églises pour ainsi dire qu'il y a de représentants libé- raux a la Chambre? Un moyen digne du parli du libre examen et de la libre discussion se présente, que beaucoup de bons esprits ont déja préconiséce serait une assetnblée de délégués du libéralisme beige. Ét puisque les clé- ricaux ont leur congrès a Malines; ayons Ie nötre a Bruxelles. Les points controversés y seraient dis- cutés, et après une müre délibération, uu vote sen suivrait qui lierait la minorité a la majorité. L'on se rallierait sur Ie terrain constitutioneel, ce qui donne- rait comme une nouvelle consecration a notre pacte fondamental, dans un moment oü les cléricaux par leur manifestation du 2 fevrier dernier en faveur du droit divin, ont prouvé le peu de cas qu'ils font de ce pacte quand cela contrarie leurs projets rétro- grades. Nous entrerions aussi dansle règne des prin cipes succédant a celui des personnes, et quelques brillantes que soient certaines individualités, cela vaudrait mieux. Washington qui vit el meurt fidéle a sa foi politique, sera toujours plus grand aux yeux de la postérité que le marquis de Mirabeau lancant la Revolution de sa parole enflaminée et puissaQte, el vendant ses services a la cour pour de l'argent. Le libéralisme doit quitter de plus en plus Ia théorie abstraite, puur entrer dans le domaine pra tique. Nous sommes fatigués de jouer le róle de l'écureuil tournant dans sa roue, et quelque gracieux que soit un brillant écuyer galoppanl sur place dans un cirque, d'autres allures et d'autres spectacles valent mieux pour les hommes libres de notre temps. Mais paree que nous voulons le triomphe des principes libéraux, s'en suit-il que l'on puisse nous attribuer des arrières-penséesanti-constitutionnelles'? Nullement, et Ie spectre rouge de coco Romieu, dont le second empire a tant abuse, ne fait plus même peur aujourd'bui aux petits enfants, tandis qu'il n'en est pas de même du spectre noir, qui se dresse devant nous. Agir comme des hommes virils qui consentent a remplir tous leurs devoirs de citoyens, voila ce qu'il faut au lieu du découragementdes uns, du scepticisme des autres, et hélas! il faut bien le dire de l'apostasie de quelques ambitieux. Les obstacles que nous avons vaincre sont consi- dérables. L'aristocralie, le clergé séculier, les moines, la grande propriété et la haute finance forment l'armée cléricale. Mais sa faiblesse irrémissible, c'est de combaltre pour le privilege, et sous une bannière démocratique d'emprunt, alors que son véritable drapeau est blanc etjaune, le même que nous avons vu flotter dans les rues de Bruxelles a la manifesta tion avortée du 2 février dernier. Les vieilles couleurs brabanconnes adoptées par la révolution de 4880 sont notre drapeau. Nous nous appelons Légion. Le peuple, la bourgeoisie, le travail, ('intelligence, c'est-a-dire les forces vives d'une na tion voila notre force. Le jour (qui n'est pas loin) oü le pays verra claire- ment que l'on veut le ramener au temps oü Sieyès pouvail dire avec vérité La bourgeoisie n'est rien, elle devrait êlre tout, ce jour-la il com- battra en inscrivant sur son drapeau le mot de Mi rabeau <t Le droit est Ie souverain du monde, et avec cette devise il vaincra, parce que l'interêt de tous demande l'égalité et. non le régime du privilege et du bon plaisir condarnne déja par trois revolu tions, sans compter celle dont la première élape ne vient que d'être franchie chez nos voisins du Sud. Un liberal progressiste. 2 Mars 4871. !