CONVULSIONS ÉPILBPTIQUES L'Illtistraticm Européeime M. HOLTZ inattendues. Une chose reslait constante au milieu de ces griefs toujours renouvelés c'est que le mal provenait de l'indifférence coupable du gouverne ment, qu'on allait jusqu'a menacer des colères popu lates. Mais voila que le gouvernement passe dans d'au- tres mains el de liberal devient clérieal. Aussitót, les incorruptibles représentants d'Anvers se font doux comme des moutons. Le fougueux M. Coremans monle a la tribune et déclare qu'il a pleine confiance dans les bonnes intentions de M. Kervyn de Letlen- hove, bien que celui-ci vienne de dire a I'instant même qu'en ce qui concerne la question flamande, il ne pourra que suivre les traditions de ses prédé- cesseurs. Comment s'expliquer ce brusque changement d'at- litudeT Hon Dieu, la chose est simple. Aussi long- temps que le parti liberal a occupé le pouvoir, on s'est servi conlre lui de la question flamande comme d'une machine de guerre. Aujourd'hui que les cléri- caux ont pris sa place, on songe a faire renlrer la machine dans 4'arsenal, et les incorruptibles d'An vers poussent aux roues tant qu'ils peuvent. Si l'on nous pousse a bout, nous parlerons fla- mand dans eelte Chambre, s'est écrié M. Gerrits. Parlez flamand, lui a-t-on répondu a gauche. Mais M. Gerrits a eu soin de n'en rien faire, et ce, pour l'excellente raison je tiens cela de source süre qu'il est absolument hors d'état de parler couram- ment le flamand littéraire. Tous les autres aflmin- gants, sauf M. Debaets, sont, parait-il, dans Ie même cas. Tous parlent avec plus ou moins de facilité le jargon de leur ville natale, mais pas un, M. Debaets exceplé, n'est a même de s'exprimer convenable- ment en flamand véritable sans une longue prepara tion. Ceux que celte menace a le plus effrayé, ce sont les sténographes de la Chambre. Je mets en fait que le plus habile des six n'est pas en état de suivre pen dant une minute un oraleur flamand. Aussi pensez quelle a du être leur frayeur quand la' gauche a mis M. Gerrits au défl d'exécuter sa menace. Heureuse- ment, ils en ont été quittes pour la peur. La position du trés honorable M. Delaet va devenir extrêmemenl difficile a la Chambre. On m'assure que loute la gauche s'est mise d'accord pour ne pas lui répondre, quoi qu'il puisse dire. C'est la pratique que l'on suit, je crois, dans les régimenis, a l'égard des officiers coupables d'avoir forfait a l'honneur mi litaire. Dans la séance de inardi dernier, sur une assertion de M. Delaet .concernant ('administration communale de Bruxelles, M. Anspach avait demande la parole pour lui répondre; mais, sur les observa tions de ses amis, il s'est empressè de faire ruyer son nom de la liste d'inscriplion. M. Delaet pourra-t-ii longtemps encore accepter la honte d'un aussi écla tant mépris? Des informations, venues je ne sais d'ou, avaient annoncé que l'ex-empereur des Francais traverserait mercredi dernier la Belgique pour se rendre en An- gleterre. Aussitót une foule de journalistes de Bruxel les se sont mis a sa piste; mais, jusqu'a présent, ils en ont été pour leur peine. Les bagages seuls du hé ros de Sedan ont été apercus sur le chemin de fer et n'ont rien offert d'intéressant que par leur énorme quantité. Quant au sire lui-même, on assure qu'il a pris par Maestricht et la Hollande. Paris n'est pas rentré encore, malgrè l'espoir qu'on en avait concu, dans les conditions normales d'une ville policée. Après avoir consenti a la restitution des canons enlevés par eux, les gardes nationaux de Montmartre ont refusé de les laisser enlever par les prolonges envoyés a eet effet par l'élat-major. Ce re- virement est dó en partie a la malencontreuse sup pression de journaux décrétée par le général Vi- noy. D'après les dernières dépêches, toutefois, il ne semble pas qu'il y ait a craindre aucua conflit. Le ministre de la Justice déposera probablement dans les premiers jours de la semaine prochaine le projet qu'il a annoncé de la contrainte par corps. Ce projet, si mes renseignements sont exacts, porierait abolition pure et simple de la contrainte par corps en matière de dettes resultant d'engagements civils ou commerciaux. La contrainte par corps serait maintenue pour le recouvrement des dommages- intérétsen matière de presse. Seulement, elle devien- drait purement facultative et les tribunaux ne pour- raient la prononcer qu'en cas de dol et après avoir reconnu l'intention méchante ue l'écrivain. Ce serait, a peu de chose prés, comme vous voyez, la reproduction des fameux ainendements Walteeu, Lebeau et I elièvre, qui ont soulevé, il y a deux ans, d'interminables discussions a la Chambre des repré sentants. Souhaitons pour M. Cornesse qu'il soit plus heu- reux dans cette discussion que dans celle qu'il a eu a soutenir dernièremenl sur i'affaire Vanden Abeele, car il y a été vraimenl a faire pitié, de l'avis même de ses amis de la droile. II a été raconté. depuis, que Ie roi avait exprimé a M. Cornesse son rnécoutente- ment de n'avoir pas été consulté dans celte poursuite oü il élait personnellement intéressé. Le fait est que Ie jeune ministre de la Justice a agi dans toute cette affaire avec une impardonnable légèreté et que s'il en a attrapé sur lesdoigts, il ne l'a pas volè. Quelques families parisiennes ont quitté Bruxelles, ces