles, boucher, et Leuridan, Marie,sans profession.
Schnaphaux, Henri, ferhlantier, et üeman, Sophie, sans
profession. Spilliaert, Charles, charpentier et boussaert»
Justine, tailleuse.
DÉCÈS.
Marchand, Alberline, 82ans, sans profession, veuve de
Philippe Delhaye, rue de Lille. Alleman, Henri, 62 ans,
journalier, époux d'Anloinette Huberecht, rne de Menin
Vandelannoite, Eugénie,45 ans, boutiquière, célibataire, rue
del'Etoile. Domicert, Reine, 68 ans, tailleuse, épouse de
Franjois Verhoest, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 4. Sexe féminiu 5.
POPERIKlilIi;.
Elat-civil du 14 au 21 avril 1871
NAISSANCES.
Sexe masculin 8. Sexe féminin 4.
MARIAGES.
Debyser, Aloïse, 52 ans, célibataire, ouvrier avec Dubrulle,
Sophie-Amelie, 27 ans, couturière, célibataire. Lazoore,
Pierre-Jean, 57 ans, cultivateur, célibataire avec Billiau,'
Julienne-Barbe, 59 ans, cultivatrice, veuvede Pierre Lazoore!
Struye, l.ouis-Victorin, 57 ans, cultivateur, veuf de
Octavie Vanhove, avec Demey, Elise Comelie, 29 ans, ser-
vante, célibataire. Dewaegemaecker, Ilenri-Louis, 25 ans,
célibataire, charpentier avec Vanspranghe, Zenaïde-Thérèse',
55 ans, dentellière, eélibataire. Couwet, Justin-Aloïse!
24 ans, cordonnier, célibataire, avec Oslyn, Virginie, 21 ans,'
dentellière, célibataire.
DËCÊS.
Loncke, Philippe-Jacjues, 67 ans, ouvrier, veuf de Thérèse
Vandenbroel,höpital. Haezebrouck, Natalie-Sophie, 28
ans, dentellière, épouse de Lievin Sperlaeken, hópital.—
Cleenwerck, Edmond-René, 2e ans, maréenal ferrant, céliba
taire, Helhoek Restier, Auguste-Félix, 46 ans, cultiva
teur, époux de Catherine Quaghebeur, Hrlhoek. Lartisien,
Marie-Adelaide, 71 ans, propriétaire, veuve d'Auguste l)e-
bruyne. Dausy, Elisabeth, 75 arss, inénagère, épouse de
Charles-Louis Chaerle, rue de Furnes.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 0. Sexe féminin 1,
Sko|>eriiighe.
Prix mogen du marché du 21 avril 1871.
Froment, l'heclolitre26 96
Seifjle00
Avoineso
Pommes de terre, les 100 kilogg po
Beurre, Ie kiloggQ
Houhlon, les 50 kilog. (Récolte 1870.) 48 -
ET AT indiquanl les quantités et le prix mogen des
grainsfourrages et autres produits agricoles ven
dus le 22 avril 1871, sur le marché de la ville
d' Ypres.
NATURE
DES MERCHANDISES
VENDUES
QUANTITÉS
VENDUES.
Kilogra mines.
Froment.
Seigle
Avoine
Pois
Fêve -
PRIX MOTEN
PAK
100 kilogram
POIDS
MOVEN DE
I 'heclol.
42,400
12,500
2 000
5,000
1,400
54 25
25-00
27-00
29-00
29-25
80 00
75-00
44-00
8 -00
80-00