%'ouve!le odyssee de l'lioniinc de paix qui s'én va-t-en guerre Oü allez-vous, monsieur l'abbé Vous allez vous casser le nez. II parait que le sermon est arrivé a point le tout médité d'avance, écrit et lu en chaire avec la pru dence qui cöloiele banc correctionnel sans s'y asseoir. Un juli petit sermon, style grossier, mais expression non déguiséedes sentiments purs et de la délicatesse toute sauvagede son auteur... Le dèbit vehement et colère; les gestes violents, a tour de bras comme des ailes de moulin, la voix slridente et l'oeil injecté... expression de la sincère indignation qui anime l'ora- Ileur! Rien, ni personne de nommé, mais designation ihlfisante Les hommes les plus honorables damnés et traités de porcs{sic). Et voulez-vous savoir pour- quoi? Parce que la religion est victorieuse, triom- phante, a la Chambre, aü Conseil provincial et au Conseil communal... et que désorniais il ne faut plus se gênerI Rien de plus naturel. Da moment que vous tenez le pouvoir, mes seigneurs, nous vous devons hon- neur, respect et obéissance; aucune liberté ne doit plus nous rester en dehors de votre sainte et infail- lible volonté. A vous, le droit de calomnie, de persé- cution et d'outrage; a nous, la soumission aveugle. Allons-y gaiementMais, vous n'empêcherez pas l'homme d'esprit de rire de vos arlequinades, l'hon- nêle homme de mépriser votre conduite, les réunions de faire de la musique et de danser aussi longlemps qu'elles le voudront. La raauvaise presse, les écrivains impies et athées de vriende scrybelaersselon Ia pittoresque ex pression d'un cure rural, ont eu leur part dans cette amusante homélie. Concoit on, en effet, qu'il se ren contre des jpurnalistes assez pervers, assez audacieux pour critiquer les orateurs si spirituels, si suaves dont nos campagnes fourmillent, des orateurs que le respect de Ia morale, s'il faut les en croire, seul in spire! En attendant que les büchers d'une nouvelle Inquisition soient dressés pour cette race maudile, notre charitable prédicateur l'a vouee a tous les feux de l'enfer. Ne vous effraysz pas, cher lecleur, ce ne sont la que simples efifetsoratoires pour les simples. Le ciel, dont le saint micistre escompte la colère, a laissé sans s'émouvoir jiser son serviteur les gens par lui damnés se ported tous a merveille, grand merci. Mais pourquoi (tone tout ce beau tapage, mon doux pasteur? Si vous a'avancez que des vérités, qu'avez- vous a craindre de ces sales gazettes qui remuent si fort votre bile? Leur critique est impu'ssante contre la vérité Quiconque est franc et sincère n'appréhende pas d'ailleurs d'exprimer publiquement son opinion; il permet tous de lui poser des objections. Nul ne doit, du reste, avoir la pretention (la modestie est votre apanage, saint homme), nul, disons-nous, ne doit prétendre posséder a lui seul la clairvoyance et la vérité. Si les journaux que vous altaquez sont si mauvais et si orduriers (expression textuelle) que vous le dites, il est évident qu'aucun .homme sensé n'en fera sa lecture, e.' alors l'écrit retombe dans le néant, il est non avenu. Pourquoi le craindre dés lors L'homme envieux, l'esprit sournois a seul peur de la lumière. Celui-la ne danse que quand personne ne peut le voir, ne cause que quand personne ne peut répondre el ne répond pas quand on lui parle. Dans ces conditions, la vie n'est pas gaie, et la vue du bon- heur d'aulrui aigrit lecaractère. Alors la haine vous pousse, la rage nait et vous perdez la tête. Ceci ne serait encore que demi-mal, si vous ne rendiez d'au tres malheureux aussi; car pour combattre un ad- versaire vis-a-vis duquel vous êtes impuissant, vous usez de moyens délournés, recourant, d'une part, a c!e ridicules menaces, de l'autre, promettant ce que vous ne pouvez donner. Voila le plus beau et le plus productif de vos moyens religieux. Essayer d'enlever leur clientèle a ceux qui méprisent vos sinistres con- seilset de ruiner ceux qui repoussent votre domina tion, votre esclavage; c'est le sytème en deux mots. Touchanl exemple vraiment d'abnégation person- nelle, de charite chrétienne et de dèvouement envers vos semblables! Fi, Nos Seigneurs^ cela est fort vi- lainl Par bonheur que nous sommes en carnaval et que beaucoup est permis aux masques par ces jours de délire. Prenez garde pourtant on a vu démas- quer des gens dont l'audace allait au-dela de certaines litnites. Ce n'est pas que ceux qui vous écoutent soient effravés de vos audaces. Oh 1 nou. Le rire s'empare d'eux et ils vous tróuvent