derniers jours, mais celles qui arrivent pour se refaire des privations du siége combient bientót les vides. Les appartements sont hors prix et ('alimenta tion s'élève dans les mêmes proportions. I.es grands hótels ont porté de 3 francs a 4-50 c. Ie prix de leur table d'hóle et les caboulots marchent dans la même voie. Je vous en prie, ne venez pas en ce moment a Bruxelles si vous avez besoin de faire des economies. La gracieuse capitale de la Belgique est devenue un véritable coupe-gorge pour les étrangers. ACTES OFE1CIELS. Un arrêté royal du 7 mars mande qu'il sera con- struit, aux frais de i'Etat et avec le concours de la province de Flandre occidentale et de la ville d'Ypres, un embranchement de route reliant la route de Fur- nes a Ypres a la station du chemin de fer a Ypres. Par arrêté royal du 8 mars, M, E. Berghman, avo- cata Ypres, est nommé juge suppléant a la justice de paix du deuxième canton de cette ville, en remplace ment de M. Van den Bogaerde, appele a d'autres fonctions. Par arrêté royal du 9 mars, un subside de 9,000 fr. imputable sur le crédit provisoire de 3,400,000 fr., alloué au département de l'interieur, est accorde au Collége communal d'Ypres. FASTS BIIVEKS. Jeudi et vendredi plusieurs trains de bceufs sont passés par la gare d'Ypres en destination de la Fiance. On a calculè que les cinq milliards d'indemnités exigés par la Prusse, payés en billets de banque de cent francs, posés l'un sur l'autre, formeraient une colonne depassant de prés de 200 mèlres le Mont- Blanc. Ce mont a 4,800 mètres de bauteur. Une liasse de cinq milliards en billets de cènt francs aurait une épaisseur de 5,000 mètres. Cent billets de banque de cent francs, soit dix milles francs, formenl un paquet d'environ un cen- timètre. Un million ou cent paquets alteindra done une hauteur d'un metre, dix millions iront a dix mètres, un milliard a mille metres. Pavée en billets de mille francs, la colonne de l'indemnité atteindrait encore une hauteur de 500 mètres, soit trois ou quatre fois la Colonne du Con- grès, la tour de Saint-Michel ou celle de la cathé- drale d'Anvers. Onguent et Piluleg Ilolloway. L'hydropisie est ordinairement précédée d'une action irrégulière du cceur et d'une respiration diffi cile; les symptómes en sont eontinuellement graves et vont toujours de mal en pire, moins qu'on ai re- cours il un traitementconvenable. L'hydropique trou- vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa- reils du professeur Holloway. Le soulagemenl qu'on ressent de leur emploi est merveilleusement prompt et en persévérant a bien appliquer ce noble Onguent, on obtient une guérison parfaite et permanente. Ces deux médecines agissent avec une telle énergie sur Ia circulation et le système absorbant, que les fluides hydropiques s'évanouissent et le malade s'apercoil que tous les symptómes oppressifs diminuent de jour en jour jusqu'au retour de l'etat naturel de la santé. YPRES. E tal-civil du 10 au 17 mars 1871. NAISSANCES. Sexe masculin 3. Sexe féminin 5. DÉCÈS. Declercq, Ilenri, 2] ans, journalier, célibataire, St-Jac- ques lez-Ypres. Mat-key, Sophie, 48 ans, sans profession, épouse de Frangois Markey, rne au Beurre Debruck, Pierre, 67 ans, peintre, époux de Louise Annebicque, rue au Beurre. Vermeersch, Emilienne, 60 ans, sans profession, épouse de Franfois Uepréter, rue des Bouciiers.Sonneville, ltenrietle, 8S ans, sans profession, célibataire, rue au Beurre. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 8. Sexe féminin 2. PttPEBtlA'ttHE. Etat'Civil du 40 au 17 mars 4871j NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 3 DÉCÊS. Pardieu, Jacqueline, 76 ans, cultivatrice, veuve de Fran cois Lommée. Lahousse, Itlarie-Thérèse, 72 ans, sans pro- fession, veuve de Pierre Venvaerde, rue de l'Aigle. Mas- son, Jean, 70 ans, célibataire, sans profession, rue de Boe- schepe. Bughin, Liévin Joseph, 52ans, aide magon, époux de Fidelie Techel. Durie, Claire. 79 ans, fileuse, rue Saint- Michel. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féminin 1. Poperinghe. Prix mot/en du marché du 17 mars 1871. Froment, l'hectolitre27 44 Seigle17 00 Avoine11 25 Pommes de terre, les 100 kilog9 00 Beurre, le kilog3 90 Uoubton.ies 50 kilog. (Uécolte 1870.) 49 a 50 E TA T indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, four rages et autres produits agricoles ven dus le 18 mars 1871, sur le marché de la ville d' Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOYEN POIDS nes MERCHANDISES VENDOES. PAR KOVEN DR VEIS DC ES Kilogrammes. 100 kilogram l'hectol. Froment. 59,40" 55 00 80-00 Seigle 12,300 2512 73-00 Avoine 4.100 26 00 44-00 Pois 5.000 27-00 8 -00 Fêve 7,500 27-50 80-00 On s'abonne a Bruxelles, Chaussée de Louvain, 1 coin du Boulevard de l'Observatoire. Un an, 10 fr. fr. 2-50 par trimestre. guérit sans douleur dans les 3 jours lout écoulement de l'urètre, même les plus invétérés. AI. filoiz, Ifieriin, Ondeostrassets. Prix du Bacon avec Ia manière de s'en servir, 8 francs. (ÉPILEPSIE) par lettre gnérlson radicale el prompte, fon- dée sur de nombreuse3 et longues expériences, SUCCES GAK ANTI par une efficacité mille fois éprouvée conlre l'envoi de 50 francs. ESndenstr., SSeriiu (Prnsse)

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L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3