bien gentil d'égayer ainsi lout un village sous prétexte de lui ordonner d'être grave ei sérieux. Continuez done vos exercices gym- nastico-oraloires, nobles envoyés de DieuC'est la grace qu'ou_vous souhaite1Amen. Vérlle en-<Ieca de I'övdekdom, erreur au-dela. Le 48 février-— les barrières étant fermées quatre chariots chargés chacun de quatre balles de houblon débouchaient de la drève d'une ferme sur Ie pavé de Vlamertinghe a Reninghelst. A peine arrivés sur la voie publique les conducteurs furent accostés par I'aulorité sous la forme d'un garde-champêtre accompagné d'un cantonnier qui leur inlimèrent l'ordre de ne voiturer sur chaque chariot qu'une seule balie. C'est ainsi qu'après quatre trajets diffé rents faits successivement par chacun des quatre chariots, la marchandise arriva a VOuderdom. Jusque-la rien de mieux et l'on ne saurait assez louer la vigilance extraordinaire des agents de l'au- torité. Ce beau zèle toutefois ne sesoutint point et, après quelques pourparlers accompagnés de libations, il fut décidé que, moyennant 7 francs nous disons bien sept francs et sept pots de bière, le pro- priétairedu houblon pourrait conduire sa marchan dise jusqu'a Poperinghe, chargée a raison de quatre ballots par chariot, les quatre chariots marchant en file serrée. II y a dans I'enchainement de ces diverses particu- lorités un problème de hautes mnthémaliques qui dépasse notre faible intelligence. Car, si les quatre ballots ne dépassaient pas la charge permise et si les règlemenls autorisaient lesquatre chariots a marcher en file, pourquoi le tropzelé garde-champêtre a-t-il ordonne de transporter un ballot a Ia fois jusqu'a VOuderdoml Si, au contraire, les faits constatés élaient contraires aux règlemenls, pourquoi ce qui était illegal en-deca de VOuderdom est-il devenu su- bitement légal au-dela? En tous cas, que viennent faire ces sept francs et ces sept pots de bière chiffre fatidique dans l'affaire Nous soumettons ce problème ardu a la perspica- cité et aux lumières transcendantes de M. 'le Procu reur du roi. Celui qui voit tant de choses ne saurait manquer de dégager promplement l'inconnu dans cette équation algèbrique. Nous avons pu constater avec plaisir qu'on a repavé cette semaine les trottoirs du batardeau de la station. Espérons que le repavage de la place, en face du batiment, non moins casse-cou que les trottoirs eux-mêmes, suivra de prés. Depuis plusieurs années nous réclamons ces travaux indispensables. Nous nous consolons de notre longue attente en voyant une partie exécutée. C'est le cas ou jamais de nous dire: Mieux vaut lard que jamais. M. leministrede In justice, par circulaire en date du 16 février, vient d'engager les administrations des bureaux de bienfaisance a refuser tout secours aux parents qui ne feraient pas vacciner leurs enfants! Chaque fois que nous avons réclamé l'enseigne- ment. obligatoire, les partisans de ['ignorance nous ont oppose la liberté du chef de familie. L'ignorance tue cependant plus sürement 1'esprit que la variole ne tue le corps, et elle aussi estconta- eieuse. [Journal de Bruges.) Socïétè «Ie seconrs mutueis BLES EÉOPOEDISTES, a SSouIers. Le rapport sur la situation de la Société au 31 dé- cembre vient de paraitre. Le nombre des membrés, tant honoraires qu'effec- tifs, était a cette époque de 358. I. COMI'TABILITÉ. Les recettes générales se sont éle— vées a Fr. 4,586 49 Les depenses a§,940 67 Excédant des recettes sur les dé- peoses.Fr- 645 82 qui, joints a celui4,494 09 de l'exercice précédent, dounent au 31 décembre 4870 un boni de .Fr. 5,439 91 Parmi les recettes figurent comme recettes extraordinaires les cutisations - des membres honorairesFr. 480 00 Un subside de ('administration com munale 100 00 Un don de la familie de l'ancieu bourgmestre de Roulers, M1. Constant Dubois1,000 00 Total Fr. 4,580 00 Ces recettes extraordinaires ont été

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L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 2